17 juin 2023 6 17 /06 /juin /2023 08:35

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? LE NID



 

C'est de qui ? Marco Galli



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Sarbacane

 

 

Déjà croisé sur le site? Non



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Eté 1944, alors que le 3° Reich vacille sur ses bases pourries, Hitler et quelques-uns de ses proches (des gradés, sa maîtresse, quelques filles de joie, son médecin personnel,...) se sont retranchés dans un bunker perché dans les Alpes.



 

Sachant leur fin proche cette brochette de dépravés s’oublie dans des soirées où alcool, sexe et drogues font bon ménage tandis que le fuhrer, ombre de lui même, abruti par les médicaments et la paranoïa, oscille entre colère sourde, cauchemars éveillés et décisions stratégiques aussi jusqu’au-boutiste qu’inutiles.



 

Etrange idée pour un premier album que de raconter les derniers jours de l’un des pires être humains que l’on ait connu. 

 

A la manière d’un Fellini sous acide Marco Galli opte pour un graphisme décalé, qui n’est pas sans faire penser à celui de Gess dans ses personnages anguleux et expressifs, où couleurs vives et teintes blafardes se conjuguent pour évoquer ce crépuscule des démons dans un opéra orgiaque et déroutant.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :OPERATION VALKYRIE



 

C'est de qui ? J. Ottman



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 


 

Ca donne Quoi ?  J’ai toujours du mal avec les fictions historiques quand on sait que ce qui s‘est passé restera comme tel …mouais, je reconnais que cette phrase n’est pas très explicite, clarifions:

Prenons l’exemple de ce Valkyrie qui relate un attentat contre Hitler qui, évidemment, a échoué.

Malgré tout le talent des scénaristes, réalisateurs et acteurs, la fin étant de toute façon inévitable je trouve que le film ne fonctionne pas comme il pourrait.



 

Cela étant son score, composé par Ottman, faiseur moyen dont les seuls coups d'éclat sont ses collaborations avec Brian Singer (et encore), est plutôt avenant et, de plus, sujets obligent, très en phase avec la bd de Marco Galli.



 

En effet, outre quelques pistes chargées en suspense, le lyrisme des morceaux phares de l'album- pompeux à souhaits à certains moments- font un intéressant contrepoint aux excès relatés dans l’album et lui donne une dimension encore plus grandiloquente et décrépite. 




 

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27 novembre 2021 6 27 /11 /novembre /2021 10:45

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? GOLDORAK

 

 

C'est de qui ? Dorison, Bajram, Cossu Sentenac, Guillo.

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Tous je dirais.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Partons du postulat que vous ne connaissez pas le dessin animé des années 70/80, ce qui est tout à fait plausible si vous êtes de la génération après la mienne, et j’ose espérer que, dans le lectorat de B.O BD il n’y  pas que des quadras/quinquas !

 

 

Goldorak raconte donc la destinée d’Actarus, un prince extraterrestre (mais qui a tout les attributs d’un être humain, en tout cas de l’extérieur) qui atterrit sur Terre à bord de Goldorak son robot géant, après la destruction de sa planète par des envahisseurs venus de Véga ...qui eux par contre ont de sales tronches reptiliennes (ce sont les méchants après tout).

 

Il va être accueilli par un scientifique qui en fait son fils, se faire des amis, retrouver sa petite sœur et botter le train aux forces du grand Stratéguerre et de Minos, les dirigeants des forces de Véga ayant jeté leur dévolu sur la Terre.

 

Tout ça en 74 épisodes de 20 minutes chacun dont votre serviteur a du voir une bonne partie et possédait nombre de jouets dérivés.

Si je n’ai pas un souvenir précis de l’histoire en entier (j’avais 6/7 ans à l’époque il faut dire) je me souviens en tout cas avoir été impressionné par les bad guys, que ce soit les golgoths ou les soldats de Véga et leurs masque façon KKK funky.

 

Aujourd’hui, un quintet d’auteurs franco belges parmi ce que le medium compte de pointures, sort, après 5 années de gestation forcenée, la suite des aventures de l’icône qui lança, chez nous du moins, la mode des mangas et des mechas.

 

L’action se passe 10 ans après la fin de la série TV, Actarus a été capturé par l’armée qui veut le faire avouer où il a caché son robot géant et ce afin de contrer une nouvelle invasion des survivants de Véga.

Enfermé dans un mutisme forcené, il faudra l’intervention de ses anciens compagnons devenus entre autre magnat des affaires, docteur ou encore…vendeuse de sandwichs, pour le faire revenir à la raison et décider d’affronter ses anciens Némésis.

