30 avril 2023 7 30 /04 /avril /2023 07:53

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? MADAME DESIRE ?



 

C'est de qui ? G. Mardon



 

La Couv':

 

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui.



 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Alors que les congés payés viennent d’être instaurés en France, 2 camarades partent en vacances à vélo sur les routes.

Perdus, ils vont échouer dans un somptueux manoir au fond des bois où les habitants des lieux les prennent pour les nouveaux domestiques.

 

Très vite, nos deux lascars vont découvrir les moeurs forts délurées de la maîtresse et de ses servantes..jusqu’à ce que le mari rentre!



 

Sorti il y a un peu plus d’une dizaine d’années, Madame Désire? est aujourd’hui  réédité chez Dynamite.

Le toujours surprenant -et convaincant!- Grégory mardon s’y essaie avec réussite à la bd pour adultes avec ce one shot qui se déroule dans l’entre-deux guerres avec les luttes de classe comme background (enfin, légères les luttes hein!).



 

Si les scènes osées sont nombreuses et souvent attendues, l’auteur s’amuse avec les codes du genre livrant un album leste et libidineux juste ce qu’il faut, dessiné d’un trait plus délié qu’à l’accoutumée (impression peut être renforcée par le choix du noir et blanc) qui ne trompe pas sur la marchandise (lui au moins!) tout en ne cherchant pas à être autre chose qu’un agréable divertissement pour public averti.







 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi :FANTASMI A ROMA



 

C'est de qui ? N. Rota



 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui



 

On peut écouter ?

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Casting de choix pour cette critique acerbe transalpine du début des années 60, que ce soit devant la caméra (Mastroiani et Gassman e tête) comme derrière (Ettore Scola au scénario) et même au pupitre puisqu' on y retrouve, donc, Nino Rota.



 

Faisant une infidélité à Fellini le compositeur n’abandonne pas pour autant ce qui a fait sa marque de fabrique et l’on retrouve dans sa partition ses motifs hérités de la musique populaire voire du cirque avec notamment un thème principal au piano enjoué qui plaira tant à Rota qu’il n’hésitera pas à le recycler une décennie plus tard pour un autre de ses longs métrages.  



 

L’aspect ouvertement burlesque de la musique de ce long métrage oublié va comme un gant de velours à l’album de Mardon avec qui il partage un humour appuyé mais communicatif.





 

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16 février 2022 3 16 /02 /février /2022 10:15

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? AMOUR CRU

 

 

C'est de qui ? El Diablo & Gyl-N au scénar et G. Mardon au dessin.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisés sur le site? Mardon oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Charlie et Mélina, deux trentenaires célib’ sont des copines d’enfance aussi différentes que possible. Là où la première est réservée voire coincée, l’autre a littéralement le feu au cul et est avide d’expériences -sexuelles of course- d’un soir.

 

Aussi quand Charlie ne donne plus de nouvelles pendant de longues périodes à son amie, cette dernière découvre qu’elle a rencontré le grand amour en la personne d’Alan, un galeriste un peu snob.

 

 

Les deux amants vivent une love story parfaite en apparence mais une nuit, invitée chez eux, Mélina découvre qu’ils se livrent à des jeux érotiques empreints de cannibalisme.

 

Leur perversion va les mener jusqu’au point de non-retour.

 

 

Décidément ce premier cycle érotique m’aura donné l’occase de vous parler -un peu !- de moi puisque la parution de ce nouvel album de la collection Porn n pop dirigée par Céline Tran (qui jusqu’à présent ne décoit pas, loin s’en faut) m’a beaucoup fait penser à deux films que j’ai vus à l’époque de mes études de cinéma, à savoir l’Empire des Sens et, surtout, Trouble Every Day.

 

Dans ces deux longs métrages aussi il est question de mise en danger par la passion dévorante, de pratiques extrêmes, d’anthropophagie sexuelle (dans le second, que je ne saurais que vous conseiller : Dalle y est très bien, Gallo tout en retenue et la bande son signée Tindersticks est aussi réussie que déroutante).

 

Amour Cru est une réussite aussi bien dans son scénar qui sait éviter les écueils, qui allie les atouts d’une BD de cul excitante tout en traitant un sujet délicat, oscillant entre l’humour noir, le X et le drame, que dans son dessin où l’on retrouve le toujours très original Grégory Mardon dans un style graphique plus lâché qu’à l’accoutumée, flirtant avec la caricature voire presque psyché sur certaines scènes.

