1 juin 2018 5 01 /06 /juin /2018 07:20

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  BUT I LIKE IT

 

 

C'est de qui ? Joe Sacco

 

 

La Couv':

 

I know, it's only...grunge...  /  But I like it  Vs.  Hype

 

Déjà lu sur B.O BD? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

 

Une planche:

 

 

I know, it's only...grunge...  /  But I like it  Vs.  Hype

 

Ca donne Quoi ? Vous savez que je n’aime pas trop qu’on classe tel ou tel groupe voire tel ou tel style dans des genres et sous-genre, pratique hélas fort répandue dans le monde de la musique et celui du rock en particulier.

Si l’on doit parler de Grunge, précisons donc qu’en effet ce sont les emblématiques groupes de Seattle qui ont popularisé la mode, les Nirvana, Pearl Jam et autres (excellents) Soundgarden.

Mais les sources du mouvement remontent à la décennie précédente, avec des groupes venus de Portland comme les Miracle Workers qui empruntaient tout autant au punk-rock ricain qu’au courant garage voire remontaient aux Thems de Van Morrisson ou aux Troggs.

 

Ce (long) préambule musical permettra aux néophytes de situer (un peu) l’époque et le genre de musique évoquée dans But I like It où Joe Sacco évoque la tournée des Miracle Workers qu’il a couverte comme dessinateur de tournée (en remplacement d’un photographe officiel !) et…vendeur de t-shirts.

 

Si le groupe n’a pas l’aura ni la classe de certains de leurs illustres prédécesseurs, on retrouve bien le style de vie rock n roll de musiciens de rock en tournée, avec tout ce que ça implique de groupies, de galères, d’alcool, de prise de tête et autres plans foireux et d’embrouilles.

 

I know, it's only...grunge...  /  But I like it  Vs.  Hype

 

Sacco, dans son style caricatural à souhait retrace cette épique tournée européenne en adaptant la forme au fond, jouant sur la mise en page, la narration, le placement des textes pour un résultat souvent bien délirant.

 

Que les déçus du titre (une chanson des Stones pour les moins mélomanes de nos lecteurs) se rassurent, cette nouvelle édition comprend également, outre toute une galerie d’affiches et autres pochettes de CD réalisées par l’auteur, une poignée de strips que Sacco a consacré à son groupe favori avec une lucidité et un humour décapants concernant les dinosaures du rock que sont devenus la bande à Jagger.

 

Un ouvrage que tout amateur de rock des quatre dernières décennies (minimum) appréciera avec un sourire mélancolique en coin …et une bonne bière même !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :HYPE !

 

 

C'est de qui ? Divers.

 

 

La Couv':

 

I know, it's only...grunge...  /  But I like it  Vs.  Hype

 

Déjà entendu par ici? Certains peut-être.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Tourné en plein milieu des années 90 , alors que la mode grunge bat son plein, dynamitée une paire d’années plus tôt par le succès inattendu du second album de Nirvana, Hype mélange des extraits de concerts divers et des interviews des acteurs de la scène de Seattle, la plupart assez lucides sur le phénomène surestimé et éphémère qui ne fit au final qu’enfoncer un clou de plus dans le cercueil du rock.

 

Pour la plupart pas bien plus brillant que leurs grands frères punks ; les musiciens du grunge partagent néanmoins avec eux une énergie électrique et destroy bruitiste plutôt bien représentée par le panel de groupes présent sur la B.O du documentaire qui fait office de bande son bien adaptée à au moins une grosse partie de But I Like It .

Et pour le reste (et nos lecteurs les moins mélomanes cités ci dessus), c’est cadeau :

 

 

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab


 

 

Repost0
29 mai 2018 2 29 /05 /mai /2018 11:46

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CURIOSITIES

 

 

C'est de qui ? Benjamin Lacombe

 

 

La Couv':

 

Magnifiques curiosités  /  Curiosities  Vs.  Red Right Hand

 

Déjà lu chez nous?  Oui

 

 

 

C’est édité chez qui ? Daniel Maghen

 

 

 

Une planche:

 

 

Magnifiques curiosités  /  Curiosities  Vs.  Red Right Hand

 

 

 

Ca donne Quoi ? Depuis presque dix ans et une série d’illustrations délicieusement gothiques de nouvelles d’Edgar Poe dans Contes Macabres, paru chez Soleil, je suis grand amateur du style à nul autre pareil de Benjamin Lacombe.

