LA BD:
C'est quoi : LES AURORES DE NORTH POLE
C'est de qui : Issaly & Matjeka
La Couv':
Déjà croisé chez nous? Non
C’est édité chez qui ? Cerises et coquelicots.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Le « buddy movie », est une valeur sure que ce soit au cinéma où ailleurs. Les auteurs des Aurores de North Pole l’ont bien compris en envoyant un flic pas très net de la ville faire équipe, contraint et forcé, avec un policier bonhomme d’une bourgade du Grand Nord où pas grand chose ne se passe habituellement.
Sauf que l’arrivée de notre Dirty Harry va coïncider avec une série de meurtres assez extrêmes sur de jeunes femmes tatouées. Pour ne rien arranger, notre flic citadin est également en proie à de bien singulières hallucinations.
En choisissant un background assez inhabituel (qui faisait des merveilles dans Insomnia entre autres, on y revient), Matjeka apporte à son polar solide et rythmé une originalité renforcée par les cotés fantastiques et humoristiques (noirs !) du scénario.
Avec son trait anguleux et cartoony, décalé mais efficace sur le genre, Issaly se rapproche de certains dessinateurs d’Outre-Atlantique, le choix du noir et blanc, rehaussé de temps à autre d’une pointe de couleur sur des éléments particuliers, est également bienvenue.
Puisqu’on est dans les références cinématographiques, alors que Charélie Couture évoque au verso de l’album, Sean Penn ou Nicholson, j’ai plutôt pensé aux frères Cohen à la lecture de ce premier tome que les amateurs du genre devraient bien apprécier.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? INSOMNIA
C'est de Qui ? Biosphère
La couv'
Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Geir Jenssen, l’homme derrière le concept Biosphère, était probablement le choix le plus judicieux pour mettre en musique ce polar venu du froid. Jenssen, dont ce n’est pas la première incursion dans le 7° Art et qui a entre autre samplé des passages de la B.O de Twin Peaks, développe les plages atmosphériques dont il a l’habitude mais dans un registre bien plus sombre et tendu que sur la plupart des ses travaux précédents. Seules les présences ponctuelles d’instruments acoustiques (un piano, une guitare) atténuent temporairement le malaise ambiant de la galette.
On notera aussi la brièveté –relative- de la plupart des pistes, autre fait qui contraste avec le modus operandi habituel chez Biosphère.
Si Les Aurores de North Pole auraient très bien pu être accompagnées par une musique plus traditionnelle et légère, la B.O à la froidure clinique de Insomnia en renforce le coté décalé et glauque.
----------------------------------------
Une chronique de Fab