2 mars 2016 3 02 /03 /mars /2016 08:12

 

Allez, c'est mercredi, c'est reparti!

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : MYSTERY. LA RELEVE.

 


C'est de qui : Ced & Stivo

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé sur le site? Non.

 

 

C’est édité chez qui ? Makaka

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Il suffit à Jerry d’enfiler son masque pour devenir le super héros  Mystery, et, surtout, que personne ne le reconnaisse, même pas sa collègue dont il est secrètement amoureux. Oui, je sais, ça vous rappelle quelque chose sauf que là on est dans le domaine de la Parodie réjouissante du monde des super-héros, où les alter egos de Superman (donc) et Captain America s'affrontent (et même un clone d’Iron Man !). Dans ce second volet il est question de voyages spatio-temporels et de clonage ce qui donne lieu à des situations cocasses.

Mystery est de plus dessiné dans un style cartoony et coloré très Pixar, tout aussi décalé donc,  avec force rappels à ses illustres prédécesseurs et est truffé de bons mots et de références culturelles très fun et bien placées  (le clin d'œil à Métal Gear Solid par exemple m'a beaucoup fait rire), bref une série très recommandable.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

C'est Quoi ? ZOOTOPIE

 

 

C'est de Qui ? M. Giacchino

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé chez nous? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Retour à l’animation pour le compositeur attitré de J.J Abrams qui passe de Pixar à Disney pour le dernier animalier en date, et met les petits plats dans les grands. Un orchestre de 80 exécutants, des influences colorées aux folklores de plusieurs pays, via des instruments typiques, le tout en gardant une unité solide, notamment grâce aux thèmes dédiés aux personnages principaux.

Au milieu d’un feu d’artifice drolatique, l’émotion est également au rendez-vous et l’on sent que Giacchino a eu une liberté d’expression étendue et qu’il l’a visiblement mis à profit. Loin de ses scores de jeux vidéos musclés et de grosse franchises calibrées, l’américain livre une partition de qualité dont profite amplement ce second volet de Mystery.

 

 

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Une chronique signée Fab

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24 février 2016 3 24 /02 /février /2016 08:56

 

 

« Or avait le Père Alexandre mené avec soi des Indes un valet Maure, aussi noir que sont les Ethiopiens de la Guinée, mais natif du Mozambique […]. Soudain qu’il fut arrivé chez nous, toute la ville courut pour le voir. Le Père Organtin le mena à Nobunaga, qui lui fit fête, et ne pouvait croire que cette couleur fut naturelle… »

 

Extrait de Histoire ecclésiastique des isles et royaumes de Japon,

François Solier (1627) 

 

 

 

LA BD :

 

 

 

 

C'est quoi : YASUKE

 

 

C'est de qui ? Frédéric Marais

 

 

La Couv' :

 

 

Déjà lu chez nous ? Non

 

 

 

Une planche :

 

 

 

 

Ca donne Quoi Au 16e siècle, un esclave africain débarque au Japon avec les missionnaires qui l’ont acheté à des marchands portugais. Présenté au seigneur de guerre Oda Nobunaga, il va fasciner le dirigeant japonais, d’abord par la couleur sombre de sa peau, puis par sa taille imposante et enfin par son intelligence. Une confiance mutuelle s’installe entre les deux hommes, si bien qu’au moment où les Jésuites doivent quitter l’archipel, Nobunaga leur demande de laisser l’Africain sous sa protection. Affranchi et rebaptisé Kuru-San (littéralement "M. Noir") Yasuke, celui-ci deviendra un samouraï loyal à son maître jusqu’à son assassinat, survenu en 1582. Selon les sources, le guerrier mourra en défendant Nobunaga, ou finira par rejoindre les religieux avec qui il était venu, des années plus tôt.

De cette histoire improbable, mais néanmoins authentique, Frédéric Marais ne conserve que la trame pour construire le récit d’un jeune esclave sans nom, né à l’ombre du Kilimandjaro. Son identité, l’enfant ira la chercher par delà les mers, au sein d’une culture étrangère qui fera de lui un homme et lui accordera, à l’ombre du Fujiyama, une place et une fonction que sa tribu n’avait pas su lui donner.

