6 mars 2021 6 06 /03 /mars /2021 09:59
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? DORORO INTEGRALE 1

 

 

C'est de qui ? O. Tezuka

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Déjà lu sur B.O BD? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Promis à des démons à sa naissance par son père, en échange du pouvoir, Hyakkimaru est abandonné au fil de l’eau dans un panier, tel Moïse.

 

Amputé de 48 membres divers et variés, récupéré et rafistolé par un vieux médecin notre malchanceux héros va développer des dons hors du commun et errer à la recherche des démons qui en veulent à sa vie, chacun d’entre eux, une fois occis, lui ramenant l’un de ses membres perdus.

 

En route il va croiser le chemin de Dororo, jeune vagabond chapardeur qui a le chic pour se mettre dans des situations dangereuses dont Hyakkimaru le tire avec force dommages collatéraux.

 

 

Delcourt poursuit ici sa mise en valeur de l’œuvre de Tezuka en proposant une édition des plus soignée de Dororo,  œuvre à part dans la carrière du « dieu du manga », à mi-chemin de ses récits fantastiques aux paraboles soignées et de ses thrillers sombres et dérangeants.

A l’instar de récits comme MW, le trait enfantin presque naïf de Tezuka est en complète opposition avec la violence de certaines séquences, qu’elle soit graphique ou psychologique.

 

Preuve (s’il en fallait une) de l’influence majeure de Tezuka sur ses pairs, en substance, on trouve à divers degrés dans Dororo les prémisses d’œuvres incontournables du manga, que ce soit le génial Lone Wolf and Cub de Koike et Kojima, le culte Berserk de Miura ou encore l’Habitant de l’infini de Samura.

 

.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :KUMONOSU JO

 

 

C'est de qui ? M. Sato

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si l’influence du scénario du Château de l’Araignée de Kurusawa vient directement du Macbeth de Shakespeare, celle de la partition de son collaborateur quasi attitré Masaru Sato serait plutôt à aller chercher du coté de la musique traditionnelle nippone et de l’illustration scénique du théâtre NO.

 

Thème courts, nappes de flutes alternants les registres graves et aigus selon l’ambiance recherchée, percussions traditionnelles saccadées et chants masculins solennels sont autant de composantes d’une B.O qui apporte une puissance aux images de Kurosawa et dont les sonorités intemporelles vont de pair avec le trait suranné de Tezuka et les errances sanglantes de ses deux atypiques héros.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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18 août 2019 7 18 /08 /août /2019 09:54
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? USAGI YOJIMBO 1

 

 

C'est de qui ? Stan Sakai

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Paquet

 

 

Déjà lu sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ayant perdu son maître lors d’une bataille, Usagi, lapin samouraï, devient un ronin, guerrier sans maître, qui décide de vendre sa lame comme mercenaire (Yojimbo).

Sa vie errante va l’amener à faire la connaissance d’autant d’ennemis que d’alliés, et à rentrer –bien malgré lui- dans une machination visant le shogun en personne.

 

Dès ce premier tome aux histoires indépendantes, les références et clins d’oeils abondent, ainsi Sakai rend hommage dans le premier récit au Groo de Aragones, dans une autre aventure l’un des protagonistes s’appelle Mifune, comme l’acteur star des films de Kurosawa, on croise plus loin un samouraï aveugle qui fait penser au héros Zatoïchi, …j’en passe et des meilleurs.

 

Usagi Yojimbo c’est un peu l’équilibre parfait entre un manga de sabre classique et le haut du panier de la bd anthropomorphe.

Sakai, en connaisseur et amoureux de la culture abordée, livre une série (fleuve ! en noir et blanc, Paquet propose en parallèle le 29° volume des aventures du lapin ronin) aussi originale que personnelle au succès mérité et constant.

 

Une nouvelle version colorisée qui devrait, n’en doutons pas, amener un nouveau public à découvrir Usagi Yojimbo.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : THE SWORD OF DOOM

 

 

C'est de qui ? M. Sato

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé chez nous? Une poignée de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? S’il est un habitué des films d’époque, Masaru Sato se retrouve pourtant ici dans une ambiance bien plus sombre que celle des films de Kurosawa qu’il a mis en musique auparavant.

 

The Sword of doom brille par sa noirceur, sa violence et son nihilisme, Sato joue donc dans des registres plus graves que d’habitude, avec finalement assez peu d’instruments traditionnels, voire même avec une approche plus occidentale sur les passages les plus durs.

