11 juin 2018 1 11 /06 /juin /2018 06:59

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : ULYSSE

 

 

C'est de qui ? Lob - Pichard

 

 

La Couv':

 

Les dieux sont cruels avec les héros / Ulysse  Vs.  Barbarella

 

Déjà lu sur B.O BD? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Une planche

 

Les dieux sont cruels avec les héros / Ulysse  Vs.  Barbarella

 

Ça donne Quoi ? Ayant connu d'autres albums de Pichard en couleurs (vives), j'ai été ravie de pouvoir profiter au mieux de ses dessins par l'utilisation du N&B.

 

Quand on connait un peu les œuvres des 2 compères Lob et Pichard, on ne s'étonne pas des tenues (dé)couvrant les personnages féminins variés de l'histoire, ni de leurs plastiques avantageuses!

 

Lob a un peu détourné le récit original de l'Odyssée puisqu'il fait d'Homère un des personnages participant au retour de Troie, devenant aveugle à cause du cyclope et seul survivant avec Ulysse.

 

Les dieux sont cruels avec les héros / Ulysse  Vs.  Barbarella

 

La plupart des étapes du voyage mythologique sont présentes, mais les dieux sont des extra-terrestres immortels qui suivent Ulysse dans leur Olympe volant. Pourquoi toutes ces épreuves pour le pauvre Ulysse? Tout simplement parce que les dieux s'ennuient et que seule Athéna va le défendre tout au long du périple.

 

Le sex-appeal et les tenues très légères des nymphes et déesses ont pu choquer à la sortie des 2 albums originaux, mais sont bien anodins de nos jours tout comme le contexte érotique et les scènes de sexe.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? BARBARELLA

 

 

C'est de Qui ?  Bob Crewe & Charles Fox

 

 

La couv' 

 

Les dieux sont cruels avec les héros / Ulysse  Vs.  Barbarella

 

Déjà entendu chez nous? non

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ça donne Quoi ? La musique composée pour ce film délicieusement kitch (même à l'époque) correspond bien aux accompagnements des films de SF des années 1960/1970.

 

Difficile de trouver dans cette BO des extraits sans chansons, mais cela s'explique sûrement par le fait que Bob Crewe est plus créateur de chansons que de musique instrumentale. C'est donc Charles Fox qui a dû composer ces perles de la reine noire.

 

Débauche de percussions, cuivres, synthétiseurs sur des rythmes syncopés dominent dans ce morceau… pas le temps de rêver, c'est l'action qui prime.

 

Donc une musique idéale pour accompagner un album aux multiples rebondissements… et aux personnages mythologiques dont les tenues sont très "barbarelliennes" (certaines devant leurs apparences à la patte de Paco Rabanne).

 

 

 

---------------

 

 

 

 

Une Chronique de Gen

 

Repost0
5 novembre 2016 6 05 /11 /novembre /2016 17:03

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : LA COMTESSE ROUGE

 

 

C'est de qui ? Pichard & Lo Duca

 

 

La Couv':

Cycle Bd X  /  La Comtesse Rouge  Vs.  The Hound of the Baskervilles

 

Déjà lus sur B.O BD? Oui pour le dessinateur.

 

 

Une planche:

Cycle Bd X  /  La Comtesse Rouge  Vs.  The Hound of the Baskervilles

 

Ca donne Quoi ? L'imagerie des vampires est quasi indissociable d'une certaine sensualité érotique, si, au fil des siècles, certaines versions ont atténué cet aspect, on peut faire confiance à des artistes comme Pichard pour redonner au genre (s) ses titres de noblesse.

 

Voici donc sa version de l'histoire de la comtesse hongroise Erzsébet Báthory, autre figure importante lié au mythe des créatures de la nuit. Si, comme Dracula, Bathory est inspirée d'une figure historique réelle cette dernière ne suçait pas le sang de ses victimes, elle aimait, outre les soumettre à mille et une torture, se baigner dans leur sang, pensant que cela lui conserverait sa jeunesse. Inutile de vous préciser que tout ceci a fort mal fini pour la châtelaine et sa clique.

 

Cycle Bd X  /  La Comtesse Rouge  Vs.  The Hound of the Baskervilles

 

 

 

Pichard, qui trouve là un vecteur idéal pour son trait sensuel délicieusement suranné, met en image les perversions de son héroïne qu'il a fait plantureuse et désirable, n'hésitant pas à la montrer le plus souvent possible tout ou en partie dénudée. La mise en page est inventive, s'adaptant aux diverses scènes de luxure ou de barbarie, mais, contrairement à un Mitton, ici pas de plans explicites trash, mais plutôt un érotisme prononcé et aussi efficace si ce n'est plus.

Un chef d'oeuvre du genre!

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi?  THE HOUND OF THE BASKERVILLES

 

 

C'est de Qui ? J . Bernard

 

 

La couv' 

Cycle Bd X  /  La Comtesse Rouge  Vs.  The Hound of the Baskervilles

 

Déjà entendu chez nous? Pas mal oui.

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ? Faisant une infidélité à la franchise Dracula, Terence Fisher et James Bernard, deux piliers de la Hammer dans leurs domaines respectifs, collaborent sur cette adaptation du roman de Sir Arthur Conan Doyle où Peter Cushing et Christopher Lee (eux aussi des habitués du studio) jouent respectivement Sherlock Holmes et Baskerville.

