Le Pitch en (un peu plus de) deux phrases: Alors qu’un hold up pourtant bien huilé s’était déroulé sans accrocs et que Parker laissait la température retomber entre les bras d’une jolie petite nympho pas envahissante, voilà qu’il retrouve celle ci empalée sur une épée de décoration et les sacs de billets ont disparus.
Après avoir averti ses acolytes -dont certains se méfient de la version de Parker- le gang va s’organiser pour mettre la main sur le responsable tout en évitant les forces de l’ordre qui sont sur le qui-vive.
Ce que j'en pense: Du Stark pur jus, avec Parker, cet anti-héros brut de décoffrage, misanthrope et dur à cuire au possible qui, avec son propre sens de la justice et/ou code de l'honneur, va pourchasser celui qui l'a entubé de plusieurs milliers de dollars, occis sa régulière du moment, mis dans le collimateur des flics et fait passer pour un cave auprès de ses complices.
Après, je vous avoue qu'autant j'ai adoré la version comics, autant les romans, si faciles à lire et parfois assez réjouissant, sonnent clairement d'un autre âge et, au bout du second ou troisième on se dit qu'on a fait le tour de la question!
Le Pitch en (un peu plus de) deux phrases: Harry Hunt, jeune enquêteur scientifique qui veut percer à la Société Royale, essuie un cuisant échec lors d’une épreuve de passage.
Echaudé, il accepte la proposition du Conseil de l’Artillerie d’aller examiner un cadavre retrouvé dans les marais du Norfolk. Celui- ci est celui d’un nain, proche de la Reine et fait capitaine grace à celle ci qui aurait été assassiné.
Hunt, accompagné par un colonel à la retraite, va devoir se rendre à Paris pour en savoir plus sur le mort, qui ne serait pas celui qu’on croit, mais aussi, officieusement, pour retrouver un énorme diamant appartenant à une duchesse que le nain aurait dérobé.
Une fois dans la capitale française, c’est avec Monsieur de La Reynie, lieutenant général de police que Hunt va devoir composer.
Ce que j'en pense: Bon, quand je lis que “Crimereads” site spécialisé dans le polar, annoncer que cette suite de la Société Royale est, je cite, “ l’un des meilleurs romans historiques de l’année” je me dis que soit ils n’en lisent pas beaucoup (des romans historiques), soit ils sont plutôt bon public.
En effet, si le background historique du nouveau polar de Robert Lloyd est plutôt bien documenté et exploité, j’ai trouvé ses personnages un peu trop classiques voir clichés (ce qui ne les rend pas vraiment attachants) et son intrigue, loin d’être particulièrement complexe, s’étire sur des centaines de pages sans avancer beaucoup, perdue dans des descriptions pas toujours utiles ou captivantes.
L’ensemble n’est pas aidé par une traduction parfois bancale (et il semblerait que c’était déjà un écueil dans le précédent volet).
Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble sur le précédent entre autre.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Grâce à l’incroyable montre laissée par Lance, Friday est projetée dans le passé, juste avant qu’elle revienne chez elle (ce qui est raconté au début du premier tome en fait).
La voilà dans une véritable course contre la montre (et contre elle-même!) afin d’éviter la mort de son ami et de découvrir ce qui s’est passé et quelles sont les créatures qui semblent avoir envahi Kings Hill.
La trilogie de Brubaker et Martin, qui démarrait comme un polar puis avait fait pace au fantastique dans le tome précédent, invite ici la SF et même la fantasy sans pour autant tomber dans le grand n’importe quoi, prouvant s’il était encore nécessaire tout le métier de son scénariste qui s’amuse avec les codes du voyage spatio-temporel dans une conclusion haute en couleur.
Celles-ci sont d’ailleurs magnifiquement réalisées par Muntsa Vicente qui apporte au trait déjà old school de Martin une ambiance hors du temps originale et bienvenue dans un univers comics souvent très formaté.
Une mini série très agréable, une réussite de plus à mettre au compte de Brubaker qui décidément sait à la fois bien exploiter les genres auxquels il se frotte mais aussi le talent des artistes avec qui il choisit de collaborer!
LA MUSIQUE:
C'est quoi : TRANSMUTATIONS
C'est de qui ? D. Shapiro
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ?Plaisir coupable par excellence, cette série Z de la fin des années 80, sortie plutôt en catimini (en même temps vu le niveau de la pellicule on ne peut s’en étonner), Hell comes to Frogtown a surtout marqué les esprits pour ses scènes pseudo érotiques, ses hommes crapauds risibles et la sculpturale actrice de Conan le Barbare en petite tenue.
Sa musique cependant mérite que l’on s’y arrête, contrairement à ce que l’on aurait pu redouter en effet, elle évite tout sensationnalisme, et, surtout, ne fait pas usage, comme c’était tristement la norme à l’époque, de synthés dans tous les sens.
