12 juin 2023 1 12 /06 /juin /2023 14:20


 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? HACENDADO, L’HONNEUR ET LE SANG.



 

C'est de qui ? Thirault et Mezzomo



 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, les 2.



 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ?A la fin du XIX° siècle, dans un Mexique en proie aux guerres indiennes, Don Diego un jeune fils de propriétaire terrien est accusé du meurtre de deux hommes et du viol de la fille d’un notable.

 

Alors qu’il allait être lynché , son propre père le soustrait à cette justice arbitraire pour laver l’honneur de son nom et va abandonner son fils dans le désert.



 

Alors que la mère de Diego tente d’aller secourir son fils, accompagnée d’un de ses fidèles serviteurs, le trio se retrouve en bien mauvaise posture entre les apaches revanchards et le posse d’Abraham Hinter, traqueur d’indien aussi vicieux qu’amoral.

 


 

Dire que ce one shot est d’une violence rare est un euphémisme. Peu des travers des hommes de l’Ouest sauvage vous sont épargnés dans Hacendado qui, en ce sens, n’est pas sans faire penser aux scénarios de Sam Peckimpah (ou de Jodorowski c’est selon)



 

Néanmoins l’accumulation de situations extrêmes et de personnages aussi torves les uns que les autres rend l’ensemble parfois un peu trop âpre pour qu’on y adhère pleinement.

 

La partie graphique est plus réussie, dans un style franco-belge assez classique mais détaillé, surtout sur les décors qui immerge bien le lecteur dans l’ambiance mexicaine torride de l’histoire.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : BRUCIATELO VIVO



 

C'est de qui ? B. Nicolai



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ? A l'aise dans tous les registres, et reconnaissable dès les premières notes, à l'instar de son comparse Morriconne (un cran en dessous néanmoins et chez qui il "emprunte" pas mal), Nicolai compose pour ce western de seconde zone une B.O aux petits oignons, où aucun des passages obligés du genre ne manque à l'appel.

 

Des percussions syncopées à l'harmonica en passant par les guitares ou encore les choeurs, la partition du compositeur transalpin exprime tour à tour suspense tendu, romantisme doux ou aventure épique.

 

 Bref, si on n'est pas en présence du plus original des scores du genre croisé par ici, sur le one shot de Thirault et Mezzomo c’est une bande son tout à fait honorable.





 

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23 mai 2022 1 23 /05 /mai /2022 09:35

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? JESSE JAMES

 

 

C'est de qui ? Dobbs & Regnault

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ?  « Vous avez lu l'histoire de Jesse James. Comment il vécut, comment il est mort » …que ce soit le cas ou pas, le premier tome de la nouvelle collection de chez Glénat va vous permettre de (re) découvrir cette pseudo légende de l’Ouest qui, au final, correspondrait, plutôt puisqu’on en est aux citations de chansons, plutôt  à celles de Sad Hill,  signées Iam : « Je brise le mythe, les cow-boys sont des merdes, que cette phrase soit écrite dans la legende ».

 

 

Effectivement, loin d’un certain glamour hérité d’Hollywood, le scénario de Regnault et Dobbs, s’il est peut être un peu trop condensé (format oblige), présente le « bandit bien aimé » sous un jour bien moins radieux : revanchard de la défaite du Sud lors de la Guerre de Sécession, Jesse James embarquera son frère et différents pistoleros dans une vague de braquages plus ou moins ininterrompue jusqu’à ce que l’un des membres de sa bande, attiré par la prime, mette fin à sa carrière de bandit de grand chemin.

 

Chef tyrannique, père peut impliqué, excité de la gâchette …c’est peu dire que l’image d’Epinal en prend un coup, et ce n’est finalement peut être pas plus mal, la société –de spectacle surtout- ayant longtemps glorifié des figures historiques qui ne le méritaient pas.

 

 

Coté graphismes Regnault semble se régaler à mettre en image les décors de l’Amérique Sauvage, son style réaliste aux détails fournis se prête bien à rendre les raids en ville, les attaques de train et autres chevauchées endiablées.

Un Far West qui ressemble à la fois à celui de Sergio Leone et de John Ford, le tout mis en couleur par les soins du dessinateur.

 

A noter que, pour ne rien gâcher, l'album est complété par un cahier documentaire sur le personnage

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :L’OUEST EN FEU.

 

 

C'est de qui ? B. Nicolai

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ?  A l’écoute, même un amateur éclairé comme votre serviteur pourrait confondre le travail de Bruno Nicolai sur ce Land Raiders (western assez passable au demeurant) avec celui de son comparse Morricone tellement les emprunts au maestro sont nombreux et confondants notamment sur le thème principal du film.

 

Guitares syncopées, rythmiques et percussions galopantes, harmonica et, of course, les chœurs, tout l’attirail est là, exprimant tour à tour suspense tendu, romantisme doux ou aventure épique.

Si on fait l’impasse sur les flagrantes similitudes de style, on est à même d’apprécier une musique western qui colle bien à l’ambiance et au rythme de ce Jesse James.

 

 

 

 

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28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 17:07

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : LA NINA BRONCA

 

 

C'est de qui ? Brecht & Nihoul

 

 

La Couv':

 

Panorama du western  /  La Nina Bronca  Vs.  100 000 Dollars pour Ringo

 

 

 

Déjà lus sur B.O BD? Oui pour le dessinateur.

