15 avril 2025 2 15 /04 /avril /2025 14:04





 

LA BD:





 

C'est quoi ? LES PAPILLONS NE MEURENT PAS DE VIEILLESSE



 

C'est de qui ? Bezian & Matz



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Casterman



 

Déjà croisés sur le site? Oui plusieurs fois chacun même.



 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Quand Camille Simon, entomologiste professionnel de son état, reçoit un Parides de la part de son homme de confiance en Amazonie, il pense que ce dernier lui fait une blague.

En effet, non seulement l’espèce en question vivait à des miliers de kilomètres de là mais, surtout, elle a disparu depuis longtemps.

 

Camille, accompagné de sa petite cousine, part donc sur place pour en découvrir plus. Afin de pouvoir rechercher en paix le papillon, il publie un article scientifique qui résonne bien au-delà de la communauté habituelle et sa campagne de crowdfunding pour acheter le territoire où a réapparu le Parides est un succès, lui permettant de préserver cet espace de jungle.



 

Mais les paysans du coin et, surtout, les multinationales qui sur-exploitent la forêt amazonienne à la vitesse grand V, voient tout ceci d’un très mauvais oeil et, bientôt, ce qui se présentait comme un espoir pour la faune, va devenir une tragédie de plus.



 

Matz n’est pas le dernier quand il s’agit de pondre un thriller tendu. Ici il s’empare d’un fait divers reel et en tire un récit où écologie et suspense font bon ménage, même si l’on sait bien que l’utopie de quelques uns ne peut pas grand chose face au rouleau compresseur du capitalisme ultra libéral.



 

Je dois vous avouer que ce qui m’a attiré en premier lieu sur cet album c’est la présence du trop rare Bézian au dessin. Si son style anguleux se prête bien au thriller (on se rappelle avec plaisir ses Docteur Radar par exemple) j’attendais de voir ce qu’il pouvait proposer dans un environnement comme celui ci et je n’ai pas été déçu.

Dans un esprit un peu similaire (toutes proportions gardées) au Blast de Larcenet, Bézian mélange des dessins à la limite des esquissés et des déliés à des paysages quasi naturalistes.



 

C’est ce parti pris graphique allié aux thématiques du scénario qui font de ce one shot  une lecture originale et prenante.



 

 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : ALL THE MONEY IN THE WORLD



 

C'est de qui ?  D. Pemberton




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 


 

Ca donne Quoi ? Daniel Pemberton a démontré au fil des années qu’il était capable de se couler dans n’importe quel moule tout en y apposant sa patte, que ce soit dans la fantasy, ou dans le thriller, et a travaillé avec pas mal des grands noms du 7° Art 

 

Pour la musique de ce long signé Ridley Scott et inspiré d’une histoire vraie sur l’enlèvement du petit fils d’un magnat du pétrole, Pemberton ressort son instrument de prédilection, le violoncelle, dont il explore les multiples facettes, notamment en l’utilisant dans l’atonalité.

 

 

 

Domaine plus rare pour le compositeur, un grand orchestre est aussi de la partie, qui permet d’apprécier les qualités d’écriture du britannique et, last but not least, une guitare électrique s’invite également à la fête.

 

 

 

Suspense et classicisme, tension et originalité, encore un sans faute musical.

 

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21 mai 2023 7 21 /05 /mai /2023 07:42

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? DE L’AUTRE COTE DU MUR



 

C'est de qui ? Toussaint & Josse



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Grand Angle

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Au tout début des années 60, Guerre Froide oblige, Berlin a été coupé en deux par un mur construit en une nuit.

 

Dés lors, et durant près de 3 décennies, des allemands tenteront de passer d’Est en Ouest, de l’austérité soviétique à la modernité occidentale, avec plus ou moins de bonheur.

 

Hannah, Ludwig, Julius et Conrad, versés dans l’art de faire passer personnes et marchandises d’un coté à l’autre sont débauchés par deux agents occidentaux afin d’extrader un important groupe.



 

Mais si, sur la papier, la mission semble aisée, dans la réalité les pépins ne vont pas tarder à s’accumuler ainsi que les zones d’ombre et nos 4 personnages mal assortis vont réaliser qu’ils jouent gros.

 

Kid Toussaint, scénariste aussi prolixe que varié, nous livre là un récit de genre, exploitant sur le mode de la comédie d’espionnage, un background riche qui s’y prête plutôt pas mal.

 

Si l’on n’est pas en présence d’un nouveau Troisième Homme (mais là n’était pas l’intention remarquez), ce one-shot aux rebondissements nombreux et aux personnages originaux et bien écrits se lit avec plaisir, aidé par le dessin coloré et cartoony de Tristan Josse - qui retrouve ici Kid Toussaint avec qui il avait déjà oeuvré sur Ennemis - dont on apprécie le travail de reconstitution des décors de l'ex Berlin Est.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :SEE HOW THEY RUN



 

C'est de qui ? D. Pemberton



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Reprenant quelque peu l’esprit parodique jazzy dont il avait fait preuve avec un indéniable brio sur le The Man From U.N.C.L.E de Guy Ritchie, Daniel Pemberton, qui n’est jamais meilleur que lorsque l’on sent qu’il est dans son élément et prend plaisir à ce qu’il compose, livre ici une partition des plus enjouées.



