3 août 2019 6 03 /08 /août /2019 07:08

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  JERRY SPRING. INTEGRALE 5.

 

 

C'est de qui ? Jijé, Phillip, Lob.

 

 

La Couv':

 

Oldies but Goldies. / Jerry Spring 5  Vs.  Un Ciel de Plomb

 

Déjà croisés sur le site? Oui, tous.

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Une planche:

 

Oldies but Goldies. / Jerry Spring 5  Vs.  Un Ciel de Plomb

 

Ca donne Quoi ? Dernier volume de l’intégrale soignée et en noir et blanc consacrée au héros de Jigé, ce cinquième volume regroupe des histoires où le cow boy propret et bon garçon des premiers temps laisse la place à un homme plus déterminé, plus dépenaillé, mal rasé et prompt à la bagarre (même s’il reste droit comme la justice, évitant de tuer ses ennemis par exemple).

En ceci, on sent là une « influence » assez surréaliste, à savoir celle d’un autre héros de western dont les premières aventures viennent de paraître en albums : le lieutenant Blueberry.

 

Surréalistes car si Blueberry a bien une influence (ou une origine si vous préférez) avérée, c’est le Jerry Spring de Jigé. En effet Giraud, le dessinateur de Blueberry, est à l’époque de la naissance de la série l’assistant de Jigé et c’est ce dernier qui le recommande à Charlier pour donner vie à son héros.

 

Le ton plus sombre et adulte de ce nouveau western va donner le « la » aux futures parutions du genre et les derniers albums de Jerry Spring, écrits par Lob et Philip, le propre fils de Jijé, n’ont plus grand-chose à voir avec ceux des débuts.

 

On y retrouve un Spring mal rasé, aux prises avec des forcenés du Klu Klux Klan, prenant parti pour la cause des noirs américains ; au milieu d’un conflit fraternel où indiens et tuniques bleues se déciment, ou encore face à des protagonistes féminins intéressants mais, hélas, peu développés par un Jigé pas forcément enclin à prendre cette direction pour son héros.

 

Si les fans de la première heure seront peu être un peu décontenancés par la direction prise par la série sur cette fin de parcours, les amateurs de western comme votre serviteur seront ravis.

Même si le dessinateur a tendance parfois à expédier certaines cases, notamment sur les personnages vus de loin, l’ensemble est de fort bonne facture avec des planches qui restent des modèles de narration graphique.

 

Le tout étant, comme sur les précédents volets de l’intégrale, tout en noir et blanc et enrichis de documents forts intéressants à la riche iconographie ; il serait dommage de ne pas déguster cette madeleine de Proust, bien agréable en cette période de disette bédéphilique.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : CIEL DE PLOMB

 

 

C'est de qui ? E. Morricone

 

 

La Couv':

 

Oldies but Goldies. / Jerry Spring 5  Vs.  Un Ciel de Plomb

 

Déjà entendu chez B.O BD? Souvent

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Une autre influence des scénarios de ces derniers Jerry Spring est, évidemment, la foultitude de westerns fleurissant sur les écrans de cinéma, et notamment ceux en provenance de la Cinecitta.

 

Mouvement intrinsèquement lié au nom d’Ennio Morricone qui, avec la trilogie des dollars de Sergio Leone, va définir la musique du genre pour les décennies à venir (et pour cause sur 22 scores composés en cette année 1968, pas moins de quatre sont des westerns dont le très beau Grand Silence de Corbucci), le western spaghetti propose une vision plus réaliste, plus âpre, plus crasseuse que son modèle américain.

 

Sur la quantité de longs métrages produits certains valent le détour comme ce Ciel de Plomb qui commence et se termine dans la violence avec des passages plus légers voire comiques entre les deux. La partition de Morricone, si pas exempte de «facilités» (comprendre : de choses déjà entendues sur de précédents travaux : sifflement, guitare,,,,), propose des variations plus originales notamment avec du violon.

 

Ambiances qui colleront aussi bien aux trois premiers albums recueillis ici qu'aux deux derniers, plus dans la veine de la série des Trinita (et qui dérouteront un peu les afficionados de la série).

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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11 juin 2018 1 11 /06 /juin /2018 06:59

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : ULYSSE

 

 

C'est de qui ? Lob - Pichard

 

 

La Couv':

 

Les dieux sont cruels avec les héros / Ulysse  Vs.  Barbarella

 

Déjà lu sur B.O BD? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Une planche

 

Les dieux sont cruels avec les héros / Ulysse  Vs.  Barbarella

 

Ça donne Quoi ? Ayant connu d'autres albums de Pichard en couleurs (vives), j'ai été ravie de pouvoir profiter au mieux de ses dessins par l'utilisation du N&B.