 

Qu’il mette en image des récits enfantins auxquels, malgré le fait qu’on les connaisse par cœur, il redonne une nouvelle jeunesse (et surtout leurs dimensions fantastique, au sens littéraire du terme) ; ou qu’il évoque en BD la romance entre Léonard De Vinci et son apprenti (en 2014, chez Soleil également), la finesse de sa peinture, la délicatesse de son trait et, surtout, l’originalité de son univers graphique sont un réel ravissement.

 

Magnifiques curiosités  /  Curiosities  Vs.  Red Right Hand

 

Curiosities, qui vient de paraître chez Daniel Maghen, revient sur les multiples talents de cet artiste touche à tout, virtuose dans tous les domaines abordés, de l’illustration à la scénographie en passant par l’animation et la bande dessinée.

On a la chance et le plaisir d’y découvrir pas mal de choses inédites parmi lesquelles des photos d’expo d’objets et de décors inspirés par ses peintures ou encore des croquis, des travaux préparatoires, des variantes…

 

Magnifiques curiosités  /  Curiosities  Vs.  Red Right Hand

 

Benjamin Lacombe a su forger une identité artistique hors norme à laquelle cet art-book à la présentation des plus soignée rend un bel hommage !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :RED RIGHT HAND.

 

 

C'est de qui ? Nick Cave

 

 

La Couv':

 

Magnifiques curiosités  /  Curiosities  Vs.  Red Right Hand

 

Déjà entendu chez B.O BD? Pas sur.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dans l’excellente série tv Peaky Blinders, la non moins excellente chanson de Nick Cave and the Bad Seeds Red Right Hand - au titre tiré du Paradise Lost de Milton- sert de générique et est reprise à plusieurs reprises au fil des saisons, dans des versions parfois assez éloignées de l’originale sans pour autant perdre de sa puissance d’expression.

 

 

Que ce soit la voix éthérée de PJ Harvey et de son piano solo, la gouaille d’Iggy Pop et de Jarvis Cocker sur des guitares rocailleuses, l’hommage appliqué et rock des Arctic Monkeys ou encore la douceur de la britannique Laura Marling, l’hymne de Nick Cave, poète maudit qui partage avec Benjamin Lacombe de transformer en or tout ce qu’il touche, renaît sans cesse de ses cendres provoquant un engouement sans fin pour l’auditeur, surtout quand celui-ci parcourt les beautés étranges de Curiosities !

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

 

 

 

Repost0
20 mai 2018 7 20 /05 /mai /2018 11:01

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SPILL ZONE

 

 

C'est de qui ? Westerfeld & Puvilland

 

 

La Couv':

 

Zone de non retour  /  Spill Zone  Vs.  Deus Ex Machina

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le dessinateur

 

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

 

Une planche:

 

 

Zone de non retour  /  Spill Zone  Vs.  Deus Ex Machina

 

Ca donne Quoi ? Poughkeepsie, ville des USA frappée par un étrange incident destructeur qui a détruit en partie la ville, devenue zone interdite sous haute surveillance du gouvernement.

Si la plupart des habitants ont déserté les alentours, Addison et Lexa sa sœur elles sont restées. La première pénètre en douce en moto dans la ville pour prendre des photos qu’elle revend ensuite à de mystérieux amateurs, tandis que la seconde, muette depuis l’accident, communique avec sa poupée…qui lui répond.

 

On le dit souvent, si la mode depuis quelques années est au mélange des genres, rares sont les créations qui arrivent à insuffler de l’originalité dans le mainstream ambiant.

Spill Zone fait pourtant partie de celles-ci, avec son scénar au postulat de départ devenu un classique ces dernières années de par son utilisation entre autre dans quelques séries TV ou BD, mais Westerfeld –dont c’est le premier scénar de BD mais qui a un solide bagage d’écrivain de SF- a la bonne idée délaisser planer le doute sur la nature de la catastrophe, proposant un bestiaire surprenant et ajoutant deux ingrédients aussi intéressants qu’inattendus ; d’abord les collectionneurs de photos des évènements (et le business qui tourne autour) et, surtout, la poupée possédée de la sœur de l’héroïne.

