24 juillet 2019
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13:03
LA BD:
C'est quoi ? ALWILDA. LA PIRATE DE LA BALTIQUE.
C'est de qui ? Mitton
La Couv':
Ca donne Quoi ? Nos vierges vikings, guidées par la féroce et fière Alwilda échappent de peu à une tempête et à une mutinerie avant d’arriver sur un rivage gelé où elles vont établir leur campement, construisant maison et sauna.
Mais la traitrise de l’une d’entre elle et le retour du terrible Alf, rendu manchot par Alwilda, vont mettre en péril leur paix retrouvée.
Les vikings ont le vent en poupe depuis quelques années et une paire de séries tv plutôt réussies, pas étonnant de les voir repointer leurs drakkars en BD. Le premier volet de la nouvelle série de J.Y Mitton partait sous des auspices plutôt réussi mais force est de reconnaître que cette suite m’a bien moins convaincu.
Si coté graphismes le dessinateur de Vae Victis n’a rien perdu de son talent, le scénario ici n’arrive jamais à vraiment décoller, trop bavard peut être, et ce malgré des péripéties aussi nombreuses qu’attendues.
Mitton était plus inspiré sur Messalina par exemple, et ce malgré un genre moins « ouvert » (si je puis dire !).
LA MUSIQUE:
C'est quoi :OUTLAW KING
C'est de qui ? Grey Dogs
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Difficile de trouver des informations probantes sur qui se cache derrière Grey Dogs, groupe (?) qui a composé la B.O du film historique Outlaw King produit par Netflix
Néanmoins ce qui est sur c'est qu'ils s'y connaissent en ambiance médiévale, leurs compositions n'étant pas sans rappeler les meilleurs passages des scores de GoT, voire de Vikings ou, à l'autre bout du spectre, les adaptations de pièces traditionnelles par des combos comme Hesperion (pas mal de crans en dessous cela étant).
Le morceau final du film est d'ailleurs une réinterprétation d'une musique d'époque.
Une B.O assez courte, tout du moins, dans sa version commercialisée, qui possède néanmoins assez de passages forts en émotion ou en élans épiques pour mettre un peu de piquant à la lecture du second volet d'Alwilda.
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Une Chronique de Fab
5 janvier 2018
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/2018
13:20
LA BD:
C'est quoi : ALWILDA TOME 1.
C'est de qui ? Mitton
La Couv':
Déjà lu sur B.O BD? Oui
Une planche:
Ca donne Quoi ? Il semblerait que Jean Yves Mitton, vieux routard de la BD franco-belge n’ait pas encore réglé tous ses comptes avec les vikings.
Plus de vingt ans après les Chroniques Barbares il nous revient avec l’adaptation d’une légende nordique contant la saga d’une jeune femme hors du commun qui, refusant de se plier aux lois ancestrales et injustes du Norglaw se révolte contre l’époux brutal que lui a imposé son père et s’enfuit avec un drakkar chargé d’or, d’armes, et d’une cargaison de jeunes vierges qui deviendront son équipage de pirates.
Les amateurs des séries pseudo-historiques de Mitton seront en terrain connu ; Awilda est une femme forte, aux formes généreuses (qui passe deux bons tiers de l’album à les exposer d’ailleurs), qui n’est pas sans faire penser à celle de Vae Victis, et l’album se lit d’une traite comme un bon récit d’aventures héroiques classique.
Au rayon des bémols on regrettera l’emploi incessant de termes nordiques qui oblige (au départ au moins) à se référer au lexique en fin d’ouvrage (comme c'était déjà le cas dans Chroniques Barbares d'ailleurs)
L’album, présenté dans un grand format soigné, est complété d’un petit cahier graphique avec des croquis de personnages.
Les amateurs complétistes fortunés pourront même jeter leur dévolu sur une version « Artiste Edition » ; néanmoins pour leur éviter toute mauvaise surprise notons pour être tout à fait honnête que le concept même de ces éditions, fort répandues aux States n'est pas le même que chez nos amis d'Outre Atlantique où, à des prix équivalents, la pagination est multipliée par 15 voir 20.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? LE DERNIER DES VIKINGS
C'est de Qui ? R. Nicolosi
La couv'
Déjà croisé dans le coin? Oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? En parrallèle des westerns et des péplums, un autre genre en vogue en Europe du sud dans les années 60 est le film de vikings.
Par exemple, cette année 1961 verra Mario Bava en réaliser deux coup sur coup, tous deux mis en musique par Roberto Nicolosi (avec de flagrantes ressemblances entre les deux scores avouons le).
S’inspirant évidement du film de Fleischer avec Kirk Douglas, que ce soit à la mise en scène comme à la musique, ce Dernier des Vikings est plein de cuivres dans des registres graves, cherchant à sonner comme des cors ou je ne sais quel autre instrument que les producteurs de cinéma pensaient être en vogue à l’époque des vikings, on y trouve aussi force percussions et pas mal de pistes dédiées à l’action et au suspense bien plus passe partout.
A défaut d’originalité ou d’une quelconque véracité historico-folklorique on appréciera la variété des atmosphères et l’esprit grand spectacle de l’ensemble, bien agréable avec ce premier volet d’Alwilda.
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Une Chronique de Fab
6 novembre 2016
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16:09
Et l'on termine ce week-end thématique avec l'auteur qui l'a ouvert, mais pour une série plus aboutie que l'album présenté hier:
LA BD:
C'est quoi : MESSALINA. DERNIERS ACTES.
C'est de qui ? Mitton
Une Couv':
Déjà lu chez nous? Oui
Une planche:
Ca donne Quoi ? Grandeur et décadence de l'Empire Romain via l'une de ses plus accortes représentantes. Nous avions laissé Messalina au sommet de sa gloire, momentanément débarrassée de son vieux débris de mari et seule maîtresse de Rome.
