15 octobre 2019 2 15 /10 /octobre /2019 09:52
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LEONARD 2 VINCI

 

 

C'est de qui ? S. Levallois

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

Déjà lu chez B.O BD? Non

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Des milliers d’années après que la race humaine ait finalement anhiliée toute possibilité de vie sur Terre, les rares descendants encore vivants errent dans l’espace infini à bord d’un gigantesque vaisseau nommé le Renaissance.

Poursuivis par des ennemis extra terrestres, nos lointains descendants décident d’envoyer une mission sur les reste de la Planète Bleue afin de récupérer une emprenite digitale de Léonarde De Vinci afin de le cloner et de créer un être de génie capable d’inventer des armes à la hauteur de leurs adversaires.

 

Dans cet ambitieux album au format adéquat pour apprécier la beauté des compositions de Stéphane Levallois, ce dernier nous donne à suivre en parallèle les dernières heures du génie de la Renaissance en proie aux doute, et les premières heures de cette créature née de l’adn de l’artiste/inventeur, véritable humain 2.0.

 

 

Alliant avec une rare maestria fond et forme, pour ce récit entre biographie et SF - avec en fil conducteur de nombreuses œuvres de De Vinci - Levallois alterne les atmosphères et les techniques en fonction des époques évoquées, passant d’un noir et blanc parfois rugueux que n’auraient pas renié les grands auteurs latins du médium (Breccia en tête) à un sépia réaliste expressif détaillé.

 

Si la narration peut parfois s’avérer un rien brusque dans ses transitions, Léonard 2 Vinci est un exercice de style étonnant, se plaçant parmi les meilleurs opus de la collection des Bandes dessinées du Louvre qui comptait déjà quelques très bons titres.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :CELLO CONCERTO N°2

 

 

C'est de qui ? Penderecki

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé dans le coin? Une fois ou deux.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? C’est enfoncer des portes ouvertes que de dire qu’aujourd’hui le monde du cinéma n’arrive pas à se réinventer, préférant utiliser ad-nauséam les même recettes éprouvées (et parfois pas forcément réussies) du passé.

 

J’en veux pour nouvel exemple l’utilisation faite, au fil des années et dans des genres aussi multiples que divers, d’une ou deux œuvres de Krystof Penderecki, révélées avec brio par deux monuments du cinéma fantastique, à savoir l’Exorciste de Friedkin et Shining de Kubrick,  et que l’on va ré entendre jusqu’à plus soif durant les quatre décennies suivantes.

 

Et pourtant le reste de la discographie du compositeur polonais est au moins aussi riche et intéressante, d’un point de vue musical comme « illustratif ».

Le concerto pour violoncelle que j’ai choisi pour accompagner Léonard 2 Vinci est de nature à enterrer bien des B.O de film d’épouvante de ces dernières années.

 

Avec ses glissandi de cordes donnant aux instruments une stridence parfois insoutenable, ses micro-intervalles inventives, ses résonnances en canon, ses alternance de calme et de fureur musicale le tout porté par une unité thématique et mélodique forte, il donne à l’album conceptuel de Levallois une dimension épique qui, surtout sur les séances du futur, est tout à fait intéressante.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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5 août 2017 6 05 /08 /août /2017 13:56

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi : LES DISPARUES D'ORSAY

 

 

C'est de qui ? Stéphane Levallois

 

 

La Couv':

 

Où sont les femmes?  /  Les Disparues d'Orsay  Vs.  Farenheit 451

 

Déjà croisé sur le site? non

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

Une planche:

 

Où sont les femmes?  /  Les Disparues d'Orsay  Vs.  Farenheit 451

 

Ca donne Quoi ? Depuis que des musées se sont associés avec des éditeurs de BD pour laisser la possibilité à des auteurs de créer des albums ayant leurs musées pour décors, nous avons pu découvrir de très bonnes histoires (et d'autres moins intéressantes). Ce sont des guides de visites un peu luxueux passés au filtre de la vision d'un artiste contemporain.

 

Stéphane Levallois a imaginé la disparition de toutes les muses, déesses, jeunes femmes des tableaux du musée. Le gardien (fantôme?) Virgile Gautrey part à leur recherche… à moins qu'il ne lui faille se retrouver lui-même.

 

L'histoire est surtout un prétexte à un travail graphique d'une extrême virtuosité sautant  d'un style pictural à un autre dans le respect de l'œuvre originale en passant par l'animation de statues ou la caricature de peintres. Il a adopté pour les pages de transition un style fluide aux couleurs passées. Trop d'œuvres sont visibles pour les évoquer toutes ici, mais elles sont répertoriées en fin d'album.

 

Je ne sais pas si c'est volontaire de la part de Stéphane Levallois ou juste une réminiscence, mais j'ai retrouvé un plan du film 2001, l'Odyssée de l'Espace quand Virgile arrive au bout de sa quête : à la porte d'un intérieur cossu et en scaphandre!

 

Une agréable et ludique façon de découvrir les œuvres du musée.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

C'est Quoi ? FAHRENEIT 451

 

 

C'est de Qui   Bernard Herrmann

 

 

La couv'

 

Où sont les femmes?  /  Les Disparues d'Orsay  Vs.  Farenheit 451

 

 

Déjà entendu chez nous?  Oui, plus d'une fois…

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Bernard Herrmann arrive à nous faire imaginer une course rien que par le rythme de sa musique avec des violons haletants soutenus par des percussions franches. Il sait distiller la crainte avec quelques notes, en grand magicien de la BO qu'il est.

Toutes ces ambiances variées sont dominées par les cordes passant de la douceur mélancolique à une stridence violente. Et pourtant tout avait commencé avec des clochettes bucoliques!

 

Il semble incroyable que ce grand compositeur n'ait eu qu'un seul oscar… en plus pour un film que j'avoue ne pas connaître : The Devil and Daniel Webster. Ni les BO de Citizen Kane, La mort aux trousses, Psychose, Les oiseaux ou Fahrenheit 451 n'ont séduites les membres du jury… surprenant quand on pense que de nombreux compositeurs reconnaissent l'influence qu'il a eue sur eux.

Mais le monsieur n'avait pas un caractère facile (ses brouilles successives avec Orson Welles ou Alfred Hitchcock le prouvent) et c'est peut-être ce qui lui a nui.

 

C'est un de ceux que l'on a le plus écouté chez nous et nous le retrouverons sûrement très vite sur BOBD au vu de sa filmographie.

 

 

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Une chronique de Gen

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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