21 mai 2023 7 21 /05 /mai /2023 07:42

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? DE L’AUTRE COTE DU MUR



 

C'est de qui ? Toussaint & Josse



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Grand Angle

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Au tout début des années 60, Guerre Froide oblige, Berlin a été coupé en deux par un mur construit en une nuit.

 

Dés lors, et durant près de 3 décennies, des allemands tenteront de passer d’Est en Ouest, de l’austérité soviétique à la modernité occidentale, avec plus ou moins de bonheur.

 

Hannah, Ludwig, Julius et Conrad, versés dans l’art de faire passer personnes et marchandises d’un coté à l’autre sont débauchés par deux agents occidentaux afin d’extrader un important groupe.



 

Mais si, sur la papier, la mission semble aisée, dans la réalité les pépins ne vont pas tarder à s’accumuler ainsi que les zones d’ombre et nos 4 personnages mal assortis vont réaliser qu’ils jouent gros.

 

Kid Toussaint, scénariste aussi prolixe que varié, nous livre là un récit de genre, exploitant sur le mode de la comédie d’espionnage, un background riche qui s’y prête plutôt pas mal.

 

Si l’on n’est pas en présence d’un nouveau Troisième Homme (mais là n’était pas l’intention remarquez), ce one-shot aux rebondissements nombreux et aux personnages originaux et bien écrits se lit avec plaisir, aidé par le dessin coloré et cartoony de Tristan Josse - qui retrouve ici Kid Toussaint avec qui il avait déjà oeuvré sur Ennemis - dont on apprécie le travail de reconstitution des décors de l'ex Berlin Est.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :SEE HOW THEY RUN



 

C'est de qui ? D. Pemberton



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Reprenant quelque peu l’esprit parodique jazzy dont il avait fait preuve avec un indéniable brio sur le The Man From U.N.C.L.E de Guy Ritchie, Daniel Pemberton, qui n’est jamais meilleur que lorsque l’on sent qu’il est dans son élément et prend plaisir à ce qu’il compose, livre ici une partition des plus enjouées.



 

Il y alterne plages chaloupées et pistes aux rythmiques endiablées, pratiquant un jazz très 50’s où guitare, flûte et marimbas se tiennent la dragée haute pour le plus grand plaisir de l’auditeur.

 

Un petit bijou que ce score de genre qui a fait le plus grand bien à la lectur du one-shot de Toussaint et Josse. 





 

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19 novembre 2022 6 19 /11 /novembre /2022 14:55

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? RECKLESS. ELIMINER LES MONSTRES.

 

 

C'est de qui ? Brubaker et Phillips

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt comics

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui souvent.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors qu’avec Anna, son associée slash protégée, l’ambiance n’est pas au beau fixe, Ethan Reckless se voit proposé d’aller fouiner sur les agissements d’un gros bonnet de L.A, un pourri qui a force de malversations immobilières a mis de nombreuses familles dans le besoin.

 

Se sentant une âme de robin de bois notre sociopathe accepte, sauf que cette fois le poisson est un peu gros pour lui et les conséquences vont être désastreuses.

 

 

Si j’avais bien aimé le premier volet de cette nouvelle série du duo le plus prolifique dans le comics hardboiled, je me suis tout de même demandé en ouvrant ce nouvel opus (le 3° déjà) si j’étais encore attiré par leurs recettes.

 

Le début du comics a failli me conforter dans cette idée, entre une voix off un brin caricaturale apposée sur une action sans quasiment aucun rapport avec le texte (et qui détourne même l’attention du lecteur alors que celle-ci s’avère importante) et la colo du fiston Phillips qui, à mon goût, ne rend pas forcément toujours justice au style du paternel.

 

Mais assez rapidement j’ai pu apprécier un « nouvel » aspect de Reckless. Brubaker, sans sacrifier à sa science de la narration et son amour du genre, inclut de ci de là des réflexions sur le temps qui passe, sur la psychologie humaine et autres état des lieux de l’humanité où elle en est arrivée qui sonne aussi juste que pertinent et parlent au quarantenaire avancé cynique que représente votre serviteur.

 

 

Ajoutez à ceci une intrigue bien ficelée et plus politique qu’à l’accoutumée et une évolution intéressante et bien décrite de la relation entre les deux personnages principaux, et vous obtenez un bon one-shot, dans le haut du panier de la production de Phillips et Brubaker, et ce n’est pas rien !

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :BROOKLYN AFFAIRS

 

 

C'est de qui ? D. Pemberton

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Deux décennies après une comédie romantique pas folichonne, Edward Norton repasse derrière la caméra pour un polar hommage non dénué de défauts mais clairement intéressant.

Pour la B.O c’est Daniel Pemberton qui s’en charge, et c’est une bonne chose, le bonhomme ayant déjà prouvé son amour et sa connaissance du jazz adapté pour l’écran.

 

Oui parce que Norton a décrété que le genre était celui le plus à même -outre d’accompagner un film noir évidement- de traduire le syndrome de Tourette dont est affublé le héros.

