6 août 2017
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11:38
LA BD:
C'est quoi : ELFES TOME 17
C'est de qui ? Jarry (scénario) – Maconi (dessin) – Righi (couleurs)
La Couv':
Déjà croisé sur le site? Oui pour Jarry
C’est édité chez qui ? Soleil
Une planche
Ca donne Quoi ? Que s'est-il passé pour que les parents du jeune elfe sylvain Ilaw le confient à son oncle, un elfe bleu nommé Astaran?
Lui qui avait grandi dans la forêt se retrouve sur un bateau où il n'est pas vraiment bien accueilli par l'équipage composé de pirates. La haine va lui permettre de survivre dans ce milieu difficile où son oncle lui apprend les rudiments pour être marin et à se battre pour survivre à tout prix sans code d'honneur.
Un vieil herboriste elfe lui donne un flacon contenant de quoi contenir le "cavalier sombre" en lui. Il se retrouve au milieu de la guerre contre les goules et accueilli dans un clan sylvain… jusqu'à ce que sa vraie nature (qu'il ignore lui-même) soit révélée : il est un elfe noir!
Sa rencontre avec un vieil ermite nain, ancien exorciste, va lui permettre de choisir son destin… accepter d'être un elfe noir!
Jarry nous a réservé une drôle de surprise avec cet album : depuis les tomes précédents, nous étions persuadés que les elfes noirs se reconnaissaient à leur changement physique et nous découvrons qu'ils peuvent ne pas changer à l'extérieur mais seulement intérieurement… L'oncle d'Ilaw nous apprend aussi à relativiser avec la "pureté" elfe quelque soir sa couleur.
Maconi continue l'exploration du monde sylvain en retrouvant le personnage d'Ora, la reine sylvaine, dont l'action a été décisive contre Lah'Saa et ses goules. Ses personnages sont beaux (généralement les elfes) ou laids (pirates ou orcs) mais toujours expressifs. Ses paysages donnent envie de s'y promener : forêts ou ruines naines. La colorisation de Righi jouant sur les demi-teintes et les transparences renforce cet attrait.
La série dure un peu, mais elle sait se renouveler intelligemment… de quoi "prendre au lasso" le lecteur hésitant à ajouter un album de plus sur son étagère!!
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? WOLF
C'est de Qui ? Ennio Morricone
La couv'
Déjà entendu chez nous? Oui;
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Encore Ennio Morricone allez-vous dire! Eh oui, mais il faut avouer que le monsieur a tellement écrit de musiques de films qu'il fait partie des incontournables. Sa musique n'a pas toujours accompagné des chefs d'œuvre du 7e art -et, paradoxalement c'est souvent sur les plus obscurs films qu'elle est le plus intéressante- mais elle est souvent efficace.
Sur ce remake un peu raté d'un classique du genre où Nicholson et Pfeiffer sont finalement assez peu convainqants, loin de leurs registres respectifs habituels, la part belle est donnée aux instruments à vent dans un registre soit strident, soit grave. Les cuivres jouent sur nos nerfs et les violons se font discrets, une fois n'est pas coutume chez le maestro.
Dans l'ensemble, l'ambiance est sombre et un rien pesante pour accompagner les errances du loup-garou. Comme du loup-garou à l'elfe noir, il n'y a qu'un pas, voilà de quoi accompagner l'album.
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Une chronique de Gen
1 août 2017
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07:06
LA BD:
C'est quoi : LA GESTE DES CHEVALIERS DRAGONS 24– LES NUITS D’HANIXANDRIE.
C'est de qui ? Ange (scénario) – Stéphane Collignon (dessin) – Stéphane Paitreau (couleurs)
La Couv':
Déjà croisé sur le site? oui
C’est édité chez qui ? Soleil
Une planche:
Ca donne Quoi ? Au Port d'Hanixandrie, Tarek Lorta trafique dans divers domaines sous protection d'Orka, ex-chevalier dragon de Marelles devenue mercenaire. Une attaque à leur hôtel se termine par la mort d'Orka. Tarek va chercher à découvrir qui veut sa mort. Pour être protégé, il achète au marché aux esclaves une écuyère chevalier dragon d'Ishtar, Sybile, avec de l'or volé. Elle se révèle d'une efficacité redoutable et permet à Tarek d'apprendre que celui qui veut sa mort est le prince de Lorta.
Tarek est sans doute un descendant d'un bâtard du grand-père du prince et Sybile sans doute une bâtarde de la famille de Cressay… De quoi les rapprocher. Ils profitent d'une fête au palais pour interroger le prince… mais cela ne se passe pas très bien. Les jeunes gens décident de s'attaquer à ce représentant d'une classe méprisant les pauvres par 2 côtés : Tarek lance contre sa fortune et ses affaires financières des attaques pirates, des détournements de caravanes ou convois (par corruption de fonctionnaires) et même l'explosion d'un de ses vaisseaux marchands; Sybile envoie un message à l'ordre d'Ishtar dont la matriarche vient réclamer réparation pour le meurtre d'Orka, grosse réparation en or et en terres, et pardon demandé nu dans la rue.
