23 février 2018
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17:56
LA BD:
C'est quoi : TOMKA, LE GITAN DE GUERNICA.
C'est de qui ? Palumbo & Carlotto
La Couv':
Ca donne Quoi ? L’Espagne est déchirée par la Guerre Civile, Tomka, gitan de son état, se trouve à Guernica avec sa femme et son enfant quand les avions bombardent la ville.
Seul rescapé de l’horreur, notre héros, comme l’oblige la tradition, doit venger ses morts et s’engage dans l’armée républicaine pour ce faire.
Las la tragédie semble attachée aux pas du gitan qui, entre de sanglants combats, retrouvera l’amour pour le perdre à nouveau de la pire des façons.
En plaçant sa petite histoire (d’amour) dans la Grande, Carlotto, le scénariste livre un témoignage à l’image de son personnage principal, un peu en décalage, pas vraiment concerné par des évènements qui le dépasse et ne le concernent pas vraiment. Si en soi le but est atteint, on a tout de même parfois beaucoup de mal à ressentir de l’empathie pour ce gitan qui subit sa vie plus qu’autre chose.
Reste un témoignage intéressant de ce conflit fraternel bien traduit par la partie graphique, en trichromie de noir, blanc et orangé, qui si plus originale (et plus intéressante à mon goût) que sur le précédent album de Palumbo, pêche néanmoins parfois par des flous pas forcément heureux. De prime abord (dés la couverture en fait) on pense à Pratt mais rapidement l’impression s’estompe et la force de certaines cases est indéniable.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? A FAREWELL TO ARMS
C'est de Qui ? M. Nascimbene
La couv'
Déjà entendu chez nous? Oui, souvent même.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? 25 ans après le film de Borzage avec Gary Cooper, King Vidor (qui remplace au pied levé un John Houston en désaccord avec David Selznick) retrouve sa vedette de Duel au Soleil, pour cette nouvelle adaptation d’Hemingway.
C’est Mario Nascimbene, auréolé des récents Barefoot Comtessa et Alexander the Great, qui est derrière le pupitre et qui, face à l’extravagance de la production, Selznick ayant quelque peu décidé d’occulter le coté récit de guerre pour se concentrer sur le spectacle, fait de son mieux pour sauver les meubles.
Si il inclut des percussions typiquement martiales, le compositeur n’hésite pas à agrémenter de passages au cordes très inspirés quoi que parfois un brin mélo.
Le drame est de mise dans ses thématiques et l’ensemble fait partie des canons holywoodiens du genre. L’échec plus ou moins annoncé du long métrage marquera la fin de la carrière du producteur nabab mais permettra à Nascimbene de continuer à pouvoir travailler avec les plus grands.
Une B.O luxuriante qui, un peu à contrepied de l’austérité de Tomka, apporte à celui-ci un coté humain bienvenu.
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Une Chronique de Fab
27 décembre 2016
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14:25
LA BD:
C'est quoi : ESCOBAR. EL PATRON
C'est de qui : Palumbo & Piccoli
La Couv':
Déjà croisé chez nous? Non
C’est édité chez qui ? Dargaud
Une planche:
Ca donne Quoi ? Je ne sais pas si c’est en vieillissant, ou du fait d’être père, voire à cause de l’état désastreux du monde aujourd’hui, mais j’ai de plus en plus de mal avec ces évocations de personnalités criminelles célèbres qui auraient tendance à faire passer leur sujet pour le « héros » de l’histoire, un « mec sympathique » et ce malgré les divers exactions qu’il ait commises.
C’est un peu sous ce jour que l’album du duo d’auteurs italiens Escobar El Patron, présente ce baron du crime organisé en Colombie, alors qu’il vient de faire un deal avec les autorités afin de ne pas avoir à faire à la justice américaine. Escobar et ses sbires se retrouvent dans une pseudo prison grand luxe d’où ils continuent à diriger leur empire et s’adonnent à divers loisirs et autres beuveries quand ce n’est pas carrément à de petites sorties.
Mais c’est sans compter sans l’acharnement de leurs nombreux ennemis, services secrets ricains en tête, qui vont bientôt parvenir à faire voler en éclat cette retraite dorée et obliger le mafieux à s’échapper. Bains de sangs et autres règlements de comptes ponctueront la traque qui se conclura par la mort d’Escobar.
Ce que réussit fort bien ce généreux one-shot –assez bavard mais au graphisme semi-réaliste très réussi- c’est de montrer la puissance et l’influence du Roi de la cocaïne, à défaut peut être de le présenter comme le peu fréquentable personnage qu’il était réellement.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? AMERICAN PASTORAL
C'est de Qui ? A. Desplats
La couv'
La couv'
Déjà entendu chez nous ? Oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Ewan McGregor se décide à passer derrière la caméra (tout en restant devant également) pour adapter ce roman de Phillip Roth où, dans les années 60, un couple d’américains voit leur fille devenir une activiste radicale.
Desplats, depuis sa percée Outre Atlantique, a aussi bien su mettre en musique du gros blockbuster calibré, de la romance tire-larmes guimauve ou encore des choses plus décalée indies.
On ne s’interrogeait donc pas sur sa capacité à écrire le score de ce drame socio-historique mais plus à y insuffler une originalité qui commence à faire défaut à sa discographie. Si on a bien des passages aussi bien écrits qu’intéressants, et une certaine volonté de ne pas toujours faire dans le mélodique facile, on regrettera une fois encore que le compositeur se soit glissé dans certains moules pour répondre au cahier des charges. Quand ce n’est pas le spectre de James Horner qui plane sur un thème à la trompette, c’est celui de Jerry Goldsmith sur des passages plus fournis.
Certes ce ne sont pas de mauvaises influences et Desplats utilise de ci de là ses recettes à lui (l’incursion de l’électronique, les basses vrombissantes) qui font de l’ensemble une B.O dominée par la tragédie et la mélancolie assez prenante à la lecture de cet Escobar.
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Une chronique de Fab