3 juin 2023 6 03 /06 /juin /2023 07:28





 

LA BD:





 

C'est quoi ? SUPERMATOU



 

C'est de qui ? Poirier



 

La Couv':

 



 

C’est édité chez qui ? Revival

 

 

Déjà croisé sur le site? Non



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Je présume que plus on vieillit plus on apprécie les Madeleines de Proust (qui, pour la petite histoire - qui m’a été racontée par Daniel Picouly pas plus tard que le week end dernier- n’étaient en fait de madeleines que des biscottes mais c’était tout de même moins glamour…).



 

C’est en tout cas mon cas, surtout quand elles remontent à mes premières années de lecture de BD, dans Pif Gadget au tout début des années 80, comme c’est le cas avec la réédition que propose Revival puisqu’il s’agit du SuperMatou de Poirier.

 

Parodiant avec un humour fin et omniprésent les comics de super-héros classiques, en en détournant les codes avec bonheur, la série de Poirier présente un gamin, fils de français moyens, qui, le soir venu, enfile un costume de justicier masqué et, avec son chien doué de parole (et de bien plus d’intelligence que la plupart des humains qui l’entourent!) parcourt le ciel de Raminagroville pour punir les hors la loi.

 

Alors certes des fois il lui arrive d’être maladroit ou  d’avoir du mal à se défaire d’un ennemi - et la liste est longue, avec, là aussi, des caricatures hilarantes, entre le nourrisson que le lait rend démoniaque, le savant fou plus maladroit que mauvais, le vendeur de farces et attrapes en mal de reconnaissance… ), et la ville n’en ressort pas toujours indemne, maison final notre bambin super héroïque finit toujours pas triompher avant de retourner se coucher.



 

Bd intergénérationnelle s’il en est, Supermatou n’a rien perdu de son charme, qui fonctionne sur les adultes via des gags et répliques qui font mouche, et sur les enfants de par la nature même des scénarios (eh oui, même ceux des années 2020; j’en veux pour preuve mon cadet qui a dévoré l’album).



 

Comme d’habitude Revival soigne son édition et propose un premier tome généreux aux couleurs fidèles aux originales (comprenez “flashy au possible”, souvenez-vous que la BD date de la fin des années 70) et un second viendra compléter cette réédition intégrale.









 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :SATANAS ET DIABLO



 

C'est de qui ? 



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? Restons donc dans les souvenirs d’enfance avec cete série animée des studios Hanna Barbera que je regardais à la même époque où je lisais Supermatou, sur RécréA2 (oui, je sais cela ne va pas en rajeunir certains!).

 

Dessin animé de course poursuite aériennes avec des personnages hauts en couleur, Satanas et Diablo avait une B.O particulièrement remuante, signée du compositeur maison, Ted Nichols qui, en une petite décennie, apposa sa pate musicale sur les grandes productions Hanna Barbera (en commençant par Scooby-Doo).

 

Nichols pioche allègrement dans les ambiances des grands classiques du cartoon d’humour du siècle dernier, notamment chez Tex Avery.

 

 

Source inépuisable de fun, de gags instrumentaux et autres illustrations sonores inventives, cette collection de pistes plus réussies les unes que les autres est tout à fait désignée pour le premier volet de Supermatou!





 

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27 février 2023 1 27 /02 /février /2023 09:03


 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? IKKYU



 

C'est de qui ? H. Sakaguchi



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Revival

 

 

Déjà croisé sur le site? Non



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Au Japon, à l’époque Sengoku, un jeune garçon, fils adultérin de l’empereur, est envoyé dans un temple afin de devenir moins.

 

Rapidement la vivacité d’esprit et l’humour de l’enfant font de lui un être à part qui fait l’admiration de ses maîtres et suscite la jalousie de ses pairs.

 

Arrivé à l’adolescence, il va décider de suivre sa propre voie vers l’illumination en rentrant au service d’un moine errant.



 

Revival nous propose, dans une édition qui fait honneur à l’oeuvre, la réédition de cette série phare signée Sakaguchi (qui vient d’obtenir le prix du Patrimoine au FIBD pour Fleur de Pierre, autre série éditée par Revival d’ailleurs) qui marie petite et grande histoire avec maestria.



 

Le mangaka propose en effet, au sein de scènes de batailles et de vie quotidienne criante de vérité et de réalisme, la biographie romancée et pleine d’humour d’un personnage majeur de la philosophie zen japonaise que l’on peut dorénavant redécouvrir en 4 tomes qui s’étaleront jusqu’à début 2025.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :LEGENDE DE LA MONTAGNE



 

C'est de qui ? T. Chang



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Legend of the mountain, contrairement aux autres films du réalisateur, verse rapidement dans le surnaturel. A l’image cela se traduit par des jeux de lumières et d’éclairages hypnotiques tandis que la mise en scène atteint parfois des sommets expérimentaux.