 

 

 

Une Planche :

 

 

Panorama du western  /  La Nina Bronca  Vs.  100 000 Dollars pour Ringo

 

 

Ca donne Quoi ? Rescapé de la Grande Guerre, Moroni Fenn se voit, à cause de son penchant pour la bouteille, envoyé par son église mormone dans une colonie qu’il est supposé défendre de nombreux dangers.

 

Le destin va en décider autrement et placer sur la route de notre anti-héros une fillette indienne enlevée, un vieux solitaire fondu du bocal, une charmante tenancière de cantina et une bande d’apaches irréductibles.

 

Louons sans retenue l’originalité de ce western qui aligne un héros mormon alcolo, une époque peu utilisée dans le genre (les années 20), qui alterne le drame, le suspense et un humour noir léger mais bien présent et toute une galerie de seconds rôles bien écrits et consistants.

 

Coté graphismes, si j’aime beaucoup les paysages, l’ambiance et le rendu de la colo de Brecht, je suis un peu moins fan de ses visages que j’aurais préféré un brin plus réalistes peut être, mais sans pour autant que cela ne gâche quoi que ce soit à ce premier tome très réussi.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

 

C'est Quoi ? 100 000 DOLLARS FOR RINGO

 

 

C'est de Qui ? B. Nicolai

 

 

La couv' 

 

 

Panorama du western  /  La Nina Bronca  Vs.  100 000 Dollars pour Ringo

 

 

Déjà entendu sur le site? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Passé l’incontournable générique chanté très en vogue à l’époque, on reconnaîtra à Bruno Nicolai, contemporain et néanmoins souvent considéré comme suiveur d’Ennio Morricone (probablement car il sera chef d’orchestre de pas mal de ses compositions), d’avoir su, sur un projet pourtant noyé dans la masse des productions similaires foisonnantes du western spaghetti, aussi bien s’éloigner des canons de son imposant comparse que de proposer une musique de qualité.

 

On note ici surtout les cuivres très à la fête, galopant comme des mustangs dans la prairie (hum !), qui peuplent des morceaux de bravoure rares dans le genre.

 

L’absence de guitare et d’harmonica, les cordes qui savent se faire oublier malgré quelques passages un rien mélo, tout fait de 100 000 Dollars For Ringo (titre d’autant plus surréaliste que personne ne s’appelle clairement Ringo dans le film, mais passons) une B.O atypique et intéressante que les amateurs du genre, et les lecteurs de la Nina Bronca, apprécieront à sa juste valeur.

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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17 juin 2017 6 17 /06 /juin /2017 12:35

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : MARSHALL BASS. BLACK AND WHITE.

 

 

C'est de qui ? Macan & Kordey

 

 

La Couv':

 

Panorama du western  /  Marshall Bass  Vs.  And The Crows will dig your grave

 

Déjà lu sur le site? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt

 

 

Une Planche :

 

Panorama du western  /  Marshall Bass  Vs.  And The Crows will dig your grave

 

Ca donne Quoi ? Embauché comme marshall adjoint par le shérif qui a failli le pendre, River Bass, un afro-américain, est chargé par ce dernier de s’immiscer dans un gang de desperados noirs menés de main de maître par un blanc aussi énigmatique que dangereux.

 

 Après s’être fait passer pour un hors la loi défunt, Bass va réaliser que sa tâche va être coton, surtout quand la supercherie va être découverte.

 

Les héros blacks ont rarement eu de premiers rôles dans les westerns produits par l’usine à rêves, Macan met à profit tout le sel de cette possibilité (racisme, incompréhension, rejet…) en le tournant à la dérision et livre un western bien mené illustré de main de maître par un Kordey au top de sa forme.

 

Avec Macan, Kordey nous avait déjà livré l’an passé une variation uchronique avec morts-vivants qui, souvenez vous, avait beaucoup plu à Jet.

 

Ici le dessinateur se lâche sur les scènes de cavalcade et de gunfights et propose des faciès moins abusés que d’habitude (léger bémol perso cependant coté colo, l’abus de photoshop étant mauvais pour la BD)

 

Un récit auto conclusif (avec un second épisode à paraître en fin d’année) très réussi, ce qui est bien souvent une gageure vu la prolifération dans le genre.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

 

C'est Quoi ? AND THE CROWS WILL DIG YOUR GRAVE

 

 

C'est de Qui ? B. Nicolai

 

 

La couv'

 

Panorama du western  /  Marshall Bass  Vs.  And The Crows will dig your grave

 

Déjà croisé sur B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Nous sommes au début des années 70 et la Cinecitta voit depuis quelques années une surproduction massive de westerns spaghettis à l’intérêt décroissant.

 

Bruno Nicolai, probablement l’un des plus prolixe et intéressants compositeurs de musique de films de sa génération, sévit encore à l’époque sur des séries B et Z de genre, le film de cow-boys dont il produira pas moins de 3 B.O rien qu’en cette année 1971.

 

Pour cette production italo-espagnole fauchée où un chasseur de primes chargé de surveiller un chargement d’or de bandits est trahi par le hors la loi qu’il a pourtant sauvé, Nicolai abandonne quelque peu les gimmicks qui ont été la marque de fabrique du genre la décennie précédente et choisit d’inclure un piano en instrument principal, réminiscence de ses multiples expérimentations sur le giallo.

 

La guitare électrique s’invite néanmoins sur une poignée de pistes essentiellement pour exprimer le suspense.

L’ensemble est souvent atypique et rafraichissant, tout comme peut l’être ce premier volet de Marshall Bass.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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