Orka est vengée, mais Sybile repart à Ishtar.
Pas de dragon dans ce dernier album, mais la découverte de 2 jeunes gens que nous retrouverons peut-être dans le futur… et la confirmation que le monde est toujours aussi pourri même un siècle après la séparation des 2 empires.
Stéphane Collignon s'est parfaitement fondu dans l'esthétique de la série que ce soit pour le visage couturée de cicatrices d'Orka ou pour les divers lieux visités. Rien que la couverture mérite le détour.
Ange continue de nous faire explorer son monde par petites touches et rappelle aux nouveaux lecteurs que toutes les recrues des ordres ne sont pas forcément volontaires!
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? KALIDOR
C'est de Qui Ennio Morricone
La couv'
Déjà entendu chez nous? oui.
On peut écouter? :
Ça donne Quoi ? Pour accompagner 2 guerrières aussi efficaces qu'Orka et Sybile, rien ne vaut une bonne vieille BO d'un film de fantasy mettant en scène une amazone lourdement armée.
Désolée, Fab, il y a quelques interventions de chœurs (répétant perpétuellement Sonja si j'ai bien compris) mais l'avance inexorable de la musique est un parfait écho à la descente aux enfers du prince de Lorta dans de grandes clameurs de trompettes claironnantes et de stridences de violons. Au milieu, une tonalité plus sombre reflète parfaitement son humiliation d'être nu dans la rue. Et la fin sur une touche mélancolique aux violons larmoyants est parfaite pour le départ de Sybile.
Ce n'est pas la musique de film d'Ennio Morricone que je préfère car ce n'est pas un film qui m'a laissé beaucoup de souvenirs…
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Une Chronique de Gen
25 juin 2017
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08:40
LA BD:
C'est quoi : STONEHENGE 2. VORTIMER
C'est de qui ? Corbeyran & Pinson
La Couv':
Déjà croisés sur B.O BD? Oui, sur le tome précédent
C’est édité chez qui ? Soleil
Une planche:
Ca donne Quoi ? Alors que l’alliance entre les peuples va être scellée par le mariage de la fille d’Hengist avec Vortigern, le Haut Roi, les fils de ce dernier ne voient pas cette union d’un très bon œil.
Le plus âgé d’entre eux, Vortimer, est même prêt à tout pour la saboter, quitte à faire passer le vol de documents conduisant à l’épée de Nuada (artefact censé permettre d’unifier les différentes nations britanniques) pour une trahison.
Ailleurs, Erin risque gros en allant chercher l’aide de Morrigan afin que Moridunon (Merlin) retrouve la mémoire ; et en effet la magicienne va demander un lourd prix à sa contribution.
Si plus de deux ans se sont écoulés entre les deux tomes de Stonehenge (et une relecture du premier ne s’avère pas inutile afin de remettre les pièces de l’échiquier bien en place), l’attente aura valu la peine pour ceux qui avaient apprécié le premier.
L’intrigue signée Corbeyran fait la part belle aux machinations et autres trahisons tout en ménageant sa part de fantastique.
Aux pinceaux, Pinson confirme tout son talent via des cases travaillées fort belles, même si parfois le réalisme de certains visages peut les rendre un brin figés.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? RED SONJA
C'est de Qui ? E. Morricone
La couv'
Déjà entendu chez nous? Fort souvent.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Comment, après le fiasco qu’a été Conan The Destroyer, les studios ont pu mettre en chantier un troisième long basé (vite fait hein !) sur l’univers de Robert Howard ? Peut être afin d’honorer le contrat d’Arnold, lié pour 3 films sur le personnage du Cimmérien (même s’il n’en n’est ici qu’un ersatz) ou pour lancer la carrière de la sculpturale –et fort mauvaise actrice- future (ex) madame Stalone ?
Toujours est-il que Basil Poledouris a réussi, on ne sait comment, a ne pas se faire embarquer sur ce naufrage annoncé. C’est le grand Ennio Morricone que l’on retrouve derrière le pupitre- peut être que le tournage romain a aidé à choisir le compositeur italien ? – et, en toute honnêteté, son score est sans soucis la seule chose récupérable de Red Sonja.
Si l’on retrouve les thématiques guerrières galopantes à base de cuivres, ainsi que les chœurs lyriques, la comparaison avec les B.O des Conan s’arrêtent là.
Morricone cède certes quelque peu à la surenchère (en même temps vu la nature même du projet qui pourrait l’en blâmer) et n’hésites pas à citer le Dies Irae version Karl Orff mais a au moins le mérite de ne pas pomper singer Prokoviev à tout va comme l’avait fait Poledouris.
Si, sur les images, la musique passe bien, quelques pistes sonnent un peu grandiloquentes, voire ridicules écoutées à part mais l’ensemble est de bonne tenue sur la lecture de cette suite de Stonehenge.
