25 septembre 2018
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06:48
LA BD:
C'est quoi ? LAYLA. CONTE DES MARAIS ECARLATES.
C'est de qui ? Mika & Jérémy
La Couv':
Ca donne Quoi ? Au royaume de Flyn Norde, les destins des rois et des petites gens vont se croiser autour d’une créature des marais aussi belle que dangereuse, l’énigmatique Layla et son escarboucle maudite qui vont provoquer maints évènements tragiques.
Excellente idée d’adapter une légende à un univers fantasy, surtout que dans le cas de la vouivre c’est particulièrement adapté comme l’a compris Jeremy.
Ici responsable du seul scénario, il a confié à Mika la partie dessin ; l’artiste a déjà une belle expérience dans le genre et son trait réaliste dans la lignée des Etien, Mallié et autres Aouamri (excusez du peu !) est tout a fait adapté à cette histoire auto-conclusive (à plus d’un titre) très réussie qui ne manquera pas de plaire aux amateurs du genre.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :DAUGHTERS OF SATAN
C'est de qui ? R LaSalle
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Pas sur.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? J’ai décidé de mettre l’accent sur la partie fantastique de l’album de Jérémy et Mika, sachant que les B.O un peu old school comme celle de ce Daughters of Satan, composées par des hommes à tout faire de studios, possèdent des éléments très interchangeables selon les genres.
Ainsi Richard La Salle, pianiste de formation, empruntait pas mal à ses illustres prédécesseurs, ressortant à sa sauce des thématiques lambda qui, une fois mélangées, donnait parfois d’étonnants résultats.
Ici par exemple on retrouve des ostinatos de cordes sur des arrangements un rien psychés, des chœurs éthérés avec force réverb’, des vents entêtants, le tout non dénué de passages plus hauts en couleur où l’action se fait stressante.
Une alliance musique et bd gagnante dans l’esprit du mélange de genres.
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Une Chronique de Fab
3 juin 2017
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08:21
LA BD:
C'est quoi :LES CHEVALIERS D’HELIOPOLIS 1
C'est de qui : Jodorowsky & Jérémy
La Couv':
Déjà lus sur le site? Oui.
C’est édité chez qui ? Glénat
Une planche:
Ca donne Quoi ? Est-on, de nature d’amateurs de BD, foncièrement confiant ou particulièrement masochiste ?
La question est légitime quand on pense que, malgré le fait que depuis facilement plus de 15 ans je trouve que chaque œuvre que je lis de Jodo fait dans la surenchère démonstrative (de Bouncer à Sang Royal en passant par sa vision des Borgia ou du Pape Terrible), je continue à tomber dans le panneau et redonne sa chance au vieux briscard de la Franco-Belge.
A bientôt 90 balais le scénariste chilien cultive toujours les mêmes plates bandes : sexualité trouble et/ou exacerbée ; gémellité et autre fraternités tendancieuses, violence physique et morale, freaks…
Il a ici jeté son dévolu sur Louis XVII dont il ne fait rien de moins qu’une sorte de super guerrier membre en devenir d’une secte ésotérique aussi puissante que surréaliste. Supposé assassiné dans sa géole, le jeune non-roi est en fait protégé par un maître alchimiste qui va en faire un agent à la solde d’un pouvoir parallèle.
Entre duel épiques avec un gorille, rite d’initiation zoophage et autres acrobaties dignes d’un Assassin’s Creed, le cahier des charges de Jodo est plus que rempli…
A l’opposé, c’est bien le trait hyper réaliste et soigné de Jérémy qui m’a amené à lire ce premier tome des Chevaliers d’Hélioplois. Dans la lignée de ses précédents travaux, et la digne succession de Phillipe Delaby, à qui il rend un hommage très personnel dans l’album, le dessinateur prouve qu’il a néanmoins son propre style et sa patte et qu’il sera un des artistes importants des années à venir.
LA MUSIQUE:
C'est Quoi ? ALIEN COVENANT
C'est de Qui ? Jed Kurzel
La couv'
Déjà entendu chez nous ? 2 ou 3 fois.
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Au point où nous en sommes, on n’est plus à un écart près !
C’est donc la B.O du dernier (et semble t-il aussi décevant que son prédécesseur) film de la franchise essoufflée Alien (mais ça à force de crier dans l’espace c’était à prévoir !) qui a accompagné le nouveau délire de Jodo.
Jed Kurzel qui nous avait soufflé avec le score du Macbeth de son frangin se retrouve derrière le pupitre ; jouant dans la cour des grands depuis son boulot (pourtant moins abouti) sur l’adaptation d’Assassin’s Creed, le compositeur australien brouille ici un peu les pistes en alternant des parties très organiques faites de sons, d’effets divers et variés aux accents glaçants, et des parties musicales qui lorgne du côté de l’excellent travail de Goldsmith sur le premier opus ou qui fonctionne sur le même schéma : l’incursion de thèmes mélodiques sur des pistes rythmiques aux motifs parfois répétitifs.
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Une chronique de Fab
2 décembre 2016
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13:21
LA BD:
C'est quoi : BARRACUDA. DELIVRANCE.
C'est de qui : Dufaux et Jérémy
La Couv':
Déjà croisés dans le coin ? Oui
C’est édité chez qui ? Dargaud
Une planche:
Ca donne Quoi ? Avec ce 6° tome la grande saga de pirates de Dufaux et Jérémy arrive à sa conclusion aussi spectaculaire et sanglante que l’a été le reste de la série. Les comptes se règlent au plomb, qu’il soit tiré de pistolets ou des canons du Barracuda, et à l’acier, que ce soit celui de l’épée de l’effrayant Esteban ou du sabre du terrible Blackdog. Certains retrouvent l’amour en perdant l’amitié (Raffy), d’autres renoncent à leurs titres (Maria) tandis que les plus chanceux retrouvent leurs passés.
Abordages, duels, combats sauvages, scènes passionnées, on a même un monstre marin ! c’est dire si tous les ingrédients sont là, on sent que Dufaux s’est fait plaisir, son scénario gourmand étant de plus bien porté parle dessin réaliste de Jérémy.
Les fans du scénariste et de grande aventure apprécieront.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? PRINCE OF PERSIA
C'est de Qui ? H. G. Williams
La couv'
Déjà entendu chez nous? Oui.
On peut écouter ?
Ça donne quoi? : Gregson-Williams, quoi qu’il arrive ne parviendra semble t-il jamais à sortir de ses gimmicks ultra-reconnaissables qui font que, d’un travail à l’autre, on sait de suite ou presque qu’on a à faire à lui et pas toujours avec plaisir (et encore, on ne mentionnera même pas les similitudes avec certains des autres tâcherons de chez Remote Control).
Bon, après, quand il s’agit d’envoyer du lourd coté aventure à grand spectacle, calibrée comme seul Disney sait le faire (et ici ce n’est pas forcément péjoratif), le bonhomme connaît son boulot. Balançant des rythmiques métronomiques entraînantes, ses percussions sont redoutables et les cuivres sont clairement à la fête sur une bonne partie du score, on regrettera éventuellement un usage un peu mécanique et pas toujours justifié d’électronique mais, pour une fois, ce n’est pas la dominante et ne pollue pas trop l’ensemble.
De la B.O heavy tout à fait en phase avec cette conclusion haute en couleur de Barracuda !
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Une chronique de Fab