5 mars 2020 4 05 /03 /mars /2020 14:07
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  56° DISTRICT

 

 

C'est de qui ? Munoz et Collins.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman 

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Au milieu des années 60, dans son Argentine natale, José Munoz suit l’enseignement de rien moins que l’immense Breccia qui aura, vous vous en doutez, une influence majeure sur le style des débuts du dessinateur.

Sous l’impulsion d’Hugo Pratt (décidément, la carrière de Munoz partait sous de bons auspices !) il va dessiner, pendant une poignée de numéros, la série policière 56° District, scénarisée par Eugenio Zappietro qui prend pour l’occasion le pseudonyme plus vendeur de Ray Collins.

 

56° District s’inspire des grands classiques du Noir U.S dont elle reprend les codes à la lettre : flic hard boiled taciturne, myosine et franc du collier, seconds couteaux douteux, femmes fatales, mafieux dangereux et même la voix off !

On y suit les investigations musclées et parfois fatales de Zero Galvan, un inspecteur fraîchement débarqué à New York et qui entend bien ne pas se laisser marcher sur les pieds, quitte à les mettre dans le plat, voire dans le derrière de flics corrompus, de porte flingues cruels et autres journaliste arriviste.

 

Si la multiplication de protagonistes sur certains récits peut parfois faire hausser un sourcil au lecteur peu attentif, les scénarios sont variés et tiennent en haleine, et l’amateur du genre (dont-vous le savez-je fais partie) se délectera de ce feuilleton old school, jusqu’ici inédit chez nous et que Casterman a eu l’excellente idée de traduire et de proposer dans une édition soignée enrichie d’une préface et d’une postface où l’on retrouve, outre une interview des auteurs, des informations intéressantes sur la période et le genre ainsi que la carrière de celui qui marquera en compagnie de son compatriote Carlos Sampayo, quelques années plus tard le medium avec Alack Sinner, monument Noir du 9° art s’il en est !

 

 

Cerise sur le gâteau, en préambule de 56° District, l’éditeur propose la mini série western Jim Sudden, réalisée par les auteurs juste avant leur polar.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LE CRIME ETAIT PRESQUE PARFAIT

 

 

C'est de qui ? D. Tiomkin

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Souvent oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Dernière B.O composée par Tiomkin pour Sir Alfred Hitchcock, le Crime était presque parfait débute faussement avec un thème principal aux airs de valse avant de glisser vers un suspense appuyé, à base de motifs intriqués joués par des instruments aussi variées qu’une trompette étouffée, des trémolos de flute traversière, un cor dans les graves ou encore des timpani et autre vibraphone.

Jamais dissonante malgré la richesse voire la complexité de ses thèmes ; la partition de Tiomkin construit peu à peu une tension quasi constante que certaines pistes viennent quelque peu contrebalancé (on notera un clin d’œil  à  Moussorgsky des plus inattendus).

 

Avec des époques communes, les deux media du jour, old school juste ce qu’il faut, ont donné un résultat des plus appréciables !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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24 août 2019 6 24 /08 /août /2019 09:58
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  DIVINE VENGENACE

 

 

C'est de qui ? Migoya & Munoz

 

 

La Couv':

 

La vengeance est mienne  /  Divine Vengeance  Vs.  La Morte ha fatto l'uovo

 

Déjà croisés sur le site? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Le Long Bec

 

 

Une planche:

 

La vengeance est mienne  /  Divine Vengeance  Vs.  La Morte ha fatto l'uovo

 

 

Ca donne Quoi ? Dans l’Espagne à l’orée de la Guerre Civile, Angeles, une jeune servante, mortifiée par les penchants qu’elle éprouve pour sa patronne, préfère embrasser la religion et passe au service d’un prêtre. Hélas pour elle, quelque temps après les communistes mettent le pays à feu et à sang ; l’église où elle officie est dévastée et elle est violée par deux agresseurs.

 

Laissée pour morte, éborgnée et mutilée, elle ne va avoir de cesse de se venger. Pour arriver à ses fins elle n’hésite pas à se faire enrôler dans les troupes franquistes qui partent en Russie combattre aux cotés des nazis.

 

Les auteurs espagnols de Divine Vengeance n’ont pas peur de la surenchère avec cette double descente aux enfers dans laquelle leur héroïne malheureuse va vivre de terribles moments sur fond de petite histoire entremêlée à la  grande.

Le scénario a une certaine force, à défaut parfois de cohérence et/ou de clarté narrative et le dessin semi réaliste sait se faire original, même si certains visages ont tendance à se confondre.

 

Un album qui, au cinéma, aurait pu être un film d’exploitation comme les italiens des années 70 en avaient le secret.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LA MORTE A FATTO L’UOVO

 

 

C'est de qui ?  Bruno Maderna

 

 

La Couv':

 

La vengeance est mienne  /  Divine Vengeance  Vs.  La Morte ha fatto l'uovo

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que les sixties laissent place à la décennie qui va voir le giallo connaître une considérable augmentation de sa production, Giulio Questi réalise un film en marge des codes, avec un casting classe (un Jean Louis Trintignant en impuissant psychopathe, une Gina Lolobridgida vieillissante et sévère).

 

Cette Mort a fait l’œuf, au titre déjà bien surréaliste, se pare de surcroît d’une B.O composée par un Bruno Maderna dans l’une de ses rares incursions au cinéma et qui met en pratique toute sa science de la musique électronique et expérimentale.

 

Cordes de violons et de guitares quasi dissonantes allant jusqu’aux limites du free jazz, piano martelé de façon rythmique entêtante, on peut dire que le compositeur transalpin n’a pas cherché à faire comme la plupart de ses contemporains qui singeaient les travaux de Morriconne ou Nicolai.

 

Pas de mélodie, il livre une œuvre dérangeante, qui met à rude épreuve l’oreille de son auditoire quand sortie de son contexte.

 

Cela étant sur l’album du duo espagnol et ses scènes tendues, ce score amplifie jusqu’à l’extrême le malaise glauque.

Une expérience, définitivement !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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