8 mars 2021 1 08 /03 /mars /2021 10:33
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SEARCH AND DESTROY

 

 

C'est de qui ? Kaneko

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un monde futur, ravagé par les guerres, une humanoïde composée de chair et de métal tuent d’autres créatures semblables pour leur prendre des parties de corps humaines lui appartenant.

Un jeune garçon va se mettre en tête de faire équipe avec elle.

 

Kaneko se libre ici à un exercice de style un peu casse gueule en adaptant le foisonnant Dororo de Tezukza. Exit le Japon médiéval pour un univers post apo trash et des protagonistes hybrides monstrueux.

 

Prévue en trois tomes, le scénario ne perd pas son temps et la majorité de ce premier tome est dédiée à le violence des meurtres de son héroïne. Si l’on perd pas mal en intérêt (moins de background, personnages moins creusés), graphiquement Kaneko livre une copie sans fautes, riches en détails, dans son style fougueux à la narration au cordeau.

 

Comme Lone wolf and cub en son temps avait eu droit à la variation SF, Search and destroy passe un peu son modèle à la moulinette mais reste un manga bien foutu et un hommage original.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :TERMINATORE DARK FATE

 

 

C'est de qui ? T. Holkenborg

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Malgré la présence de Linda Hamilton, David Goyer et même James Cameron au générique, cette énième suite de Terminator n’est hélas pas la réussite que les fans de la première heure ne verront sans doute jamais.

 

Il en va de même pour sa B.O, Tom Holkenborg succède à Lorne Bafle (il y a au moins une cohérence dans la filiation) mais peine autant que son prédécesseur à rivaliser avec les scores des deux premiers opus, signés Brad Fiedel.

Fiedel avait compris qu’il fallait une musique aussi agressive que synthétique, certes difficile à appréhender en tant que telle, mais au service des images et de la noirceur du propos.

 

Holkenborg retient le côté rentre dedans et l’exacerbe jusqu’à quasi plus soif. Gros roulements de batteries synthétiques, cuivres dignes d’une battue au sanglier, drones menaçants récurrents dans les B.O d’action de ces deux dernières décennies (merci qui ?!) et même une sirène d’alarme sur quelques pistes…

 

L’ensemble est assez harassant mais se pose là en tant que B.O de SF agressive et pessimiste, ce qu’est la version de Dororo millésime 2021 de Kaneko !

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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23 février 2021 2 23 /02 /février /2021 15:31
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  POUSSIERE TOME3.

 

 

C'est de qui ? G Monde

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, il y  a peu.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Ca y est les gigantesques cyclopes se sont développés sur la Terre et ont entamé leur funeste mission d’anéantissement de la planète. Si l’armée a bien une solution de réponse au travers de soldats volontaires qui ont subi une mutation à base de la roche provenant d’Altia, l’affrontement cause d’irrémédiables dégâts et bientôt c’est l’escalade vers le pire.

Malgré toute leur bonne volonté, la poignée d’humains comme d’Altiens désireux d’endiguer cette mutuelle destruction ne parviendront pas à arrêter l’Armageddon.

 

Si ce tome 3 a de faux airs de blockbusters US avec destruction massive de buildings par des créatures gigantesques et réponses armée musclée, la comparaison s’arrête bien évidement là, le propos de Monde étant plus profond que celui d’un scénariste Marvel (certes ce n’est pas bien difficile me direz-vous !) et les enjeux moins basiques.

 

Ici les terriens sont mis face à leur irresponsabilité écologique et les altiens ne sont pas mieux lotis puisqu’ils cherchent à détruire les humains afin d’endiguer les désastres subis sur leur planète, prouvant par là même qu’ils ne sont pas meilleurs que leurs congénères d’un univers parallèle.

 

 

Le scénario ne fait donc pas dans l’optimisme (et évite l’écueil d’un quelconque happy end pour quelque chose de plus…abstrait), et l’auteur, via son style si particulier à la croisée des codes de genres, propose une variation SF inspirée qui plaira aux amateurs du genre et à ceux qui aiment les alliances de fond et de forme originales.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :EXTRACTION

 

 

C'est de qui ? H. Jackam & Belcher

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Jackman ne sort certes pas grandi de ce travail de commande pour Netflix, sur un thriller d’action politique bas du front qui véhicule son lot de clichés divers et variés, mais il a tout de même le mérite de savoir se tenir à la note près à son cahier des charges.

