5 novembre 2024 2 05 /11 /novembre /2024 09:35







 

LA BD:





 

C'est quoi ? LA 3° KAMERA




 

C'est de qui ? Rodier & Apikian




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Glénat




 

Déjà croisés sur le site? Oui, les 2.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi Changement de décor pour le second album de Cédric Apikian, après les tranchées de  la Première Guerre Mondiale, avec cette 3° Kamera qui se déroule dans le Berlin ravagé par les bombardements alliés alors que ceux-ci viennent de remporter la Seconde ( de Guerre Mondiale pour ceux qui ne suivent pas au fond!).



 

Alors que la ville est tenue par les soldats des différents pays vainqueurs, américains et russes en tête, les survivants berlinois tentent comme ils peuvent de survivre entre larcins, marché noir, prostitution et autre joyeusetés.

 

Mais c’est aussi là que se terrent certains anciens nazis qui espèrent bien se faire oublier.

Dans l’optique de confondre des responsables des exactions de l’armée allemande, tous les moyens sont bons pour les démasquer et notamment ces appareils photos que trimbalaient certains des nombreux photographes et caméramans responsables de la propagande hitlérienne.

 

En effet sur les pellicules de ces “3° Kamera” on retrouve souvent des images qui incriminent directement des dignitaires nazis.

Le lieutenant allemand Frentz était le photographe personnel d’Hitler et ses clichés vont être l’objet d’une recherche ponctuée de biens des drames.

 


 

On sent les multiples influences cinématographiques du scénariste dans ce généreux one-shot au découpage nerveux et aux scènes chocs nombreuses.

Si son casting est bien travaillé il est peut être un peu fourni et certains procédés narratifs m’ont parfois un peu fait perdre le fil de l’histoire.

 

Je pense que le très documenté dossier de fin d’album aurait peut être mérité d’être présenté en préambule afin de mieux situer les faits et les enjeux évoqués dans l’album.

 

Néanmoins le scénario tient son lecteur en haleine et a le mérite d’évoquer une page de l’Histoire peu connue et quelques faits trop vite passés sous silence (comme par exemple l’évasion de certains nazis et le fat qu’ils n’aient jamais été retrouvés/inquiétés par la suite).



 

Au dessin l’évolution du trait de Denis Rodier depuis Lénine et Arale fait plaisir à voir, s’il reste dans un style réaliste/semi-réaliste il apporte une dynamique intéressante aux acteurs de l’histoire et soigne ses décors avec un Berlin en ruines criant de vérité.



 

Au final un projet original et ambitieux, qui pêche peut être parfois par son enthousiasme mais qui reste très prenant à lire.





 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : PARIS BRULE T--IL?



 

C'est de qui ? M. Jarre




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 


 

Ca donne Quoi ?A grosse production, casting trois étoiles international, devant et derrière la caméra.

 

Le réalisateur René Clément se voit imposer son compatriote Maurice Jarre (papa de Jean Michel, et oui, il n’a pas que des réussites à son actif!) pour mettre en musique le film.

 

Peu convaincu au départ, Clément change rapidement son fusil d’épaule à l’écoute de la partition  de Jarre. Ce dernier écrit pas moins de cinq thèmes qui sont déclinés tout au long de sa partition.

 

 

 

Outre quelques pistes un peu trop hollywoodienne pour l’album du jour, d’autres sont très adaptés:

Le motif Menace qui, comme son nom l'indique, joue sur la tension avec une ribambelle de pianos en mode rythmique (douze en tout !) est utilisé pour personnaliser les troupes en marche, appuyés par force percussions. 

Un des autres thèmes est lui plus dédié à l’action avec une mélodie irrésolue aux cuivres particulièrement efficace.

 

 

 

Un accompagnement solide pour cette 3° Kamera!

 

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17 mai 2018 4 17 /05 /mai /2018 16:41

 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  ARALE

 

 

C'est de qui ? Rodier et Roulot

 

 

La Couv':

 

Raspoutine le Retour!  /  Arale  Vs.  Day of the Animals

 

Déjà croisés sur B.O BD? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

 

Une planche:

 

 

Raspoutine le Retour!  /  Arale  Vs.  Day of the Animals

 

Ca donne Quoi ? Lénine et sa bande n’ont pas réussi à renverser le Tsar, et l’empire Russe a été plongé dans la guerre contre l’envahisseur mais le souverain dirige toujours son peuple d’une main de fer, échappant même miraculeusement aux tentatives d’attentat à son encontre !