 

Il y alterne plages chaloupées et pistes aux rythmiques endiablées, pratiquant un jazz très 50’s où guitare, flûte et marimbas se tiennent la dragée haute pour le plus grand plaisir de l’auditeur.

 

Un petit bijou que ce score de genre qui a fait le plus grand bien à la lectur du one-shot de Toussaint et Josse. 





 

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19 novembre 2022 6 19 /11 /novembre /2022 14:55

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? RECKLESS. ELIMINER LES MONSTRES.

 

 

C'est de qui ? Brubaker et Phillips

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt comics

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui souvent.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors qu’avec Anna, son associée slash protégée, l’ambiance n’est pas au beau fixe, Ethan Reckless se voit proposé d’aller fouiner sur les agissements d’un gros bonnet de L.A, un pourri qui a force de malversations immobilières a mis de nombreuses familles dans le besoin.

 

Se sentant une âme de robin de bois notre sociopathe accepte, sauf que cette fois le poisson est un peu gros pour lui et les conséquences vont être désastreuses.

 

 

Si j’avais bien aimé le premier volet de cette nouvelle série du duo le plus prolifique dans le comics hardboiled, je me suis tout de même demandé en ouvrant ce nouvel opus (le 3° déjà) si j’étais encore attiré par leurs recettes.

 

Le début du comics a failli me conforter dans cette idée, entre une voix off un brin caricaturale apposée sur une action sans quasiment aucun rapport avec le texte (et qui détourne même l’attention du lecteur alors que celle-ci s’avère importante) et la colo du fiston Phillips qui, à mon goût, ne rend pas forcément toujours justice au style du paternel.

 

Mais assez rapidement j’ai pu apprécier un « nouvel » aspect de Reckless. Brubaker, sans sacrifier à sa science de la narration et son amour du genre, inclut de ci de là des réflexions sur le temps qui passe, sur la psychologie humaine et autres état des lieux de l’humanité où elle en est arrivée qui sonne aussi juste que pertinent et parlent au quarantenaire avancé cynique que représente votre serviteur.

 

 

Ajoutez à ceci une intrigue bien ficelée et plus politique qu’à l’accoutumée et une évolution intéressante et bien décrite de la relation entre les deux personnages principaux, et vous obtenez un bon one-shot, dans le haut du panier de la production de Phillips et Brubaker, et ce n’est pas rien !

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :BROOKLYN AFFAIRS

 

 

C'est de qui ? D. Pemberton

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Deux décennies après une comédie romantique pas folichonne, Edward Norton repasse derrière la caméra pour un polar hommage non dénué de défauts mais clairement intéressant.

Pour la B.O c’est Daniel Pemberton qui s’en charge, et c’est une bonne chose, le bonhomme ayant déjà prouvé son amour et sa connaissance du jazz adapté pour l’écran.

 

Oui parce que Norton a décrété que le genre était celui le plus à même -outre d’accompagner un film noir évidement- de traduire le syndrome de Tourette dont est affublé le héros.

Outre donc de la musique diégétique des scènes se passant dans un club de jazz ; Pemberton mise sur un quatuor d’instruments qui a fait ses preuves : Trompette, saxo, contrebasse piano et batterie.

 

Entre thèmes plutôt classique et morceaux limites free-jazz à mi-chemin entre l’illustration musicale et l’expérimental, le compositeur souffle le chaud et le froid sur une partition à l’approche résolument moderne pour un  résultat est étonnant d’efficacité et de fraicheur.

 

 

 

 

 

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10 octobre 2020 6 10 /10 /octobre /2020 20:00
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  KING OF NEKROPOLIS

 

 

C'est de qui ? D. Zezelj

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Mosquito

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Ras, traumatisé par la mort de sa mère et par son expérience au front en Irak, s’est reconverti en privé. Réputé pour pouvoir dénicher n’importe qui il est engagé par un vieil homme qui veut retrouver la trace d’un scientifique aussi génial qu’énigmatique.

Notre privé paumé va vite se rendre compte que le job est probablement trop grand pour sa carrure, le poussant dans des retranchements qu’il aurait préféré éviter.

 

Daniel zezelj, fort d’une carrière internationale et d’une expérience à la hauteur de ses influences multiples, se pose un peu comme l’héritier des grands artistes expérimentateurs du medium en noir et blanc. Dans son trait, sa façon d’encrer et, surtout, de travailler les ombres, les matières et les effets, on sent l’ombre des Battaglia, Breccia, Toppi ou encore –pour passer de l’autre côté de l’Atlantique, d’un Miller ou d’un Eisner, excusez du peu !

Mais la grande force de l’artiste croate est d’avoir toujours su garder ce qui fait son originalité : un trait sauvage, quasi écorché, des compositions riches et puissantes qui savent rester lisibles même quand il les charge.

 

 

King of Nekropolis lui donne l’occasion, une fois encore, de se frotter à un paysage urbain dans lequel il peut faire montre de l’étendue de son talent.