 

Ajoutez à tout ceci une action bien menée, pleine de scènes au suspense tendu et vous obtenez une série qui amène la fraicheur qu’on attendait, portée en plus par le dessin atypique du français Alex Puvilland que l’on avait déjà apprécié chez nous sur Templiers, et dont le style graphique, biberonné à l’animation est, lui aussi, plutôt inhabituel, et donc gratifiant, sur ce récit de post-apo maîtrisé.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :DEUS EX MACHINA

 

 

C'est de qui ? Cloud

 

 

La Couv':

 

Zone de non retour  /  Spill Zone  Vs.  Deus Ex Machina

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si l’on n’a jamais entendu les américains de Cloud chez nous, ce n’est pourtant pas le premier album de rock instrumental à faire office de B.O pour une BD.

Ah, non attendez, quand j’écris rock, je veux dire « stoner doom rock », parce que tout de même si des douzaines de qualifications de sous-genres ont été inventées faut bien les employer.

 

Pour les néophytes on parle là de sons de guitares saturées voire avec un peu de wah-wah option gravier de temps à autre, le tout sur une rythmique basse-batterie faisant parfois penser à l’attaque d’un troupeau de dinosaures.

Alors ici il paraît que l’ensemble est un concept sur l’arrogance de l’homme face à la nature, ou quelque chose dans le genre ; moi je veux bien hein, pas de soucis, mais on va pas se mentir, c’est pas flagrant à l’écoute tout ça quand même.

 

Reste que l’énergie brute est bien là, que c’est diablement balancé et que ça amène une tension (non, je n’ai pas dit pression mais c’est vrai on pourrait l’entendre comme ça aussi) à ce premier recueil de Spill Zone qui en était déjà bien chargé !

 

 

 

---------------

 

 

Une Chronique de Fab

 

 

Repost0
23 avril 2018 1 23 /04 /avril /2018 08:02

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  THE END

 

 

C'est de qui ? Zep

 

 

La Couv':

 

Of everything that stands  /  The End  Vs.  Oiseaux Tempêtes

 

Déjà croisé dans le coin? Une paire de fois oui.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres.

 

 

 

Une planche:

 

 

Of everything that stands  /  The End  Vs.  Oiseaux Tempêtes

 

 

Ca donne Quoi ? Au fin fond de la foret suédoise une base de scientifiques travaillent sur un sujet particulièrement atypique puisqu’ils étudient les moyens de communication de la flore, et des arbres en particulier.

 

Le professeur Frawley a découvert de par le passé une feuille d’arbre prise dans un glacier dont l’ADN semble composer une espèce d’histoire des arbres et semblerait les mettre en cause dans la disparition des dinosaures.

 

Cette interaction aussi improbable que surprenante a mis Frawley au ban de la communauté scientifique mais ça ne l’empêche pas de penser qu’aujourd’hui encore la végétation est capable de s’adapter à l’environnement afin de se protéger des menaces. La menace actuelle étant…l’être humain !

 

Zep, que l’on connaît plus chez nous pour ses œuvres adultes (dans des genres forts éloignés mais toujours très réussies) que pour sa série jeunesse à succès, part d’un fait divers étrange (la mort d’animaux devenus nuisible probablement causée par des arbres ayant modifié leur tanin) pour proposer une fable écologique certes un peu incroyable mais dans laquelle il évoque de réels problèmes actuels.

 

Coté dessin, dans un style réaliste détaillé, l’artiste livre une superbe copie aux tons en bichromie originaux qui renforcent ce coté science fiction crédible.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :OISEAUX TEMPÊTE

 

 

C'est de qui ? Oiseaux Tempête.

 

 

La Couv':

 

 

Of everything that stands  /  The End  Vs.  Oiseaux Tempêtes

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Conceptuel s’il en est, le premier album d’Oiseaux Tempête –au titre éponyme- est né d’un voyage en Grèce des trois membres du combo français, avec un photographe, à tenter d’évoquer la magnificence perdue de l’un des berceaux de la culture, de la philosophie, de l’humanité, aujourd’hui confronté au déclin à cause de la société de consommation à outrance et de l’uber-capitalisme galopant.

