12 octobre 2020 1 12 /10 /octobre /2020 16:33
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CAPTAIN GINGER

 

 

C'est de qui ? Moore & Brigman

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt Comics

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Le lointain futur, alors que les humains ont semble-t-il disparus les chats sont dorénavant dotés de la parle ( et de l’ « intelligence ») qui va avec et errent dans l’espace à bord d’un gigantesque vaisseau où ils tentent, sous la houlette du Capitain Ginger, de s’organiser en société.

Mais entre les assauts de Lumen - extraterrestres hostiles- la démultiplication des individus et la raréfaction des denrées, un problème de survie crucial se pose.

Nos félins stellaires vont alors devoir passer outre les rivalités et les rancœurs pour tenter de découvrir d’autres espaces vitaux.

 

Sous ses airs de Space Opéra, les deux auteurs apportent à cette minisérie animalière (oui, encore !) une touche d’originalité au genre (la SF) en proposant des protagonistes qui ont à gérer aussi bien des problèmes humains qu’animaux et, en filigrane, évoquent une sorte de nouvelle évolution de l’espèce bien abordée.

Les graphismes semi réalistes sont détaillés avec d’intéressantes expressions sur les visages des diverses races de chat représentées et des décors travaillés (même si coté colo on est sur du comics disons…coloré !).

 

L’action, l’humour et le suspense sont également au rendez-vous et la galerie de personnages est suffisamment fournie pour rendre ce premier tome sympathique et donner envie de savoir ce qu’il va advenir ces héros atypiques, sachant que ça peut tourner aussi bien en 2001 l’Odyssée de l’Espace qu’en La folle histoire de l’Espace de Mel brooks !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :STRA TREK THE VOYAGE HOME

 

 

C'est de qui ? L. Rosenmann

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Pour ce quatrième opus de la franchise, Lenard Rosenman succède à – excusez du peu- Jerry Goldsmith et James Horner. Le compositeur relève le gant haut la main avec une B.O qui, si elle contient son lot de passages aussi héroïques qu’épiques,  sait faire les yeux doux à la comédie (assez présente dans cet opus) malgré une carrière peu orientée dans ce domaine.

 

Les cuivres et les percussions sont les rois de la fête, rivalisant d’énergie voire de fureur mais penchant aussi volontiers vers des mélodies plus enlevées voire cartoonesques parfois.

Si le score de ce Star Trek n’a pas eu le succès des précédents, Rosenmann y faisait néanmoins montre d’un savoir-faire et d’une variété admirables, ne se laissant pas engoncer dans le carcan de la B.O ç grand spectacle facile,  dans un cocktail explosif de genres qui va comme un gant à ce premier volet de Captain Ginger et ses thématiques multiples.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab


 

 

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20 septembre 2020 7 20 /09 /septembre /2020 14:03
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  APRES LE MONDE

 

 

C'est de qui ? T. Leman

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Sarbacane

 

 

Déjà lu chez nous? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? De grandes colonnes blanche sont apparues un peu partout sur Terre ; tout autour d’elles les êtres vivants ont commencé à disparaitre de façon aussi soudaine qu’aléatoire.

Héli, un jeune garçon dont la famille s’est volatilisé, essaye de retrouver des survivants dans ce monde déserté. Il va faire la rencontre de Selen, une fille qui a elle aussi perdu ses proches. Ensemble nos deux enfants perdus vont tenter de survivre alors qu’autour d’eux d’étranges créatures apparaissent et que les dangers du quotidien se révèlent parfois mortels.

 

Sur une histoire post-apo finalement assez classique, le jeune et prometteur Timothée Leman tisse une toile poétique et mélancolique aux graphismes en noir et blanc très maîtrisés.  Dans des décors ultra réalistes et détaillés, il fait évoluer ses deux personnages aux yeux immenses, réminiscence des gravures d’antan (ou héritage manga, c’est une autre perspective), le tout n’étant pas sans faire penser parfois aux travaux de Tony Sandoval.

 

Si graphiquement l’album, pour un premier, est ce qu’on peut appeler un « coup d’essai/coup de maitre », le scénario et sa fin (un peu) trop ouverte pourra faire tiquer les habitués du genre.

Dire que l’on attend le prochain album de Timothé Leman relève du coup du l’euphémisme !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :FORTITUDE

 

 

C'est de qui ? Ben Frost

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?Une oignée de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Une paire d’années avant l’excellente B.O de la non moins excellent série Dark, Ben Frost, touche à tout de l’électro-accoustique racée et éclectique, écrit le score de ce thriller horrifique qui se passe en arctique, pas très loin de l’Islande où le compositeur australien a élu domicile depuis un bail.