 

 

A contrario la musique du film fait plutôt dans le sobre, entre introspection contemplatif et folklore mâtiné de fantastique.

 

Deux des protagonistes du film sont musiciens, une joueuse de tambour et un flutiste, ce qui donne évidemment lieu à des scènes de musique diégétique qui permettent à Ta Chiang Wu de développer des phrases musicales entendues dans le film, notamment la scène cathartique des tambours, seul passage ouvertement estampillé épouvante de sa partition.

 

 

Ce sont sa variété et son caractère changeant, ancré dans une certaine tradition musicale orientale qui me l’ont fait choisir, pour la lecture de ce premier tome d’Ikkyu






 

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bobd - dans Revival Sakaguchi Manga
19 décembre 2020 6 19 /12 /décembre /2020 20:40
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CONS DE FEE

 

 

C'est de qui ? W. Wood

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Revival

 

 

Déjà lu chez nous? Oui

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Wally Wood, figure de proue de la BD de genre Outre Atlantique, qui a fait les grandes heures des comics de guerre, d’épouvante ou encore SF dans des anthologies historiques, s’est aussi octroyé quelques récréations plus… polissonnes !

 

La précédente édition dans la langue d' Aya Nakamura ...de Molière, de certains de ces récits date d’il y a  plus de 40 ans et se résumait à une grosse cinquantaine de planches; Revival a exhumé peu ou prou tout ce que Wood a produit dans le genre et on a quasiment le triple de pages dans ce Cons de Fée, toutes en noir et blanc, présentées plus ou moins par thématiques.

 

On retrouve les parodies osées de contes classiques comme Hansel et Gretel, Blanche Neige, de récits pour enfants comme Alice au pays des Merveilles ou le Magicien d’Oz, et des choses plus délirantes comme ses versions de Flash Gordon ou Prince Valiant qui ont du faire hausser des sourcils interloqués à l’époque à Alex Raymond et Hal Foster (ce dernier a dû d’ailleurs se féliciter de n’avoir pas choisi Wood comme repreneur de sa série phare).

 

 

L’un dans l’autre, si le caractère subversif de l’ensemble est manifeste et si certaines cases flirtent ouvertement avec le porno, ces histoires sont à prendre comme le témoignage d’une époque bénie du comics américain où des parutions comme Mad permettaient à des auteurs marquants du media de se faire plaisir (tout comme à leur lectorat).

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LE MONACHINE

 

 

C'est de qui ? E. Morricone

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Fort souvent.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Nous sommes au début de la prolifique (et c’est un euphémisme !) carrière de Morricone au cinéma – il ne débutera sa collaboration avec Sergio Léone, synonyme de reconnaissance internationale, que l’année suivante- mais déjà le maestro sonne prometteur sur cette gentillette comédie où la délicieuse Catherine Spaak joue une none ingénue dans la Rome des années 60 (ne cherchez pas là une quelconque amorce de film érotique, ce n’en n’est pas un).

 

Flute lead, clavecin utilisé à contre-emploi (qui apporte une ambiance un peu médiévale), cloches et autres harpes se marient de façon aussi inattendue que plaisante sur une poignée de  thèmes simples mais loin d’être simpliste.

 

Avec une touche de swinging sixties, un soupçon de pop et une bonne humeur communicative, ce travail certes mineur du compositeur n’en reste pas moins très agréable surtout pour aller avec les francs délires osés de Wally Wood.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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1 mai 2019 3 01 /05 /mai /2019 10:18
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  QUI A PEUR DES CONTES DE FEE ?

 

 

C'est de qui ? Trillo & Breccia

 

 

La Couv':

 

Qui craint le grand méchant conte?  /  Qui a peur des contes de fée?  Vs.  Toby Dammit

 

Déjà lus chez nous? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Revival

 

 

Une planche:

 

Qui craint le grand méchant conte?  /  Qui a peur des contes de fée?  Vs.  Toby Dammit

 

Ça donne Quoi ? Fin des années 70, alors qu’en Argentine la dictature bat son plein, deux des grands maîtres de la BD sud-américaine (voir mondiale, soyons fous), surveillés par le régime en place, se lancent dans l’adaptation d’une poignée de contes traditionnels qu’ils vont remplir d’allusions dissimulées ô combien parlantes aujourd’hui.

 

Ajoutez à cela que Breccia et Trillo reprennent les textes d’origine et leur symbolique là où Disney l’avait honteusement cachée sous le tapis, et vous vous retrouvez avec des versions hautement subversives, déjantées au possible et politiquement incorrecte (en bref, ce qu’elles étaient supposées être dès le départ).

