3 juin 2022 5 03 /06 /juin /2022 15:32

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LES PIONNIERS. LA MACHINE DU DIABLE.

 

 

C'est de qui ? Maric, Dorison, Hostache.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le dessinateur.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? A la toute fin du XIX° siècle dans un Paris en pleine effervescence, différents personnages venus d’horizons divers engagent une course effrénée dans a découverte de l’une des inventions qui va changer la face du monde : le Cinéma !

 

Ce premier tome, sur 2, des Pionniers a été un véritable régal de lecture pour l’amateur de 7° Art que je suis ! En effet, on retrouve au fils des pages d’un album superbement édité (Rue de Sèvres soigne de plus en plus ses bouquins !) le « who’s who » des premiers pas du cinéma : les frères Lumière, Pathé, Gaumont, mais aussi Louis Feuillade ou Georges Méliès.

 

Naissance dans la douleur pour cette révolution artistique puisque les premiers essais auront, pour certains, des conséquences désastreuses (l’incendie du Bazar de la Charité, évoqué il y a peu dans une minisérie TV française) mais aussi la ruine et les drames personnels pour certains des protagonistes.

 

Le scénario, écrit à 4 mains par Damien Maric et Guillaume Dorison (frère de qui vous savez) profite des diverses expériences des deux hommes, qui ont bossé dans des choses aussi diverses que le jeu vidéo, l’édition ou encore le cinéma et sait être passionnant sans jamais tomber dans le didactisme ou l’accumulation de faits.

 

Au dessin, Hostache, dans un style graphique expressif, aux visages anguleux et aux décors bien rendus, qui n’est pas sans faire penser à celui de Servain, donne vie au Paris d’antan avec réussite, retranscrivant également les diverses étapes du développement du procédé cinématographique de façon convaincante.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LES MISERABLES

 

 

C'est de qui ? G. Van Parys

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Christian Jacques, Verneuil, René Clair,… George Van Parys durant les 3 décennies qu’il consacre à la musique de film, a écrit pour les plus prestigieux réalisateurs.

 

Il a marqué le cinéma par son sens imparable de la mélodie, une orchestration sophistiquée tout en restant très accessible et des arrangements hérités de la chanson qui font l’universalité de ses thèmes.

 

Œuvrant dans tous les genres ou presque, c’est son travail sur cette adaptation des Misérables, où Gabin campe Jean Valjean,  que j’ai choisi pour accompagner le premier volet des Pionniers.

 

La partition, où les vents et les cordes ont le beau rôle, harpe en tête,  possède en effet le même élan d’évocation grandiose que la BD, qui fait la part belle aux drames, communs comme personnels, emportés par la marche de l’Histoire.

 

 

 

 

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18 mai 2022 3 18 /05 /mai /2022 09:12

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? NETTOYAGE A SEC

 

 

C'est de qui ? J. Mertens

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Déjà croisé sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Assez bluffé par le précédent album de Joris Mertens, une chronique douce amère de la vie d’une jeune femme, histoire complètement muette, c’est avec une certaine curiosité que je me suis lancé dans la lecture de celui-ci.

On retrouve un « héros » qui n’en n’est pas un, un monsieur tout le monde, livreur pour un pressing aux rêves plus grand que sa petite vie réglée comme du papier à musique fatigué.

 

Dans le Bruxelles des années 70 François joue à la loterie en espérant gagner le gros lot et embarquer la vendeuse de journaux dont il est amoureux faire le tour du monde.

 

Mais un jour, lors d’une tournée inhabituelle, il tombe sur un règlement de comptes entre bandits et découvre une valise pleine à craquer de billets.

Il voit là un signe du destin et décide de planquer l’argent pour revenir le chercher ensuite…mais le destin des fois hein…

 

 

Nettoyage à sec est plus un roman social qu’un polar à proprement parler, Mertens installe tranquillement son casting aux gueules expressives à souhait et, surtout, ses décors, ville fourmillant de détails aux couleurs savamment distillées.

Un album original et accrocheur.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LE DOULOS

 

 

C'est de qui ? Misraki

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Les compositeurs se suivent et – quelque part- se ressemblent en ce moment sur B.O BD puisque voilà à nouveau un stakhanoviste du genre,  Paul Misrkai, qui est  l’un des compositeurs de musiques de films français les plus prolifiques (presque 200 scores à son compteur).

Au début des années 60, avec déjà une solide carrière derrière lui, il collabore pour la seule et unique fois avec Jean Pierre Melville sur le Doulos.

 

Le film, qui se veut un hommage aux films noirs américains, demande une B.O dans cet esprit. Qu’à cela ne tienne, ce sera jazz suave et thèmes sombres que Misraki composera pour Melville.