Outre donc de la musique diégétique des scènes se passant dans un club de jazz ; Pemberton mise sur un quatuor d’instruments qui a fait ses preuves : Trompette, saxo, contrebasse piano et batterie.

 

Entre thèmes plutôt classique et morceaux limites free-jazz à mi-chemin entre l’illustration musicale et l’expérimental, le compositeur souffle le chaud et le froid sur une partition à l’approche résolument moderne pour un  résultat est étonnant d’efficacité et de fraicheur.

 

 

 

 

 

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10 octobre 2020 6 10 /10 /octobre /2020 20:00
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  KING OF NEKROPOLIS

 

 

C'est de qui ? D. Zezelj

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Mosquito

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Ras, traumatisé par la mort de sa mère et par son expérience au front en Irak, s’est reconverti en privé. Réputé pour pouvoir dénicher n’importe qui il est engagé par un vieil homme qui veut retrouver la trace d’un scientifique aussi génial qu’énigmatique.

Notre privé paumé va vite se rendre compte que le job est probablement trop grand pour sa carrure, le poussant dans des retranchements qu’il aurait préféré éviter.

 

Daniel zezelj, fort d’une carrière internationale et d’une expérience à la hauteur de ses influences multiples, se pose un peu comme l’héritier des grands artistes expérimentateurs du medium en noir et blanc. Dans son trait, sa façon d’encrer et, surtout, de travailler les ombres, les matières et les effets, on sent l’ombre des Battaglia, Breccia, Toppi ou encore –pour passer de l’autre côté de l’Atlantique, d’un Miller ou d’un Eisner, excusez du peu !

Mais la grande force de l’artiste croate est d’avoir toujours su garder ce qui fait son originalité : un trait sauvage, quasi écorché, des compositions riches et puissantes qui savent rester lisibles même quand il les charge.

 

 

King of Nekropolis lui donne l’occasion, une fois encore, de se frotter à un paysage urbain dans lequel il peut faire montre de l’étendue de son talent.

Le scénario n’est pas en reste avec cette quête maudite emprunte d’un tragique qui prend aux tripes, qui n’est pas sans faire penser à des choses comme l’excellent Angel Heart d’Alan Parker où Mickey Rourke, lui aussi perdant magnifique, jouait un privé dindon de la farce.

 

Un des albums les plus aboutis d’un artiste qui a toujours su mettre la forme au profit du fond et qui, à mon goût, se fait bien trop rare !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MOTHERLESS BROOKLYN

 

 

C'est de qui ? D. Pemberton

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Si son talent d’acteur n’est plus à démontrer, Edward Norton semble se débrouiller plutôt pas mal derrière une caméra comme l’atteste Motherless Brooklyn, film noir qu’il a réalisé l’an passé.

 

Norton a eu du nez en faisant appel à Daniel Pemberton, l’un des plus intéressants compositeurs actuels qui, comme il le fait ici, a déjà démontré qu’il avait fort bien saisi l’intime relation entre jazz et B.O de cinéma.

 

Il a donc choisi, en accord avec son réal’, d’utiliser une poignée d’instruments typiques du genre à l’époque pour écrire son score (instruments que l’on croise d’ailleurs dans le film puisque pas mal de séquences se passent dans un club et que l’un des personnages est musicien). Trompette, saxo, contrebasse piano et batterie sont donc les éléments majeurs entendus sur les pistes de Pemberton qui a la bonne idée (et pas la prétention) de tenter de rivaliser avec la musique diégétique du film où l’on retrouve une poignée de  standards de jazz.

 

Cela étant on est bel et bien dans de la musique de film avec entre autre les passages dédiés au suspense où le compositeur opte pour une approche radicalement moderne de l’instrumentation. Le résultat est étonnant d’efficacité et de fraicheur, Pemberton excellant dans le mariage expérimental de « comment fire du neuf avec du vieux ».

 

Une B.O aux accents noirs et mélancoliques totalement en phase avec le one-shot de Zezelj.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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10 août 2020 1 10 /08 /août /2020 13:00
 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  GIPSY

 

 

C'est de qui ? Marini & Smolderen

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, mais pas ensemble.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans un monde post apocalyptique où les guerres de clan font rage et où la planisphère est traversée d’une immense route un routier gitan fort en gueule et débrouillard lie des alliances parfois hasardeuses et remplit des missions tut aussi risquées, le tout en essayant de rester en vie et de protéger sa sœur au sein d’un chaos organisé et d’ennemis parfois retors !

 

L’une des toutes premières séries de Marini au dessin vient de voir une intégrale fort abordable paraître qui réunit les 6 tomes parus.

 

 

Si sur la première aventure l’influence graphique d’Otomo est plus qu’évidente (Akira vient d’être édité en VF à l’époque avec le succès que l’on sait) pour ne pas dire pesante parfois, dès la suite on sent que  Marini a trouvé son style qu’il va affiner au fur et à mesure des tomes, jusqu’à reprendre certains designs de personnages pour ses futures travaux : le frère du Gipsy et l’une des filles de la première trilogie sont les brouillons des héros de Rapaces, la Sorcière ne dénoterait pas dans le Scorpion

 

Il faut lire Gipsy en gardant à l’esprit que c’est une série qui ne se prend pas la tête, les scénars de Smolderen font la part belle à l’action, les cascades, l’humour et…le fan service, chaque volet étant garni de ce qu’il faut d’héroïnes dénudées et bien pourvues.

