25 juin 2019 2 25 /06 /juin /2019 09:38
 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  GRASS KINGS 3

 

 

C'est de qui ? Kindt & Jenkins

 

 

La Couv':

 

Désherbant radical  /  Grass Kings t.3  Vs.  Memento

 

Déjà croisés chez nous? Oui, ensemble sur les précédents.

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

Une planche:

 

Désherbant radical  /  Grass Kings t.3  Vs.  Memento

 

 

Ca donne Quoi ? Ça sent la fin de parcours pour la communauté du Grass Kingdom avec l’arrivée de forces gouvernementales lourdement armées qui veulent capturer celui qui semble être le tueur psychopathe responsable de la vague de crimes qui a frappé la région depuis plusieurs années.

 

Si Robert et le reste des habitants du Royaume sont prèts à défendre chèrement leur indépendance, Bruce de son côté est parti enquêter à Cargill où il fait de terribles découvertes sur les Humbert père et fils et sur la véritable identité de l’assassin.

 

Kindt et Jenkin concluent leur trilogie noire de façon aussi spectaculaire que morbide avec d’un côté l’affrontement armé entre militaires et assiégés et de l’autre l’inexorable avancée vers les révélations.

Grass Kings confirme être un récit fort, riche de ses études de personnages comme de son background atypique et sauvage.

Assurément une autre image de l’Amérique.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :MEMENTO

 

 

C'est de qui ? D. Julyan

 

 

La Couv':

 

Désherbant radical  /  Grass Kings t.3  Vs.  Memento

 

Déjà entendu dans le coin? Une paire de fois je dirais.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? S’il a touché à tous les genres, de la fantasy à petit budget à l’épouvante bis en passant par la comédie et même le film de guerre, c’est avec Christopher Nolan que David Julyan a probablement produit ses meilleures B.O.

 

Après deux courts métrages ensemble, nos deux compères sautent le pas du grand écran avec Memento thriller psychologique tendu et nerveux construit de façon non linéaire.

Julyan, adepte des mélanges de technique, prend le film à contrepied en gardant une unité chronologique à son score où  acoustique et électronique font plutôt bon ménage même si cette seconde catégorie se taille la part du lion.

 

Le compositeur crée des atmosphères stéréoscopiques et stressantes qui ne sont pas parfois sans faire penser à certaines compositions de Nine Inch Nails, le combo de Trent Reznor, lui aussi passé à la B.O depuis quelques années.

 

Apothéose de noirceur musicale et bédéphile garantie avec le couple du jour !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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18 juin 2019 2 18 /06 /juin /2019 08:35

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  L’AGENT. 1 INITIATION.

 

 

C'est de qui ? Gabella & Dagnino

 

 

La Couv':

 

Une Agent très spéciale  /  L'Agent  Vs.  Being Human

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le scénariste.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

 

Une planche:

 

 

Une Agent très spéciale  /  L'Agent  Vs.  Being Human

 

Ca donne Quoi ? Rhym, agent des stups, a des « visions » qui lui permettent de résoudre des affaires. Quand une opération tourne mal, impliquant plusieurs dizaines de personnes dans un cas d’amnésie collective surnaturelle, notre héroïne est contactée par un autre mystérieux agent, qui lui laisse entendre que le paranormal fait bel et bien partie de notre monde et qu’elle a un don qu’il va lui falloir exploiter.

Les voilà sur les traces d’une drogue particulièrement puissante.

 

Mathieu Gabella, décidément à l’aise dans de nombreux genres, de la biographie historique à la relecture médiévale de super héros, livre ici un récit nerveux à la croisée des chemins entre le BPRD de Mignola et la série TV Supernatural.

 

De série TV cet Agent a beaucoup d’éléments d’ailleurs, le scénariste explique être grand fan du Bureau des Légendes (dont l’univers n’est pas si éloigné que ça de celui de l’album d’ailleurs), et situe son action en France. Si j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire au départ, on accroche en fait assez rapidement à une intrigue qui mêle astucieusement fantastique, action et suspense.

 

Le trait réaliste du dessinateur espagnol Fernando Dagnino, habitué du super héros de l’autre côté de l’Atlantique remplit bien le job même si le style n’est pas ma tasse de thé.

Ce premier tome auto-conclusif présente les personnages principaux et les factions en présence, en laissant assez de pistes ouvertes et de zones d’ombre pour avoir envie de découvrir la suite.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : BEING HUMAN

 

 

C'est de qui ? R. Wells

 

 

La Couv':

 

Une Agent très spéciale  /  L'Agent  Vs.  Being Human

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Le grand public boude parfois des séries britanniques pourtant très réussies du fait d’un manque de moyens comparées à leurs cousines américaines.

