30 janvier 2018 2 30 /01 /janvier /2018 07:58

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CINQ BRANCHES DE COTON NOIR

 

 

C'est de qui ? Cuzor & Sente

 

 

La Couv':

 

A la recherche de l'Etoile Noire  /  Cinq Branches de Coton noir  Vs.  The Silent Ennemy

 

Déjà croisé dans le coin? Oui pour Sente, il y a peu, déjà chez Dupuis.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

 

Une planche:

 

 

A la recherche de l'Etoile Noire  /  Cinq Branches de Coton noir  Vs.  The Silent Ennemy

 

Ca donne Quoi ? Durant la Seconde Guerre Mondiale, aux Etats-Unis, une jeune étudiante noire découvre le journal d’Angela Brown, son aieule où celle ci relate un fait surprenant.

En 1776, Georges Washington demande à Betty Ross de coudre le premier drapeau des futurs Etats-Unis. Sous l’une des étoiles blanches qui l’orne, Angela, domestique de Betty Ross, dissimule une étoile noire, représentant son peuple. Ce drapeau sera pris par l’ennemi (par un mercenaire prussien plus exactement) lors de la première bataille.

 

Consciente de l’impact que pourrait avoir ce fait s’il s’avérait réel, notre étudiante en parle à un de ses professeurs et, de fil en aiguille, une équipe de soldats noirs américains basés en Grande Bretagne (dont le frère de notre héroïne) va être envoyé dans l’Europe occupée afin de retrouver la relique.

 

Mélangeant les époques et récits avec brio, Yves Sente livre là un scénario dense et prenant, où il fait s’entrechoquer la petite et la grande histoire, proposant une grande aventure de guerre à l’ancienne où sont omniprésentes de grandes thématiques comme le racisme, le besoin de reconnaissance, l’horreur du conflit…

 

Au dessin de ce pavé de presque 180 pages que l’éditeur a eu la bonne idée de proposer sous la forme d’un album complet plutôt que découpé en tomes séparés (ce qui aurait été justifié au vu du contenu mais aurait effectivement moins bien fonctionné à mon sens également), Steve Cuzor démontre s’il était besoin qu’il a sa place dans la cour des grands du dessin réaliste franco-belge.

 

A la recherche de l'Etoile Noire  /  Cinq Branches de Coton noir  Vs.  The Silent Ennemy

 

Ses protagonistes respirent le vivant, ses décors sont détaillés et le découpage et la narration sont tout bonnement dignes des meilleurs récits de genre.

Les plus fortunés d’entre nous pourront se rabattre (si tant est qu’il en reste) sur une version en noir et blanc de l’album mais je trouve que les choix de colo (assurée par la compagne du dessinateur), avec des alternance de monochromie et de bichromie, rajoute un vrai plus au trait de Cuzor sans l’étouffer pour autant, loin de là.

 

Allez si il fallait trouver un petit bémol –très personnel cela dit, je sais que d’aucuns affectionnent la pratique-  je dirais que je regrette un peu le choix de personnifier certains protagonistes avec des têtes d’acteurs connus, de générations bien différentes en plus, fussent-ils aussi bons que Robert Ryan, Forest Withaker, Sammy Davis Jr, Denzel Washington, Jeanne Moreau ou encore Michel Simon !

 

Nonobstant ce détail n’entame en rien la plaisir de la lecture de ce très bon album qui marque comme il se doit les 30 ans de la collection Aire Libre, déjà riche de pas mal de pépites !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

 

C'est quoi : THE SILENT ENEMY

 

 

C'est de qui ? W. Alwynn

 

 

La Couv':

 

 

A la recherche de l'Etoile Noire  /  Cinq Branches de Coton noir  Vs.  The Silent Ennemy

 

Déjà entendu sur B.O BD ? Oui à quelques reprises.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors certes c’est une B.O de film de guerre et, comme vous l’aurez compris de par le résumé de la BD, cette dernière ne se limite pas au genre, loin de là.

 

Néanmoins, The Silent Ennemy, et surtout sa musique, nous viennent de Grande Bretagne, de la fin des années 50.

William Alwynn, de par sa formation initiale, ne limite jamais ses partitions à la seule illustration d’un scénario ; ses embellissements thématiques et autre fioritures,  directement inspirés du répertoire classique, apportent une vraie variété aux B.O dont il est en charge.

