15 mai 2017
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06:51
LA BD:
C'est quoi : INFINTY 8. GUERILLA SYMBOLIQUE.
C'est de qui ? Trondheim, Kris et Trystram.
La Couv':
Déjà croisé sur le site? oui.
C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres
Une planche:
Ca donne Quoi ? L’agent très spéciale Patty Stardust, notre nouvelle héroïne et sa coupe afro digne d’un film blaxploitation, est dérangée dans sa mission d’infiltration de la Guerilla Symbolique (pseudos Néo Babas bien moins inoffensifs qu’il n’y parait !) afin d’enquêter sur le mausolée géant qui se dresse sur la route du vaisseau, encourant par la même le risque périlleux que sa couverture vole en éclat.
Et c’est parti pour un nouveau reboot !
Coté scénar, on reste dans la série B aussi décalée que possible, de la S.F aux accents funs originale ; c’est Kris qui rejoint Trondheim sur ce nouvel opus (et se paye même le luxe d’un clin d’œil en second rôle guest star dans l’album) ; il mélange allègrement moquerie acerbe de la folie des réseaux sociaux à l’ « anecdote » du Club 27, qui regroupe ces musicos morts au même âge (et personnifiés ici par une sorte d’artefact composés de leurs instruments de prédilection).
Au dessin c’est Martin Trystram qui s’y colle. J’avais beaucoup aimé Pacifique, moins (graphiquement s’entend) La Vallée que je trouvais moins précis. Ici on est à mi-chemin des deux, avec des passages très réussis (notamment certaines expressions faciales par exemple), d’autres plus hésitants ; mais l’ensemble se tient plutôt bien et la colo finit de faire prendre la sauce.
Par contre, comme pour le tome précédent, et à mi-parcours du concept, une véritable thématique générale a encore un peu de mal à se détacher…à suivre !
LA MUSIQUE:
C'est quoi : FIRST BASE
C'est de qui : Babe Ruth
La Couv':
Déjà croisés par ici? Non.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Groupe relativement méconnu des années 70 malgré des musiciens doués et une chanteuse aussi charismatique que douée vocalement , les anglais de Babe Ruth frappent fort avec ce premier album First Base (Babe Ruth est le nom d’un joueur de baseball célèbre) où ils font preuve d’un réjouissant sens du mélange entre rock péchu, groove heavy et…musiques de films.
C’est la version instrumentale du titre phare de la galette, The Mexican, morceau samplé plus d’une dizaine de fois au cours des décennies suivantes, que nous avons retenu ici, avec sa reprise aussi inattendue que bien pensée du thème de Et Pour Quelques Dollars de Plus d’Ennio Morricone.
Décalage furieusement funky qui en rajoute une couche à celui déjà bien barré de ce nouvel opus de Infinity 8.
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Une chronique de Fab
2 avril 2017
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17:59
LA BD:
C'est quoi : BLUES
C'est de qui ? Sergio Toppi
La Couv':
Déjà croisé sur le site? oui.
C’est édité chez qui ? Mosquito
Une planche:
Ca donne Quoi ? 2 histoires sont réunies dans cet album : L'héritier et Blues.
Dans l'héritier, nous suivons la recherche d'un guitariste de blues par le Baron Samedi, une des divinités vaudou. Le Baron Samedi est furieux car ces accords de basse correspondent à une convocation. Ceux qui le connaissent ont peur et ceux qui ne le connaissent pas ou le rejettent vont en payer les conséquences, mort ou transformation en animal. Jusqu'à ce que la divinité infernale arrive au bout de sa quête.
Dans Blues, un joueur de saxophone, Honeylips, sort de sa photographie pour se promener dans le monde. Il joue pour une boite aux lettres rouillée. Puis il rencontre un gardien de casse automobile qui partage sa fiole d'alcool, mais, quand Honeylips boit, il joue un air qu'il ne devrait pas jouer… Quelques péripéties plus tard, il retourne dans sa photographie.
Sergio Toppi est un vrai magicien. Il sait écrire des histoires fantastiques où chaque élément a une importance : du moineau à une divinité infernale. En plus, il arrive à rendre expressif autant le Baron Samedi qu'une belette en passant par une mante religieuse et un caïman. Une vieille boite aux lettres ou une pompe à essence déglinguée discutant avec un saxophoniste seraient étranges et peut-être un peu ridicules dessinées par un autre que lui. Mais il sait nous entraîner dans son univers et plus rien ne nous surprend.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? VOODOO CHILD
C'est de Qui Jimi Hendrix
La couv' (si vous la trouvez subversive, souvenez-vous que nous sommes en 68!)