 

Les paysages désolés et la noirceur des scénarios ont semble-t-il inspirés Frost qui marie ici avec bonheur des expérimentations sur les effets sonores (glissandi de cordes, échos divers et variés, drones, distorsions …) et des mélodies plus classiques avec cuivres et cordes sombres, et notamment des passages jazzy incongrus mais diablement opportuns.

 

Si la musique de Fortitude n’a pas l’impact  de celle de Dark elle n’en n’est pas moins très intéressante, plus accessible et amène un surplus d’ambiance intéressant au beau one shot de Leman.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab


 

 

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19 septembre 2020 6 19 /09 /septembre /2020 08:06
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CARBONE ET SILICIUM

 

 

C'est de qui ? M. Bablet

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Ankama

 

 

Déjà lu sur le site? Oui quasiment toute sa prod.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Un des leitmotiv des récits de SF de ces dernières décennies, au grand écran, en littérature comme en BD, c’est la prise de contrôle par les I.A de l’humanité, généralement avec perte et fracas.

Mathieu Bablet, auteur complet original et inspiré, poursuit ici sur les thématiques qui ont fait la réussite du très beau Shangri-La, à savoir, la folle course en avant de l’humanité directement vers sa perte, la peur de la différence, l’appréhension (aux deux sens du terme !) du futur… Le tout via le prisme d’un couple de robots qui, chacun à sa façon, refuse l’emprise de leurs créateurs.

 

Pourtant pas de révolte armée ou de rébellion sanglante ici, non, loin de là même. Une émancipation pacifique mais radicale : nos droïdes, malgré leurs apparences, sont finalement terriblement humains.

Silicium veut découvrir le monde, il parvient à tromper la surveillance des humains et s’enfuit parcourir le globe, retrouvant Carbone à intervalles plus ou moins réguliers, au fur et à mesure de leur histoire. Cette dernière trouve l’échappatoire via la connexion au réseau global, vivant des millions d’expériences et de vies au fur et à mesure de ses pérégrinations digitales.

 

 

Beaucoup d’aspects de cet album aussi hors du commun que captivant font un écho douloureux à l’évolution que nous sommes en train de vivre : surpopulation, inconscience de l’humain face à la catastrophe écologique, alternative néo-bab’ à l’uber captalisme… et si quelques dialogues sont peut-être un peu maladroits, le propos général est édifiant et réaliste.

 

Bablet est un artiste qui sait mettre la forme au service du fond, et inversement. Ses trouvailles graphiques, notamment pour personnifier les avatars de ses robots, l’utilisation d’images en « négatifs » et, évidemment, son trait hybride fouillé, à la fois anguleux et précis, est un vecteur idéal pour cette parabole de l’humanité et de son avenir ô combien incertain.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :DUNKIRK

 

 

C'est de qui ? H. Zimmer

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Pas mal de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si vous venez depuis un moment chez B.O BD vous devez vous dire que je suis maso. En effet, alors que je considère Hans Zimmer comme l’une des pires choses qui soit arrivé à la musique de film ces dernières décennies, de loin en loin, j’écoutes (et vous propose) un de ses travaux en accompagnement musical de mes lectures.

 

Je n’ai pas vu Dunkirk, n’étant as un afficionado des films de guerre, mais en est entendu pas mal de bien. Je me suis donc penché sur son score, écrit par le boss de Remote Control où l’on retrouve, en plus des tics du compositeur que sont les bourdonnements de drones et autres cliquetis stressants, le procédé appelé gamme de Sheppard et qui, pour faire simple, est une superposition de suites de gammes à des hauteurs différentes, superposées en boucles infinies qui donnent une fausse impression de montée en puissance continue.

Ce n’est pas une nouveauté, loin s’en faut, puisque les Pink Floyd par exemple l’avait utilisée dans les années 70.

 

Couplé aux ambiances sourdes et menaçantes électroniques du reste de la B.O, ce choix se révèle payant même si un brin redondant et parfois un brin synthétique.

De par des choix faits en étroite concertation avec le réal, la partition métronomique millimétrée et omniprésente de Zimmer s’avère aussi anxiogène qu’hypnotique et si elle manque peut-être un peu de mélancolie parfois pour coller parfaitement à Carbone et Silicium elle en fait un contrepoint

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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16 septembre 2020 3 16 /09 /septembre /2020 09:55
 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  DONJON ANTIPODES. RUBEUS KHAN.

 

 

C'est de qui ? Sfar, Trondheim & Vince.

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, tous et certains ensemble même!

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Robert Vaucanson, canard de son état, travaille dans l'usine de mechas de son oncle, un soir, au péril de sa vie il défend les lieux contre des saboteurs avant d'apprendre que ces denriers avaient été envoyés par le tonton en question afin de toucher l'assurance.