La partition de David Shapiro, compositeur de seconde zone à la filmographie aussi obscure qu’oubliable et essentiellement dévouée aux films d’épouvante cheap, joue plutôt la carte de l’undescoring, de l’illustration musicale à base de percussions discrètes mais efficaces, de cordes hypnotiques et sourdes.
Les passages d’action sont, rassurez-vous, assez enlevés, fort rythmés et l’ambiance seventies colle forcément bien à cette conclusion de Friday.
Retour de congés...et de lecture avec lla chronique d'un "livre sans images" avant de repartir sur quelques BD:
C'est quoi? LES FRANCS ROYAUMES 1. PAR DEUX FOIS TU MOURRAS.
Le Pitch en deux phrases:La France du VIeme siècle, alors que les descendants de Clovis s’entredéchirent un royaume morcelé, un jeune érudit gallo-romain est projeté dans la tourmente géopolitique et les intrigues de cour par la reine Brunehilde afin de découvrir l’identité de l’assassin de sa sœur, meurtre qui a marqué un tournant dans l’opposition au sein de la fratrie.
En nageant au milieu des requins notre jeune enquêteur va découvrir de bien sombres manigances mais aussi des sentiments qui lui étaient jusqu’alors inconnus.
Ce que j'en pense: Si vous le connaissez pour sa série du Bureau des affaires occultes, vous ne saviez peut être pas qu’Eric Fouassier était également l’auteur d’une trilogie (malheureusement avortée semble t il et réduite à deux tomes) à l’époque des rois mérovingiens qui mêle avec savoir-faire événements historiques et enquête policière tendue.
Outre un rythme soutenu et une écriture soignée, Les Francs Royaumes bénéficient de l’érudition de son auteur qui a opéré un soigneux travail de reconstitution historique.
Les amateurs de polar historique au background aussi riche que bien exploité trouveront leur content avec cette série.
Ca donne Quoi ? Alors qu’avec Anna, son associée slash protégée, l’ambiance n’est pas au beau fixe, Ethan Reckless se voit proposé d’aller fouiner sur les agissements d’un gros bonnet de L.A, un pourri qui a force de malversations immobilières a mis de nombreuses familles dans le besoin.
Se sentant une âme de robin de bois notre sociopathe accepte, sauf que cette fois le poisson est un peu gros pour lui et les conséquences vont être désastreuses.
Si j’avais bien aimé le premier volet de cette nouvelle série du duo le plus prolifique dans le comics hardboiled, je me suis tout de même demandé en ouvrant ce nouvel opus (le 3° déjà) si j’étais encore attiré par leurs recettes.
Le début du comics a failli me conforter dans cette idée, entre une voix off un brin caricaturale apposée sur une action sans quasiment aucun rapport avec le texte (et qui détourne même l’attention du lecteur alors que celle-ci s’avère importante) et la colo du fiston Phillips qui, à mon goût, ne rend pas forcément toujours justice au style du paternel.
Mais assez rapidement j’ai pu apprécier un « nouvel » aspect de Reckless. Brubaker, sans sacrifier à sa science de la narration et son amour du genre, inclut de ci de là des réflexions sur le temps qui passe, sur la psychologie humaine et autres état des lieux de l’humanité où elle en est arrivée qui sonne aussi juste que pertinent et parlent au quarantenaire avancé cynique que représente votre serviteur.
Ajoutez à ceci une intrigue bien ficelée et plus politique qu’à l’accoutumée et une évolution intéressante et bien décrite de la relation entre les deux personnages principaux, et vous obtenez un bon one-shot, dans le haut du panier de la production de Phillips et Brubaker, et ce n’est pas rien !
LA MUSIQUE:
C'est quoi :BROOKLYN AFFAIRS
C'est de qui ? D. Pemberton
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Deux décennies après une comédie romantique pas folichonne, Edward Norton repasse derrière la caméra pour un polar hommage non dénué de défauts mais clairement intéressant.
Pour la B.O c’est Daniel Pemberton qui s’en charge, et c’est une bonne chose, le bonhomme ayant déjà prouvé son amour et sa connaissance du jazz adapté pour l’écran.
Oui parce que Norton a décrété que le genre était celui le plus à même -outre d’accompagner un film noir évidement- de traduire le syndrome de Tourette dont est affublé le héros.
Outre donc de la musique diégétique des scènes se passant dans un club de jazz ; Pemberton mise sur un quatuor d’instruments qui a fait ses preuves : Trompette, saxo, contrebasse piano et batterie.
Entre thèmes plutôt classique et morceaux limites free-jazz à mi-chemin entre l’illustration musicale et l’expérimental, le compositeur souffle le chaud et le froid sur une partition à l’approche résolument moderne pour un résultat est étonnant d’efficacité et de fraicheur.
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Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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"...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)