5 septembre 2019 4 05 /09 /septembre /2019 07:46
 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LA FIN DU MONDE EN TRINQUANT

 

 

C'est de qui ? Krassinsky

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Déjà lu chez B.O BD ? Oui, sur son précédent album.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? La sainte Russie, fin du XVIII° Siècle. Nikita Petrovich et son équipe de savants sont dans tous leurs états, en effet ils viennent de découvrir qu’un astéroïde va s’écraser en plein milieu de la Sibérie.

 

Ce qui ne semble pas émouvoir outre mesure la tsarine Catherine qui, devant l’insistance de notre scientifique, va décider de l’envoyer en personne prévenir la population habitant sur place. Voilà notre acariâtre cochon flanqué d’un élève aussi bête que maladroit imposé par un ami politique, sur les routes glacées du cœur de la Russie…ah, j’oubliais de préciser que la population menacée par la comète est un ramassis de brigands et autres coupe jarrets exilés là-bas en pénitence.

 

Le périple s’annonce des plus dangereux, peut-être même plus que la prétendue menace !

 

Il y a trois ans de ça Jean Paul Krassinsky nous avait régalé avec Le Crépuscule des Idiots, le revoilà en pleine forme pour cette fable satirique, animalière là encore, où il fait preuve d’un humour vif et d’une verve qui fait mouche.

 

Brocardant à nouveau la nature humaine via l’anthropomorphisme, à la manière des grands de la discipline, La Fontaine en tête, il choisit un background historique parfait où toute sa galerie de portraits plus grands que nature s’ébat et s’époumone à qui mieux-mieux.

 

L’autre grand atout de ce nouvel opus c’est bien entendu le dessin, mélange de réalisme old school dans la lignée d’un René Follet (avec des décors à l’aquarelle superbes) et de caricature disneyenne réussie ; le tout servant parfaitement le propos.

 

Bref, vous l’aurez compris, on tient là indubitablement l’une des réussites de cette rentrée BD !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : LE ROI ET L’OISEAU

 

 

C'est de qui ? W. Kilar

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu dans le coin? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? D’abord sorti sous une forme désavouée par ses créateurs (et sous le titre d’origine La Bergère et le Ramoneur, fidèle au conte dont il est tiré), Le Roi et L’Oiseau refait surface quelques décennies plus tard avec le succès –mérité- que l’on connaît. Myazaki avoua d’ailleurs que c’est le film qui lui donna envie de faire de l’animation).

 

Joseph Kosma, compositeur de la musique d’origine étant décédé quelques temps avant la reprise du projet, Paul Grimault fait finalement appel au polonais Wojciech Kilar ayant été fort impressionné par son  travail sur un long métrage de Wajda quelques années auparavant.

Le compositeur polonais garde les chansons originales et développe d’autres idées proposées par Kosma tout en insufflant beaucoup de sa propre personnalité musicale dans la partition.

 

Ce score est atypique dans la carrière de Kilar car c’est l’un des seuls dont l’ambiance est souvent burlesque, joyeuse voire humoristique. A en faire clairement regretter que le reste de l’œuvre ait été aussi austère et mélancolique en général.

 

Ici l’influence oscille entre le cirque, la fanfare, et les danses et musiques folkloriques slaves pour un résultat enthousiasmant qui révèle encore plus le caractère pince sans rire du nouvel album de Krassinsky.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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16 septembre 2016 5 16 /09 /septembre /2016 08:23

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : LE CREPUSCULE DES IDIOTS

 


C'est de qui : P. Krassinsky

 

 

La Couv':

Religion de Singe  /  Le Crépuscule des Idiots  Vs.  Bacchanale

Déjà lu chez nous ? Oui.

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Vaste sujet, brulant et d’actualité s’il en est (mais depuis pas mal de siècles remarquez) que la religion. En BD, elle a plutôt la côte d’ailleurs, on l’a vu (si, si, souvenez-vous on avait même fait deux cycles sur le sujet), mais les albums et séries les plus efficaces sont souvent ceux qui la brocarde.

 

Nous nous réjouirons donc que Krassinsky, qui se fait trop discret si vous voulez mon avis (si vous ne le vouliez pas en même temps vous ne seriez probablement pas en train de lire ces lignes), ait abandonné l’idée de faire un album lambda et ait recentré son projet (longuement muri !) sur une satyre anthropomorphique réjouissante.

 

Prenant comme protagoniste principal l’un de ses singes cobayes envoyés dans l’espace par la Nasa pendant la décennie 50-60 qui serait retombé dans la région nippone du parc de Jigokudani (rien que cette idée est excellente) l’auteur nous présente une tribu de singe, dirigée d’une main de fer par un mâle dominant, dont les croyances (c’est le cas de le dire !) vont être ébranlées par l’arrivée de ce messie et du concept qu’il prêche, celui de l’existence de Diou.

 

De luttes d’influence en péchés capitaux, de flagellations en massacres sanglants, cette comédie acerbe et clairvoyante est un un pamphlet anti religieux fin et délicieux à lire (surtout pour un athée éclairé comme votre serviteur).

 

 

 

De plus, vous savez comme j’apprécie le trait « à la main » et la couleur directe, et là, on peut dire que j’ai été servi, Krassinsky oppose au style ultra réaliste superbe des décors, un beaucoup plus caricatural très amusant pour ses protagonistes simiesques. Fond et forme au service d’un sujet pareil, que demander de plus !

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? BACCHANALE DE SAMSON ET DALILA

 

 

C'est de Qui ? Saint Saens

 

 

La couv' 

 

 

Déjà entendu chez nous ? Oui, au moins une fois je dirais.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Si Samson et Dalila est probablement l’un des opéra les plus connus de son auteur, voire du genre en France, il faut savoir que Saint Saens qui mettra des années à accoucher de son opéra, n’avait pas, à la base, prévu de faire de l’épisode biblique une œuvre aussi développée.

 

Ceci explique en partie la présence de cette bacchanale instrumentale dans le troisième et dernier acte, conçue aussi dans le souci d’amener un peu de gaieté et de légèreté dans un opéra autrement fort sombre et recouvert par l’ombre imposante de Wagner. A un caractère héroïque, soutenu par des ballets travaillés, la bonne humeur parfois sauvage de cet intermède est une vraie respiration.

 

C’est uniquement ce passage que j’ai retenu pour notre Crépuscule, quitte à l’écouter en boucle au fil des chapitres de la BD.

 

 

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Une chronique de Fab

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