LA BD:
C'est quoi ? ARALE
C'est de qui ? Rodier et Roulot
La Couv':
Ca donne Quoi ? Lénine et sa bande n’ont pas réussi à renverser le Tsar, et l’empire Russe a été plongé dans la guerre contre l’envahisseur mais le souverain dirige toujours son peuple d’une main de fer, échappant même miraculeusement aux tentatives d’attentat à son encontre !
Peut-on faire l’impasse sur une BD dont l’un des protagonistes principaux est ce bon vieux Raspoutine ? Mignola est un des rares a avoir compris l’intérêt et le potentiel du personnage, dont les autres adaptations dans le médium sont soit trop rares soit mal exploitées.
Cette uchronie – genre qui a eu tendance à mon goût a être un peu trop exploité ces dernières années et à toutes les sauces- convoque même une autre figure emblématique des « méchants » favoris du papa de Hellboy, à savoir la Baba Yaga, sorte de sorcière folklorique russe vivant dans une cabane ayant des pattes de poule (ici remplacées par le tronc d’un arbre) qui se retrouve piégée et confrontée à Raspoutine.
La famille du Tsar n’a pas été complètement décimée et le barbu illuminé utilise une sorte de dispositif complexe pour transférer dans le corps du souverain l’esprit d’autres êtres.
Bref vous l’aurez compris la série possède une sérieuse dose de fantastique et s’annonce ambitieuse, si l’on n’est pas allergique au procédé de distorsion de l’Histoire la suite peut s’avérer des plus prenantes, surtout que le dessin de Denis Rodier est de fort bonne facture.
Fort de sa solide carrière d’encreur Outre-Atlantique et de son expérience de peintre, il possède un style graphique réaliste fourni et expressif, qui n’est pas sans rappeler certains grands dessinateurs européens du siècle dernier, le tout avec un sens de la narration accompli.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :DAYS OF THE ANIMALS
C'est de qui ? L. Schifrin
La Couv':
Déjà entendu sur le site?
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? A l’instar d’un Ennio Morriconne, Lalo Schifrin a eu une période de surproduction stakhanoviste dans les années 70 durant laquelle il n’était pas rare qu’il ponde jusqu’à huit scores par année !
Naviguant sans trop de peine du thriller au western en passant par la comédie ou le film fantastique, le compositeur argentin, tout comme son homologue italien, n’hésites cependant pas à reprendre des idées développées sur des travaux précédents et à les faire évoluer selon le genre.
Ainsi sur ce film d’horreur au plot intéressant mais à la réalisation et aux effets spéciaux bâclés il recycle des motifs dédiés au suspense et à la peur entendus notamment dans Dirty Harry et le glaçant Amityville.
Celui qui affirmait que 70% de la réussite d’un film réside dans sa musique sait également se faire discret quand cela s’avère nécessaire et les passages plus tendus n’en sont que plus frappants.
Une B.O atypique bien en phase (à une ou deux exceptions près) avec l’ambiance de ce premier volet d’Arale.
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Une Chronique de Fab