Il n’est pas rare d’ailleurs de voir des adaptation « U.S » de ces séries (aux qualités évidentes) avec des aspects plus prompts à attirer l’audimat, ce qui est le cas de la série qui nous intéresse aujourd’hui.

 

C’est pourtant bien le score de la version d’origine qu’il est question comme accompagnement de l’Agent.

 

Richard Wells, qui dans le cinéma et les séries TV, a essentiellement œuvré dans le fantastique, fait preuve d'une sensibilité intéressante en alternant pistes mélancoliques d'illustration musicale et des morceaux d'épouvante pure sur des modes qui provoquent le trouble chez l'auditeur.

L'ensemble fait preuve d'une belle unité et d'une richesse manifeste dans la variété des ambiances.

Si toutes ne s'accordent pas avec notre BD du jour, il y a tout de même de quoi faire largement l'affaire.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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14 juin 2019 5 14 /06 /juin /2019 06:56

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  BOOTBLACK 1

 

 

C'est de qui ? Mikael

 

 

La Couv':

 

Cirage de pompes  /  Bootblack  Vs.  Never Let go

 

Déjà lu chez B.O BD? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud.

 

 

Une planche:

 

Cirage de pompes  /  Bootblack  Vs.  Never Let go

 

Ca donne Quoi ? Après nous avoir fait côtoyer les hauteurs de New York au début du siècle dernier, Mikael reste dans la Grosse Pomme a la même époque mais situe sa nouvelle histoire dans les bas fonds.

On y suit Al, un jeune américain d’origine allemande qui, avec d’autres compagnons de galère, cire les chaussures des riches pour subsister.

 

Il est amoureux de la jolie Maggie –aspirante actrice au quotidien pas toujours rose- pour laquelle il est bien décidé à sortir de sa misérable condition, même si cela implique de bosser pour des gangsters ce qui, en général, ne finit jamais très bien comme notre bootblack va l’apprendre à ses dépends.

Ayant eu, par dessus le marché, la brillante idée de s’engager dans l’armée, le voilà envoyé au front en Europe où, là aussi, ses illusions vont voler en éclat.

 

Le trait caractéristique de l’auteur franco canadien fait toujours mouche sur cette histoire terriblement humaine dont le scénario –écrit également par l’artiste- par bien des points, n’est pas sans faire penser parfois au Il Etait une fois en Amérique de Leone.

Les couleurs pastel se font forcément un peu plus sombre que sur le précédent diptyque mais l’ambiance est des plus réussie.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :NEVER LET GO

 

 

C'est de qui ? J. Barry

 

 

La Couv':

 

Cirage de pompes  /  Bootblack  Vs.  Never Let go

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Mister John Barry, responsable de certains des plus mémorables scores de la saga des James Bond met en musique ce petit film noir où Peter Sellers, joue un de ses rares rôles non comiques.

 

Ouvertement orientée jazz, la B.O de Never Let Go n’en oublie pas le suspense et si l’orchestre de Barry se fait parfois très présent (notamment sur certaines séquences du long métrage), le compositeur sait aussi ménager ses effets avec des breaks rythmiques lourds de menaces, des phrasés de flute dans l’esprit d’un Lalo Schifrin et des cuivres menaçants qui ne sont pas sans rappeler parfois l’excellent travail de Bernstein sur The Man With The Golden Arm, quelques années plus tôt.

 

Si, je vous l’accorde, la musique de Barry manque peut-être un peu de passages plus dramatiques qui auraient été bienvenus sur certaines scènes de ce premier tome de Bootblack, l’atmosphère de Never Let Go met l’emphase sur le glissement des héros dans l’illégalité.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

 

 

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2 juin 2019 7 02 /06 /juin /2019 11:47

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  HOT POLICE

 

 

C'est de qui ? Varenne

 

 

La Couv':

 

Cycle BD Erotique  /  Hot Police  Vs.  Peur sur la Ville

 

Déjà lu sur le site? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Tapages Nocturnes

 

 

Une planche:

 

Cycle BD Erotique  /  Hot Police  Vs.  Peur sur la Ville

 

Ca donne Quoi ? L’inspecteur Hotman (sic!) est un dur à cuire, une sort de Dirty Harry à la française qui opère à la Brigade des Mœurs sous l’autorité d’une charmante mais non moins efficace commissaire.

