Ca donne Quoi ? Fraichement débarqué de sa montagne, Antoine découvre la capitale et son progrès avec émerveillement.
Très vite il va être amené à travailler pour un caïd, patron d’un club de strip-tease à la mode et va se retrouver bien malgré lui mêlé à des affaires louches de vendetta et autres trafics.
Si Antoine prend goût à cette vie de luxe et de danger, il n’en n’avait pas mesuré les risques et les conséquences.
A 80 ans passés Pierre Christin semble toujours avoir l'envie d'écrire puisque le scénariste nous propose ici un polar hommage aux vieux films français des années 50.
L'’intrigue est donc fort classique mais elle est superbement illustrée par un Jean Michel Arroyo loin des avions de Buck Danny, qui, dans un style réaliste tout au lavis, en niveaux de gris, livre une copie sans fautes.
Il fait revivre sous ses pinceaux un Paris convainquant et brosse une galerie de personnages bien campés
LA MUSIQUE:
C'est quoi :MELODIE EN SOUS SOL
C'est de qui ? M. Magne
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Une aire de fois oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Après l’avoir mis face à Belmondo, Verneuil oppose le patriarche Gabin à l’autre figure montante du cinéma : Alain Delon.
Tourné dans la continuité les deux longs sont pourtant aux opposés coté ambiance. Arrêtons-nous seulement sur Mélodie en sous-sol qui est un film de casse pur jus, nerveux et stylisé et pour lequel Magne, alors débutant dans le milieu, s’inspire de ce qui se fait Outre Atlantique à savoir l’opposition entre les codes de la musique de film noir, toute en tension et en thèmes insidieux et un jazz langoureux à cheval entre le big band et le style cool que Miles Davis est en train de populariser.
Le cocktail marche à merveille et fait beaucoup pour la réussite du film.
Epoque, genre et atmosphères, vous vous doutez du coup qu’avec Pigalle 1950 cette B.O est aussi un régal !
Ca donne Quoi ? Quand on a un papa crac de la police, pas évident de sortir de son ombre pour monter son agence de détective ! C’est pourtant ce qu’Atom souhaite par-dessus tout et le vol des bijoux de la Bégum, épouse d’Aga Khan, est l’occasion rêvée de faire ses preuves.
Entre enquête dans le milieu marseillais, course poursuite sur les toits parisiens et autres échanges de coups de feu, notre héros et ses deux associés, Mimi la forte tête et Jojo le catcheur au grand cœur, auront fort à faire pour retrouver le magot et rester en un seul morceau !
Fidèle à son goût des hommages/pastiches, Yann propose, avec cette nouvelle série menée grand train, une ambiance de polar à l’ancienne non dénuée d’un certain humour. S’il se lâche toujours un peu sur certains dialogues/clichés, l’ensemble est une lecture des plus agréable, en grande partie grâce au trait délicieusement old school de Schwartz qui se régale (et nous avec) sur ce background années 50.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : COMPARTIMENT TUEURS
C'est de qui ?M. Magne
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui deux ou trois fois.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Avec un thème principal très dans l’air du temps avec sa ligne de basse « surf », Compartiment Tueurs fait partie de cette catégorie de films noirs dont la B.O tire du jazz, dans la lignée de chefs d’œuvres du genre comme Ascenseur pour l’échafaud ou, de l’autre coté de l’Atlantique, Anatomy of a murder, tous deux sortis la décennie précédente.
Si Michel Magne n’a pas la carrure d’un Miles Davis ni d’un Duke Ellington, il a assez de métier, notamment dans le classique et la variété, pour proposer une partition qui oscille sans cesse entre l’illustration musicale et les pistes à part entière.
Le groove suranné qui se dégage de sa B.O, fort rythmée, ajoute une bonne dose de fun à un premier tome d’une série qui n’en n’était pas dénuée, achevant d’en faire un clin d’œil soigné à une époque déjà bien lointaine mais riche !
Ca donne Quoi ? Entre menacer sans cesse l’équilibre de la paix mondiale et élever une ado de seize ans, franchement parfois on se demande quel est le plus difficile ?
Nul doute que la Némésis de ce bon vieux Spirou choisirait la première réponse ! En effet, en bon papa poule qu’il est, notre savant fou ne supporte pas que Zandra, sa douce progéniture, grandisse, s’émancipe et, surtout !, s’intéresse aux garçons !