 

L’autre grand intérêt de ces cinq histoires courtes, parues à l’origine dans des périodiques spécialisés (et jamais traduites chez nous) réside dans sa partie graphique. Breccia, défricheur dans différents domaines, de la narration à la composition, et amateur passionnant de techniques iconoclastes, s’amuse à réaliser des collages de matières, de photos, de dessins et autres morceaux de tissus par-dessus lesquels il dessine des personnages ubuesques, plus grands que nature, le tout dans un feu d’artifice chatoyants de couleurs d’une autre époque.

 

Témoignage historique et culturel, expérimentation visuelle à une époque où photoshop relevait de la science-fiction, Qui a peur des contes de fée ? est un ouvrage qui devrait interpeller tout amateur de 9° art éclairé !

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : TOBY DAMMIT

 

 

C'est de qui ? Nino Rota

 

 

La Couv':

 

Qui craint le grand méchant conte?  /  Qui a peur des contes de fée?  Vs.  Toby Dammit

 

 

Déjà entendu sur le site? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Indissociable du nom de Federico Fellini, Nino Rota a composé quasiment toutes les B.O du réalisateur.

 

Dans Histoires Extraordinaires,  film à sketch datant de 68, adaptations de E.A. Poe par Louis Malle, Roger Vadim et, donc, Fellini, il réalise une version psychédélique de Ne Pariez jamais votre tête au diable où un acteur britannique adepte de paradis artificiels se voit embringué dans un tournage de western catho (sic !) et finit par y rester.

 

Fidèle à leurs habitudes musicales –les deux hommes travaillent ensemble depuis une quinzaine d’années déjà- Rota et Fellini optent pour une partition décalée - où l’on entend de l’orgue, un moog ou encore des bois groovys et joyeux -qui emprunte autant à la musique pop, qu’à celle du cirque, avec des réminiscences de jazz le tout non dénué, de çi de là, de touches plus sombres.

 

Une B.O aussi  délicieusement surannée que la BD de chez Revival.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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29 septembre 2018 6 29 /09 /septembre /2018 11:35

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi ?  COLVILLE

 

 

C'est de qui ? S. Gilbert

 

 

La Couv':

 

Col(D) Ville !  /  Colville  Vs.  Inland Empire

 

Déjà lu chez B.O BD? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Revival

 

 

Une planche:

 

Col(D) Ville !  /  Colville  Vs.  Inland Empire

 

Ca donne Quoi ? Alors qu’il a déjà un casier, David, petite frappe pas bien futée, accepte la proposition d’un autre voyou de voler une moto, le tout pour une poignée de billets qui lui permettrait de se barrer de Colville –bled paumé d’Ontario- avec sa copine.

Hélas pour lui il s’avère que le propriétaire de la moto est un ex Hell’s Angel devenu dealer complètement barge.

Cerise sur le gâteau un désaxé, réalisateur de snuff movies, s’intéresse de –trop- près à David et sa copine.

 

Tout ceci finira évidement très mal dans une spirale de violence et de sexe.

 

N’y allons pas par quatre chemin, Colville, histoire à tiroirs écrite commencée à la fin des années 90 et terminée l’an passé, est une descente aux enfers glauque et maîtrisée comme l’on a peu d’occasion d’en croiser.

 

Col(D) Ville !  /  Colville  Vs.  Inland Empire

 

Entre 8MM et les premiers Lynch, le roman graphique de Steven Gilbert, dans un noir et blanc assez minimaliste et à la narration imbriquée qui accentue l’aspect malsain du scénario, laisse un sentiment de malaise tenace et bouscule son lecteur ; rien que pour ça, de temps à autre, ça vaut le coup de se laisser embarquer !

 

A ranger dans sa bibliothèque entre Charles Burns et Mezzo/Pirus.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

C'est quoi :INLAND EMPIRE

 

 

C'est de qui ? David Lynch & Divers

 

 

La Couv':

 

Col(D) Ville !  /  Colville  Vs.  Inland Empire

 

Déjà entendu chez B.O BD? Yep

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si Inland Empire est probablement l’un des long métrages que j’aime le moins du réal à la chevelure vif argent (et encore ne l’ayant vu qu’à sa sortie en salle je devrais peut être retenter l’expérience), c’est cependant une étape de plus dans sa quête du cinéma à la croisée des chemins, expérimental et éprouvant à la fois.

 

Coté B.O, comme à chaque fois avec Lynch, on est là aussi dans le conceptuel, avec un mélange de pistes instrumentales atmosphériques sourdes et sombres et des morceaux connus aux antipodes.

 

Pour la lecture de Colville je vous recommande de ne sélectionner que les morceaux écrits par Lynch himself, suites de nappes électro aux vrombissements divers, variations des musiques déjà rencontrées sur les précédents films, de Eraserhead à Mullholand Drive en passant par l’excellent Lost Highway.

 

Une bande son impeccable pour l’effort de Gilbert.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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