 

Ainsi, si les pistes dédiées aux scènes d’action (où l’on voit de courageux et hautement improbables plongeurs militaires saboter des sous-marins) sont effectivement d’une nature hautement héroïque –et sont tout à fait à leur place sur les scènes de la seconde partie de Cinq Branches où nos héros se frottent aux chars allemands- le reste du score est assez riche et varié pour coller à quasiment toutes les ambiances et époques abordées dans l’album.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

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28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 07:27

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

 

 

C'est quoi : IL S’APPELAIT PTIROU

 

 

C'est de qui ? Sente & Verron.

 

 

La Couv':

 

Spirou, les Origines!  /  Il s'appelait Ptirou  Vs.  Hell Below Zero

 

Déjà croisés sur B.O BD? Oui pour Sente.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis.

 

 

 

Une planche:

 

Spirou, les Origines!  /  Il s'appelait Ptirou  Vs.  Hell Below Zero

 

Ca donne Quoi ? Spirou aurait été inspiré à Rob Vel à l’époque où il travaillait sur un paquebot ; un jeune mousse roux aurait perdu la vie lors d’une traversée et le futur dessinateur se serait souvenu de ce tragique événement lorsque Dupuis lui demanda de créer un nouveau personnage.

C’est ce que nous raconte ce généreux album, qui fleure bon l’aventure d’antan, avec une bonne dose de suspense.

 

Ptirou, jeune trapéziste dont la mère vient de mourir embarque clandestinement à bord du paquebot « Ile de France »afin de rejoindre l’Amérique. Rapidement découvert il a l’opportunité d’intégrer l’équipe de bord dans un contexte social difficile  puisque la direction est en passe de licencier des employés.

Entre tentative de sabordage, mission en avion hautement risquée et découverte de l’amour, notre jeune héros en verra des vertes et des pas mures dans une histoire qui se termine hélas tragiquement.

 

L’icône de la BD Franco-Belge passe à nouveau entre les mains d’un duo d’auteurs réunis pour l’occasion.

Au scénario Yves Sente, habitué aux « reprises » de taille puisque le bonhomme s’est déjà frotté à Blake et Mortimer, Thorgal ou encore XIII. Il s’est emparé de l’anecdote lue dans l’ouvrage La Véritable histoire de Spirou et en a fait un récit où il mêle réalité (le monde des années 20) et fiction avec force clins d’œil (outre les références à la mythologie Spirou, l'histoire est racontée par l'Oncle Paul, on pensera forcément au Titanic, on notera les caméos de Clarke Gable ou Gabin…).

 

Spirou, les Origines!  /  Il s'appelait Ptirou  Vs.  Hell Below Zero

 

De son coté Verron lui aussi a déjà eu l’occasion de se frotter à du lourd coté reprises puisqu’il a assuré du Boule et Bill pendant des lustres. Son trait est dans la droite lignée du style graphique de Marcinelle, ce qui a motivé Sente a faire appel à lui, et l’album plaira aussi bien, par son atmosphère surannée bon enfant, aux amateurs de la première heure qu’aux nouveaux venus via une narration dynamique et cinématographique bien pensée.

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

 

C'est Quoi ? HELL BELOW ZERO

 

 

C'est de Qui ?  C. Parker

 

 

La couv' 

 

Spirou, les Origines!  /  Il s'appelait Ptirou  Vs.  Hell Below Zero

 

 

Déjà entendu sur le site? Probablement une fois ou deux oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Entre deux partitions pour la scène, Clifton Parker, compositeur de musique classique par ailleurs, ne rechignait pas à bosser pour le grand écran, ce qui lui permettait, outre une liberté due à plus de moyens, de se frotter à des genres qu’il n’abordait pas par ailleurs.

 

C’est le cas avec ce Hell Below Zero qui voit Alan Ladd escorter une jeune femme à la recherche de son père, marin disparu en Antarctique.

 

De l’aventure romantique du début des années 50 pas très réussie pour laquelle Parker écrit néanmoins une musique où les thématiques naviguent entre l’émotion et l’action et où les instruments d’un orchestre réduit – cuivres, cordes, percussions- rivalisent de virtuosité (un peu forcée parfois) pour évoquer l’héroïsme du scénario.

 

Un accompagnement musical à l’ancienne qui se marie plutôt bien avec ce Spirou très à part !

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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