28 mai 2019
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LA BD:
C'est quoi ? ROME WEST
C'est de qui ? Wood, Giampaoli & Mutti
La Couv':
Déjà croisés sur le site? Oui pour Wood.
C’est édité chez qui ? Jungle
Une planche:
Ca donne Quoi ? Deux navires de la Rome Antique sont pris dans une tempête énorme et se retrouvent échoués sur une terre inconnue, les romains viennent de découvrir l'Amérique !
Au fil des siècles et des millénaires on suit la lignée des Valérius : ses rapports avec les autochtones et, surtout, avec tous ceux qui accosteront sur ce qui est devenue leur colonie au fil des ages.
Si l'on retrouve en substance beaucoup de ce qui a fait le sel de grands titres de Bryan Wood, on peut néanmoins se demander quelle a été son implication sur le résultat final.
En effet, sur le papier Rome West a tout de l'uchronie prometteuse et riche en possibilité, mais un traitement relativement expéditif des différentes périodes historiques abordées nuit quelque peu à l’intérêt que le lecteur pourrait attacher entre autre aux différents protagonistes (ce qui est d’habitude l'un des point fort des récits de Wood).
Pensé en série au long cours le concept aurait peut être mieux fonctionné.
Coté dessin, Mutti a un style qui n'est pas sans faire penser à celui de Sean Phillips, avec cet aspect sombre et brut de décoffrage qui sert bien la violence de certaines scènes et la noirceur relative de l'ensemble.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : HELL IN THE PACIFIC
C'est de qui ? L. Schifrin
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui, souvent.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Vous me connaissez, quand je suis hésitant face à une BD, je tente toujours cependant de mettre toutes les chances du coté de ma lecture musicale en sélectionnant une B.O de qualité, quitte à ce qu'elle semble être à des années lumière du sujet.
Si les -excellentes- musiques que Lalo Schifrin a écrites pour des incontournables comme Bullit ou Dirty Harry, leur cocktail de groove imparable et d’expérimentation instrumentale a souvent tendance a cacher l'étendue du talent du compositeur d'origine sud américaine.
Film peu connu du début de la carrière de John Boorman, il a la particularité de n'être joué que par deux acteurs, et non des moindres (Lee Marvin et Toshiro Mifune, les connaisseurs apprécieront), dont les personnages- ennemis-sont naufragés sur un île du Pacifique durant la Seconde Guerre Mondiale.
Pour ce huis clos qui comporte peu de dialogues et met l'accent sur la psychologie de l'humain face à l'adversité, Schifrin fait dans la discrétion, quasiment dans l'underscoring, soulignant les passages de tension à base d'instruments à vents sourds, souvent épaulés par les cordes, plus rarement par les cuivres.
Pas de fioritures rythmiques ou de thèmes trop développés mais une économie payante, intéressante sur les différentes étapes chronologiques de Rome West (surtout la dernière, qui se déroule de nos jours) à qui elle apporte une unité.
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Une Chronique de Fab
6 décembre 2016
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LA BD:
C'est quoi : REBELS
C'est de qui : Wood, Mutti & d’autres
La Couv':
Déjà croisé sur le site? Oui.
C'est édité chez qui? Urban Comics
Une planche:
Ca donne Quoi ? Mon rapport avec l’œuvre de Brian Wood est assez tranché : soit j’adhère à ce qu’il fait quasiment sans retenues (Northlanders, son run de Conan avec Becky Cloonan) soit je fais limite un rejet (DMZ, New York Four, …), cela étant on est obligé de lui reconnaître une épatante faculté à s’emparer de sujets aussi éloignés que possible et à les traiter avec métier.
C’est clairement le cas de Rebels, sa dernière série en date à paraître en VF, dans un omnibus où Urban collecte les 10 « single issues » parues aux States, qui donne une vision plus humaines et clairement plus humaniste de la Guerre d’Indépendance américaine.
Rebels évoque les prémices de cet affrontement fondateur des Etats Unis tels que nous les connaissons aujourd’hui et de ses conséquences sur les hommes femmes du commun. On y suit un homme idéaliste, forestier de son étât qui n’hésitera pas à quitter femme (et, sans le savoir, enfant !) pour participer à la lutte contre l’oppresseur anglais, lutte qui se répandra comme une trainée de poudre aux travers de toutes les colonies de la jeune Amérique.
Alternant scènes de batailles sauvages et parties plus intimistes Wood ne ménage pourtant pas son lecteur, mais a la bonne idée de changer de protagonistes en cours de récit (comme dans Northlanders) et nous donne à partager le point de vue des femmes restées au foyer ou, au contraire, ayant participé à la lutte (bel épisode d’ailleurs) ainsi que celui des natifs.
Si le scénario tient plus ou moins le lecteur intéressé, la partie graphique pêche un peu plus. Souvent assez inégale et chargée elle est de plus assurée par différents artistes sans pour autant qu’une réelle unité ou une amélioration se fasse sentir, dommage.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? ASSASSIN CREED. ROGUE
C'est de Qui ? Elitsa Alexandrova
La couv'
Déjà entendu sur B.O BD? Non
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Sorte de spin-off de l’épisode précédent de la franchise, Black Flag, qui avait la particularité de se passer sur l’eau, ce Rogue se déroule durant la Guerre de Sept Ans à New-York et l’on pouvait donc s’attendre à une concordance quelle qu’elle soit, avec notre comics du jour.
Las, à part à quelques trop rares moments, la bulgare Elitsa Alexandrova, compositrice en résidence chez Ubisoft, s’est plutôt contentée (peut être sur directives express remarquez) de reprendre les recettes utilisées par son prédécesseur, Brian Tyler (qui a fait bien du chemin depuis puisqu’il s’est vu confier une paire de blockbusters Marvel) à savoir action et suspense à tous les étages, sur des progressions d’accords assez basiques et aux arrangements téléphonés.
C’est d’autant plus dommage qu’outre le background qui permettait d’utiliser des influences folkloriques, la musicienne s’est essayée à coté à la musique traditionnelle Hélène (pas celle des Garçons n’est ce pas !) et ne doit pas être réfractaire à l’expérimentation.
Reste une musique certes un brin calibrée mais dont les grondements de cordes et de cuivres associés aux rythmiques maousse sont de bon ton avec Rebels et ces nombreuses scènes de batailles.
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Une chronique de Fab