7 septembre 2020 1 07 /09 /septembre /2020 09:50

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? BLADE RUNNER 2019

 

 

C'est de qui ? Johnson, Green & Guinaldo

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt Comics

 

 

Déjà croisés sur le site? Non mais on avait consacré un cycle à des BD et comics dans l'univers de Blade Runner

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Après la suite sortie sur grands écrans voici une paire d’années, Delcourt nous propose cette rentrée un épisode se déroulant peu de temps après l’histoire d’origine, à savoir celle du texte de P.K. Dick adapté par Ridley Scott en 82.

 

On y retrouve cette ambiance glauque de L.A, devenue  mégapole technoïde anxiogène dans laquelle évolue une blade runner (une chasseuse de replicant, robots trop humains déclarés hors la loi) qui va être missionnée pour retrouver la femme et la fille récemment disparues d’un puissant industriel.

Rapidement notre héroïne qui cache un lourd secret – elle est en partie robotisée- va se retrouver au cœur d’une sombre affaire impliquant trafic d’humains, réplicants rebelles organisés en communauté, et autres conspiration de haut vol.

 

Si ce Blade Runner 2019 n’égale pas son illustre modèle (et n’en n’a d’ailleurs peut être pas la prétention), il se révèle un récit de science-fiction ultra prenant, aussi bien rythmé que mis en page et aux protagonistes nuancés.

 La présence au scénario d’un des co scénaristes du film de Scott n’est pas étranger à cette réussite tout comme la nervosité du coup de crayon de l’artiste A Guinaldo qui, après avoir fait ses armes chez DC entre autre relève le défi de s’approprier l’univers de Blade Runner.

Notons qu’en bonus on a droit à une poignée de superbes illustrations signées Syd Mead, artiste concepteur du film de 1982.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :DARK CYCLE 3

 

 

C'est de qui ? B. Frost

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Pour les B.O des deux précédentes.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Conclusion de haut vol, même si un peu embrouillée, paradoxe spatio-temporels obligent, la troisième et dernière saison de Dark a tenu ses promesses et a permis à Ben Frost de continuer les expérimentations sonores mis en place dans la seconde saison.

Si donc les instruments classiques ne sont pas ici à la fête, on retrouve des choses aussi intéressantes que des bandes passées à l’envers, des échos retravaillés en post prod, des chœurs masculins remixés et sonnant comme sortis d’un autre monde, le tout venant enrichir des thèmes et mélodies métalliques au confluent des époques, naviguant entre mélancolie tragique et anticipation chirurgicale.

 

Difficilement écoutable en tant que telle, la B.O de Dark Cycle 3 est une musique de SF particulièrement réussie jouant sur l’alternance entre les tensions et les atmosphères planantes de façon fort ingénieuse ce qui en fait une compagne de choix pour ce premier volet de Blade Runner 2019.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab


 

 

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6 septembre 2020 7 06 /09 /septembre /2020 16:32
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  RUINES

 

 

C'est de qui ? Riverstone

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Tabou

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un monde post apocalyptique une jeune femme aux formes plantureuses, évoluant dans son plus simple appareil, essaye de survivre. Elle croise un parachutiste qui se retrouve vite dans le même accoutrement et fais route avec la survivante.

Si évidement ils cherchent de quoi subsister ils sont aussi fortement attirés l’un par l’autre et ce malgré l’environnement hostile dans lequel ils évoluent. Faisant fi des dangers qui les entourent nos deux tourtereaux n’hésitent pas à céder à leurs lubriques penchants (entrainant même une troisième partenaire à un moment).

 

Bon, vous l’aurez compris, si l’album d’hier était tenu par une véritable colonne vertébrale scénaristique, ici je dirais que l’on a un postulat de départ, plutôt classique, et qu’après on est dans de la BD X pur jus où les graphismes ultra réalistes de Riverstone sont fort plaisants à regarder (bien que parfois un peu trop informatisés à mon goût) mais restent l’intérêt principal de cet album.

On peut penser au départ à un croisement entre Druuna et Manara mais les dialogues un peu trop crus et un peu trop nombreux font vite pencher la balance vers la série B d’exploitation.

Après, gardons à l’esprit que Ruines est un album de BD porno et, en ce sens, le lecteur n’est pas trompé sur la marchandise, loin de là !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : TNE NEW MUTANTS

 

 

C'est de qui ? Mark Snow

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Le vétéran Mark Snow (qui a dépassé les 70 balais !) rendu célèbre pour le générique de X-Files et fort actif dans les années 90 et 2000, avait disparu des radars depuis. Il faut dire qu’hormis ses efforts pour le petit écran (Millenium et Smallville c’est lui aussi), pour le grand, l’américain n’a jamais réussi à percer, alignant quelques séries B inconnues entre les multiples saisons de différentes séries TV.