Œuvre d’une grande sobriété, Yasuke allie l’économie du trait de ses illustrations en quadrichromie (turquoise, ocre, blanc et noir), placées sous le sceau de Hokusai, à la brièveté d’une narration qui évoque la concentration épurée du haïku. Plus qu’un album ouvert à de multiples lectures, Frédéric Marais, dans la continuité du roman graphique que nous évoquions il y a peu, a su composer un véritable "poème graphique" d'une grande intensité. 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE :

 

 

 

 

 

C'est Quoi ? 1492, CONQUEST OF PARADISE

 

 

C'est de Qui ? Vangelis

 

 

La Couv' :

 

 

 

Déjà entendu sur B.O BD ? Oui

 

 

On peut écouter ? 

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE :

 

 

 

C'est Quoi ? METROPOLIS

 

 

C'est de Qui ? Jeff Mills

 

 

La Couv' :

 

 

 

Ca donne Quoi ? En 1992, dix ans après Blade Runner, Ridley Scott et Vangelis se réunissent à nouveau pour les besoins de 1492, Conquest of Paradise, projet destiné à célébrer le 500e anniversaire de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, incarné ici par Depardieu. En dépit de certaines qualités, le film est loin d’atteindre le niveau des meilleurs efforts de Scott (Alien et Blade Runner en tête) et ne remporte d’ailleurs pas un franc succès.

La musique de Vangelis connaît en revanche un destin plus enviable et tout particulièrement le morceau Conquest of Paradise qui devient un tube pour les chorales "amateurs" de la planète. Avec le recul des années, cette partition, dont les sonorités forcément synthétiques pouvaient sembler incongrues dans une film historique, peut enfin être appréciée pour ce qu’elle est : une œuvre audacieuse, dont l’extrait que nous avons retenu, "Moxica and The Horse", illustre parfaitement la richesse. Mêlant nappes brumeuses de synthétiseur, percussions tribales, guitare espagnole et chant, ce morceau apporte également à la lecture de Yasuke une dimension incantatoire et intemporelle tout à fait appropriée.

 

 

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Une chronique signée Lio

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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 16:54

 

 

 

LA BD :

 

 

 

C'est quoi : HILDA ET LE TROLL

 

 

C'est de qui ? Luke Pearson

 

 

La Couv' :

 

 

Déja Lu sur B.O BD ? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Casterman

 

Une planche :

 

 

Ca donne Quoi ? A tout juste 29 ans, Luke Pearson a déjà derrière lui une expérience solide d’illustrateur auprès de magazines et de journaux aussi prestigieux que le New Yorker, le New York Times et le Guardian, mais aussi d’éditeurs vénérables comme Penguin Books. Sa série Hilda, qui compte déjà quatre tomes au compteur, est un petit bijou.

Mariant avec bonheur les fondamentaux du conte de fée nordique avec la narration décalée du cartoon (Hilda écoute la météo sur une radio en bois, elle et sa mère reçoivent tous les jours la visite d’un petit homme en bois taciturne et pour le moins dépressif, les trolls semblent bien moins dangereux que ne les décrivent les livres et se paument dans la forêt parce qu’ils sont trop grands pour voir leur chemin…), le dessinateur parvient à traiter avec beaucoup de justesse, et un second degré jamais envahissant, des peurs enfantines liées bien souvent à un imaginaire débridé. Servi par un trait tout en rondeur et une mise en couleur chaleureuse, Hilda et le Troll n’a qu’un seul défaut : il se termine trop vite !

