Panorama du Western / La Femme à l'étoile Vs. 1922

LA BD:

C'est quoi ? LA FEMME A L’ETOILE

C'est de qui ? A.Pastor

La Couv':

C’est édité chez qui ? Casterman

Déjà croisé sur le site? Oui

Une planche:

Ca donne Quoi ? Zack progresse avec peine dans la forêt enneigée, il cherche à rejoindre un hameau abandonné pour fuir l’homme de loi qui le traque.

Sur place, il tombe sur Pearl, une métisse qui arbore une étoile de sheriff et qui, elle aussi, est venue se réfugier dans cette retraite glacée.

Les deux jeunes gens, d’abord méfiants, vont réaliser qu’ils sont tous deux recherchés pour meurtre, lui celui de son père violent, elle celui de son mari abusif.

C’est la menace d’hommes de lois implacables qui les rapprochera et les obligera à s’organiser pour tenter de survivre face à leurs assaillants.

Décidément jamais où on l'attend, Anthony Pastor nous revient ce printemps avec ce western crépusculaire et glacé, romance tragique entre deux écorchés de la vie face à la violence des hommes et de leurs lois.

Graphiquement l’auteur a opté pour une approche un brin moins réaliste que pour le Sentier des Reines renouant plutôt, pour ses personnages notamment vers le semi réalisme de ses débuts.

Tout en teintes de bleus (et quelques ocres pour les flashbacks notamment), son nouvel album, s’il emprunte parfois avec quelques passages obligés du genre, n’en reste pas moins un récit tendu et prenant, maîtrisé sur le fond comme sur la forme.

LA MUSIQUE:

C'est quoi :1922

C'est de qui ? mike Patton

La Couv':

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

On peut écouter ?

Ca donne Quoi ? L'infatigable et touche à tout leader des Faith No More (entre autres!) s’est essayé avec une certaine réussite à la musique de film sur une poignée de projets tout aussi éloignés que ceux de son activité musicale habituelle.

Pour son 5° effort, c’est une adaptation de Stephen King chez Netflix que Patton met en musique.

Sorte de chronique rurale tirant rapidement vers le fantastique, 1922 donne l’occasion à Patton d’aller fouiner du coté de Penderecki et notamment ce que ce dernier a fait pour Kubrick (ou plutôt ce que Kubrick a pioché chez Penderecki pour ses longs métrages).

Motifs sonores difficilement définissables en boucles, voix d’outre tombe remixées sauvagement, piano cauchemardesque, violons saccadés tortueux et torturés…c’est un euphémisme de dire que le boulot de Patton est décoiffant, changeant voire même parfois épuisant écouté en tant que tel.

Cela étant, l'étrangeté de pas mal de morceaux a bien atténué le côté un peu romantique de certaines scènes de l'album de Pastor, ce qui m’en a du coup encore plus fait apprécier la lecture!