 

Pensé pour une section fournie de cordes, avec, c’est la mode ces dernières années, un violoncelle en instrument lead- ici en version électrifiée- sa partition privilégie les ambiances lourdes de tension et de suspense, avec coups d’éclats qui prennent son auditeur par surprise.

 

Résolument sombre, chargé d’effets électroniques en post prod, le score d’Extraction quand il tente d’émuler un John Powell n’arrive que rarement à atteindre son but, zonant plutôt dans la lignée des passe partout de chez Remote Control.

 

La noirceur de l’ensemble fait cependant un écho intéressant à la conclusion de Poussière, à défaut ‘être original, mais la BD l’est bien assez pour deux !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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11 février 2021 4 11 /02 /février /2021 09:54
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LOVE LOVE LOVE

 

 

C'est de qui ? Toussaint & Garrido Martin

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Déjà croisés sur le site? Le scénariste souvent.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un futur plus ou moins proche, après avoir développé à outrance la robotique, les humains ont mis au ban de la société les androïdes. Karel, un robot dont la fonction est de consoler les gens contre payement, rencontre Elle, une jeune femme cœur d‘artichaut qui vient de perdre son job et a terriblement besoin d’amour.

Ce couple en apparence mal assorti va tomber amoureux jusqu’à ce que nos tourtereaux soient séparés par une guerre initiée par des bots révolutionnaires.

 

 

Kid Toussaint, scénariste aussi prolifique qu’inspiré, réussit ici le grand écart entre... Katherine Pancol et Isaac Asimov (!!) avec cette nouvelle série qui allie romance bubble-gum fun et affrontement androïdes/humains sur fond de révolte de classe.

Malgré leur éloignement, les deux aspects sont assez développés pour ne pas se court-circuiter et je dirais même qu’ils  se complètent bien, apportant fraicheur et originalité au titre.

 

Le trait de l’espagnol Andres Garrido Martin, tirant à la fois du manga et de l’illustration jeunesse, très coloré, se prête bien à ce  scénario hybride, finissant de faire de ce premier tome une lecture divertissante.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : WANDAVISION

 

 

C'est de qui ? C. Beck

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

Ca donne Quoi ? Avec une discographie des plus hétéroclite, allant de choses aussi disparates que la série Buffy the Vampire Slayer au dérangeant Charlie Countryman en passant par la Reine des Neiges et sa suite de chez Disney, Christophe Beck s’est imposé comme le candidat idéal pour mettre en musique Wandavision la nouvelle série Marvel sur Disney +

 

Si la série en elle-même m’a semblé poussive sur son premier épisode la musique est assez agréable de par son inventivité et son originalité. Beck a collaboré avec le compositeur Alex Kovacs, dans le métier depuis un bail, qui a su émulé avec justesse les différentes époques du show, à commencer par les séries des années 60 (type Ma sorcière bien aimée qui semble être l’un des modèles évidents de ce début de Wandavision).

 

Les thèmes dédiés aux principaux protagonistes sont intelligemment déclinés en fonction des styles, de la comédie désuète au super héroïsme grand spectacle et l’ensemble fonctionne avec une unité assez étonnante.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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29 janvier 2021 5 29 /01 /janvier /2021 10:00
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  ELECBOY. NAISSANCE.

 

 

C'est de qui ? J. Salaün

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà lu chez BO.BD? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? L’Amérique au 22° siècle, alors que la Terre a été ravagée, une poignée de survivants essaye de s’en sortir malgré l’eau qui se fait rare et les tensions qui règnent au sein de la communauté notamment entre ses figures charismatiques et leurs rejetons.

 

Une menace terrifiante va venir rajouter encore à la donne sous la forme de créatures aussi mystérieuse que dangereuses.

 

 

Jaouen Salaün, après quelques collaborations comme dessinateur uniquement sur de la SF, revient en 2021 avec cette série post-apo où il est seul aux commandes.

Le premier constat que l’on peut faire quand on referme ce tome 1 c’est que l’auteur s’en sort très bien en tant qu’artiste complet. Son scénario, si assez classique sur pas mal de points, tient bien la route malgré un mélange d’éléments pouvant se révéler casse gueule (la romance entre les deux jeunes héros, la rivalité des clans, les créatures,…).

 

L’histoire est servie avec un certain brio coté graphismes. Salaün adoptant un style moins figé que sur ses albums avec Bec, et faisant la part belle aux décors arides et aux cadrages cinématographiques.

