15 février 2020 6 15 /02 /février /2020 16:53
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  INGUINIS ORACLE 1

 

 

C'est de qui ? Even & Guenet

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Tabou

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui sur leur précédent effort en duo.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Rome. La mère de Gaïus refuse obstinément les avances de son prétendant qui cherche à se marier avec elle afin d’hériter du Cirque et de ses jeux, mais quand elle décède dans l’incendie criminel de leur maison, c’est à son fils, trublion plus porté sur le sexe que sur la politique que revient la lourde tâche de gérer cet héritage.

Une jeune vestale est nommée pour le guider mais l’attirance interdite entre les deux jeunes gens, et le secret derrière la naissance de Gaïus, va dramatiquement changer la donne.

 

Le scénario de Katia Even, à base de faux semblant et de sexualité trouble (et débridée cela dit), donne une fois encore l’occasion à Nicolas Guenet de faire étal de tout son talent, que ce soit pour représenter la Rome Antique avec force détails où des doubles pages de scènes de sexe aussi réussies qu’osées, le dessinateur fait preuve d’une maîtrise incroyable.

Son trait réaliste s’est affiné depuis le premier diptyque du duo, avec toujours ce cousinage qui fait plaisir avec celui du grand Richard Corben.

 

Il est rare que les « suites » soient meilleures que l’œuvre originale mais ce premier tome d’Oracle – qui allie une intrigue travaillée et un caractère pornographique affirmé mais jamais vulgaire- semble clairement infirmer cette affirmation. La suite confirmera surement.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LE COLOSSE DE RHODES

 

 

C'est de qui ? A.F. Lavagnino

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui, une poignée de fois.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Avant de devenir mondialement célèbre pour une poignée de …westerns spaghettis, Sergio Léone se faisait les dents sur l’autre genre très en vogue à l’époque en Italie : le Péplum.

 

Le Colosse de Rhodes est un film qui ne manque pas de charme, de par sa réalisation soignée, ses décors certes kitschs mais fournis et son scénario à intrigue.

 

Lavagnino a mis en musique, une paire d’années auparavant, les Derniers jours de Pompeï, déjà réalisé par Leone. Ici, si la couleur historique est toujours de mise, elle est néanmoins bien panachée de thèmes plus passe partout dédiés soit au suspense soit à l’action, où un hautbois, une flute et des percussions assez inattendues  apportent une variété bienvenue, que ce soit au film comme à ce premier tome de Inguinis : Oracle qui, lui aussi, …mélange les genres !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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18 novembre 2019 1 18 /11 /novembre /2019 11:34
 
 
 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE SCORPION 12. LE MAUVAIS AUGURE.

 

 

C'est de qui ? Desberg & Marini

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dargaud

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble et séparément

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Le Scorpion, toujours affublé de son fils nouvellement découvert et du Hussard, est à la recherche de l’héritage de la famille Trebaldi, mais Nelio et Ansé vindicatifs s’il en est, ont également leurs propres intérêts à trouver ce secret des puissants.

 

Tous les protagonistes sont en place pour un ultime acte sanglant où d’aucuns y laisseront des plumes, voire pire !

 

Après avoir fait des infidélités au Scorpion en compagnie rien moins que de Batman, Enrico Marini revient à son héros pour mettre en image ce douzième épisode ô combien tragique, riche en émotion comme en action.

 

Si Desberg, scénariste de la série, continuera peut être l’aventure, c’est le chant du cygne du dessinateur sur celle-ci, et l’on sent qu’il a eu à cœur de livrer un énième album des plus soignés. Aux ambiances sombres et froides de son Batman de l‘an passé, l’Italien oppose ici des ocres lumineux, des paysages bucoliques aux teintes très réussies et, comme toujours, une narration aux petits oignons avec des personnages beaux et expressifs.

 

L’histoire est fort sombre par contre, menée tambour battant et dénoue certains fils scénaristiques avec brio, laissant la porte ouverte pour une suite qui devrait remettre les choses à plat.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

C'est quoi :THE AVENGER OF VENICE

 

 

C'est de qui ? Lavagnino

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? A une époque où ce sont les westerns et les péplums qui dominent la production de la Cinecitta, cette série B d’aventure sait tirer son épingle du jeu en proposant un scénario certes classique – le héros accusé à tort, trompé, enfermé qui réussit à s’enfuir et revient se venger- mais aux décors dépaysants et avec une belle B.O.