Surtout que notre héroine n’est pas une ado comme les autres, loin de là.
Après Le P’tit Spirou, ou encore les Spirou de…, c’est au tour du méchant de l’historique série d’avoir son spin-off rien qu’à lui ; après tout, Monsieur Choca bien le sien !
Si peut être moins réussi à mon goût que ce dernier (mais pas pensé dans le même esprit cela dit), Zorglub premier du nom, plein d’humour (avec une mention spéciale à la première planche et sa critique –auto-critique même !- de la mode des reprises et autres dérivés) et d’action avec un grand A, devrait plaire aux amateurs acharnés du groom qui retrouveront avec plaisir le dessin rond, coloré et très expressif de Munuera (qui avait déjà signé quelques albums de la série principale).
Nul doute également qu’un public plus jeune trouvera cette série des plus accrocheuse (et, qui sait, plongera ensuite dans les aventures de Spirou et Fantasio), j’en veux pour preuve l’enthousiasme de ma fille (8ans et demi) qui s’est régalé à la lecture de la Fille du Z.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? FANTOMAS DE DECHAINE
C'est de Qui ? Michel Magne
La couv'
Déjà entendu sur B.O BD? Oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Peut être trop farfelu ou expérimentateur pour le cinéma français de l’époque (et c’est un comble, c’était les 70’s tout de même), Michel Magne n’aura clairement pas eu l’exposition qu’il méritait.
C’est sur des travaux comme les B.O de la trilogie Fantômas que l’on apprécie le plus le génie créateur du compositeur.
Entre swing jazzy survolté et ritournelles délirantes dignes de dessin animé, en passant par des thèmes dédiés impeccables aux orchestrations ambitieuses (Magne n’hésite pas à placer de la guitare électrique ou une orgue d’église pompeux sur une instrumentation plus traditionnelle par exemple), les partitions des films de Hunnebelle sont un régal de cinéphage audiophile.
La nouvelle série de Munuera, qui alterne les passages comiques et les scènes pyrotechniques d’envergure, s’accommode fort bien de la musique de Michel Magne le coté résolument désuet de cette dernière accentuant le décalage des situations de l’album.
Ca donne Quoi ? J'ai été plus qu'étonné à la lecture de ce troisième tome des aventures de Valhardi dessiné par Paape et scénarisé par Charlier de l'"Esprit tintin" qui règne sur l'album. Outre le côté très propre et dévoué du personnage principal (qui donne même des ordres à la police!) son camarade à l'injure fleurie facile fait évidement penser au Capitaine Haddock.
L'intrigue, si amusante, emprunte à quelques classiques (on pense par instants au Chien des Baskerville de Doyle, au Dracula de Stoker et même à la Marque du Vampire de Browning) et est surtout cousue de fil blanc puisque dès la page 18 on a découvert le pot aux roses.
Il reste néanmoins un côté classique old-school agréable même si ce Château Maudit ne m'a pas forcément donné envie de découvrir plus avant le reste de la série.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ?LE MONOCLE RIT JAUNE
C'est de Qui ? M. Magne
La couv'
Déjà entendu chez nous? Oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Si Michel Magne est un peu l’un des incontournables de toute une époque du cinéma français –du Singe en hiver à Fantomas en passant évidement par la série des Angélique, il ne faut pas oublier qu’il a également été un amateur de musique expérimentale, et qu’il a même crée son propre style baptisé musique tachiste, comparant les touches de musiques qu’il apposait de çi de là sur ses compositions aux esais de couleur en peinture.
Cela étant c’est assez peu transparent je vous l’accorde dans ses travaux pour le grand écran. La B.O du Monocle rit Jaune, en 64, est clairement axée jazzy, dans la mouvance des combo de gens comme Miles Davis, John Coltrane ou encore Dave Brubeck. Des compositions très soignées, pas forcément d’une folle originalité mais « propres » et bien pensées, tour de force d’autant plus notable que Magne n’est pas particulièrement connu pour avoir œuvré dans le genre.
De la musique old-school, qui manque peut être parfois de moments de suspense pur pour ce troisième Valhardi, mais qui reste très classe.
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Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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"...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)