20 novembre 2018
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12:42
LA BD:
C'est quoi ? ANTOINE SEVRES
C'est de qui ? Rullier et Lapo
La Couv':
Déjà croisés sur le site? Pas sur du tout.
Une planche:
Ca donne Quoi ? De retour de captivité en terre sainte, Antoine de Sèvres, frère mendiant, inquisiteur en crise de foi (sans jeux de mots!), est confronté sur sa route à de biens mystérieuses affaires (meurtre sauvage, vengeance, religieuses pas très catholiques et j'en passe)
De Cadfael à Guillaume de Baskerville (le Prêtre du Nom de la Rose d'Eco) les religieux enquêteurs sont une alternative intéressante du roman policier.
Les auteurs d'Antoine de Sèvres l'avaient bien compris en proposant, il y a une douzaine d'années, deux tomes dans la défunte collection Dédales chez les Humanos dont les problèmes divers avaient sonné le glas de la série et d'un troisième et dernier volet.
Le financement participatif et les éditions du Varou ont ressuscité Antoine de Sèvres dans une intégrale où sont donc regroupés les deux premiers tomes (le premier ayant d'ailleurs été remanié dans un esprit d'unité graphique) et, donc, le dernier. La trilogie se laisse lire sans déplaisir malgré un graphisme assez classique, et ce, entre autre, grâce à son héros atypique aux facettes d'ombre, pris dans des scénarios très sombres.
LA MUSIQUE:
C'est quoi:FRANKENSTEIN CREATED WOMAN
C'est de qui ? James Bernard
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ?
Le compositeur attitré des studios mythiques qui popularisèrent les grandes figures de l'horreur sur grand écran (avec Universal certes) écrit la B.O de ce quatrième épisode de la série Frankenstein en n'hésitant pas à agrémenter ses gimmicks habituels d'emprunts et expérimentations hautement intéressants.
Si l'oreille distraite du spectateur ne retient que les passages obligés de cordes montantes et autres cuivres, les plus mélomanes apprécieront le clin d’œil à Wagner ou encore les harmoniques discrètement placées de ci de là.
Bernard, qui à l'époque de ce score écrit également deux chorales classiques ne se contente pas de livrer une musique calibrée, proposant au contraire le genre de B.O qui influenceront des douzaines d'oeuvres du genre à venir.
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Une Chronique de Fab
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Une Chronique de Fab
2 septembre 2018
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07:47
LA BD:
C'est quoi ? LA MORT VIVANTE
C'est de qui ? Vatine et Varanda
La Couv':
Ca donne Quoi ? Ayant perdu sa fillette dans un accident sur la Terre, dépeuplée au profit de Mars, Martha une femme aussi riche que mystérieuse, fait venir de force Joaquim, jeune scientifique mis au ban, qu’elle pense capable de la cloner.
Mais c’était sans compter sans l’intervention de créatures gigantesques lors de la chute de l’enfant qui va fausser le résultat de l’expérience.
Annoncée il y a déjà pas mal de temps cette adaptation d’un roman de Wul voit finalement le jour et l’attente valait la peine.
Comix Buro a rejoint le giron de Glénat qui propose deux versions de l’album, la standard en couleur (réalisées par Isabelle Rabarot et Vatine, qui a également signé le storyboard) et une en NetB pour les amateurs de beau dessin (version plus conforme au travail premier de l’artiste).
Car c’est en premier lieu de ça qu’il s’agit ici ! Certes Alberto Varanda a passé du temps sur sa copie mais le résultat est un quasi sans fautes.
S’inspirant d’illustres prédécesseurs, de Gustave Doré à Bernie Wrightson, le dessinateur portugais livre un travail assez remarquable, aux personnages anguleux et expressifs et aux décors parfois époustouflants, le tout avec un rendu « tramé » très old-school qui sied bien au scénario.
Quid de celui ci me direz vous ? Vatine s'était déjà frotté à Wul sur Niourk, mais ici c'est plus de la SF/fantastique à l’ancienne, qui convoque sans craintes les spectres des auteurs gothiques et les assaisonnent aux codes de l’anticipation futuriste.
