16 octobre 2024 3 16 /10 /octobre /2024 09:22

 



 

LA BD:





 

C'est quoi ? IL ETAIT UNE FOIS L’AMERIQUE. LE XX° SIECLE




 

C'est de qui ? Mory & Hostache




 

La Couv':

 


 

C’est édité chez qui? Les Arènes 



 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble sur le précédent (et pas mal d’autre fois pour le dessinateur) 




 

Une planche: 

 



 

Ca donne Quoi ? Voici le second volet de l’anthologie sur les grands noms qui ont fait la littérature américaine avec cette fois ci dix écrivains du siècle dernier.

 

Forcément ne retenir que dix noms parmi une pléthore d’auteurs majeurs est à la fois une gageure et un dilemme pour  le quatuor derrière cette série et on se demande presque si ce qui a, au moins en partie, guidé leur choix n’est pas l’aspect “bigger than life” des candidats.



 

En effet, de Hammet à Kerouac en passant par Hemingway ou Miller, les points communs sont nombreux, à commencer par les addictions en tout genre et une vie dissolue vécue à un rythme souvent effréné. Les oeuvres mises en exergue reflètent d’ailleurs plutôt bien ces destinées excessives. 

 


 

Au delà de cela c’est surtout, tout comme dans le volume précédent, un bon miroir de l’Histoire du continent américain dans un siècle de grands bouleversements à la fois sociaux historiques et culturels auquel il nous est donné d'assister au travers des évocation des auteurs retenus.

 

Pour le bibliothécaire et amateur à la fois de BD et de littérature que je suis, cette anthologie est un vrai plaisir, et ce malgré l’aspect parfois un peu “digest” des résumés des oeuvres  et je reste persuadé qu’elle pourrait faire un excellent manuel pédagogique pour apprendre la littérature américaine aux élèves et étudiants.



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : JAZZ SUITE N°2



 

C'est de qui ? Shostakovich




 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD



 

On peut écouter ?

 


 

Ca donne Quoi ?Alors vous pourrez m’avancer, et vous n’auriez pas tort dans l’absolu, que choisir la musique d’un russe pour accompagner l’histoire de la littérature américaine c’est un peu osé mais, si vous venez depuis un moment dans le coin, peut être vous souvenez vous que l’on avait écouté le premier mouvement de cette suite et que le mélange des influences jazz et classiques avaient parfaitement fonctionné.



 

Pour cette suite de la suite,  Dimitri Shostakovich garde le principe d’une partition écrite et jouée par/pour un orchestre composé d’instruments habituellement rencontrés dans le genre de prédilection du Jazz.



 

Ce mouvement est également  composé pour la scène et plus précisément pour la danse. 

On pense tout à la fois à Offenbach et aux B.O de grands films chorale hollywoodien, c’est dire le talent du compositeur!

 Une musique bariolée et composite, à l’image du panel d’auteurs et d’oeuvres évoqués dans cette Histoire littéraire de l’Amérique!


 

Repost0
19 février 2024 1 19 /02 /février /2024 14:15

 

 

LA BD:





 

C'est quoi ? IL ETAIT UNE FOIS L’AMERIQUE




 

C'est de qui ? Mory & Hostache




 

La Couv':


 



 

C’est édité chez qui? Les Arènes





 

Déjà croisés sur le site? Oui pour le dessinateur.




 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Une anthologie prisée par le brillant François Bunel ne pouvait qu’attiser mon intéret, surtout qu’il s’agit là rien moins que de dresser un panorama certes non exhaustif -la tâche nécessiterait des douzaines de tomes!- de la littérature américaine en parallèle de l’Histoire ô combien riche et mouvementée de ce continent de tous les excès.



 

Dans ce premier volet, sur 2, on découvre que la vie de certains des célèbres écrivains américains n’avait rien à envier à celles de leurs héros de papier.

Qu’il s’agisse d’Herman Melville, de Fenimore Cooper ou encore de Jack London, leurs existences sont déjà des romans à elles seules.

 

La très bonne idée de Catherine Mory, scénariste de Il était une fois L’Amérique, est d’évoquer, en une douzaine de pages  à la fois la destinée des auteurs qu’elle a retenus mais aussi un résumé de l’une ou plusieurs de leurs oeuvres marquantes.

Le tout est fait de façon chronologique, permettant par la même occasion de (re) découvrir quelques grandes étapes de la conquête de l’Ouest et de la façon dont est née l'Amérique.

 



 

Si l’ouvrage ne remplacera évidemment pas la lecture des romans évoqués (et là n’est pas son but), elle permet de découvrir une partie de leur genèse et en donne bien souvent un résumé fidèle et exhaustif.



 

L’autre bonne surprise de cette BD c’est le choix du dessinateur. En effet, j’aime beaucoup le style graphique de JB Hostache que j’ai découvert il y a une paire d’années avec Naissance du Tigre et dont j’ai aussi beaucoup aimé le Shibumi.