 

Longues plages sonores entre rock indé, free jazz, mélodies traditionnelles et impros noisy, les morceaux d’Oiseaux Tempête ne brillent pas par leur gaieté c’est une évidence.

On apprécie néanmoins la structure toujours changeante des compositions, l’alternance entre la sérénité et le chaos, l’affrontement des guitares électriques aux saxophones torturés, des effets électro aux rythmiques lancinantes…

 

Les instruments, les musiciens, les influences de cet album sont aussi disparates que multiples, les extrêmes s’y côtoient pour un résultat parfois un rien brouillon mais toujours inspiré pour enfanter, dans la douleur, un paysage musical riche et déroutant.

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0
5 octobre 2017 4 05 /10 /octobre /2017 13:06

 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

 

 

C'est quoi : THE SAVAGE BROTHERS

 

 

C'est de qui ? Cosby, Stokes & Albuquerque

 

 

La Couv':

 

Deux contre Cinq  /  The Savage Brothers  Vs.  Fünf

 

 

Déjà croisés sur B.O BD? Oui pour le dessinateur.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Ankama

 

 

 

Une planche:

 

 

Deux contre Cinq  /  The Savage Brothers  Vs.  Fünf

 

Ca donne Quoi ? A chaque chose malheur est bon ! Pour les frangins Dale, le beau gosse hâbleur aux cheveux longs et la grosse brute bas du front, l’apocalypse qui a fait d’une grande partie de la population des zombies est une bonne chose, ça leur a permis de changer de branche et de se spécialiser dans la traque de morts vivants.

 

Jusqu’au jour où, chargé de retrouver un docteur en putréfaction, les voilà pris entre deux feu avec peut-être sur les bras une affaire qui dépasse leur compétences de culs-terreux. Heureusement qu’une étudiante en médecine, stripteaseuse à ses heures perdues, va leur donner un coup de main.

 

Un comics écrit à 4 mains –dont deux de filles et heureusement, ça aurait pu passer pour très macho coté scénar sinon !- et dessiné par un Albuqerque (la raison première qui m’a fait ouvrir The Savage Brothers) que je n’avais pas croisé depuis un moment (American Vampire je dirais) et dont le trait est toujours aussi fun.

 

Dans le genre variation légère sur le thème aujourd’hui bien éculé des morts-vivants ça ne se prend pas la tête, c’est plutôt pas mal fichu même si assez classique dans le schéma (road-movie, humour noir ou gras c’est selon, héroïne sexy,…) les amateurs apprécieront.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? FUNF

 

 

C'est de Qui ?  Rotor

 

 

La couv' 

 

Deux contre Cinq  /  The Savage Brothers  Vs.  Fünf

 

 

Déjà entendu chez nous? Nope

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ?  Je vais pas vous mentir, je n’écoute pas de stoner rock instrumental par goût, je n’en n’ai pas dans le bon vieux Ipod 120 Go qui m’accompagne depuis des lustres, je n’en cherche pas sur Youtube, etc…

Pour moi le rock et ses innombrables dérivés n’a plus rien à dire depuis belle lurette et je ne suis pas vraiment au courant de tout ce qui se fait ces dernières années.

 

Après, pour la bonne cause, à savoir trouver une musique qui ira au mieux avec un comics comme celui d’aujourd’hui, là par contre je n’hésites pas à aller fureter dans autre chose que de la B.O de film classique, surtout vu le genre du comics en question.

 

La musique distordue et aride de Rotor, groupe teuton qui sévit tout de même depuis presque vingt ans, se rapproche un peu du son et de l’énergie des premiers albums de Kyuss avec une bonne dose de psyché post-King Crimson rendu par le son d’une pédale Wah-wah omniprésente.

 

Si, soyons honnête, sur la longueur d’une galette c’est tout bonnement insupportable, leur cinquième opus sobrement baptisé Funf (le chiffre cinq pour nos lecteurs chanceux qui n’auraient pas pris allemand en second langue au collège) s’avère avoir un son assez crade et entêtant pour rythmer le dégommage en règle de zombies des deux frangins Savage !

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0

Présentation

  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
  • Contact

Rechercher

Tags