Déjà entendu chez nous? Peut-être.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? A magicien de la BD, il fallait associer un magicien de la musique à la guitare (blues rock de préférence). Qui peut mieux mériter ce titre que Jimi Hendrix?
On appelait Paganini le "violon du diable" tellement sa virtuosité était grande. Je crois que l'on aurait pu surnommer Hendrix la "guitare du diable" pour la même raison.
Véritable brulot rock, ode à la pédale Wah-Wah, Voodoo Child (que l'on retrouve sur l'album du Jimi Hendrix Experience: Electric Ladyland) est un exemple parfait de l’évolution du blues vers le rock électrique saturé, l’un des premiers morceaux où la guitare s’évade en solo prenant largement le pas sur le chant, le tout sur une rythmique métronomique impeccable. Coté paroles Hendrix semble revendiquer la filiation avec les sorciers de la six cordes plus qu’une éventuelle origine vaudou.
Cet immense guitariste joue le vaudou comme un appel au Baron Samedi pour envouter un peu plus le lecteur de l'album!
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Une chronique de Gen
10 décembre 2016
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13:18
LA BD:
C'est quoi : A TOUS LES COUPS C’EST SPIROU!
C'est de qui : Al Séverin
La Couv':
Déjà croisé chez nous? Non.
C’est édité chez qui ? Dupuis
Une planche:
Ca donne Quoi ? Si il y a encore une paire d’années j’annonçais ne pas être un grand amateur/connaisseur du plus célèbre des groom, la donne a tout de même pas mal changé puisque j’ai lu une grosse poignée des albums de la série classique et quasiment tous ceux de la collection « Le Spirou de… » .
Sans pouvoir me targuer, loin de là, d’être devenu un aficionado spécialiste de Spirou, j’apprécie en général beaucoup mes découvertes. C’est à nouveau le cas avec cet album atypique s’il en est, format à l’italienne soigné, au look et au dessin délibérément et délicieusement vintage.
Al Séverin, dans le milieu depuis plus de 35 ans tout de même n’hésite pas à s’inspirer des grands anciens pour livrer un faux « vieil album » des plus caustiques.
Spirou et Fantasio (accompagnés de Spip l’écureuil) se sont mis en tête de trouver un travail, hélas, leurs compétences de diplomates et leur talent d’artistes n’étant pas reconnus, ils vont s’essayer à faire les pompistes, puis les pompiers sans grande réussite, et ce n’est pas peu dire !
Deux autres historiettes, toujours dans un ton humoristique léger et un trait rétro racé parfois désopilant viennent compléter A tous les coups c’est Spirou que l’on ne lira pas forcément pour les scénars mais pour son esprit original et sa présentation classe.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? MAHNA MAHNA
C'est de Qui ? Cake
La couv'
Déjà croisé par ici ? Non
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Evidemment, dès la première note de musique de cette reprise des californiens de Cake (qui avaient déjà fait fort avec le I will survive de Gloria Gaynor), vous reconnaîtrez le morceau immortalisé par une scène culte dans le Muppet Show de Jim Henson.
Mahna Mahna, sorte de jazz pop psyché est une ode à la bonne humeur (originellement entendue dans un film X parodique !) que les musiciens de Cake, plus à un mélange près, agrémentent de solos de guitare hawaïenne, de sonorités Bontempi et autres vocalises inspirées le tout sur une rythmique rock chaloupée imparable.
Bref, un délire musical fort amusant à écouter avec le Spirou de Séverin, tout aussi fun !
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Une chronique de Fab
22 novembre 2016
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08:29
LA BD:
C'est quoi : SOUTHERN BASTARDS. RETOUR AU BERCAIL
C'est de qui : J. Aaron & J. Latour
La Couv':
Ca donne Quoi ? Damn’, il y a un peu plus d’un an je vous annonçais qu’il faudrait attendre le 3° TPB (recueil pour les puristes francophones) de Southern Bastards pour découvrir comment la fille de Tubb, tabassé à mort par Coach Boss, allait gérer son retour et régler ses comptes.
Et bien si elle figure bien en couv’ de ce Retour au Bercail, ce n’est que dans la dernière partie qu’on la découvre enfin, et ça promet de saigner pour la suite vu ce qu’elle flanque aux ex-voisins peu amicaux de son défunt paternel.
Entre temps on aura été témoin du suicide de Ol’Big, incapable de supporter plus longtemps une situation complètement hors de contrôle à Craw County où le match entre les locaux et leurs éternels adversaires de Wetumpka va virer à la cata !