 

Le revoilà donc aujourd’hui sur le devant de la scène avec le film maudit sur les New Mutants de chez Marvel, popularisés entre autre par l’excellent Bill Sienckiewickz sur papier. Maudit parce que sujet à multiples reports, cause covid ou pas d’ailleurs, remontage, hésitation sur le mode de diffusion bref, j’en passe et des meilleurs.

 

Snow, probablement embauché dans cet esprit, fait toujours dans l’atmosphérique électronique planant, à la limite de l’expérimental parfois, même s’il a –heureusement me direz-vous- adapté son approche aux nouveaux moyens. Suite de pistes assez brèves, la B.O des New Mutants enchaîne les ambiances anxiogènes, hypnotiques ou survitaminées, le tout parfois mâtiné d’une mélancolie glacée, et s’est révélé parfois salvatrice pour cette lecture de Ruines auquel elle a apporté une aura inattendue.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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2 septembre 2020 3 02 /09 /septembre /2020 09:45

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  NOO 2. SUBRAL.

 

 

C'est de qui ? Genefort & Sentenac

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat / Comix Buro

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, sur le précédent.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Notre jeune héros et son père d’adoption, figure mythique de la résistance, sont en cavale. Recherché par les troupes du gouvernement en place, effrayé par les idées révolutionnaires de Jouve. Leur fuite va les emmener au travers d’un territoire en proie aux effets du Noo qui ne laissera pas le groupe indemne.

 

Voyage initiatique et révélations sur lui-même vont être le lot de Brice qui va apprendre, de la manière forte que si on ne peut tuer une idée…

 

S’il parvient fort bien à capter l’essence de son matériau d’origine, et à retranscrire les thématiques abordées par l’auteur, Subral, second tome de l’adaptation du dernier roman de Stefan Wul, souffre parfois un peu de l’aspect « course poursuite » omniprésent de son scénario.

Les décors détaillés et inspirés, notamment ceux en pleine page, de Sentenac aident à apprécier le voyage, mais  certaines petites cases auraient méritées d’être plus claires ou agrandies pour une meilleure lisibilité de l’action.

 

Le prochain volet conclura cette saga SF d’une autre époque qui n’a pourtant pas pris une ride, dans son fond comme dans sa forme !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : FUTUREWORLD

 

 

C'est de qui ? F. Karlin

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si cette suite mercantile de Westworld (le film d’origine pas la série soporifique de HBO) sorti trois ans après l’original, n’arrive jamais à ne serait-ce que s’approcher de son modèle, force est de constater que la partition de Fred Karlin est quasiment aussi réussie que celle qu’il a écrite pour Westworld.

 

Compositeur et arrangeur ultra doué dont la force est la diversité de ses influences et de ses domaines de prédilection - de la musique médiévale aux scores de Peanuts en passant par le jazz et plus d’une centaine de B.O – le compositeur, en plein milieu des années 70, sait rester classique mais efficace.

 

Ses thèmes aussi dramatiques que pleins de suspense, sont joués successivement par les cordes, les cuivres puis les vents pour un effet surprenant de fraicheur et de force à la fois.

 

Avec des rythmiques que n’aurait reniées ni le Poledouris de Conan ni le Goldsmith de la Planète des singes, jouées via tout un panel d’instruments de percussions, Karlin évite constamment la surenchère et le mélo malgré des mélodies souvent presque trop riches.

 

Les rares ajouts d’électronique bien dosés (et pas trop désuets aujourd’hui, quoique) font de ce score un modèle de musique de SF d’une époque hélas oubliée mais qui est fort raccord sur ce second volet de Noo.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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28 août 2020 5 28 /08 /août /2020 09:41

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  TERRE. LE VIEUX MONDE.

 

 

C'est de qui ? Rodolphe & Dubois

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Daniel Maghen

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble d’ailleurs.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Mandor et les rescapés des terribles événements arrivés sur le vaisseau Jupiter s’approchent de notre bonne vieille Planète Bleue mais sont surpris par ce qu’elle est devenue.

Plus aucun humain ne semble la peupler, les vestiges de la civilisation auraient été complètement recouverts par la végétation, des restes de corps d’animaux hors norme jonchent les terres et des sortes de crocodiles géants attaquent leur vaisseau.

Lors d’une expédition de reconnaissance, Mandor et Beth découvrent une étrange bâtisse hors du temps où chats télépathes et rats géants ne sont pas les dernières de leurs déconvenues !

 

On ne change as une équipe qui gagne dit le dicton. La formule s’applique aussi bien à Rodolphe écrivant de la SF qu’au duo qu’il forme avec Dubois et qui a déjà ravi les fans du genre sur la trilogie précédente, TER.

On retrouve dans la première partie de ce nouveau cycle ce qui a fait la réussite du premier : des héros bien campés (quoiqu’un brin manichéens parfois), des éléments classique de S-F propices à des situations de suspense et de surprise nombreux et, surtout, une partie graphique réaliste d’une grande beauté, à mi-chemin du trait d’un Schuiten et d’un Manara.