 

Pourtant Misraki n’hésites pas à piocher dans des idées très « françaises » comme l’emploi d’un vibraphone dont la mélancolie fort noire voire tragique colle bien avec les décors de Nettoyage à Sec ; et pour les quelques scènes plus « polars » de l’album cordes et cuivres plus classiques font leur office à merveille.

 

 

 

 

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6 avril 2022 3 06 /04 /avril /2022 08:51

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? FUNERAILLES 7

 

 

C'est de qui ? F. Maudoux

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui sur les précédents.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Rem est en guerre et Scipio et ses compagnons de route ont fort à faire, ile envisagent même de modifier la légende/prophétie des jumeaux destructeurs, c’est dire !

 

De son coté Prétorius, grâce à ses pouvoirs de guérison façon jésus, s’est retrouvé embrigadé par des illuminés machiavéliques qui le font passer pour un messie tout en le gardant solidement enchainé, entouré de jeunes vierges dont il est supposé pouvoir disposer à son envie, mais celui que l’on nomme dorénavant Funérailles a d’autres projets en vue !

 

 

Spin off ultra référencé à l’univers diablement maîtrisé, Funérailles, avec ce nouveau tome - et un nouvel éditeur – se révèle dorénavant une lecture relativement exigeante, et je défie les lecteurs de ce I Have Many Names de ne pas être au moins un peu déstabilisés s’ils n’ont pas relu d’abord les précédents.

 

En effet nos héros ont connu deux destinées différentes et on les retrouve après une ellipse temporelle, dans des rôles assez déroutants, surtout pour Prétorius et son harem de vierges aussi désirables que mortelles (et un brin de fan service au passage mais assez décalé pour ne pas faire tiquer), et malgré (ou à cause ?) des flash backs explicatifs, j’ai trouvé la lecture de ce nouveau volet moins fluide même si le plaisir de retrouver l’univers de Funérailles , toujours dessiné avec maestria et force détails, est toujours là (mention spéciale au dessin animé façon Chevaliers du Zodiaque qui rend hommage à l’une des influences majeures du titre).

 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE BATMAN

 

 

C'est de qui ? M. Giacchino

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Giacchino a un parcours riche dans le monde de la B.O puisqu’il a fait ses armes sur une poignée de franchises vidéo ludiques, Medal Of Honor en tête (les gamers de la première playstation savent de quoi je parle !).

 

C’est par l’intermédiaire de J.J. Abrams qu’il passera au petit puis au grand écran pour là aussi rapidement gravir les échelons et se payer une autre poignée de franchises (dont un peu de Marvel).

 

Il succède à du beau monde (Elfman, Goldenthal=) et du moins beau (Zimmer) pour donner un son à ce nouveau Batman et réussit à marquer le film de sa patte.

 

L’inspiration est vaste puisqu’on oscille entre Schubert, dont l’Ave Maria est entendu à une paire de reprises dans le film et que Giacchino réutilise pour certains de ses thèmes et…Nirvana, le Something in the way de la bande annonce étant bel et bien présent dans le film et le score reprenant les notes du morceau pour le thème de l’homme chauve-souris.

 

A plus d’un titre la musique de The Batman évoque plus le film d’épouvante ou le thriller glauque avec ses violons lancinants et son piano solo inquiétant,  que le film de super -héros et ce n’est pas un mal, même si Giacchino sait apporter une dimension épico- rentre dedans sur une grosse poignée de scènes d’action et de baston, à grand renforts de cuivres lourds et rythmiques marteau piqueur.

 

Un peu épuisante sur la longueur (presque 2 heures pour un film qui en fait 3 mais aurait amplement mérité d’être raccourci à mon avis), la partition de The Batman recèle quelques bonnes pistes bien sombres qui vont plutôt bien avec ce nouveau cycle de Funérailles.

 

 

 

 

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8 février 2022 2 08 /02 /février /2022 16:54

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LOWREADER

 

 

C'est de qui ? Run, Maudoux, Singelin, etc

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour pas mal d’entre eux.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Changement de crèmerie pour l’équipe du label 619 sous la houlette de Run puisqu’ils passent de chez Ankama à Rue de Sèvres avec, entre autre, le lancement d’une nouvelle série d’histoires courtes horrifiques sur un thème par numéro, avec diverses équipes artistiques sur chaque récit et des pages d’infos et autres fausse pubs entre les BD…

 

…oui, en effet, comme dans Doggybags me direz-vous, sauf que cette nouvelle mouture s’appelle Lowreader (jeu de mot probable entre Lowrider-des bagnoles typiquement ricaines qu’on a pu pas mal voir à une époque das des clips de hip-hop) et « reader », le lecteur en V.O).

Les habitués de Doggybags seront en terrain connu, les autres découvriront le concept avec surprise et/ou circonspection tant on est, à mon avis, sur un genre assez particulier.

