31 décembre 2021 5 31 /12 /décembre /2021 09:33

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ? LONE WOLF AND CUB

 

 

C'est de qui ? Koike & Gojima

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? J’ai découvert Lone Wolf and Cub il y a quasiment vingt ans, notamment intrigué par le fait que Frank Miller ne tarissait pas d’éloges à l’égard de l’œuvre de Koike et Kojima dont il s’était fortement inspiré pour son Ronin. J’ai enchainé en moins d’une paire d’années les 28 petits volumes de chez Dark Horse – à l’époque aucune version française n’existait- dont certains sont aujourd’hui introuvables et se monnayent à un prix qui pourrait laisser penser qu’ils sont reliés à l’or fin, prenant un plaisir de lecture qu’on ne rencontre que peu dans sa vie.

 

En moyenne une fois par an depuis, je reviens à la série, piochant un tome plus ou moins au hasard avec toujours la même passion pour les aventures sanglantes et ô combien graphiques d’Ogami Itto, ancien exécuteur du shogun, trahi par un clan adverse et jeté avec son jeune fils Daigoro sur la route du destin, vendant son habileté quasi surnaturelle au sabre comme assassin, en quête d’une vengeance tragique envers ceux qui l’ont déshonoré.

 

Pour l’anecdote, c’est grâce (ou à cause ?) de cette édition de LW&C que j’ai réalisé, il y a quelques années, que j’avais besoin de lunettes pour lire de près, n’arrivant plus à déchiffrer des cases diablement petites.

 

 

C’est donc une aubaine pour moi comme pour vous qu’aujourd’hui une version « grand format » de cette œuvre incontournable du manga ressorte, en VF de surcroit (les précédentes étaient semble t-il soit incomplètes soit introuvables à des tarifs décents).

 

Si pas à la portée de toutes les bourses, l’édition est soignée et permet de (re)découvrir la richesse aussi bien scénaristique – Koike exploite pleinement le contexte social et historique de l’époque Edo dans laquelle se déroule le manga- que graphique, Gojima excellant aussi bien à camper des protagonistes charismatiques, à dessiner des paysages bucoliques, ou encore à mettre en scène des combats aussi gores que chorégraphiés.

 

Au rayon des bémols on notera que certaines cases pêchent dans les détails (faute aux « originaux » ayant servi de base de reproduction peut être) et que les « bonus » auraient pu être plus fournis mais cela n’enlève rien au plaisir de lire une des pierre angulaires de la BD mondiale dans une version qui lui fait honneur.

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :THE MAN WITH THE IRON FISTS

 

 

C'est de qui ? RZA & H. Drosin

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Peu d’artistes peuvent se targuer de maîtriser aussi bien que le pilier du Wu Tang Clan le mariage entre scores de films de sabre old school et beats hip hop ; J’en veux pour preuve outre l’impressionnante discographie de son groupe mythique (et de sa carrière solo), les imparables B.O du Ghost Dog de Jarmusch ou celle des deux Afro Samurai.

 

Ses influences et son univers définitivement cinématique l’ont finalement poussé derrière la caméra pour cet Homme aux poings d’acier, film hommage aux chambarras qu’il affectionne mais au final assez anecdotique.

 

Rza compose évidemment la musique du film, à quatre mains avec Howard Drosin, mettant à bon escient ce qui a fait le succès de morceaux phares du Wu Tang : des samples de scores de veux films et des arrangements plus actuels, sauf qu’ici c’est lui et Drsosin qui composent toutes les parties, rajoutent quelques effets électros aussi incongrus que bienvenus et enrichissent le tout, de ci de là, de thèmes et mélodies qui ne sont pas sans faire penser aux B.O de western spaghettis.

 

Le résultat est aussi coloré que réussi et, si parfois un peu trop actuel pour LW&C, rajoute à l’ambiance cinématographique évidente de ce chef d’œuvre du medium.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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bobd - dans Manga Koike Kojima RZA
28 avril 2019 7 28 /04 /avril /2019 07:38

 

 

Triste coincidence de l'actualité, alors que je finissais de taper la chronique de cette suite de Lone Wolf And Cub - manga majeur du genre, voire oeuvre incontournable du 9° Art- j'ai appris la disparition de son génial scénariste, Kazuo Koike.

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  NEW LONE WOLF AND CUB

 

 

C'est de qui ? K. Koike & H, Mori

 

 

Une Couv':

 

Le Retour du Louvetau  /  New Lone Wolf And Cub  Vs.  Goyokin

 

Déjà croisés sur le site? Oui pour Koike.

 

 

Une planche:

 

 

Le Retour du Louvetau  /  New Lone Wolf And Cub  Vs.  Goyokin

 

 

Ca donne Quoi ? Je vous avoue être resté sceptique en découvrant ce « nouveau » Lone Wolf and Cub, suite écrite plus de vingt ans après le dernier volume de la série du même nom, œuvre majeure du manga, voire de la BD en général.

 

En effet, une précédente variation futuriste, parue chez dark Horse, s'était révélée des plus décevante et, même si celle qui nous intéresse aujourd'hui est scénarisée par l'auteur de la série originale, il était légitime de se demander si l'entreprise n'était pas essentiellement lucrative.

 

Les trois premiers tomes invalident rapidement ce mauvais pressentiment ; Koike cherche clairement à se renouveler en recentrant son scénario sur Daigoro, fils du héros décédé de Lone wolf and Cub. Si l'on retrouve une sorte de « duo père-fils », Togo Shigetada le nouveau protagoniste principal, si pas aussi charismatique qu'Ogami Itto est cependant plus attachant (en même temps on avait découvert Ogami Itto lors d'une scène où il présentait à son fils de 2 ans un sabre et une balle en lui expliquant que s'il choisissait la balle il mourrait, coté sympathie on fait mieux !)

