LA BD:
C'est quoi ? LA TERRE, LE CIEL, LES CORBEAUX
C'est de qui ? Radice & Turconi.
La Couv':
C’est édité chez qui ? Glénat
Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Pendant la Seconde Guerre Mondiale, deux soldats, un allemand et un italien, s’évadent d’un camp de prisonniers en Russie en emmenant un gardien comme otage.
Le périple vers l’ouest est difficile et dangereux, la tension entre les 3 hommes est palpable, l’allemand est irascible, le russe inquiet et l’italien idéaliste.
Face à la réalité de la guerre et l’hostilité de l’hiver, les épreuves vont rapprocher ces soldats que tout oppose, jusqu’à la langue puisqu’ils ne se comprennent quasiment pas.
Nouvel album du couple transalpin qui nous a offert deux récits de mers et quelques disneys, avec un sujet aussi inattendu que fort.
Si l’idée de la barrière de la langue, les différences marquées entre les caractères des protagonistes et les rebondissement du scénario sont intéressants, j’ai trouvé que Teresa Radice se laissait souvent emporter par le lyrisme de son récitatif.
En effet l’histoire est racontée par la voix off du soldat italien qui digresse beaucoup et rend l’album, à la pagination généreuse, parfois un peu redondant à lire.
Le dessin disneyen de Turconi lui par contre est toujours aussi beau, les étendues enneigées de Russie lui réussissent bien et il apporte à cette histoire dure une distanciation bienvenue.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :L’ETRANGE HISTOIRE DE BENJAMIN BUTTON
C'est de qui ? A. Desplats
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Alors que sa carrière internationale commence à être bien établie, Desplats est approché par David Fincher pour mettre en musique son nouveau film, au sujet et à l’ambiance fort loin des précédents qui ont fait son succès.
Le compositeur français livre une partition fleuve, aux atmosphères variées et à l’unité assez forte malgré des sonorités et des arrangements parfois déroutants.
Avec son thème principal doux-amer, sa variété d’instruments utilisés (mention spéciale à la harpe et aux idiophones), le score de Benjamin Button porte l’empreinte de son auteur, avec ses répétitions de notes, ses ostinatos, son romatisme, appliquée à un film américain certes imparfait mais à l’originalité certaine.
Une variété et une qualité qui ont bien profitées à la lecture de l’ode à l’humanité de Radice et Turconi.
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