5 mai 2020 2 05 /05 /mai /2020 07:09
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  L’ETERNAUTE

 

 

C'est de qui ? H. G. Oesterheld et Francisco Solano Lopez, puis Breccia.

 

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Un soir, un auteur de bande dessinée reçoit la visite d’un homme étrange qui lui marre la terrible aventure qu’il a vécu. Un soir, alors qu’il jouait aux cartes avec des amis dans sa maison de Buenos Aires, une sorte de neige  mortelle s’est mise à tomber, empêchant les habitants de sortir de chez eux, bientôt suivie par une invasion d’e créatures extraterrestres hostiles.

Entre survie, dissimulation et résistance, la vie va s’organiser autour d’un groupe de survivants.

 

Au delà d’un feuilleton de SF ultra tendu au suspense constant, l’Eternaute est également un condensé de thématiques qui s’entrechoquent : l’individualisme, la lutte contre l’oppresseur, la réaction humaine face à un changement drastique.

Le noir et blanc de Solano Lopez, réaliste et expressif, un peu dans l'esprit des récits de genre style Creepy et Eerie, rend fort bien l'atmosphère anxiogène du scénario

Dans une osmose du fond et de la forme, les deux auteurs font de ce récit un modèle du genre qui, malgré son grand âge, n’a quasiment pas pris une ride.

 

 

Plus d’une décennie plus tard, dans des circonstances politiques dramatiques (qui lui couteront d’ailleurs la vie), Oesterheld reviendra par deux fois à L’Eternaute avec aux crayons rien moins que Breccia qui livrera une version complètement habitée du récit, même si bien plus condensée. Si graphiquement cette reprise est plus originale, une vision magistrale et personnelle qui fait partie des grandes réussites du dessinateur, j’ai néanmoins une préférence pour l’œuvre originale, plus complète, plus feuilletonnante et old school et, surtout,  très prenante.

 

 

On pourra aisément comprendre l’intérêt d’une telle lecture en cette période troublée, visionnaire s’il en est !

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :KISS OF THE TARANTULA

 

 

C'est de qui ? P. Bishop

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Un bon nombre de scores des années 50 à 70 peut aller accompagner l’Eternaute, du fait d’une certaine universalité du récit, dans son propos comme son déroulement.

L’aspect qui m’a fait arrêter mon choix sur celui de Kiss Of The tarantula, petit film d’horreur de série Z du début des années 70, est son ambiance électro expérimentale, l’une des toutes premières incursions d’une certaine musique d’avant garde au 7° Art.

 

Le composteur Phillip Bishop, obscur musicien de l’époque, mélange les sons fabriqués de toute pièce à partir de bruits divers et variés, à des bourdonnements , du larsen, ou encore des cris humains, le tout toujours sur la corde raide de la cacophonie bruitiste sans pour autant jamais y tomber.

 

L’atmosphère crée est terriblement efficace, stressante à souhait bin que, je vous l’accorde terriblement surannée. Néanmoins la BD – culte- du jour l’étant délicieusement aussi, le duo tourne à merveille ensemble.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

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21 août 2019 3 21 /08 /août /2019 07:57

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  MORT CINDER

 

 

C'est de qui ? Alberto Breccia & Héctor Oesterheld

 

 

La Couv':

 

 

 

 

Déjà croisés sur le site? Je dirais que oui pour les 2.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Dans une Amérique du sud à la situation politique tendue, qui leur causera d’ailleurs bien des problèmes (nous y reviendrons dans une chronique à venir de l’Eternaute), Breccia et Oesterheld inventent, en 1962, un anti-héros immortel, témoin privilégié de certaines époques marquantes de l’Histoire.

 

Ainsi dans le premier récit de cette série hélas trop courte, Ezra Winston, un antiquaire vieillissant, fait la connaissance de l’énigmatique Mort Cinder (au nom prédestiné, Cinder en anglais voulant dire « cendre ») qui, au fur et à mesure d’acquisitions d’objets par Ezra, va narrer ses expériences passées.

 

On parcourt avec lui les tranchées de la Première Guerre Mondiale, on côtoie les pharaons, on assiste à la construction de la Tour de Babel, on est témoin privilégié de la bataille de Thermopyles (histoire qui a du fortement influencer Frank Miller pour son 300 d’ailleurs)…

 

Le fantastique est le fil conducteur de ces récits dont la qualité scénaristique manifeste trouve un écho parfait dans une partie graphique en noir et blanc réaliste magistrale, où les clairs obscurs et le travail sur les masses d’ombres et de noirs est impressionnant.

 

 

Certaines cases et planches annoncent déjà de par leur composition les expérimentations à venir de l’Eternaute cité plus haut ou encore des adaptations de Lovecraft.

Fantagraphics a fait un super boulot de réédition qui rend hommage au boulot du dessinateur et dont on aurait juste aimé qu’elle soit un poil plus grande pour profiter pleinement de la qualité du trait et de la beauté des images.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :CORRIDORS OF BLOOD

 

 

C'est de qui ? B. Orr

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ça donne Quoi ? Alliant à l’affiche deux figures légendaires du cinéma fantastique (Boris Karloff qui a déjà une palanquée de films à son actif, et Christopher Lee qui, après une décennie de seconds rôles vient de trouver la gloire avec celui de Dracula), Corridors of Blood marche allégrement sur les plates-bandes des productions de la Hammer, avec cependant un scénario un peu plus étoffé que ce qu’on voit habituellement dans le genre.

 

Pour sa B.O, la prod se paye le luxe (façon de parler le budget du tournage ayant été relativement revu à la baisse) de faire appel à Buxton Orr, dont les œuvres classiques, nombreuses et variées, flirtent souvent avec la musique sérielle.

Pourtant ici, peu de fantaisie la partition de l’écossais qui se cantonnent assez souvent dans les lieux communs du genre, avec cuivres sourds et menaçants et cordes hystériques.

On notera tout de même des incursions intéressantes des instruments à vents qui ne sont pas sans faire penser aux scores de Banjamin Frankel dont Orr était l’élève.

 

Une B.O à l’ancienne qui va très bien avec les aventures effrayantes de Mort Cinder qui elles n’ont pas pris une ride tant elles sont hors du temps à tout point de vue !

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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