 

Sa patte apporte une vraie plus-value à Il était une fois l’Amérique que je vous conseille, afin de l’apprécier à sa juste valeur et de laisser les biographies infuser,  de lire par petites touches, un auteur de temps en temps, plutôt que d'enchaîner tous les chapitres.









 

 



 

LA MUSIQUE:





 

C'est quoi : THE BIG COUNTRY



 

C'est de qui ? J. Moross



 

La Couv':

 



 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.



 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ?  S’il possède tous les atouts d’un grand western, de sa distribution à son équipe technique en passant par sa réalisation et ses décors (et bien entendu sa musique, on y revient de suite), The Big Country n’a pas eu le succès qu’il aurait mérité.

 

Faute peut être à son scénario atypique avec son héros non-violent dans un monde de brutes, où à sa durée qui entraîne des problèmes de rythmes de temps à autre?

 

Mais revenons à la partition de Jérome Moross, alors encore peu connu à Hollywood, le compositeur va pourtant écrire une partition imparable qui deviendra un modèle d’un genre pourtant très codifié dont elle fera même bouger quelques lignes.

 

Il faut dire que Moross n’hésites pas à penser certains de ses thèmes comme des pièces classiques qu’on pourrait croire inspirées du sérialisme alors en vogue à l’époque.

 

Mais pas d'inquiétude, le souffle de l’Ouest est bien là! Avec des thèmes constamment changeants, dont aucun d’ailleurs ne se répète autre part dans la B.O, chose rare dans le domaine en général, Moross varie les ambiances avec un gros faible pour les montées en puissance et l’action héroïque.

 

Utilisant à bon escient son orchestre symphonique le compositeur livre là un de ses scores les plus aboutis voire l’un des piliers de la musique western toutes périodes confodues.

 

Que pouvait-on attendre de mieux pour une évocation des débuts enflammés de la littérature américaine? 





 

---------------


 

Repost0
24 octobre 2022 1 24 /10 /octobre /2022 08:08

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LA DISPARTION DE JOSEF MENGELE.

 

 

C'est de qui ? Matz & Mailliet

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Les Arènes

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Matz

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? En pleine débâcle de l’Allemagne nazie, le docteur Mengele, médecin d’Auschwitz responsable, entre autres horreurs, de la mort de milliers de juifs, embarque pour l’Amérique du Sud où nombre de ses congénères se sont déjà réfugiés.

 

Sur place, avec en ligne de mire une hypothétique renaissance du reich, le scientifique va devoir se fondre dans le décor et exécuter entre autres des travaux agricoles, frayant avec d’autres expatriés revanchards.

Mais bientôt il va être traqué par les descndants de déportés et rien moins que le Mossad.

 

 

 

Monté en suite de séquences dans les années d’après-guerre et de flashbacks dans les camps (chaque époque ayant ses teintes de couleurs), l’adaptation du roman d’Olivier Guez par Matz se lit comme un thriller politique tout en tension.

Si d’aventure celle de l’ex nazi pourrait émouvoir le lecteur, les flashbacks sur ses exactions dans les camps remettront vite les pendules à l’heure.

 

 

Quelle que fut la déchéance de Mengele, ses rapports avec ses femmes et ses enfants, légitimes ou non, ce n’est rien à l’aulne des crimes de guerre commis, ce que Matz souligne toujours justement.

 

 

Graphiquement le trait de Mailliet, dans la (noble) lignée de celui d’un Pratt ou d’un Pellejero (avant que ce dernier singe le premier pour les besoins d’une reprise forcément un brin mercantile), est un vrai atout pour cette version en BD, le dessinateur apportant une touche d’originalité via un style graphique qu’on attendait pas forcément sur le genre aux couleurs magnifiques.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :VOYAGE AU PAYS DE LA PEUR

 

 

C'est de qui ? R. Webb

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? A l'époque de sa toute puissance -ou presque- à Hollywood, Orson Welles fait la pluie et le beau temps à l'usine à rêves sur les projets sur lesquels il est impliqué.

 

Pour ce film d'espionnage il implique donc divers artistes de son entourage dont Roy Webb, alors en contrat chez RKO et qui va entamer avec Journey Into Fear une fructueuse série de films noirs.

 

 

Et effectivement ses compositions pour ce long métrage - fort moyen au demeurant – font preuve d'une finesse et d'une palette de nuances qui enrichissent et intensifient le suspense comme les passages plus dramatiques.

 

Utilisant avec minutie les corps d'instruments, Webb sait se faire discret quand c'est nécessaire laissant sa partition respirer pour mieux relever les images à des moments cruciaux.

 

 

 

---------------

Repost0
10 octobre 2022 1 10 /10 /octobre /2022 15:39

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? SHIBUMI

 

 

C'est de qui ? Perna et Hostache

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Les Arènes

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, les 2.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Nicholaï Hel est l’archétype du parfait tueur à gages. Né et élevé en orient, initié au jeu de GO et à ses « applications » philosophiques sur l’existence, il a survécu entre autres à la destruction d’Hiroshima et aux interrogatoires musclés des services secrets américains.

