6 avril 2019 6 06 /04 /avril /2019 08:44
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  SACCAGE

 

 

C'est de qui ? Peeters

 

 

La Couv':

 

La chronique sans musique de Jet:  Saccage.

 

Déjà croisés sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

La chronique sans musique de Jet:  Saccage.

 

 

Ca donne Quoi ? Conçu comme le 5ème tome d'Aama qui n'aurait jamais existé, le dernier titre de Frederik Peeters n'est pas à considérer comme une bande dessinée comme on aurait pu se l'imaginer.

 

Il s'agit peut-être de son oeuvre la plus personnelle depuis l'avènement des Pilules Bleues mais également de la plus cryptique.

 

Succession de vignettes pleines pages dont le seul lien ténu serait la déliquescence du monde actuel, Peeters tente de nous en donner certaines clés dans une préface en évoquant le mécanisme du "marabout bout de ficelle".

 

Et c'est bien par ce biais et l'usage d'un personnage jaune fluo récurrent, témoin d'un effondrement existentiel, que chaque lecteur se fera sa propre opinion. Ce mélange de lignes torturées aux couleurs codées devrait repousser un grand nombre de lecteurs potentiels mais il se dégage une fois la lecture "consommée" un goût de reviens-y pas si désagréable.

 

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Jet

 

 

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22 janvier 2018 1 22 /01 /janvier /2018 10:31

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

 

 

C'est quoi : L’HOMME GRIBOUILLE

 

 

C'est de qui ? Lehman & Peeters

 

 

La Couv':

 

Esquisse de chef d'oeuvre  /  L'Homme Gribouillé  Vs.  The Game

 

Déjà lu chez nous? Oui les deux.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt.

 

 

 

Une planche:

 

 

Esquisse de chef d'oeuvre  /  L'Homme Gribouillé  Vs.  The Game

 

Ca donne Quoi ? Décidément, je ne voudrais pas être trop optimiste –ce n’est pas le genre de la maison en plus !- mais l’année BD 2018 commence clairement sous les meilleures auspices.

 

Alors que je viens de terminer les quelques 320 pages de cet impressionnant mélange des genres qu’est l’Homme Gribouillé, je me dis que Serge Lehman, scénariste inspiré s’il en est (lire par exemple la chronique musicale de l’œil de la Nuit ou encore celle de Metropolis) qui en plus a toujours le chic pour trouver l’artiste qui rendra au mieux sa vision, et Frederik Peeters, auteur complet capable aussi bien de livrer une saga socio-SF ambitieuse ou un western étrange dynamitant les codes, étaient fait pour se rencontrer et bosser ensemble.

 

C’est chose faite, et bien faite en plus.

 

Essayer de résumer l’Homme Gribouillé en lui faisant justice est une gageure. Sur la base scénaristique d’une quarantenaire séparée, tiraillée entre sa mère, figure imposante de l’écrivaine pour enfants à succès, et sa fille, ado rebelle, dont l’existence va du jour au lendemain basculer quant, suite à un AVC de sa mère elle va découvrir des pans entiers de l’étrange existence de celle ci, nos deux auteurs, s’entendant comme larrons en foire, vont, entre autre, invoquer un être aussi étrange que dangereux, une société secrète, des phénomènes surnaturels, l’Homme Sauvage de Wilder Mann, un groupe sioniste, une légende ancestrale et j’en passe !

 

Esquisse de chef d'oeuvre  /  L'Homme Gribouillé  Vs.  The Game

 

Si l’on pourra éventuellement tiquer sur certains déséquilibres dans le rythme (en même temps vu la longueur et la richesse de l’album ça ne fait pas de mal non plus !), force est de reconnaître que Peeters et Lehman livrent là une œuvre audacieuse qui fera date dans leurs carrières respectives, un de ces ovni du medium qu’on prend plaisir à lire, qui surprend souvent, et nous rappelle pourquoi la BD nous passionne.

 

Gageons que l’on en reparlera quand il faudra évoquer les meilleurs albums de 2018 !

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? THE GAME

 

 

C'est de Qui ?  D. Pemberton

 

 

La couv' 

 

Esquisse de chef d'oeuvre  /  L'Homme Gribouillé  Vs.  The Game

 

Déjà entendu sur le site? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Le monde des séries télévisées souffre du même problème que celui de la BD, une surproduction doublée d’une standardisation qui rend tous les produits lisses et semblables et fait qu’on (enfin « je » pour le coup) se doit d’être sélectif si on ne veut pas avoir l’’impression de regarder cent fois la même série policière, juridique ou médicale, voire plusieurs de ses domaines à la fois.

 

C’est ainsi que j’ai peut être à tort fait l’impasse sur The Game, série d’espionnage britannique de la BBC (mais il n’est jamais trop tard pour bien faire me direz-vous) mais que je me suis intéressé à sa B.O vu qu’elle est signée Daniel Pemberton qui nous a pas mal emballé l’an passé sur ses scores précédents.

 

Dans un esprit très 70’s mais intelligemment agrémenté d’éléments aussi novateurs que disparates, Pemberton allie à une section de cordes, de percussions et à une flute basse : un cymbalum, un tuba désaccordé ( !) ou encore un oscilloscope samplé (!!).

 

Le résultat, à mi chemin entre les B.O de Fielding, Goodwin voire Schifrin mais avec une froide ambiance et un sens de l’illustration musicale rodé à des quantités astronomiques d’épisodes de séries tv ; le tout sonne très souvent bien en adéquation avec L’Homme Gribouillé.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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29 mars 2016 2 29 /03 /mars /2016 18:56

 

 

 

Retrouvez, après la chronique, l'interview "Musique et BD" de sa scénariste.