 

Notre canard va se retrouver dindon, de la farce, et être envoyé en prison, séparé de son gamin. Mais, à l'occasion d'une baston entre un des robots de l'usine et une créature sorti des tréfonds de la Terre, Robert se fait la malle et entre au service d'un mafieux, bien décidé à se venger.

 

Ce « Donjon dans le futur », si fun et dynamique, m'a paru assez éloigné du concept de base (si tant est que l'on puisse parler de concept « de base » avec un univers aussi foisonnant que Donjon!). Sfar et Trondheim, scénaristes en chef de l'ensemble, livrent une histoire assez lambda de vengeance, agrémentée de clins d'oeil sympas pour ceux de ma génération (le héros est un sosie de Donald, un robot ressemble à Goldorak, Diabolo fait une apparition...)

 

Par contre Vince, qui, rappelons le, n'a pas son pareil pour dessiner la sensualité sexy, nous régale entre les caricatures disneyennes, les bastons entre mecchas et monstres géants ou encore des décors futuristes chamarrés, rendant de ce nouveau tome bien sympa... mais bon maintenant on aimerait bien qu'il revienne à ses moutons (et donc à des albums pour les plus grands!)

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LA MOUCHE

 

 

C'est de qui ? H. Shore

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Souvent.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Howard Shore est à mon sens l'un des compositeurs les plus importants des trois dernières décennies, si la trilogie du Seigneur des Anneaux lui a apporté une renommée mondiale méritée, toutes les B.O qu’il a composées pour Cronenberg sont dignes d’intérêt.

 

Celle de La Mouche, plus gros succès de son réal, a été pensée comme un opéra,  loin des standards du score d'horreur dans lequel il a beaucoup œuvré. Shore propose des montées en puissance jouées par les corps d’instruments qui se superposent au fur et à mesure pour apporter une dimension quasi épique assez rare dans le genre.

 

L’efficacité de sa partition repose essentiellement sur son thème principal, angoissant au possible, où les cordes sont âcres voire agressives, tourbillonnant jusqu’à un paroxysme presque dissonant.  Le reste de la B.O est au diapason – si l’on peut dire- avec peu de moments de répits mais toujours ce sens de l’harmonie et du concept de pièce orchestrale.

C’est pour son aspect grandiloquent et jusqu’au-boutiste que je l’ai choisie, elle apporte un contrepied quasi surréaliste à ce donjon (no)future !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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9 septembre 2020 3 09 /09 /septembre /2020 14:56
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  HOPE ONE. TOME 2

 

 

C'est de qui ? Fane & Grelin

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat / Comix Buro

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, Fane sur le précédent et Grelin également.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Ce second volet va surprendre les lecteurs du premier car, en lieu et place du vaisseau spatial dans lequel ce dernier se déroulait, nous voici au début des années 70, dans un bled perdu du nord de l’Amérique, balayé par des rafales de neige dans lequel un agent du FBI un peu trop porté sur la bouteille vient prêter main forte à la police locale dont le sheriff a disparu tout comme une starlette de cinéma, en tournage dans les studios locaux.

 

Au fur et à mesure de l’enquête, et grâce au nom de l’actrice recherchée, on découvre assez rapidement le lien entre les deux tomes de Hope One, mais cette suite, sous forme de thriller sous tension plein de rebondissements, s’avère néanmoins très prenant à suivre jusqu’à son dénouement …détonnant !

 

Fane, seul aux commandes du premier volet, laisse ici à Grelin le soin de mettre en images et en couleurs son storyboard. Si je préférais l’aspect brut de décoffrage de Fane à l’inspiration manga de Grelin, ce dernier assure bien sa partie avec ces décors enneigés oppressants, ces protagonistes anguleux et cette ambiance aussi sombre que le scénario.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :WESTWORLD SEASON 3

 

 

C'est de qui ? R. Djawadi

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Je ne vais pas me faire des amis en écrivant ceci mais Westwworld est, à mon sens, une baudruche survendue qui, hormis pour les amateurs de visuels léchés et d’ambiances pseudo-étranges, n’ a rien de la série culte que HBO, toujours en quête de son prochain The Wire ou GOT, essaye de nous vendre.

 

A la lenteur de l’avancement de l’intrigue et de certaines séquences soporifiques au possible Ramin Djawadi, qui eut d’ailleurs dire merci à HBO de lui avoir confié GOT et une mise en lumière qu’il n’aurait peut-être jamais eu autrement, fait dans un certain minimalisme atmosphérique, digne héritier d’un Vangelis sous tranquillisants, avec force claviers et échos bourdonnants forts à la mode dans la SF de nos jours.

 

Pourtant, sa partition électro chirurgicale se révèle diablement efficace en accompagnement de cette suite surprise de Hope One avec qui elle partage un certain sens du suspense à fleur de peau, de la noirceur menaçante constante.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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