(Ah tiens puisque l’on évoque le maestro de l’érotisme j’en profite pour évoquer mon seul petit bémol concernant le scénario de l’album : Beth se comporte un peu trop souvent comme une héroïne de l’artiste italien avec cet appétit sexuel qui touche presque à la nymphomanie, répliques à l’appui !)

 

Un nouvel arc que les amateurs de SF solide ne manqueront pas de découvrir.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :PROMETHEUS

 

 

C'est de qui ? M. Streitenfeld

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Probable

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Pas facile de succéder à des pointures comme Goldsmith, Horner ou même Goldenthal, surtout quand on a été en formation chez Remote Control la boîte de Hans Zimmer, l’homme qui a fait le plus de mal à la B.O des trois dernières décennies !

 

Mais devenu fidèle collaborateur de Ridley Scott (sur ce qui est à mon sens la moins intéressante partie de sa filmo cela dit), le compositeur teuton Marc Streitenfeld écope de la B.O de Prometheus, cinquième film de la franchise Alien, se déroulant avant le premier épisode.

 

Tout comme le film, la musique n’atteint pas les sommets que l’on aurait espérés. Néanmoins la dimension épique est belle et bien présente et ce grâce entre autre à la présence d’un orchestre de 90 instruments.

Les percussions et les cuivres sont les principaux éléments mis en valeur avec notamment des références au score de Goldsmith, subtiles mais bien présentes, remaniées à la sauce années 2010. La galette réserve de plus quelques beaux moments de tension élevée qui n‘ont pas à rougir face aux standards du genre.

 

Streitenfeld a aussi eu l’idée saugrenue de faire jouer des parties de sa partition à l’envers puis de les remettre à l’endroit en post prod’ créant une étrange atmosphère qui sied aussi bien au film qu’à pas mal de séquences de Terre, notamment celles de la seconde partie dans la grande maison abandonnée.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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7 août 2020 5 07 /08 /août /2020 07:47

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE CULTE DE MARS

 

 

C'est de qui ? Mobidic

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, on avait même eu droit à une interview "Musique et BD"

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? La Terre, longtemps après que l’humanité ait fini de l’exploiter jusqu’à ses dernières limites et ait décidé d’aller faire de même su Mars. Sauf que tout le monde n’a pas eu la chance de s’envoler vers la planète rouge et que les laissés pour compte sont retombés dans une sorte de survie sauvage, ayant oublié la majeure partie des « bienfaits » de la civilisation.

 

Certains espèrent que les élus viendront les chercher, d’autres tentent tant bien que mal de survivre, d’autres encore ont fondé des cultes dédiés à la Planète Rouge qu’ils espèrent également voir un jour…et un homme, au milieu de tout ça, parcourt le monde en récoltant les bribes des savoirs d’antan.

 

Pour son second album Mobidic se frotte au post-apo et, même si elle sacrifie à quelques passages obligés du genre, Le Culte de Mars est une réussite manifeste.

Optant pour un background où la nature aurait repris ses droits, elle propose un scénario ux apparences mélancoliques et bucoliques qui va subrepticement virer au cauchemar, épinglant au passage tous les travers de l’Homme et son incapacité à apprendre de ses erreurs.

 

Ni moralisateur ni passe-partout, le message passe très bien, porté par le style graphique hybride de Mobidic, aux influences mixtes. Son trait semi réaliste qui emprunte aussi bien aux codes de la BD Jeunesse qu’au manga est aussi adéquat qu’inattendu.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LE LIVRE D’ELI

 

 

C'est de qui ? A. Ross

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Après deux décennies de collaborations fructueuses avec des artistes aussi doués que Barry Adamson ou Trent Reznor, Atticus Ross se lance dans le grand bain de la musique de film.

Ayant assuré la B.O d’une série pour les frères Hugues (tristement célèbres pour avoir adapté le From Hell de Moore), il n’est pas étonnant de le retrouver au pupitre du score du long métrage The Book of Eli avec la fratrie derrière la caméra.

 

Film sombre et post apocalyptique où Denzel Washington tient tête à un Gary Oldman cachetonnant dans le rôle du méchant de service (encore une fois hélas), il s’inscrit dans une longue continuité de longs marquants du genre, de Mad Max à The Road, en passant par Waterworld. Ce qui fait sa force cependant c’est justement les choix musicaux de Ross qui prend la direction d’une certaine économie d’effets au profit d’ambiances électroniques froides, de plages atmosphériques tendues.

 

Mélangeant instrumentation classique, guitares saturées et effets divers et variés, le tout soigné en post prod, le compositeur livre un panorama musical aussi planant que stressant, très en osmose avec la vision du futur de Mobidic !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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