 

Les influences sont là (Jodo, Gimenez) mais elles sont bien assimilées et l’on ne peut que recommander Elecboy aux amateurs du genre.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE MANDALORIAN SEASON 2

 

 

C'est de qui ? L. Göransson

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui, il y a peu d’ailleurs.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si les critiques dithyrambiques ont peut-être eu tendance à s’emballer un chouia en qualifiant The Mandalorian de sauveur de la franchise Star Wars (remarquez je n’ai pas vu les « trois derniers » si ça se trouve c’est le cas ?!), il faut reconnaître que malgré son aspect un peu traine savate coté intrigue de fond, la série a de beaux atouts que ce soit dans son rythme, ses références, l’aspect « canon », et, last but not least, sa B.O.

 

Loin de la grandiloquence space opéra qu’a pu donner John Williams, Göransson, qui avait déjà rendu une copie très satisfaisante sur la saison 1, développe encore ses idées originales pour cette seconde livraison.

 

Multiplication des instruments, et notamment dans le registre folklorique et inattendu, broderies inventives du thème d’origine, arrangements et effets électro recherchés et – tout comme l’ambiance de pas mal des scénarios- emprunts appuyés aux codes du score de western voire de chanbara apportent autant de variété que d’intérêt à la dizaine de partitions de cette saison.

 

Une musique bien plus originale et agréable que ce que le compositeur a proposé au cinéma et qui va fort bien avec ce premier tome d’ Elecboy.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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18 janvier 2021 1 18 /01 /janvier /2021 10:54

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CREATURES 1. LA VILLE QUI NE DORT JAMAIS.

 

 

C'est de qui ? Betbeder et Djief

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble même.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans une Grosse Pomme post apocalyptique des enfants abandonnés doivent rivaliser d’ingéniosité pour survivre et ne pas tomber entre les pattes d’étranges créatures faites d’une substance noirâtre qui dominent les adultes, devenus des loques affamées.

 

Un petit groupe d’entre eux, organisés en bande, rencontrent Vanille et son petit frère à l’étrange pouvoir, qui avaient réussi à préserver leur maman de l’influence de monstres mais pour combien de temps encore?

 

Un étrange vieillard réfugié avec ses livres va également croiser leurs route et semble en savoir long sur les créatures hostiles.

 

 

Un nouveau récit d’anticipation à la croisée des genres, flirtant avec la SF, le fantastique et la série jeunesse (dont certains fleurons de chez Dupuis d’ailleurs), aux influences lovecraftiennes avouées qui ne seront pas pour déplaire aux lecteurs adultes.

 

 

Ce premier tome est plein de qualités à commencer par son rythme nerveux, et son suspense bien dosé, le tout servi par le trait semi réaliste détaillé aux teintes adéquates de Djief.

 

Créatures confirme le talent touche à tout du duo Betbeder/Djeff qui nous avait déjà pondu un superbe prologue aux Liaisons Dangereuses et livre ici, dans un tout autre domaine, un album qui fait mouche et qui, chez B.O BD a emballé deux générations de lecteurs !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :TENET

 

 

C'est de qui ? Göransson

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé chez nous? Oui au moins une fois.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Après quelques obscurs travaux sur des films de seconde zone, et/ou dans l’ombre du canonnier Zimmer, le suédois Ludwig Göransson (qui finalement ne partage avec Beethoven que son prénom), tombe tout de suite dans le grand bain avec la bande son de Black Panther pour Marvel/Disney qui lui rapporte dans la foulée une statuette dorée, excusez du peu.

 

S’ensuivent deux autres « grosses » machines  commerciales avant que Christopher Nolan, privé d’Hans Zimmer, parti se promener sur la Dune de Villeneuve, fait appel à l’un de ses poulains les plus doués.

Göransson trouve le challenge intéressant, reprenant le concept de voyage spatio temporel et autre lectures à double sens chronologique dans son écriture musicale.

 

Il fait jouer les partitions à ses musiciens puis inverse les bandes les fait écouter aux musiciens en question puis leur demande de jouer ce qu’ils entendent. Vous avez saisi ? Non, bon les musiciens probablement pas non plus et, si la musique de Göransson n’est pas aussi catastrophique que le film, on retiendra de tout ceci qu’il maîtrise le « braaamm » probablement aussi bien que son mentor mais qu’il sait aussi le jouer à l’envers.

 

 

L’ambiance en tension continuelle de la BO de Tenet a renforcé le côté « adulte » que je recherchais lors de ma lecture de ce premier tome de Créatures, accentuant l’angoisse de certains passages et les scènes d’action réussies de l’album…par contre je n’ai pas poussé le vice jusqu’à l’imposer à mes gamins !

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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