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Une Chronique de Fab
13 octobre 2016
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15:55
LA BD:
C'est quoi : NOTRE AMERIQUE
C'est de qui : Kris & Mael
La Couv':
Déjà croisé sur le site? Oui, ensemble même.
C’est édité chez qui ? Futuropolis
Une planche:
Ca donne Quoi ? Au lendemain de l’Armistice de 1918, le destin de deux jeunes hommes opposés en apparence, Julien le français et Max l’Alsacien, vont se rejoindre et s’embarquer (au sens propre) pour porter main forte à la révolution Russe… Si de révolution il vont bien entendre parler, c’est cependant de l’autre coté de l’Atlantique que les vents –et la passion armée d’une belle mexicaine- vont emporter nos héros.
Quatre ans après Notre Mère La Guerre, qui restera comme une de mes séries préférées, tout genre confondus, Kris et Mael collaborent à nouveau pour un récit qui fleure bon la grande aventure à l’ancienne, avec personnages forts, action et rebondissements bien dosés et un background riche, le tout sans se départir de l’esprit littéraire, voire poétique, qui a fait la réussite magistrale de leur précédent opus.
Coté graphisme, le trait si particulier de Mael fait encore mouche, et ses choix de teintes selon les scènes et ambiances est assez impressionnant.
Notre Amérique a, en substance, tous les atouts pour devenir un futur classique.
LA MUSIQUE
C'est Quoi CASUALTIES OF WAR
C'est de Qui ? E. Morricone
La couv'
Déjà entedu sur B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Après une paire d’années en mode automatique, l’un des maestro incontesté de la musique de cinéma revient sérieusement aux affaires sur un film qui hélas, comme la plupart de ceux de son réalisateur, ne passera pas l’épreuve du temps ce qui n’est heureusement pas le cas (contrairement également à celles du reste de la filmographie de De Palma) de la B.O, toujours aussi marquante.
A mi chemin de ses réalisations pour le mythique Il était une fois en Amérique et le non moins excellent Mission (quoique dans un tout autre genre) Morricone amplifie le coté psychologique du scénario d’Outrages, sans mettre en avant un style trop martial ou une quelconque influence marquée asiatique, l’originalité du score résidant dans la flûte de Pan soliste qui vient parfois s’inviter, avec autant de surprise que d’efficacité au sein de l’orchestre.
Parfois un peu trop mélo, cette B.O n’a pas la force d’évocation des deux citées ci-dessus mais n’en reste pas moins aussi riche mélodiquement que thématiquement.
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Une chronique de Fab
28 août 2016
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17:16
On conclue notre cycle western du week-end avec un récit tiré d'une histoire vraie, une page d'Histoire peu connue que le 9° Art remet en lumière.
LA BD:
C'est quoi : CHURUBUSCO
C'est de qui : A. Ferraris
La Couv':
Déjà croisé sur le site? Non
C’est édité chez ? Rackham.
Une planche:

Ca donne Quoi ? Etonnante anecdote que cette histoire de soldats européens enrôlés dans l’armée américaine pendant le conflit qui opposait les Etats Unis au Mexique qui, las des abus de pouvoir des officiers et soldats U.S désertent pour rejoindre la cause de l’ennemi qu’il trouve – à raison- plus juste (et qui partage les mêmes croyances religieuses).
Si les rebelles étaient essentiellement irlandais, c’est un soldat italien qu’a choisi Ferraris comme héros. Son album a la force d’un Alamo débarrassé des paillettes hollywoodiennes et prend aux tripes tout épris de justice qui se retrouvera dans ses soldats révoltés contre l’injustice des puissants.
Coté graphisme le choix du noir et blanc réalisé au crayon gras donne un aspect old school tout à fait adapté au sujet qui lui prête un côté intemporel bienvenu.
Une œuvre forte en mémoire d’une page d’Histoire qui la méritait bien !
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? TEPEPA
C'est de Qui ? E. Morricone
La couv'

Déjà entendu sur B.O BD? Of Course !
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Si le scénario de cet obscur western zapatiste de 69 venu d’Italie n’est pas nouveau (un révolutionnaire est sauvé in-extremis par un anglais qui veut se venger de lui, les thématiques abordées sont plus intéressantes ; lutte des classes, intérêt personnel face au général, lutte contre l’oppression et j’en passe.
Morricone, dont c’est décidément le week-end sur B.O BD, s’il propose une B.O assez classique sur l’ensemble, y introduit quelques éléments aussi originaux que bienvenus, il mêle des sons comme des coups de feu ou du vent à ses thèmes ou encore fait jouer ses guitares en opposant mélodies et rythmiques.
Au vu de la proximité des deux sujets, les deux œuvres méritaient d’être rapprochées, le résultat n’a pas déçu, loin de là, amplifiant même le coté dramatique de Churubusco.
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Une chronique de Fab