 

Mais finalement, la paix et l’harmonie ne seraient-elles pas plus enviables que des milliers de morts dans les deux camps et des destructions massives aux dégâts collatéraux colossaux (c’est évidemment une question rhétorique n’est-ce-pas !) ? Après il y a toujours un judas pour chercher à tout faire capoter mais à la fin ce sont les gentils qui gagnent toujours, ne vous inquiétez pas.

 

 

Ecrit à 4 mains et dessiné à 6 ( !) ce Goldorak des temps nouveaux respire l’hommage de fans qui ont choisi de donner un traitement assez actuel à leur reprise qui prend du coup des airs de blockbusters des années 2020, à grands renforts de spectacle pyrotechnique et d’immeubles qui s’éffondrent.

 

Le traitement graphique résolument actuel, signé Bajram, Sentenac et Cossu est réussi, que ce soit dans la reprise des robots géants, des personnages emblématiques de la série tv ou encore des ennemis, les décors sont fouillés et le découpage est d’une efficacité assez redoutable (si l’on excepte une paire de petites ellipses narratives).

 

Si la réalisation a été partagée (à l’instar d’un Lastman) on reconnaît bien le coup de crayon de Cossu pour les gentils (mon fils de 7 ans m’a d’ailleurs dit : « les personnages ressemblent à ceux de Franckk).

 

Au scénar Bajram et Dorison livrent une histoire classique qui respecte l’esprit de l’œuvre de Go Nagai tout en se l’appropriant, avec de ci de là des clins d’œil aux fans et une science manifeste du stroytelling.

 

J’aurais éventuellement un petit bémol sur le choix de certaines teintes et couleurs, parfois très « actuelles », qui atténuent un peu l’effet Madeleine de Proust mais pas de là à gâcher la lecture, loin s’en faut.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : FANTASTIC FOUR : RISE OF THE SILVER SURFER

 

 

C'est de qui ? J. Ottman

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une paire de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Pour ce qui restera probablement le rendez vous le plus raté entre un personnage de comics iconique et le grand écran, cette suite des 4 Fantastiques où apparait le Silver Surfer voit de nouveau son score écrit par John Ottman, malgré les critiques justifiées de son travail sur le précédent opus.

 

Le reproche principal fait au compositeur vient surtout de l’aspect assez lambda de ses thèmes, pourtant nombreux (chacun des Fantastiques en a un, tout comme le Surfer, déjà plus réussi), dont la diversité  ne rend pas sa partition plus originale pour autant.

 

Si l’inspiration semble une fois encore faire défaut à Ottman l’efficacité est elle au rendez-vous avec une utilisation des chœurs et des cuivres certes attendue mais assez imposante pour rendre le tout spectaculaire (et ce malgré beaucoup de pistes d’underscoring).

 

Que ce soit les pistes dédiées aux apparitions de Galactus où celles où le Surfer affronte ses ennemis (en gros : tout le monde une bonne partie du film), l’action est au rendez-vous tout comme dans le Goldorak sauce 2021 à qui ce score de super héros va plutôt bien.

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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16 novembre 2020 1 16 /11 /novembre /2020 14:04

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  GUNNING FOR HITS

 

 

C'est de qui ? Rougvie & Moritat

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Akiléos

 

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Rêvant de produire son idole de toujours, Brain Slade, rock star has been des 60’s-70’s, Martin Mills signe un jeune groupe prometteur afin d’attirer l’attention de l’ex star. Mais rapidement les choses se gâtent, entre égos surdimensionnés, drogue dure, et autres fantômes du passé qui ressurgissent.

Heureusement pour Mills que son passé de tueur à gage –si, si ! –lui a appris à gérer des situations plus compliquées !

 

Jeff Rougvie, entre autres activités dans le showbizz, a été un producteur de talent qui a bossé avec pas mal de pointures du rock et de la pop. Fan de comics il murissait depuis pas mal d’années ce projet qui mélange des éléments de son expérience professionnelle – celle avec David Bowie surtout- et roman noir parsemé d’un humour de la même teinte.

 

Le résultat est savoureux pour tout afficionado de musique qui se respecte, c’est un témoignage de l’état de l’industrie musicale à une époque clé – les années 80 et la naissance du CD et du formatage de la musique – vue de l’intérieur et rendue avec autant d’acidité que de cynisme.

Les amateurs de BD bien rythmée et fun à lire ne seront pas en reste car pour ne rien gâcher les dessins sont signés par Moritat, artiste américain dont le style graphique est dans la lignée du regretté Darwyn Cooke et du talentueux Wes Craig, avec des petits effets de narration qui servent bien le propos.

Pour aller plus loin le scénariste livre un peu de ses secrets dans l'avant propos et les notes en fin d'album et a même crée un site internet dédié à la série et un faux compte tweeter pour son héros !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :KISS KISS BANG BANG 

 

 

C'est de qui ?J. Ottman

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Avec deux cabotins comme Kilmer et Downey Jr dans les rôles principaux, nul doute que cet hommage fun aux films noirs fleurait bon la comédie qui ne se prend pas la tête.