 

Ensemble ils s’occupent de diverses affaires (intimidation, racket, trafic, …) avec une efficacité redoutable, notre inspecteur n’hésitant pas à donner de sa personne au besoin !

 

Ce ne sont pas moins de cinq récits inédits du vétéran Alex Varenne que nous propose Tapages Nocturnes dans ce Hot Police. Mélange de polar noir et de X – l’album est à classer dans les œuvres plutôt hard de l’auteur- ces histoires courtes donnent à l’artiste l’occasion de proposer des scènes osées s’il en est avec force gros plan et autres cadrages explicites.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :PEUR SUR LA VILLE

 

 

C'est de qui ? E. Morricone

 

 

La Couv':

 

Cycle BD Erotique  /  Hot Police  Vs.  Peur sur la Ville

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oh oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Verneuil est le réalisateur français avec lequel Ennio Morricone a le plus travaillé. Leur cinquième film ensemble surfe sur le succès des Dirty Harry avec un tueur psychopathe effrayant et un Bebel gouailleur au possible qui cascade dans tous les coins.

 

Le compositeur italien écrit un thème oppressant au possible, dirigé par la basse et la caisse claire, sur lesquels le piano puis l'harmonica et le sifflement viennent se poser.

Instruments qui disparaissent ou sont remplacés selon les pistes,  variations notables, toujours dans cette atmosphère de suspense tendu via notamment des dissonances intéressantes.

 

La force de la musique de Morricone est de savoir utiliser des instruments spécifiques sur des genres différents sans pour autant que ses scores soient des « copié/collé » même si, évidement, on reconnaît la patte du maestro.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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4 mai 2019 6 04 /05 /mai /2019 12:56
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  UN PUTAIN DE SALOPARD

 

 

C'est de qui ? Loisel & Pont

 

 

La Couv':

 

In nomine Patris  /  Un Putain de Salopard  Vs. Dr Terror

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Loisel.

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Une planche

 

In nomine Patris  /  Un Putain de Salopard  Vs. Dr Terror

 

Ca donne Quoi ? Années 70, à l’époque et sur les lieux de la construction de la Transamazonienne, un jeune homme en quête de ses origines débarque au Brésil avec comme seul indice deux photos le représentant en compagnie de sa mère et de deux hommes différents. L’un d’entre eux étant supposé être son géniteur.

 

Si son périple commence plutôt bien avec la rencontre de trois filles sympas, il va bien vite tourner au drame entre meurtre de jeune femme, prostitution forcée et chasse à l’homme au cœur d’une jungle hostile.

 

Si le début de la nouvelle série de l’auteur de La Quête de  avec son ambiance baba cool commence plutôt sur un ton léger, le scénar’ tourne vite au thriller oppressant avec une action et des scènes de suspense et de violence soutenus.

 

On sent une belle complicité entre le dessinateur et le scénariste, notamment dans la composition des planches, la personnification des personnages et la narration.

Ce premier tome à la pagination généreuse a tout ce qu’il faut pour accrocher le lecteur (avec même une mini pointe de fantastique forcément intrigante) qui donne clairement envie de connaître la suite.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : DR TERROR HOUSE OF HORRORS

 

 

C'est de qui ? E. Luytens

 

 

La Couv':

 

In nomine Patris  /  Un Putain de Salopard  Vs. Dr Terror

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Pas sûr.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si les studios de la Hammer ont trusté le marché du film d’horreur durant deux décennies, leurs concurrents quasi directs de chez Amicus étaient également pas mal actifs sur le même créneau (si ce n’est que la plupart des films Hammer étaient à background « historico-gothiques » tandis que ceux de chez Amicus étaient plutôt contemporains).

 

Pour ce film à sketches où l’on retrouve les incontournables Peter Cushing et Christopher Lee (acteurs fétiches de la Hammer par ailleurs), la compositrice Elisabeth Luyden, première femme à écrire de la musique de film mais qui, de son propre aveu, faisait ça plus pour payer les factures que par choix, écrit une partition assez passe partout, où elle laisse de coté le sérialisme dont elle s’est faite spécialiste outre-manche.

 

Néanmoins on reconnaîtra à son score des qualités manifestes dans l’évocation de l’épouvante subreptice, de l’illustration thématique simple mais efficace.

A l’opposé d’un James Bernard, compositeur attitré de la Hammer, Luyden fait dans l’underscoring si nécessaire et, par la même, rend ses compositions plus variées que la moyenne.

 

Une B.O peut être un peu trop appuyée dans le genre mais qui a le mérite de mettre en exergue la tension constante du premier tome de l’album de Pont et Loisel.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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