LA BD:
C'est quoi ? BATMAN CHRONICLES 1987
C'est de qui ? Miller, MAzzuchelli, Moore et d’autres.
La Couv':
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C’est édité chez qui ? Urban
Déjà croisés sur le site? Pour certains oui.
Une planche:
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Ca donne Quoi ? Alors que l’année précédente il a flanqué un bon coup de pied dans la fourmilière du monde du comics avec son Dark Knight, narrant les exploits d’un Batman vieillissant violent et extrémiste, Frank Miller revient aux origines du personnages en 87 pour un Year One amené lui aussi à entrer dans la légende du Chevalier Noir.
S’il laisse la partie graphique à un David Mazuchelli visiblement inspiré dans un style à la fois classique mais innovant, Miller se régale visiblement à replonger l’univers du Batman dans le pulp dont il est issu, montrant en parallèle la naissance du justicier via son alter-égo Bruce Wayne, qui a vu ses parents abattus dans une ruelle et décidera de combattre le crime grâce à sa fortune, et la difficile ascension de Jim Gordon au sein du commissariat de Gotham, gangréné jusqu’à la moelle.
Si visuellement le titre est peut-être moins frappant que le DK et ses influences Kirbyennes, Année Un (titre choisi pour la VF) est un modèle de récit noir et de récit initiatique et c’est celui dont les graphismes ont, à mon goût, le mieux vieilli, les autres étant très marqués années 80.
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C’est donc en grande partie pour cet arc que l’on s’intéressera à ce Chronicle 1987 que vient de sortir Urban Comics (avec un choix étrange de couverture semi rigide qui risque d’avoir du mal à tenir l’épreuve du temps vu la pagination généreuse du tome) où figurent également cela dit d’autres récits marquants puisque l’on y croise le Pingouin, les premiers pas de Jason Todd et de Clay Face, sous la plume notamment d’un certain …Alan Moore.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : EDGE OF DARKNESS
C'est de qui ? H. SHORE
La Couv':
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Déjà entendu chez B.O BD? Oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? S’il n’est jamais meilleur que quand il travaille sur des projets ambitieux, que ce soit avec Cronenberg, dont il a mis qusi l’intégralité des films en musique, ou sur la gargantuesque adaptation du Seigneur des Anneaux, Howard Shore ne bâcle cependant jamais un travail.
Ce thriller de seconde zone avec un Mel Gibson en caricature de lui-même, en est un exemple probant : le compositeur, appelé en dernière minute sur le film après que son prédécesseur se soit vu remercié, occupe l’espace avec conviction, jouant sur les dissonances, installant une tension quasi continuelle via des cordes malmenées et un orchestre au diapason.
Si l’ensemble n’est pas ce que Shore a fait de plus mélodique, ni même original, l’efficacité est de mise -un peu trop peut-être d’ailleurs sur la longueur !- et appuie là où ça fait mal sur les récits les plus « gritty » de ce Chronicles, Année Un en tête.
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