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : L’ODEUR DES GARCONS AFFAMES

 


C'est de qui : Loo Hui Phang & Frederik Peeters

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà lus sur le site? Oui pour Peeters.

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Une planche:

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si les grands classiques franco-belges du siècle dernier, de Jerry Spring à Blueberry en passant par Commanche ou même Lucky Luke pouvaient singer (avec talent la plupart du temps) leurs modèles d’Outre-Atlantique sans risquer de lasser le lecteur, en 2016 le western original et réussi passe par le mélange des genres. Loo Hui Phang et Frederik Peeters l’ont bien compris et nous proposent un étonnant one-shot situé dans l’Ouest du début des années 70 (1870 n’est-ce pas) alors que les blancs spolient méthodiquement les amérindiens, quasiment exterminés par les affrontements avec l’armée, de leurs immenses territoires.

 

A la tête d’une mission de recensement bien trop rigoureuse pour être honnête, un promoteur carnassier dirige un photographe en cavale porté sur les garçons et un jeune et beau jeune homme taciturne et plein de surprises.

Cet improbable trio, complété par un effrayant chasseur de primes et une tribu d’indiens hostile, va vivre une expérience hors du commun.

 

Mâtinant avec talent son western de fantastique, de critique sociale et de drame amoureux, la scénariste de L’Odeur des garçons affamés porte le genre à des hauteurs qu’il a peu souvent côtoyées. Le dessin de Peeters (de retour sur le genre), son sens de la narration et du découpage hors-pairs, sont un écrin parfait pour cette histoire forte et profonde.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? 8 MM

 

 

C'est de Qui ? M. Danna

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé chez nous? Oui (mais…)

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Vous savez, si vous êtes dans le coin depuis quelques temps déjà, à quel point j'aime cultiver  l’art de l’euphémisme (et du grand écart, oui). Dire de la B.O de 8 MM (déjà entendue par ici, je l’avoue sans honte vu que c’est une de mes favorites tous genres et styles confondus) qu’elle est étrange, est lui faire encore peu honneur.

Michael Danna, en guise de laisser passer pour  Hollywood imagine une musique qui prend à contre pied tout ce qu’on aurait pu attendre pour un film (très)noir. Pour accompagner la descente aux enfers d’un Nicolas Cage (dans l’un de ses meilleurs rôles) sur les traces d’une jeune fille qui aurait été tué lors du tournage d’un snuff-movie, le compositeur puise dans ses connaissances de la world music et parsème une partition déjà très menaçante, qui conjugue électronique et classique, de couleurs africaines et indiennes (de l’Inde n’est ce pas). Rythmiques et chants traditionnels peuplent les pistes de la bande originale de 8MM, créant une atmosphère aussi inhabituelle qu’efficace, que des percussions électroniques qui font parfois quasiment drones, viennent rendre encore plus hypnotiques, plus déstabilisantes.

Evidement, tout comme avec le film, un tel amalgame sonore peut paraître incongru, voire discordant à tous les sens du terme, avec un western, mais L’Odeur des Garçons Affamés n’est pas un simple western, loin de là, et les complaintes berbères, les derboukas et les niras le rendent encore plus universel, plus enivrant, plus passionnant !

 

 

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Bonjour et merci d’avoir accepté de te prêter au jeu du questionnaire croisé B.O/BD.

 

 

Commençons par un classique :

 

 

Tes Cinq  (six du coup!) Cd de chevet ?

 

 

  • Fantaisie militaire - Bashung
  • Hypernuit - Bertrand Belin
  • L'Horizon - Dominique A
  • Valley Session - Rodolphe Burger
  • Ziggy Stardust - David Bowie
  • Transformer - Lou Reed

 

 

 

 

Et tes Albums de Bd ?

 

 

  • Comme un gant de velours pris dans la fonte - Daniel Clowes
  • L'ascension du Haut Mal - David B
  • Séquelles - Hugues Micol
  • Mitchum - Blutch

 

 

 

 

 

Les influences et les goûts :

 

 

Une musique de film qui t’a marqué, que tu affectionnes particulièrement (indépendamment du film) ?

 

 

Vertigo de Bernard Herrmann pour Hitchcock

 

 

 

 

 

Qui sont tes maîtres à penser en BD, ceux qui t’ont donné envie d’en faire, quelles sont tes influences ?

 

 

David B, Daniel Clowes, Blutch Mais c'est surtout la littérature et le cinéma qui m'influencent.

 

 

 

 

Ton travail :

 

 

Ecoutes tu de la musique quand tu écris/dessine, et plutôt quoi ?

 

J'écris dans le silence. J'écoute ou je fais de la musique juste avant d'écrire. La musique me permet de retrouver un état d'abandon. Le choix dépend de ce que je m'apprête à écrire.

 

 

Ce sur quoi tu travaille actuellement, tes prochains projets (si tu as la liberté de les évoquer bien sur) ?

 

Un spectacle pour le festival Pulp à la Ferme du Buisson, Billy the Kid I love you, mélange de cinéma, de musique et de dessin. Avec Rodolphe Burger, Fanny Michaëlis, Philippe Dupuy.

 

 

 

 

Et si…

 

…en lieu et place de la Bande Dessinée tu avais fait de la musique tu aurais été qui, tu aurais joué quoi ?

 

 

J'aurais adoré être David Bowie, toutes périodes, car il était tout à la fois : homme et femme, expérimental et populaire, transformiste, blanc et noir, pur et pervers...

 

 

 

 

 

Encore un grand merci pour tes réponses, et au plaisir de te retrouver dans les pages de Bandes Originales Pour Bandes Dessinées !

 

 

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Une Chronique et une interview réalisées par Fab

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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