Las, toutes les bonnes choses ont une fin et l'orgie de stupre et de violence de notre nymphomane va lui attirer les foudres de trop d'ennemis jusqu'à provoquer le retour de Claudius. Retranchés dans le palais les proches de Messalina trouvent la mort et cette dernière meurt dans une dernière étreinte passionnée avec son bel étalon.
Contrairement à Kzara, que nous avons présenté en ouverture de ce cycle, et si ici aussi les scènes hard sont aussi nombreuses que crues, la série de Mitton sur la Putain de Rome peut se targuer d'être plus recherchée niveau scénario et intrigue, et ce de par un travail historique derrière qui semble poussé.
Coté graphisme le vieux briscard est toujours aussi inspiré et que ce soit sur les décors romains détaillés ou les corps de romaines voluptueuses.
Si les six tomes de Messalina ne remplacent pas un cours d'Histoire ils sont néanmoins bien plus agréables à suivre.
LA MUSIQUE
C'est Quoi? BEN HUR
C'est de Qui ? M. Beltrami
La couv'
Déjà croisé dans le coin? Oui
On peut écouter?
Ca donne quoi? Tel un ourobouros malade Hollywood continue de produire à la chaine des remakes aussi peu inspirés que réussis de ses grands succès d'antan.
Aujourd'hui c'est donc un Ben Hur version cheap au possible plein d'effets spéciaux tape à l'oeil que vient de commettre l'usine à rêves, avec, en charge de la musique, Marco Beltrami, plus connu pour ses B.O d'horreur série B.
Le compositeur a beau avoir essayé de varier son travail, il aligne tellement de poncifs du genre que son score n'arrive jamais à trouver unité ou personnalité. Il donne la priorité à l'action en n'hésitant pas à introduire guitares et autres sons contemporains à ses cuivres pompier, ses voix lambda et ses percussions lourdes, lors de scènes riches en testostérones comme la course de char version Fast & Furious.
Evidement nous n'évoquerons pas le majestueux travail de Miklos Rozsa pour la version de 59 puisque la partition de Beltrami n'a heureusement pas la prétention de s'y frotter. A de rares exceptions près, à l'écoute de cette B.O on se dit qu'elle aurait tout aussi bien pu convenir pour un film d'action contemporain; heureusement pour nos derniers tomes de Messalina une poignée de pistes fait tout de même l'affaire.
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Une chronique de Fab
5 novembre 2016
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/novembre
/2016
09:30
Un cycle qui, faut-il s'en offusquer, a toujours un énorme succès sur le long terme, consacré aux BD à laisser en haut des étagères...
LA BD:
C'est quoi : KZARA OU LES NUITS BARBARES
C'est de qui ? Mitton
La Couv':
Déjà lu sur B.O BD? Oui.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Avec une thématique déjà bien amorcée dans Vae Victis mais surtout Chroniques Barbares, ses séries "grand public" chez Soleil, le vétéran Jean Yves Mitton saute le pas en 2011 avec ce Kzara ou les nuits barbares, variation résolument X sur les légendes des amazones.
Zorkhan, un seigneur de guerre blessé et son serviteur qui ne fait pas que bander (hum!) les blessures de son maître sont capturés par les guerrières de la reine Kzara, fières amazones toujours à la recherche de puissants mâles reproducteurs (tout un programme n'est ce pas!).
Après quelques jours d'abus sur leur deux proies, la cité de nos insatiables beauté à un sein (pour les incultes les amazones se tranchaient un sein pour mieux bander -re hum!- leurs arcs) est assailli par une horde de barbares décidés à récupérer les deux guerriers prisonniers. Quand ils menacent de raser la place, Zorkhan se propose d'affronter en combat singulier le chef de la horde.
Après la victoire de notre héros ce dernier va gouter à un repos bien mérité au sein de son nouveau harem.
S'il est donc clair qu'on est dans de la BD pour adultes avertis, avec force pratiques sexuelles diverses et variées le tout bien visibles, là où le bât blesse un peu c'est dans les dialogues, eux aussi dignes d'une oeuvre de genre la plus basique. C'est d'autant plus dommage qu'à coté de ça Mitton a un coup de crayon réaliste parfois virtuose, et pas seulement pour les chairs dénudées de ses protagonistes.
LA MUSIQUE
C'est Quoi? GENGHIS KHAN
C'est de Qui ? D. Radic
La couv'
Déjà entendu chez nous? Au moins une fois
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Si, une fois n'est pas coutume, Hollywood ne s'est pas embarrassé d'une quelconque véracité historique pour cette bio romancée à grand spectacle de l'herbicide humain, force est de reconnaître que le compositeur serbe Dusan Radic a composé une B.O à l'épreuve du temps.
Cet élève de Messiaen et Darius Milhaud, bien trop rare au grand écran si vous voulez mon avis (et si vous ne le vouliez pas et bien c'est trop tard), aficionado de la musique polytonale et dont les compositions reflètent souvent le véritable creuset de ses influences orientales et occidentales, livre une partition colorée et héroïque, aux multiples variations où transpirent les folklores des contrées évoquées dans le film.
Son phrasé mélodique est d'une richesse que seul un compositeur au répertoire aussi riche que le sien peut étaler, que ce soit dans l'usage peu usité des pentatoniques, dans le romantisme lyrique ou dans la construction du thème principal, accrocheur sans être attendu, Radic fait montre d'un talent rare.
Une si belle B.O pour une BD de cul, de la confiture pour les cochons me direz-vous? Oui et non, car comme vous le savez, parfois, une bonne musique de fond peut transformer votre lecture.
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Une chronique de Fab