 

Bernard, que l'on a trop souvent réduit à ses B.O d'horreur - qui cela dit, en plus d'être souvent excellentes ont établi de nouveaux standards dans le genre pour les décennies à venir- emprunte ici à Scriabin pour écrire le thème principal, plus harmonique que mélodique ce qui lui donne toute son originalité. 

 

Du fait de son scénario, avec entre autre le prologue dans le passé, le score du Chien des Baskerville est plus varié que la plupart des autres travaux de Bernard pour les productions d'épouvante tout en gardant une nette tendance au suspense palpable.

 

 

 

------------------------

 

 

Une chronique de Fab

 

 

Repost0
24 janvier 2016 7 24 /01 /janvier /2016 16:52

 

 

J.C & Lio terminent donc notre cycle thématique du week-end, qui, outre un attrait non-démenti d'un lectorat nombreux, aura prouvé que la BD X recèle tout (et n'importe quoi) mais ne se limite clairement pas à un sous-genre réservé aux obsédés de la chose (encore que...)

 

 

 

LA BD :

 

 

 

C'est quoi : MARIE-GABRIELLE DE SAINT-EUTROPE

 

 

C'est de qui ? Georges Pichard

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lu sur B.O BD ? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Une planche :

 

Ca donne quoi ? S’il est un auteur français « classique » qui risque de sombrer dans l’oubli en ces temps de « politiquement correct » c’est bien Georges Pichard (1920-2003). Après un début de carrière dans la publicité et l’illustration, il arrive tardivement dans le monde de la bande dessinée. Ancien élève des Arts Appliqués, il donnera pendant des années des cours de bd et de graphisme, on retrouve parmi ses élèves Gotlieb ou Annie Goetzinger. C’est sa rencontre avec Wolinski, les deux sont amateurs de belles femmes, qui produira ses premières séries : Paulette (1971-1984), Blanche Epiphanie (1972-1986)… Qualifié très rapidement d’auteur de bandes dessinées pour adultes, son travail est influencé par le feuilleton populaire à rebondissement dont il respecte les codes, mais modifie ironiquement la vision, ses héroïnes tout en forme (on ne peut s’empêcher de penser à Mayol) traversent avec une (fausse) candeur des aventures pleines de rebondissements. A partir de 1977, il devient son propre scénariste pour son œuvre la plus élaborée, "Marie-Gabrielle de Saint-Eutrope", directement influencée par les manuels catholiques de la fin du XIXème, destinés à l’éducation des jeunes filles. Il avouera tardivement, dans une interview, le poids d’une éducation catholique moralisatrice. Ce chef-d’œuvre (encore censuré dans certains pays) de Georges Pichard, réédité en intégrale en octobre 2009, ne se résume pas au dirty comic se lisant à une main. Dans cette œuvre, car c’en est une, tout respire la gravité et la profondeur, l’érotisme et la violence, le moralisme et la liberté, la faute et le châtiment. Ce véritable roman graphique constitue une œuvre inimitable qui rappelle par sa densité les grands romans du XIXème siècle, et par son audace, les grands libertins, de Sade à Bataille. S’attaquant aux fondements moraux de notre société, présents en chacun de nous plus ou moins consciemment que nous soyons religieux ou laïcs, l’excitation provoquée par l’érotisme violent de Pichard induit un malaise à la lecture autant qu’une admiration pour le maître. Un dernier point sur sa technique à base de pointillés qui atteint ici des sommets.

 

 

 

 

LA MUSIQUE :

 

 

 

 

C'est Quoi ? FAIS-MOI MAL, JOHNNY !..

 

 

C'est de Qui ? Boris Vian & Magali Noel

 

 

La couv' :

 

 

Déjà croisé par ici ? Non

 

 

On peut écouter ? Yes, sir !

 

 

 

 

 

Ca donne quoi ? La tentation était trop grande de ne pas placer le premier morceau de "rock français sado-masochiste" en regard des cruelles mésaventures de la plantureuse Josépha. En composant ce morceau pour l’actrice Magali Noël (ainsi qu’"Alhambra Rock", "Strip Rock" et "Rock des petits cailloux" à déguster sans modération, avec du camembert à la petite cuiller), Boris Vian - qui ne croyait qu’au jazz – voulait surtout privilégier le côté comique, voire grotesque, du rock, plutôt que son aspect érotique. Et pourtant… L’écrivain-parolier a créé malgré tout un ovni musical qui s’inscrit bien dans la tradition française de la chanson paillarde, mais habité par un pur esprit rock SM, grâce la gouaille dominatrice de son interprète, qui n’a rien perdu de son mordant 60 ans plus tard, et à des paroles sacrément déjantées. Les autorités ne s’y tromperont pas, qui interdiront la diffusion de "Fais-moi mal, Johnny" sur les ondes radios, en raison de… paroles jugées trop choquantes et obligeront Magali Noël à la chanter sur scène en remplaçant, ou supprimant, les passages trop osés avec le résultat suivant : "La moitié de la salle commence à me siffler, à m’envoyer des papiers et même des tessons de bouteilles. C’était affreux, mais l’autre moitié m’applaudissait ! Je me suis brusquement rendue compte que j’étais devant des gens déchaînés et j’avais les jambes qui commençaient à trembler" (in France Soir). Ca c’est de la chanson qui fait « bing » !

 

 

----------------------------

 

Une chronique de JC et Lio

 

Repost0

Présentation

  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
  • Contact

Rechercher

Tags