Si les deux Jason font un peu durer le plaisir (en même temps la série marche, Image comics ne doit pas vouloir se tirer une balle dans le pied), ils font les choses bien et tirent à boulets rouges sur tout ce que leurs protagonistes bas du front et peu sympathiques (c’est un euphémisme !) ont de primaire et haïssable.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? RETURN TO SKY
C'est de Qui ? Causa Sui
La couv'
Déjà croisé par ici ? Non
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Certes on pourra argumenter que, vu le background, de la musique sudiste bien grasse ferait parfaitement l’affaire pour écouter en lisant Southern Bastards, sauf que ce serait occulter un peu vite l’aspect très noir du comics, sa spirale descendante inexorable vers une tragédie encore plus hardcore que ce qui s’est déjà passé (et rien que ca ca promet !).
Donc j’ai plutôt opté pour le stoner rock âpre des Causa Sui avec le dernier album en date des danois, Return to sky. Plus variées dans les influences que pas mal de leurs précédents efforts, les 5 compositions qui composent la galette vont autant puiser dans les guitares arides des pionniers du genre que dans l’ambiant psyché de groupes des 70’s, voire dans les compositions alambiquées du jazz-rock de Metheny ou Miles Davis.
Il en résulte une musique brute de décoffrage mais qui gagne à être écoutée avec une oreille la plus neutre possible afin d’en apprécier les variations souvent inattendues.
Ce mélange (d)étonnant se révèle par moments très cinématographiques même si un peu épuisant sur la longueur, et, en tout cas, fort intéressant avec ce nouveau recueil de Southern Bastards.
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Une chronique de Fab
18 novembre 2016
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08:16
LA BD:
C'est quoi : THE LONG AND WINDING ROAD
C'est de qui ? Pellejero & Christopher
La Couv':
Ca donne Quoi ? Ulysse vient de perdre son père, avec qui il ne partageait plus grand chose, si tant est qu'ils aient jamais beaucoup eu de choses en commun. Mais arrivé à l'enterrement il découvre en lisant les dernières volontés du paternel que celui ci désirait être incinéré et que ses cendres soient dispersées en Angleterre, sur l'Ile de Wight pour être précis. Mais si vous savez, le festival de 70!
Bon en tout cas Ulysse n'est pas des plus motivé pour entreprendre cette odyssée nostalgique, surtout que viennent se greffer au voyage un trio de vieux rockeurs rebelles, les potes du défunt papa. Le voyage se transforme en trip initiatique pour ne pas dire régressif qui va permettre à notre anti-héros de se découvrir lui même.
Je plaçais probablement trop d'attentes dans ce généreux one-shot, au vu de son titre et de son sujet et c'est à regret que je vous avoue que je suis passé à coté.
Trop bavard et un brin trop cliché par moment pour moi, et ce malgré de très bonnes choses, ne seraient-ce que les multiples références musicales, dans les titres de chapitres comme dans certaines scènes.
Coté graphisme par contre Pellejero surprend encore, adaptant - comme il l'avait fait sur la reprise de Corto- son style si particulier au ton tragi-comique du scénario, jouant comme il sait si bien le faire avec les teintes et les couleurs et, comme toujours, présentant une ou deux femmes fatales de son cru.
LA MUSIQUE
C'est Quoi? ALMOST FAMOUS
C'est de Qui ? N. Wilson & Divers
La couv'
Déjà croisé sur le site? Certains probablement.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Comme je vous le disais, Christopher livre sa "playlist" via les titres de ses chapitres (et la redonne pour plus de clarté en fin d'album) et, des Stones aux Doors en passant par Dylan ou Hendrix il y a clairement du bon.
Mais vous me connaissez, j'ai horreur qu'on me mâche le travail (non ça en général j'apprécie assez en fait), qu'on m'impose les choses, surtout en musique.
Je me suis donc plutôt rabattu sur la B.O du film de Cameron Crowe, ex journaliste de rock et indécrottable fan-boy à la filmo souvent mièvre même sur des sujets qui ne l'étaient à priori pas (j'ai encore un cruel souvenir de Singles!).
Au milieu d'artistes divers de la même époque que celle de The Long and Winding Road mais en un peu plus varié. On y entend par exemple le brutal Search and Destroy des Stooges d'Iggy, le Paranoid de Black Sabath, mais également, et surtout, une petite poignée de titres très rock composés exprès pour le groupe imaginaire du film, Stillwater, par Nancy Wilson ( de Heart), Peter Frampton et Crowe himself.
Bref à vous de choisir vos préférences musicales, vous avez de quoi faire!
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Une chronique de Fab