Pour ceux qui trouveraient que l’histoire manque d’originalité, rappelons que le texte original date de 1958 et que ce que vous auriez pu prendre pour une redite pourrait fort bien être une source d’inspiration.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : I LUNGHI CAPELLI DELLA MORTE
C'est de qui ? C. Rusticelli
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Quelque fois je dirais.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Après avoir mis en musique la Fruste e Il Corpo de Bava, Carlo Rusticelli revient à l'horreur à l'italienne avec ce film au background médiéval.
A n'en pas douter la B.O de I Lunghi Capelli della Morte a dû inspirer le regretté Wojcieh Kilar pour celle du Dracula de Coppola avec son introduction solennelle à base de cordes haut perchées ponctuées de cloches lugubres.
Le thème est ensuite repris sous la forme d'un requiem sur une poignée de pistes avant l'introduction du theremine qui fait toujours son petit effet coté étrangeté.
Si le thème principal est un peu trop générique quitte à en devenir presque répétitif, les broderies de Rusticelli apportent de belles ambiances macabres qui mettent l'emphase sur la noirceur romantique du scénario de La Mort Vivante.
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Une Chronique de Fab
18 octobre 2017
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13:03
Rompons donc avec nos habitudes et passons d'un extrême à l'autre, avec un mini cylce BD historiques qui débute ce mercredi, dédié aux adultes, avertis qui plus est, puisqu'il est quastion aujourd'hui d'une BD X!
LA BD:
C'est quoi : INGUINIS. L’ESCLAVE DU PANTHEON.
C'est de qui ? Even & Guenet
La Couv':
Déjà lus sur B.O BD? Oui pour le dessinateur.
C’est édité chez qui ? Tabou
Une planche:
Ca donne Quoi ? Intrigues au sein de la Rome Antique alors qu’une jeune et douée sculptrice ( ah oui et belle ce qui ne gâche rien !) qui vient de récupérer les contrats de son défunt père découvre que ce dernier aurait été assassiné et que l’affaire remonte en haut lieu !
Inguinis nouvelle série de Katia Even est un peu le chainon manquant entre le (déjà) classique grand publique Murena de Dufaux et Delaby et le très osé mais néanmoins recherché historiquement Messalina de Mitton.
La période historique traitée est, donc, propice à mélanger scénario classique de thriller et érotisme plus que débridé (sans tomber dans la vulgarité cela dit) et Inguinis prouve que l’un et l’autre peuvent très bien cohabiter.
Nicolas Guenet, que l’on avait découvert chez nous sur de la fantasy musclée, démontre ici une nouvelle facette de son talent et son graphisme réaliste parfois un rien outré (on pense même à Corben sur quelques cases !) se prête très bien au genre.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? HANNIBAL
C'est de Qui ? C. Rusticelli
La couv'
Déjà entendu sur B.O BD? Oui.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Dans cette période riche en séries B à Z de genre où le western et le péplum rivalisaient niveau production à la chaine en Italie, Hannibal, avec Victor Mature dans le rôle titre et rien moins que Terence Hill et Bud Spencer en seconds couteaux (et pour la première fois ensemble à l’écran !), ne se démarque guère du reste de ses semblables si ce n’est par sa musique.
Il faut préciser que ce n’est pas Cinecitta qui finance mais bel et bien la Warner et que donc l’enveloppe est tout de même plus conséquente.
Carlo Rusticelli, moins prolixe mais, du coup, plus sélectif que ses compatriotes de l’époque, prend soin de composer une B.O assez grandiose, où il fait revivre le lustre de la décennie précédente de l’autre coté de l’Atlantique.
Si on a évidemment droit à pas mal de thèmes pour cuivres, le principal en tête, les autres corps d’instruments ne sont pas en reste et l’écriture ne manque clairement pas de richesse.
Peut être un peu trop « grand spectacle » pour ce premier tome d’Inguinis, il appuie le coté BD historique en atténuant un brin la partie X.
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Une Chronique de Fab