C’est le cas et la réussite du film est en partie due à la musique de John Ottman qui propose des thèmes légers voire impertinents, aux composantes variées parfois empruntées un peu à droite et à gauche, du funk américain des années 70 (pour la wah-wah discrète mais efficace), au jazz suave (le saxo et les cuivres) en passant par le folklore sud-américain sur quelques rythmiques.

 

Ottman, souvent cantonné aux B.O de blockbuster super héroïques ou aux films d’épouvante de seconde zone, prouve ici qu’il excelle dans ce genre de thriller décalé. Il fait étal de son savoir-faire sur les arrangements, très classes, qui portent sa partition aux cotés d’autres réussites du genre signées Goldsmith ou Barry.

 

De l’humour, du suspense, un sens de la dérision malin sont les ingrédients de ce score qui a bien vieilli et apporte une touche supplémentaire d’originalité à Gunning for Hits.

 

Mais, si vous préférez, l’auteur a dressé une playlist spotify de morceaux de tous horizons, plus ou moins connus, qu’il a écouté ou qu’il apprécie. C’est vous qui voyez.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

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21 janvier 2017 6 21 /01 /janvier /2017 17:23

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : BLANCHE NEIGE. LA FILLE A LA CHEVELURE MAGIQUE.

 


C'est de qui : Trif

 

 

La Couv':

 

Cycle BD X  /  Blanche Neige  Vs. Portrait of terror

 

Déjà croisé sur le site? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Tabou

 

 

Une planche:

 

Cycle BD X  /  Blanche Neige  Vs. Portrait of terror

 

Ca donne Quoi ? On a croisé pas mal de versions dites « adultes » des contes classiques dans nos pages et, comme on l’a souvent fait remarquer, si l’on efface les interprétations de tonton Walt, devenues hélas pour beaucoup la norme, il s’avère que ces récits ne sont truculents que dans leurs formes d’origine, bien souvent loin d’être des histoires pour enfants.

 

L’italien Trif l’a bien compris puisque, depuis quelques années, il s’est attaché à réécrire des indémodables comme Cendrillon ou Blanche Neige en version érotique dans lesquelles il ne manque pas une occasion d’afficher la plastique affolante de ses héroïnes.

 

Si la trame reste foncièrement la même que celle que l’on connaît, l’artiste au trait semi réaliste sensuel a développé le rôle du Prince et mélange subtilement deux histoires puisque ce n’est rien moins que Raiponce qui s’invite à la fête, ce qui donne lieu à une poignée de scènes saphiques et autres ménages à trois excitants et parfois forts drôles.

 

Ajoutons à cela une utilisation maligne de Simplet, un prince pas des plus charmants,  ou encore la réhabilitation de Grimilde dans son rôle de marâtre (doublée d’un nympho sadique et, forcément, narcissique) le tout saupoudré d’une bonne dose d’humour et de pas mal d’action, on peut dire que la Blanche Neige made in Tabou est une réussite du genre.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? PORTRAIT OF TERROR

 

 

C'est de Qui ? J. Ottman

 

 

La couv'

 

Cycle BD X  /  Blanche Neige  Vs. Portrait of terror

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ? Celui qui deviendra le composeur quasi-attitré de Bryan « les films de Super-héros, c’est moi » Singer s’est également fait une spécialité des scores de films d’horreur.

 

Un an après avoir écrit une B.O inspirée pour une version sombre de …Blanche Neige (tiens !), il est mandaté pour mettre en musique un nouveau chapitre de l’éssouflée franchise Halloween qui, le septième tout de même, n’a vu le jour que parce que le réalisateur en vogue Kevin Williamson (Scream) et l’actrice has-benn Jamie Lee Curtis sont associés à son nom.

 

Faute de temps, le projet cafouille un peu niveau post-prod et ce ne sont qu’une partie des pistes d’Ottman qui seront retenues pour le film, mélangées hasardeusement à des chutes de scores d’autres films de Marco Beltrami à qui échouera la tâche ingrate de tout assembler au mieux (enfin le cas échéant on devrait écrire « au pire »).

 

Et c’est bien dommage car le travail original d’Ottman, qui porte les séquelles de la B.O du Blanche Neige sus-cité notamment dans les chœurs et murmures féminins, pendants sombres des gimmicks de Elfman, s’il sacrifie bien évidemment aux codes du slasher, n’en reste pas moins fort varié et ne se cantonne pas à n’être qu’une bête illustration de genre.

 

Ce mélange d’ambiances est à redécouvrir dans sa forme originale, pourquoi pas en lisant cette version débridée des contes de Grimm ?

 

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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