 

Quand on connait un peu les œuvres des 2 compères Lob et Pichard, on ne s'étonne pas des tenues (dé)couvrant les personnages féminins variés de l'histoire, ni de leurs plastiques avantageuses!

 

Lob a un peu détourné le récit original de l'Odyssée puisqu'il fait d'Homère un des personnages participant au retour de Troie, devenant aveugle à cause du cyclope et seul survivant avec Ulysse.

 

Les dieux sont cruels avec les héros / Ulysse  Vs.  Barbarella

 

La plupart des étapes du voyage mythologique sont présentes, mais les dieux sont des extra-terrestres immortels qui suivent Ulysse dans leur Olympe volant. Pourquoi toutes ces épreuves pour le pauvre Ulysse? Tout simplement parce que les dieux s'ennuient et que seule Athéna va le défendre tout au long du périple.

 

Le sex-appeal et les tenues très légères des nymphes et déesses ont pu choquer à la sortie des 2 albums originaux, mais sont bien anodins de nos jours tout comme le contexte érotique et les scènes de sexe.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? BARBARELLA

 

 

C'est de Qui ?  Bob Crewe & Charles Fox

 

 

La couv' 

 

Les dieux sont cruels avec les héros / Ulysse  Vs.  Barbarella

 

Déjà entendu chez nous? non

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ça donne Quoi ? La musique composée pour ce film délicieusement kitch (même à l'époque) correspond bien aux accompagnements des films de SF des années 1960/1970.

 

Difficile de trouver dans cette BO des extraits sans chansons, mais cela s'explique sûrement par le fait que Bob Crewe est plus créateur de chansons que de musique instrumentale. C'est donc Charles Fox qui a dû composer ces perles de la reine noire.

 

Débauche de percussions, cuivres, synthétiseurs sur des rythmes syncopés dominent dans ce morceau… pas le temps de rêver, c'est l'action qui prime.

 

Donc une musique idéale pour accompagner un album aux multiples rebondissements… et aux personnages mythologiques dont les tenues sont très "barbarelliennes" (certaines devant leurs apparences à la patte de Paco Rabanne).

 

 

 

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Une Chronique de Gen

 

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13 décembre 2015 7 13 /12 /décembre /2015 14:11

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : L’HOMME AU LANDAU

 

 

C'est de qui ?  J. Lob

 

 

La Couv':

 

 

Déjà lus chez nous? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Cornélius, un lien vers le site :

http://www.cornelius.fr/blog/index.php?post/2015/09/15/L-homme-au-landau-et-autres-histoires

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Scénariste de renom, Jacques Lob dessinait également certaines de ses histoires caustiques dans divers périodiques des années 70. Ce recueil reprend fidèlement tous les récits où il œuvrait en tant que dessinateur ET scénariste avec des petits feuilletons bien décalés comme l'homme au landau, Batmax ou les aventures de Roger Fringant. Entrecoupés de quelques courts gags, ces récits révèlent un auteur à contre-courant de la bd bien-pensante de l'époque en mettant en scène au choix un manipulateur parasite et oisif vivant constamment dans un landau comme Diogène dans son tonneau, un gamin se métamorphosant en superhéros malveillant des amants de sa mère ou un reporter à l'affut d'aventures sciencefictionnesques décalés à la Blake et Mortimer. Reprenant un trait simple mais précis proche des crobards de Robert Crumb, Jacques Lob se lache complètement et entretient une flamme salvatrice de provocation dans tous ces récits finalement plutôt drôles. Mention spéciale aux aventures de Roger Fringant dans une relecture respectueuse mais absurde des aventures de Tintin ou du Rayon U de Jacobs.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? SEX SHOP

 

 

C'est de Qui ? Serge Gainsbourg

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Comment ne pas penser,  pour accompagner cette lecture aux attraits érotiques évidents, à la musique que Gainsbourg a composée pour le film Sex Shop de Claude Berri. On l’oublie souvent (enfin pas chez nous, les habitués le savent) mais Gainsbourg, en marge de sa fructueuse carrière de chansonnier et de parolier, a écrit quelques bandes originales qui valent le détour. Cultivant également la provocation de haute tenue, Gainsbourg et Lob ont en commun cette dextérité de transformer la vulgarité en atout de charme. Constant décalage entre musique easy listening et paroles crues, il n'en fallait pas plus pour faire la liaison entre ces deux œuvres sulfureuses mais tellement salvatrices.

 

 

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Une chronique par Jet

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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