 

Peut-on faire l’impasse sur une BD dont l’un des protagonistes principaux est ce bon vieux Raspoutine ? Mignola est un des rares a avoir compris l’intérêt et le potentiel du personnage, dont les autres adaptations dans le médium sont soit trop rares soit mal exploitées.

 

Cette uchronie – genre qui a eu tendance à mon goût a être un peu trop exploité ces dernières années et à toutes les sauces- convoque même une autre figure emblématique des « méchants » favoris du papa de Hellboy, à savoir la Baba Yaga, sorte de sorcière folklorique russe vivant dans une cabane ayant des pattes de poule (ici remplacées par le tronc d’un arbre) qui se retrouve piégée et confrontée à Raspoutine.

 

La famille du Tsar n’a pas été complètement décimée et le barbu illuminé utilise une sorte de dispositif complexe pour transférer dans le corps du souverain l’esprit d’autres êtres.

 

Bref vous l’aurez compris la série possède une sérieuse dose de fantastique et s’annonce ambitieuse, si l’on n’est pas allergique au procédé de distorsion de l’Histoire la suite peut s’avérer des plus prenantes, surtout que le dessin de Denis Rodier est de fort bonne facture.

Fort de sa solide carrière d’encreur Outre-Atlantique et de son expérience de peintre, il possède un style graphique réaliste fourni et expressif, qui n’est pas sans rappeler certains grands dessinateurs européens du siècle dernier, le tout avec  un sens de la narration accompli.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :DAYS OF THE ANIMALS

 

 

C'est de qui ? L. Schifrin

 

 

La Couv':

 

Raspoutine le Retour!  /  Arale  Vs.  Day of the Animals

 

Déjà entendu sur le site?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? A l’instar d’un Ennio Morriconne, Lalo Schifrin a eu une période de surproduction stakhanoviste dans les années 70 durant laquelle il n’était pas rare qu’il ponde jusqu’à huit scores par année !

 

Naviguant sans trop de peine du thriller au western en passant par la comédie ou le film fantastique, le compositeur argentin, tout comme son homologue italien, n’hésites cependant pas à reprendre des idées développées sur des travaux précédents et à les faire évoluer selon le genre.

 

Ainsi sur ce film d’horreur au plot intéressant mais à la réalisation et aux effets spéciaux bâclés il recycle des motifs dédiés au suspense et à la peur entendus notamment dans Dirty Harry et le glaçant Amityville.

 

Celui qui affirmait que 70% de la réussite d’un film réside dans sa musique sait également se faire discret quand cela s’avère nécessaire et les passages plus tendus n’en sont que plus frappants.

 

Une B.O atypique bien en phase (à une ou deux exceptions près) avec l’ambiance de ce premier volet d’Arale.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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28 mars 2017 2 28 /03 /mars /2017 11:26

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : LENINE

 


C'est de qui : Ozanam & Rodier

 

 

La Couv' :

 

Il s'est fait la Russie  /  Ils Ont Fait L'Histoire: Lénine  Vs.  October Cantata

 

Déjà lu chez B.O BD? Ozanam fort souvent, pas Rodier par contre.

 

 

C’est édité par qui ? Glénat.

 

 

Une planche:

 

Il s'est fait la Russie  /  Ils Ont Fait L'Histoire: Lénine  Vs.  October Cantata

 

Ca donne Quoi ? Il y a un moment que je ne m'étais plus penché sur la collection Ils ont fait l'Histoire mais le sujet même de l'un des deux nouveaux volets s'est imposé de lui même.



En effet si j'évite fort soigneusement de parler politique sur un blog dédié à la - possible- alliance entre la Bd et à la musique de film, l'époque troublée dans laquelle nous vivons, faite de scandales et autres malversations en hauts lieux, me porte à croire qu'un album qui évoque des événements qui ont eu lieu il y a un siècle de l'autre côté de l'Europe, et qui seraient presque de mise aujourd'hui quand on voit les similitudes entre les situations, est quasiment d'utilité publique.
 