 

Après s’être vengé de ses tortionnaires et avoir roulé sa bosse dans le monde entier il goute à une retraite quasi mystique dans la campagne française aux cotés de sa concubine.

 

 

C’est l’arrivée d’une jeune femme, fille d’un ami de Hel et survivante de l’élimination d’un groupuscule israélien par la Mother Company, une organisation qui opère en sous-marin sur l’échiquier international, qui va pousser notre héros à sortir de ses retranchements.

 

Si l’adaptation d’un roman culte signé d’un auteur à l’aura mystérieuse vous décontenance un peu ne soyez pas étonné, l’œuvre originale est tout aussi étrange, mélangeant avec science roman d’espionnage à la James Bond, récit initiatique et analyse socio-politique du Monde et de la politique.

 

Pat Perna et Jean Baptiste Hostache, deux auteurs parmi les plus intéressants et originaux de leur génération, que nous avons déjà croisé avec plaisir dans ces pages, livrent une version rythmée et tout aussi prenante de ce Shibumi, au scénario bien dosé et dans un style graphique racé cousin de celui d’un Mathieu Bonhomme, d’un Blain, d’un Alary voire même d’un Brüno parfois.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE CHASE

 

 

C'est de qui ? T. Mayuzumi

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Alors qu’ailleurs dans le monde l’année 1958 est synonyme de sorties prestigieuses pour le film noir : Sueurs Froides et la Soif du Mal aux States, Ascenseur pour l’échafaud chez nous, Yoshitaro Nomura propose un polar japonais à contrepied de ce qui se fait dans le genre.

 

Mystérieux jusqu’à l’hypnose parfois, volontiers contemplatif, sur une histoire assez lambda le film -un peu comme la BD du jour- se joue des codes pour aller fureter du coté d’autres thématiques : chronique sociale, comédie de mœurs.

 

Seule la musique est bien ancrée dans le noir, avec des accents Hermmaniens évidents quoique bien abordés.

Sur une rythmique qui flirte avec le jazz, les cordes jouent sur la tension, appuyant presque outrageusement les séances de suspense, poussant le vice à transformer l’atmosphère parfois.

 

Si un brin old school pour vraiment collet tout du long avec Shibumi, le décalage crée entre les médias s’est révélé très intéressant.

 

 

 

 

 

---------------

Repost0
26 septembre 2019 4 26 /09 /septembre /2019 07:23

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  VOLTAIRE (TRES) AMOUREUX

 

 

C'est de qui ? Oubrerie

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Les Arènes

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, pas mal de fois.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Notre philosophe vieillissant s’est lassé des mondanités et des romances sans lendemains jusqu’à ce qu’il tombe sur la perle rare, Madame du Châtelet, esprit brillant s’il en est, aussi intelligente que fine, qui lui redonne des ailes.

 

Voilà Voltaire reparti pour un tour, qui « fait le jeune », se relance à corps perdu dans l’écriture et dans la cour à une belle qui sait d’ailleurs se faire désirer.  Et quand enfin nos deux tourtereaux se tombent dans les bras, la romance fait des vagues !

 

Second tome du déjà très réussi Voltaire Amoureux, cette suite est encore plus drôle, intelligente et sensuelle. Alliant le fond et la forme, Oubrerie développe ici les idées de son modèle lui faisant émettre des réflexions sur la société et le pouvoir qui résonnent encore fort d’actualité aujourd’hui.

 

Le dessin aérien et voluptueux à la fois, sert à merveille le propos de cette biographie romancée comme on aimerait en lire plus souvent.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : MOLIERE

 

 

C'est de qui ? F. Talgorn

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une poignée de fois.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Pensée dans la grande tradition des films en costumes où le gratin du cinéma français rivalise de cabotinage (Romain « Auberge Espagnole » Duris en tête), cette bio de Molière par Laurent Tirard choisit une période peu connue de la vie de l’auteur afin de mieux broder dessus.

 

J’ai été des plus surpris de retrouver le nom de Frederic Talgorn au générique, connaissant surtout le compositeur pour son travail sur la suite de Heavy Metal et le plus oubliable Fortress (oui, celui avec Christophe Lambert, bienheureux ce qui n’ont jamais vu cette purge).

Agréable surprise cela étant puisque sa partition, si elle s’inspire de la musique d’époque, notamment avec l’utilisation d’un clavecin et l’omniprésence des cordes,  reste néanmoins assez moderne dans l’esprit avec un humour et une légèreté constants.

 

Le thème principal, très catchy, revient assez souvent tout au long de la galette sans pour autant sonner redondant.

Talgorn n’en laisse pas pour autant de côté les quelques scène plus graves du film avec, là encore, une poignée de pistes plus mélancoliques sans pour autant tomber dans la mièvrerie.

 

 

 

 

 

 

---------------

 

 

 

Une Chronique de Fab

 

Repost0

Présentation

  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
  • Contact

Rechercher

Tags