Le scénario n’est pas en reste avec cette quête maudite emprunte d’un tragique qui prend aux tripes, qui n’est pas sans faire penser à des choses comme l’excellent Angel Heart d’Alan Parker où Mickey Rourke, lui aussi perdant magnifique, jouait un privé dindon de la farce.

 

Un des albums les plus aboutis d’un artiste qui a toujours su mettre la forme au profit du fond et qui, à mon goût, se fait bien trop rare !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MOTHERLESS BROOKLYN

 

 

C'est de qui ? D. Pemberton

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si son talent d’acteur n’est plus à démontrer, Edward Norton semble se débrouiller plutôt pas mal derrière une caméra comme l’atteste Motherless Brooklyn, film noir qu’il a réalisé l’an passé.

 

Norton a eu du nez en faisant appel à Daniel Pemberton, l’un des plus intéressants compositeurs actuels qui, comme il le fait ici, a déjà démontré qu’il avait fort bien saisi l’intime relation entre jazz et B.O de cinéma.

 

Il a donc choisi, en accord avec son réal’, d’utiliser une poignée d’instruments typiques du genre à l’époque pour écrire son score (instruments que l’on croise d’ailleurs dans le film puisque pas mal de séquences se passent dans un club et que l’un des personnages est musicien). Trompette, saxo, contrebasse piano et batterie sont donc les éléments majeurs entendus sur les pistes de Pemberton qui a la bonne idée (et pas la prétention) de tenter de rivaliser avec la musique diégétique du film où l’on retrouve une poignée de  standards de jazz.

 

Cela étant on est bel et bien dans de la musique de film avec entre autre les passages dédiés au suspense où le compositeur opte pour une approche radicalement moderne de l’instrumentation. Le résultat est étonnant d’efficacité et de fraicheur, Pemberton excellant dans le mariage expérimental de « comment fire du neuf avec du vieux ».

 

Une B.O aux accents noirs et mélancoliques totalement en phase avec le one-shot de Zezelj.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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10 août 2020 1 10 /08 /août /2020 13:00
 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  GIPSY

 

 

C'est de qui ? Marini & Smolderen

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, mais pas ensemble.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un monde post apocalyptique où les guerres de clan font rage et où la planisphère est traversée d’une immense route un routier gitan fort en gueule et débrouillard lie des alliances parfois hasardeuses et remplit des missions tut aussi risquées, le tout en essayant de rester en vie et de protéger sa sœur au sein d’un chaos organisé et d’ennemis parfois retors !

 

L’une des toutes premières séries de Marini au dessin vient de voir une intégrale fort abordable paraître qui réunit les 6 tomes parus.

 

 

Si sur la première aventure l’influence graphique d’Otomo est plus qu’évidente (Akira vient d’être édité en VF à l’époque avec le succès que l’on sait) pour ne pas dire pesante parfois, dès la suite on sent que  Marini a trouvé son style qu’il va affiner au fur et à mesure des tomes, jusqu’à reprendre certains designs de personnages pour ses futures travaux : le frère du Gipsy et l’une des filles de la première trilogie sont les brouillons des héros de Rapaces, la Sorcière ne dénoterait pas dans le Scorpion

 

Il faut lire Gipsy en gardant à l’esprit que c’est une série qui ne se prend pas la tête, les scénars de Smolderen font la part belle à l’action, les cascades, l’humour et…le fan service, chaque volet étant garni de ce qu’il faut d’héroïnes dénudées et bien pourvues.

Cela étant ça reste de l’anticipation bien foutue qui va à 100 à l’heure et qui n’a quasiment pas pris une ride. Du grand spectacle bubble-gum qui se laisse lire agréablement en ces temps plutôt incertains et maussades !

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :BIRDS OF PREY

 

 

C'est de qui ? D. Pemberton

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Depuis le succès plus ou moins mérité de Deadpool, les studios produisant du film de super héros se sentent obligés de mettre de l’humour plus ou moins gras dans toutes leurs grosses machines avec plus ou moins de réussite.

Quand un film a déjà de sérieuses lacunes coté scénar, aller croire que les vannes et autres gags vont sauver le naufrage est une leçon qu’Hollywood n’a semble-t-il pas compris.

Nous voici donc devant ce Bird Of Prey qui surfe sur la vague de célébrité de Margot Robbie, bonne actrice au demeurant mais qui se sent obligé ici d’en faire des tonnes face à un casting aussi improbable que l’intrigue est inexistante. Tempérons ces propos pessimistes (mais réalistes) en reconnaissant que confier la musique de ce clip fatiguant à Daniel Pemberton soit probablement la seule chose positive du long.

 

Si moins intéressante que certaines de ses précédentes musiques, celle de Birds Of Prey permet à Pemberton de faire un truc qu’il affectionne et qui lui réussit : mélanger les genres.

Ici on oscille entre le rock seventies, le western spaghetti et la musique de super héros plus burnée. Le cocktail se révèle plutôt bon, bien qu’à certains moments un peu too much, mais vu la démesure constante de la saga Gipsy, on dira que le duo était fait pour s’entendre !

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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