En effet demandez aujourd'hui à n'importe quel jeune de moins de 20 ans s'il sait qui était Lénine, il y a fort peu de chance qu'il vous réponde par l'affirmative. Pourtant, et même si, on le sait, le bonhomme ne fut pas exempt de reproches, loin de là même, c'est en grande partie grâce à son action que le communisme a pu voir le jour dans un empire dirigé par les tsars depuis des siècles (et si une éventuelle ressemblance entre des hommes d’état  au train de vie princier dirigeant  une nation de citoyens de plus en plus précaires vous apostrophe, elle n’est peut être pas fortuite et -devrait?- vous faire réfléchir sur la possible conduite à tenir dans quelques semaines...).


Mais revenons à nos moutons: Antoine Ozanam, adepte de sujets aussi divers qu'éloignés mais avec une constante dans la qualité, s'est attelé à la difficile tâche de raconter la biographie du dirigeant soviétique en y insufflant un maximum de "vie" via la narration graphique et le trait réaliste de Rodier.

 

Connaissant la culture et l’amour du scénariste pour le médium je suis quasiment sur qu’il connaît les précédentes BD consacrées au bonhomme dont le Lénine et la  grande Révolution que Poïvet a réalisé à la fin des années 60 dans Vaillant, récit aux graphismes réalistes prenants (même si évidement désuets) mais à la partialité quelque peu appuyée ...

 

Il s'est fait la Russie  /  Ils Ont Fait L'Histoire: Lénine  Vs.  October Cantata

 

ou encore le guère plus objectif Lénine dans la collection Les Grandes Biographies en BD et son format poche.

 

Si forcément très riche en texte, l'album d'Ozanam et Rodier ne tombe pourtant que très rarement dans le récitatif de ceux cités ci desus et n'est jamais pesant.

Si j'ai moins apprécié certains passages comme l'évocation de la vie amoureuse de Lénine par exemple, le scénariste a su parfaitement montrer par exemple l'opposition entre le train de vie du révolutionnaire, adepte d'un certain confort et voyageur infatigable, et  ses convictions politiques jusqu'au-boutiste.


La révolution d'Octobre et ses suites aurait peut être gagné à être un peu plus longuement évoquée au détriment d'autres passages, tout comme l’exécution du propre frère de Lénine qui aurait été à l’origine de ses velléités révolutionnaires, mais dans l’ensemble et au vu d’un probable cahier des charges forcément restrictif, le boulot est plus qu'honorable, que ce soit sur la partie scénar comme dessin avec un trait réaliste propre et au dessus de la moyenne de ce que la collection à pu proposer jusqu’ici.

 

Il s'est fait la Russie  /  Ils Ont Fait L'Histoire: Lénine  Vs.  October Cantata

 

Le volume est, comme à l’accoutumée, complété par un dossier sur Lénine, rédigé par Marie Pierre Rey spécialiste de la Russie et de son histoire.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? CANTATE D’OCTOBRE.

 

 

C'est de Qui ? S. Prokoviev

 

 

La couv'

 

Il s'est fait la Russie  /  Ils Ont Fait L'Histoire: Lénine  Vs.  October Cantata

 

Déjà entendu chez nous?  Fort souvent.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Si évidement propagandiste et grandiloquente à souhait, la Cantate pour la célébration du vingtième anniversaire de la Révolution d’octobre (oui, j’ai opté pour le titre court) est une œuvre à part dans la discographie pourtant déjà magistrale de son auteur.

 

Ecrite avec enthousiaste pour glorifier la naissance de l’Union Soviétique, de la révolution de 1917 jusqu’à la mainmise de Staline sur le pays, elle permet au compositeur de se voir allouer des  moyens plus que conséquents, cette pièce en dix mouvements comporte un ensemble aussi diversifié qu’original d’instruments : à toute une batterie de cuivres et un chœur fourni viennent s’ajouter un ensemble d’accordéons, un orchestre militaire, des harpes et des claviers et même des sirènes, un véritable canon et un mégaphone (qui clame les discours de Lénine).

 

Si la composition est contrastée et originalement variée, on regrettera son caractère un peu trop « patriotique » (même si Prokoviev –qui reviendra vite de son engouement pour la politique de Staline- ne la proposera pas finalement pour la cérémonie d’anniversaire en question) mais là, reconnaissons-le, c’est de circonstance.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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