 

Coté histoires la première avec son groupe de hard rock has been qui a maille à partir avec le diable m’a assez peu emballé, que ce soit au scénar comme au dessin tandis que les deux autres sont déjà bien plus accrocheuses, qu’il s’agisse de ce pauvre homme harcelé par des voyous qui ca se faire une arme à l’imprimante 3D sans imaginer les conséquences ou celle de Masiko, plantureuse et coriace héroïne culte de Maudoux, qui a des soucis de maternité et de …lycanthropie ! Beau clin d'oeil au cultissime Lone wolf and Cub dans ce style graphique toujours au top de l'auteur de Funérailles.

 

Les rubriques intercalées, sur les armes au Japon, les loups garous ou encore la symbolique des corbeaux vont de l’anecdotique à l’intéressant en passant par le fun.

 

A lire une bonne bière à la main et la musique qui va bien en fond sonore…et pour ça bougez pas, on a ce qu’il faut juste après !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MOLT

 

 

C'est de qui ? Nitroseed

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Jamais.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Le stoner-rock, à l’instar de pas mal d’autres sous genres musicaux est resté une niche et ce malgré quelques groupes – Kyuss, Queen of the stone age, … sortant du lot pour faire entendre leurs riffs heavy aux auditeurs les moins prudes.

 

Pléthore de combos se sont lancés dans la brèche de ce rock bruitiste aux rythmiques métronomiques et brutales, souvent sans voix, où la particularité est la saturation particulière des guitares et de longues pistes oscillant entre le planant et la violence.

 

C’est dans cette deuxième que se complait Nitrossed, groupe ricain obscur des mid 90’s sans grande originalité si on le compare à ses pairs mais aux morceaux d’une imparable efficacité dans leur genre.

 

C’est pour son aspect autant rentre-dedans qu’exclusivement instrumental que j’ai sélectionné l’album Molt, vite gonflant en soi mais assez énergique pour faire office de bande son à ce Lowreader premier du nom et ses histoires sans concessions.

 

 

 

 

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3 décembre 2021 5 03 /12 /décembre /2021 17:21

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? SOUS LES GALETS LA PLAGE

 

 

C'est de qui ? Rabaté

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Au début des années 60, trois jeunes hommes aux destins tout traçés, laissés seuls par leurs parents dans une station balnéaire bretonne, vont faire la connaissance d’Odette, une fille aux mœurs bien libres pour l’époque.

 

Tombés sous le charme, les 3 amis vont se laisser entraîner dans un chantage monté par un vieux briscard, antiquaire, cambrioleur et anarchiste, pour le compte duquel ils sont forcés de participer à un cambriolage.

 

L’affaire aurait pu s’arrêter là si l’un de nos jeunes héritiers n’était pas tombé amoureux d’Odette. Lui, futur élève officier de Saint Cyr décide de saboter son avenir pour rester avec elle, fille née du viol d’une colabo par des résistants, mais à l’époque on ne défie pas -encore- les convenances et les conséquences vont être dramatiques pour tout ce petit monde.

 

 

Pascal Rabaté revient en cette fin d ‘année avec cette histoire douce-amère à l’écriture aussi fine que son coup de crayon, sur fond de spectre de l’après-guerre et de destins que l’on choisit ou que l’on nous impose.

 

Son casting est sans faille, son scénario oscille entre romantisme bon ton et tragédie glaçante sans pour autant jamais tomber dans le pathos, d’un côté comme de l’autre.

 

Ajoutez à ceci une partie graphique tout en déliés avec de beaux jeux de couleurs pastels pour les scènes de jour et un chouette travail sur les ombres et les éclairages pour celles de nuit et vous obtenez un album assez admirable, dans le haut du panier de ce qu’a fait son auteur et l’un de mes coups de cœur de cette année, pas moins !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :ROCCO E I SUOI FRATELLI

 

 

C'est de qui ? N. Rota

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Souvent oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Visconti, sans tomber dans la crudité d’un Rosselini dépeint avec acuité dans Rocco et ses frères une certaine misère sociale italienne de l’épqoue, via le destin sordide d’une famille du sud montée chercher un avenir meilleur au nord.

 

Pour la B.O, Nino Rota fait une infidélité à Fellini mais reste dans la veine des scores écrits pour ce dernier.

 

En effet on retrouve ici son goût pour le pastiche classe de genres désuets et décalés : musiques de cirque ou de fanfare auxquelles il ajoute des arrangements inhabituels, thèmes à l’écriture ouvertement teinté de classique, mais le tout dans un esprit résolument cinématographique, avec une volonté marquée d’unité mélodique.

 

Si la B.O est assez enjouée au début elle se dirige rapidement vers quelque chose de plus sombre, avec des passages où les instruments laissent assez de respiration pour exprimer aussi bien le suspense que le drame.

 

Une bien belle compagne musicale au dernier Rabaté qui n’en n’est devenu que plus beau !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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