LA BD:
C'est quoi ? LA DISPARTION DE JOSEF MENGELE.
C'est de qui ? Matz & Mailliet
La Couv':
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C’est édité chez qui ? Les Arènes
Déjà croisés sur le site? Oui pour Matz
Une planche:
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Ca donne Quoi ? En pleine débâcle de l’Allemagne nazie, le docteur Mengele, médecin d’Auschwitz responsable, entre autres horreurs, de la mort de milliers de juifs, embarque pour l’Amérique du Sud où nombre de ses congénères se sont déjà réfugiés.
Sur place, avec en ligne de mire une hypothétique renaissance du reich, le scientifique va devoir se fondre dans le décor et exécuter entre autres des travaux agricoles, frayant avec d’autres expatriés revanchards.
Mais bientôt il va être traqué par les descndants de déportés et rien moins que le Mossad.
Monté en suite de séquences dans les années d’après-guerre et de flashbacks dans les camps (chaque époque ayant ses teintes de couleurs), l’adaptation du roman d’Olivier Guez par Matz se lit comme un thriller politique tout en tension.
Si d’aventure celle de l’ex nazi pourrait émouvoir le lecteur, les flashbacks sur ses exactions dans les camps remettront vite les pendules à l’heure.
Quelle que fut la déchéance de Mengele, ses rapports avec ses femmes et ses enfants, légitimes ou non, ce n’est rien à l’aulne des crimes de guerre commis, ce que Matz souligne toujours justement.
Graphiquement le trait de Mailliet, dans la (noble) lignée de celui d’un Pratt ou d’un Pellejero (avant que ce dernier singe le premier pour les besoins d’une reprise forcément un brin mercantile), est un vrai atout pour cette version en BD, le dessinateur apportant une touche d’originalité via un style graphique qu’on attendait pas forcément sur le genre aux couleurs magnifiques.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :VOYAGE AU PAYS DE LA PEUR
C'est de qui ? R. Webb
La Couv':
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Déjà entendu chez B.O BD? Oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? A l'époque de sa toute puissance -ou presque- à Hollywood, Orson Welles fait la pluie et le beau temps à l'usine à rêves sur les projets sur lesquels il est impliqué.
Pour ce film d'espionnage il implique donc divers artistes de son entourage dont Roy Webb, alors en contrat chez RKO et qui va entamer avec Journey Into Fear une fructueuse série de films noirs.
Et effectivement ses compositions pour ce long métrage - fort moyen au demeurant – font preuve d'une finesse et d'une palette de nuances qui enrichissent et intensifient le suspense comme les passages plus dramatiques.
Utilisant avec minutie les corps d'instruments, Webb sait se faire discret quand c'est nécessaire laissant sa partition respirer pour mieux relever les images à des moments cruciaux.
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