 

Le Retour du Louvetau  /  New Lone Wolf And Cub  Vs.  Goyokin

 

Si la partie graphique, assurée par Mori, n'a pas à rougir de la comparaison avec son illustre prédécesseur (déjà décédé à l'époque de cette reprise), elle n'est pourtant pas aussi flamboyante et le découpage est peut être un peu moins cinématographique.

 

Là où cette nouvelle mouture pêche un peu c'est coté intrigue, avec une multiplication des camps en présence et des trahisons à tiroir, et une certaine lourdeur de lecture due à l'emploi quasi continu – dans la traduction en américain- de termes japonais obligeant à d'incessants aller -retour avec le lexique en fin de volumes.

 

Au final, les amateurs de Lone Wolf and Cub apprécieront de lire une «suite au chef d’œuvre d'origine même si il ne faut pas s'attendre à retrouver la même maestria.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : GOYOKIN

 

 

C'est de qui ? Masaru Sato

 

 

La Couv':

 

 

Le Retour du Louvetau  /  New Lone Wolf And Cub  Vs.  Goyokin

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Goyokin qui, entre autre choses, amena pas mal de changements techniques et idéologiques dans le film de sabre, est mis en musique par le collaborateur habituel du grand Akira Kurosawa, Masaru Sato.

 

L'histoire se déroule à une époque proche de celle de New Lone Wolf And Cub et le personnage principal est également un samouraï errant au grand cœur ; par pas mal d'aspects, le film fait penser aux westerns spaghettis de l'époque et sa musique n'est pas en reste.

En effet, si l'on excepte les instruments traditionnels, finalement assez peu présents, tout, dans la rythmique comme dans les thématiques, fait penser aux B.O italiennes du genre, celle du maestro Morricone en tête.

 

Il est clair que Sato a disposé de plus de libertés ici que sur ses travaux avec Kurosawa et le résultat, hybride au possible, est assez saisissant parfois sur cette nouvelle série riche en scènes chocs.

 

 

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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9 janvier 2016 6 09 /01 /janvier /2016 17:54

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : HATO. TOUJOURS PLUS HAUT !

 

 

C'est de qui ? Osamu Tezuka

 

 

La Couv':

 

 

Déja vu sur B.O BD? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Bon, commençons l’année en se faisant des amis, je vous le dis tout de go, Tezuka c’est peut-être le pape du manga mais franchement, des fois,…qu’est ce que ça vieillit mal ! Prenez ce Hato par exemple, que l’éditeur nous vend comme l’ « enfant préféré » de son auteur (dixit lui-même), franchement si force est de reconnaitre  que niveau symbolique, allégorie et autres philosophie pacifico-écolo, Tezuka se pose là, entre l’humour dépassé et pas forcement toujours compréhensible d’un point de vue occidental (faute à la traduction ?) le graphisme parfois simpliste et le scénario très basique, cette histoire de deux frères et de leurs mésaventures au sein d’un japon médiéval de dessin animé m’a laissé froid. Les passages en texte simplement illustré n’ont pas aidé à me faire rentrer dans ce premier tome que je n’ai d’ailleurs pas pu finir, et ce malgré une B.O volontairement décalée qui, pensais-je naïvement, ferait son office. Bon, après, il est tout à fait possible que je sois passé complètement à coté du truc, et qu'un public plus jeune adhère plus (?) …en tout cas je me méfierais du prochain que je tente !

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? LONE WOLF & CUB: BABY CART IN THE LAND OF DEMONS 

 

 

C'est de Qui ?   Hideaki Sakurai

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé chez nous ? Oui, une fois.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Cinquième volet d’une saga dont la qualité est resté quasi constante tout du long (si l’on garde à l’esprit que c’est du cinéma d’exploitation et qu’on est tout de même loin des niveaux des BD), Le Territoire des Démons voit Hideaki Sakurai participer pour la dernière fois à la série. Au fil des épisodes Koike, co-créateur du manga et scénariste des films brille d’ingéniosité pour entrainer ses deux anti-héros (le « loup et son petit ») dans des traquenards machiavéliques. Sakurai, s’il garde quasi intact le thème de Baby Cart n’hésites pas à tenter quelques incursions dans le funk typiquement 70 en vogue à l’époque, alternant sans transitions avec des passages plus traditionnels de musique de film de genre quasi occidentale, puis à des morceaux très inspirés par le folklore japonais. Bref une B.O variée et d’un autre temps qui a été bien agréable sur un manga dont on ne peut pas en dire autant !

 

 

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Une chronique signée Fab

Ca donne Quoi ? Cinquième volet d’une saga dont la qualité est resté quasi constante tout du long (si l’on garde à l’esprit que c’est du cinéma d’exploitation et qu’on est tout de même loin des niveaux des BD), Le Territoire des Démons voit Hideaki Sakurai participer pour la dernière fois à la série. Au fil des épisodes Koike, co-créateur du manga et scénariste des films brille d’ingéniosité pour entrainer ses deux anti-héros (le « loup et son petit ») dans des traquenards machiavéliques. Sakurai, s’il garde quasi intact le thème de Baby Cart n’hésites pas à tenter quelques incursions dans le funk typiquement 70 en vogue à l’époque, alternant sans transitions avec des passages plus traditionnels de musique de film de genre quasi occidentale, puis à des morceaux très inspirés par le folklore japonais. Bref une B.O variée et d’un autre temps qui a été bien agréable sur un manga dont on ne peut pas en dire autant !
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