 

Elle est signée Lavagnino dont c’est la cinquième œuvre pour le grand écran en cette seule année 1964. On sent dans sa partition que le compositeur transalpin apprécie le répit que lui permet cette commande, abonné qu’il est aux genres cités plus haut.

 

En effet son thème principal adroitement décliné tout au long du long métrage, fait la part belle au suspense sombre via une rythmique martelée par quelques notes de piano dans les graves sur lesquelles le hautbois et les cordes viennent broder d’intéressants motifs.

Si quelques passages un rien trop romantiques peuvent dénoter sur ce douzième épisode du Scorpion, le reste du score est tout indiqué pour accompagner la tragédie qui clôt ce cycle !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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1 avril 2017 6 01 /04 /avril /2017 16:26

 

 

Bon allez, on a bien ri ce matin, mais il est grand temps de reprendre les choses sérieuses.

 

 

Nous avions laissé en rade le cycle sur l’Artiste du Mois, et, l’occasion faisant le larron, ce sont la sortie chez Mosquito coup sur coup de deux œuvres de Toppi (auteur qu’en plus nous apprécions beaucoup) qui nous permettent de le relancer :

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : WARRAMUNGA

 


C'est de qui : Toppi

 

 

La Couv':

 

L'Artiste du Mois: Toppi  /  Warramunga  Vs.  Legend of the Lost

 

Déjà croisé sur le site? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Mosquito

 

 

Une planche:

 

L'Artiste du Mois: Toppi  /  Warramunga  Vs.  Legend of the Lost

 

Ca donne Quoi ? Deux autres récits du maestro italien remis au goût du jour par les éditions Mosquito qui rappellent qu’il était aussi doué pour illustrer la savane africaine que les paysages du Far West ou le Japon médiéval.

 

La première histoire, assez courte, qui donne son nom à l’album, joue sur le registre fantastique mettant aux prises un duo de malfaiteurs en cavale et un vieil aborigène en apparence inoffensif mais aux pouvoirs aussi étonnants que…fatals !

 

La seconde, plus conséquente, tourne à nouveau autour de l’opposition entre blancs cruels et stupides et indigènes bien plus malins que l’on pourrait le croire. Quand l’invité de son maître abat son frère  par jeu lors d’une chasse,  M'Felewzi, rabatteur en apparence peu futé, met en branle une inexorable vengeance à l’encontre des deux boers.

 

L'Artiste du Mois: Toppi  /  Warramunga  Vs.  Legend of the Lost

 

Si l’on retrouve des thématiques chères à l’auteur, on reste surtout en admiration devant son coup de crayon et, surtout, ses « effets de matière ». A une époque où Photoshop relevait quasiment de la science fiction Toppi, comme par exemple, de l’autre coté de l’Atlantique,  son contemporain Breccia (avec une approche  différente), étonnait par la puissance évocatrice de son dessin et la composition de ses planches qui, bien souvent, s’affranchissait du format étriqué de la planche pour donner de véritables œuvres picturales, sans pour autant perdre en intensité narrative, loin de là.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? LEGEND OF THE LOST

 

 

C'est de Qui ? Lavagnino

 

 

La couv'

 

L'Artiste du Mois: Toppi  /  Warramunga  Vs.  Legend of the Lost

 

Déjà entendu chez nous?  Fort probable.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Deux hommes, une femme, un trésor, le désert…tous les ingrédients sont là pour un long métrage romantico-aventureux, manquait plus qu’une B.O à la hauteur  pour parfaire l’ambiance.

 

C’est à l’un des plus prolifiques compositeurs transalpins qu’échoue cette responsabilité ; si  Lavagnino s’est essentiellement illustré dans la B.O de péplums plus ou moins réussi et a touché à pas mal de genres dans la série B, il prouve qu’il est également tout à fait capable de faire dans le long métrage plus ambitieux.

 

Il conjugue ici avec bonheur exotisme et mélodie, sa partition fait appel à des chœurs féminins haut perchés, des cordes langoureuses et riches et un piano soliste plus discret mais tout aussi efficace.

 

Son évocation des mystères du désert et du suspense de l’intrigue est évidement un rien désuète selon les standards d’aujourd’hui mais pour aller avec deux récits datant des années 70/80 c’est pas mal du tout.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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