 

 

 

 

LA MUSIQUE :

 

 

 

C'est Quoi ? LE GEANT DE FER

 

 

C'est de Qui ?  Michael Kamen

 

 

La Couv' :

 

 

Déjà entendu par ici ? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

Ca donne Quoi Il y a indéniablement quelque chose du premier long-métrage de Brad Bird dans Hilda et le Troll. Cela tient d’abord au fait que chacun raconte, à sa manière, l’histoire d’un enfant à l’imagination fertile, vivant seul avec sa mère et se retrouvant confronté à une créature a priori hostile qui se révèlera nettement plus amicale qu’il n’y paraît. Mais le rapprochement entre les deux œuvres vient peut-être aussi du fait que Le Géant de fer est à la base lui aussi un  conte détourné (puisque « de science-fiction »), écrit en 1968 par l’Anglais Ted Hughes sous le titre original The Iron Man. Ce dernier a d’ailleurs eu droit à une première adaptation musicale en 1989 par Pete Townshend, le guitariste des Who (dont on peut se faire une idée ici. Composée en partie de reprises 50’s jazzy propres à l’époque où le futur réalisateur des Indestructibles a transposé l’intrigue de son dessin animé, la BO du Géant de fer comporte également une bande son originale à la fois mélancolique et enjouée, composée par Michael Kamen  que nous avons choisi de retenir tant elle s’accorde idéalement à l’univers singulier de Hilda.  

 

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Une chronique de Lio

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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 08:07

 

C'est mercredi, et comme d'habitude, (ou presque) sur B.O BD c'est la journée jeunesse, et on commence avec le récent primé à Angoulême.

 

 

LA BD:

 

 

C'est quoi : LE GRAND MECHANT RENARD

 

 

C'est de qui ? B. Renner

 

 

La Couv':

 

 

Déjà croisé sur B.O BD? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Delcourt.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Il n'est pas si évident de faire un récit original dans le domaine du conte animalier.

C'est pourtant le pari réussi de Benjamin Renner qui adopte un style aussi dépouillé que dynamique pour mettre en scène un grand méchant Renard se retrouvant bien malgré lui nourrice de 3 petits poussins.

Entre le Loup qui désire en faire son repas et une brigade de poules bien préparés pour casser du renard, comment le moins rusé des goupils de ces bois va-t-il pouvoir se sortir de toutes ces situations qui le dépassent ?

Prenant le parti pris d'imposer un rythme soutenu et parsemé de scènes bien loufoques, l'auteur prend un malin plaisir à faire subir les situations les plus inconfortables à son malchanceux héros, sans oublier d'y ajouter beaucoup de tendresse dans ce qui constitue une œuvre aussi indispensable aux petits qu'à leurs parents qui vont user de mille stratagèmes pour leur dérober ce précieux bouquin.

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? FANTASTIC MR FOX

 

 

C'est de Qui ? A. Desplat.

 

 

La couv' 

 

 

Déjà croisé sur B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter?

 


 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Souvent sollicité pour illustrer des univers magiques et oniriques, retrouver Alexandre Desplat aux commandes de l'illustration sonore de l'adaptation animée de « Fantastic Mr. Fox » n'est guère surprenant.

Ce qui l'est davantage au contraire serait d'y retrouver une influence western spaghetti usant et abusant de rythmes country avec banjos et cordes mais le style propre de ces musiques un rien décalées et désuètes s'adapte complètement au rythme barjo du classique de Roald Dahl.

Aidé par un Jarvis Cocker jovial et quelques classiques des Stones ou des Beach Boys, cette musique hétéroclite est également un écrin parfait pour un grand méchant Renard survolté !

 

 

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Une chronique de Jet

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8 février 2016 1 08 /02 /février /2016 16:39

 

 

 

LA BD :

 

 

 

C'est quoi : WORMWORLD SAGA

 

 

C'est de qui ? Daniel Lieske

 

 

La Couv' :

 

 

Déja Lu sur B.O BD ? Non

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Une planche :

 

 

Ca donne Quoi ? Webcomic publié depuis 2010 sur Internet, où il dispose également d'un site francophone que les curieux pourront visiter ici, Wormworld Saga bénéficie depuis deux ans d'une version « papier ». Avant de se lancer dans cette aventure transmedia, l’Allemand Daniel Lieske a fait ses premières armes dans l’industrie vidéo-ludique. Une influence très marquée lorsqu’on parcourt les pages de sa bd qui ressemble un peu trop au concept art d’un jeu vidéo. Pour autant, si le lecteur parvient à faire abstraction d’une mise en couleur 100% digitale parfois chargée, il se rendra compte que cette œuvre de fantasy a peut-être plus à offrir qu’il n’y paraît. Explications:

Wormworld Saga est construit comme un récit autobiographique dans lequel le héros, Jonas, revient sur une aventure incroyable qu’il a vécue enfant et l’a conduit par accident, durant l’été 1977, dans un monde parallèle peuplé de créatures féériques. Le choix de la date n’est bien sûr pas anodin. En plus de correspondre à l’année de naissance de Lieske, il lui permet de débuter son histoire à une époque où les ordinateurs personnels n’en étaient qu’à leurs balbutiements et où un enfant devait encore s’en remettre exclusivement au dessin, à la lecture ou au cinéma (plutôt qu’à sa Nintendo 3DS) pour cultiver son imaginaire.

Enfonçant le clou, l’auteur laisse de côté les références en vogue à la pop culture (comics, manga… jeux vidéo) pour privilégier des influences littéraires classiques : L’Histoire sans fin, Peter Pan, Le Magicien d’Oz ; ou cinématographiques tirées de sa propre jeunesse comme Dark Crystal ou Legend. Cet ancrage old school, renforcé par des emprunts aux folklores germanique et hindou, apporte à l'ensemble une ouverture culturelle rafraîchissante en cette époque de standardisation de l’imaginaire, ainsi qu’un contrepoint « analogique » pertinent au « tout numérique » formel de la bd. C’est d’ailleurs par sa capacité à démontrer la complémentarité de ces deux modes d’expression, trop souvent mis en concurrence, que Wormworld Saga révèle sa vraie nature d’ode parfois maladroite, mais toujours sincère, au pouvoir fertile du rêve et de l’imagination, doublée d’une réflexion originale sur les rapports entre cultures pré et pro-numériques.

 

 

 

 

LA MUSIQUE :

 

 

 

C'est Quoi ? ANOTHER WORLD

 

 

C'est de Qui ?  Jean-François Freitas

 

 

La Couv' :

 

 

Déjà entendu par ici ? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Sorti en 1991 sur Amiga, le jeu d’Eric Chahi a acquis au fil du temps un statut d’œuvre culte qui lui a valu plusieurs portages sur consoles, ainsi qu’un relookage en 2006, pour célébrer son 15ème anniversaire.

Another World offre au joueur d’incarner Lester, un jeune scientifique qui se retrouve projeté malgré lui dans un monde extra-terrestre (un pitch qui, hormis son cadre SF, n’est pas sans rappeler celui de Wormworld). Rapidement fait prisonnier, le héros va devoir s’évader et retrouver son chemin dans un univers inconnu.

Pour composer la musique de cette œuvre vidéo-ludique pour le moins unique, à la croisée des chemins entre Star Wars et les bd de Richard Corben, Chahi fait appel à un ancien camarade de lycée, Jean-François Freitas, qui lui prêtera également main forte pour la création du sound design. Comme source d’inspiration, le programmeur lui fait écouter la musique de Retour vers le Futur, dont il apprécie l’"inéluctabilité de la rythmique militaire". Cette influence de Silvestri se retrouve effectivement dans la seconde partie de la pièce musicale d’une vingtaine de minutes écrite par Freitas.

Une partition ambitieuse, compte tenu des moyens techniques de l’époque et du caractère minimaliste de la production du jeu, qui renforce son ambiance onirique et vient souligner avec justesse l’ambition d’immersion cinématographique que Chahi voulait procurer au joueur.

Œuvre méta-ludique sur la solitude du « programmeur de fond », Another World partage avec la bd de Lieske cette volonté de faire revivre, par le biais d’un médium numérique, tout un pan de la culture livresque et cinématographique qui l’a précédé et en nourrira, encore demain, l’inspiration.    

 

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Une chronique de Lio

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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