 

On a donc gardé le meilleur pour la fin, sans aucun doute !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :SO FINE

 

 

C'est de qui ? E. Morricone

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors qu’il sort de la décennie qui l’aura vu écrire ses partitions probablement les plus éclectiques et expérimentales, par paquet de dix (si, si !), Ennio Morricone entame les années 80 avec autant d’entrain mais de façon plus conventionnelle.

Ainsi, entre les partitions travaillées de la Passante du Sans Soucis et du Professionnel (dont le thème passera à la postérité via une pub pour …croquettes pour chiens) le maestro se frotte à une paire de comédies dont ce ratage américain à l’affiche putassière s’il en est.

 

Mais Morricone n’est pas homme à bâcler son ouvrage et il flirte ici largement avec le pastiche, que ce soit de la musique classique ou pop, le tout dans une bonne humeur aussi communicative que variée.

 

Si une paire de pistes ont assez mal vieillies, le reste de cette B.O légère amène le même décalage bienvenu à Amour Cru que le trait débridé de Mardon.

 

 

 

 

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29 septembre 2017 5 29 /09 /septembre /2017 07:32

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

 

C'est quoi : PAUVRE JEAN PIERRE

 

 

C'est de qui ? G. Mardon

 

 

La Couv':

 

La preuve par trois  /  Pauvre Jean Pierre  Vs.  Charade

 

 

 

Déjà lu chez nous? Oui

 

 

 

C’est édité chez qui ?  Dupuis

 

 

 

Une planche:

 

 

La preuve par trois  /  Pauvre Jean Pierre  Vs.  Charade

 

 

Ca donne Quoi ? Dupuis a eu l’excellente idée de réunir dans une belle intégrale de sa collection Aire Libre (dont nous avons lu pas mal de grandes choses ici au fil des années) les 3 premiers opus de Gregory Mardon.

 

Mardon je l’ai découvert avec le Fils de l’Ogre où, déjà, au travers d’un conte médiéval des plus sombres (et en noir et blanc), il traitait en filigrane des relations humaines. Quelques années plus tard, autre exercice de style, assez réjouissant pour le coup, avec l’Echappée, sur les envies de changement radical d’un quadra, tout en bichromie et intégralement muet.

 

Dans Corps à Corps, on suit, outre le Jean Pierre du titre donc, différents personnages, chacun avec ses défauts et ses doutes dont les histoires sont très habilement entremêlées et finissent, pour la plupart, par se rejoindre. Chronique douce amère des sentiments, de l’amour, du mariage du doute et de la tromperie, cette première histoire conjugue justesse, humour noir et narration graphique des plus habiles.

 

On retrouve Jean Pierre dans Incognito, qui narre ce désagréable sentiment d’être quasi invisible aux yeux des autres, de vivre une vie aussi insignifiante qu’inutile, jusqu’au jour où il va tomber amoureux de sa kiné, belle femme plantureuse qui vit avec un frère paraplégique tyrannique et quelque peu dérangé. On gagne en analyse du comportement, en volupté et en décalage ce que l’on perd un peu d’humour sur cette histoire où même la narration se fait plus classique

 

Leçon de Choses, le dernier récit qui, chronologiquement aurait pu être placé en début d’intégrale vu qu’il évoque la jeunesse de Jean Pierre, se démarque pas mal de ses prédécesseurs par une ambiance plus tendre voire mélancolique, une sorte de souvenirs d’enfance plus ou moins fantasmés à mi chemin entre un Petit Nicolas et Pagnol, tout aussi intéressant graphiquement même si moins caustiques et décalé que les deux autres.

 

Une (re) découverte des plus agréables d’un auteur décidément à part et très doué dans son domaine !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? CHARADE

 

 

C'est de Qui ?  H. Mancini

 

 

La couv' 

 

 

La preuve par trois  /  Pauvre Jean Pierre  Vs.  Charade

 

Déjà entendu sur le site? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si Mancini est connu pour la variété des styles employés dans ses travaux pour le cinéma comme sur sa discographie en marge de l’écran, la bande originale de Charade est probablement celle qui est la plus …comment dire…bariolée !

 

Singeant sans vergogne (mais avec beaucoup d’humour) les génériques des James Bond sur son thème principal, il plonge ensuite dans un kaléidoscope de genre ; bossa nova, musique manouche, extraits d’œuvres classiques remaniées, polka et autre musiques folkloriques des pays de l’Est, un peu d’easy listening de l’époque…

 

Et pourtant tout ceci ne sonne à aucun moment comme un indigeste mélange improbable, bien au contraire, la cohérence de l’ensemble est assez épatante.

Du coup vous imaginez bien que les ambiances proposées sont elles aussi diablement variées et pas mal d’entre elles sont des plus conseillées pour les 3 récits compilés ici.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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