Cela étant ça reste de l’anticipation bien foutue qui va à 100 à l’heure et qui n’a quasiment pas pris une ride. Du grand spectacle bubble-gum qui se laisse lire agréablement en ces temps plutôt incertains et maussades !

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :BIRDS OF PREY

 

 

C'est de qui ? D. Pemberton

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Depuis le succès plus ou moins mérité de Deadpool, les studios produisant du film de super héros se sentent obligés de mettre de l’humour plus ou moins gras dans toutes leurs grosses machines avec plus ou moins de réussite.

Quand un film a déjà de sérieuses lacunes coté scénar, aller croire que les vannes et autres gags vont sauver le naufrage est une leçon qu’Hollywood n’a semble-t-il pas compris.

Nous voici donc devant ce Bird Of Prey qui surfe sur la vague de célébrité de Margot Robbie, bonne actrice au demeurant mais qui se sent obligé ici d’en faire des tonnes face à un casting aussi improbable que l’intrigue est inexistante. Tempérons ces propos pessimistes (mais réalistes) en reconnaissant que confier la musique de ce clip fatiguant à Daniel Pemberton soit probablement la seule chose positive du long.

 

Si moins intéressante que certaines de ses précédentes musiques, celle de Birds Of Prey permet à Pemberton de faire un truc qu’il affectionne et qui lui réussit : mélanger les genres.

Ici on oscille entre le rock seventies, le western spaghetti et la musique de super héros plus burnée. Le cocktail se révèle plutôt bon, bien qu’à certains moments un peu too much, mais vu la démesure constante de la saga Gipsy, on dira que le duo était fait pour s’entendre !

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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9 avril 2019 2 09 /04 /avril /2019 07:21

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SOLO. CHEMINS TRACES.

 

 

C'est de qui ? Martin & Iglesias.

 

 

La Couv':

 

Animaux (peu) familiers  /  Solo. Chemins Tracés  Vs.  Into The Spider Verse

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Martin

 

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt comics

 

 

 

Une planche:

 

 

Animaux (peu) familiers  /  Solo. Chemins Tracés  Vs.  Into The Spider Verse

 

Ca donne Quoi ? Fortuna, jeune chatte blanche vient de voir ses parents se faire massacrer sans rien pouvoir y faire. Suivant les directives de son père et grâce au journal que tenait ce dernier, notre pauvre héroïne va devoir entamer le périple en sens inverse afin de retrouver son grand père.

 

Hélas, dans le monde en ruine qu’elle parcourt, les ennemis sont aussi nombreux que dangereux, mais heureusement pour elle, elle a de la ressource et croisera même un chat amical (voire même un peu plus !)sur la route qui la mène à son destin.

 

Exit le rat et le chien, le héros, enfin ici plutôt l’héroïne est une chatte ; exit également le style graphique très disneyen de Martin puisque l’espagnol prête ses créations à son compatriote Alvaro Iglesias qui oeuvrait déjà avec lui sur la série principale et dont le trait, moins connoté, reste de très bonne facture.

 

Martin reste néanmoins le scénariste de ce spin of et ça se sent bien dans le ton toujours très noir et la voix off très (trop ?) présente tout au long de l’album.

 

Les fans de Solo, les amateurs de post apo et ceux de bd animalière bien faite (ça fait déjà du monde !) ne seront pas déçus de ce nouveau titre !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : INTO THE SPIDER VERSE

 

 

C'est de qui ? D. Pemberton

 

 

La Couv':

 

Animaux (peu) familiers  /  Solo. Chemins Tracés  Vs.  Into The Spider Verse

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Jusqu'ici Daniel Pemberton nous avait plutôt agréablement surpris en alternant des B.O hommage au funk des seventies remis au goût du jour à l'image d'un David Holmes, et des choses un peu plus conventionnelles mais toujours intéressantes, surtout dans le registre noir.

 

Je ne pouvais donc qu'attendre avec impatience son boulot sur l'énième projet de long sur l'Homme araignée, décliné cette fois ci en version animée avec un résultat convainquant même si un peu fatiguant sur la longueur.

 

Constat qui, hélas, peut aussi s'appliquer à son score.

En effet a trop vouloir varier les influences/ambiances, à piocher à droite à gauche dans les genres et faisant cohabiter une électro agressive à la rythmique industrielle, des scratches de hip-hop, des grands thèmes héroïques qui manquent cruellement de personnalité et de l'émotion lambda à grand renfort de montées d'orchestre, le compositeur livre une partition un brin brouillonne, harassante pour l'auditeur, sans réelle unité ni même thématique marquante (un peu comme si Hans Zimmer voulait écrire un album pour Jay Z!)

 

Une sélection rapide permettra néanmoins de trouver chaussure au pied de ce spin off de Solo et, pour le coup, de redonner un intérêt à ce coup d'épée dans l'eau d'un artiste pourtant prometteur.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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