Seules les percussions donnent vraiment la couleur folklorique dans une partition où les cuivres grondent, menaçants.

 

L’ambiance générale de la B.O est d’autant plus intéressante sur cette version colorisée de Usagi Yojimbo qu’elle atténue pas mal le faux aspect « jeunesse » du dessin de Sakai, dont cependant les scénarios sont assez dur ; ne vous y trompez pas, la série n’est pas destinée à nos chères têtes blondes (du moins pas aux plus jeunes) !

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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bobd - dans manga Paquet Sakai Sato
28 avril 2019 7 28 /04 /avril /2019 07:38

 

 

Triste coincidence de l'actualité, alors que je finissais de taper la chronique de cette suite de Lone Wolf And Cub - manga majeur du genre, voire oeuvre incontournable du 9° Art- j'ai appris la disparition de son génial scénariste, Kazuo Koike.

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  NEW LONE WOLF AND CUB

 

 

C'est de qui ? K. Koike & H, Mori

 

 

Une Couv':

 

Le Retour du Louvetau  /  New Lone Wolf And Cub  Vs.  Goyokin

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Koike.

 

 

Une planche:

 

 

Le Retour du Louvetau  /  New Lone Wolf And Cub  Vs.  Goyokin

 

 

Ca donne Quoi ? Je vous avoue être resté sceptique en découvrant ce « nouveau » Lone Wolf and Cub, suite écrite plus de vingt ans après le dernier volume de la série du même nom, œuvre majeure du manga, voire de la BD en général.

 

En effet, une précédente variation futuriste, parue chez dark Horse, s'était révélée des plus décevante et, même si celle qui nous intéresse aujourd'hui est scénarisée par l'auteur de la série originale, il était légitime de se demander si l'entreprise n'était pas essentiellement lucrative.

 

Les trois premiers tomes invalident rapidement ce mauvais pressentiment ; Koike cherche clairement à se renouveler en recentrant son scénario sur Daigoro, fils du héros décédé de Lone wolf and Cub. Si l'on retrouve une sorte de « duo père-fils », Togo Shigetada le nouveau protagoniste principal, si pas aussi charismatique qu'Ogami Itto est cependant plus attachant (en même temps on avait découvert Ogami Itto lors d'une scène où il présentait à son fils de 2 ans un sabre et une balle en lui expliquant que s'il choisissait la balle il mourrait, coté sympathie on fait mieux !)

 

Le Retour du Louvetau  /  New Lone Wolf And Cub  Vs.  Goyokin

 

Si la partie graphique, assurée par Mori, n'a pas à rougir de la comparaison avec son illustre prédécesseur (déjà décédé à l'époque de cette reprise), elle n'est pourtant pas aussi flamboyante et le découpage est peut être un peu moins cinématographique.

 

Là où cette nouvelle mouture pêche un peu c'est coté intrigue, avec une multiplication des camps en présence et des trahisons à tiroir, et une certaine lourdeur de lecture due à l'emploi quasi continu – dans la traduction en américain- de termes japonais obligeant à d'incessants aller -retour avec le lexique en fin de volumes.

 

Au final, les amateurs de Lone Wolf and Cub apprécieront de lire une «suite au chef d’œuvre d'origine même si il ne faut pas s'attendre à retrouver la même maestria.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : GOYOKIN

 

 

C'est de qui ? Masaru Sato

 

 

La Couv':

 

 

Le Retour du Louvetau  /  New Lone Wolf And Cub  Vs.  Goyokin

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Goyokin qui, entre autre choses, amena pas mal de changements techniques et idéologiques dans le film de sabre, est mis en musique par le collaborateur habituel du grand Akira Kurosawa, Masaru Sato.

 

L'histoire se déroule à une époque proche de celle de New Lone Wolf And Cub et le personnage principal est également un samouraï errant au grand cœur ; par pas mal d'aspects, le film fait penser aux westerns spaghettis de l'époque et sa musique n'est pas en reste.

En effet, si l'on excepte les instruments traditionnels, finalement assez peu présents, tout, dans la rythmique comme dans les thématiques, fait penser aux B.O italiennes du genre, celle du maestro Morricone en tête.

 

Il est clair que Sato a disposé de plus de libertés ici que sur ses travaux avec Kurosawa et le résultat, hybride au possible, est assez saisissant parfois sur cette nouvelle série riche en scènes chocs.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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