14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 08:31

 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  STRIP TEASE

 

 

C'est de qui ? Emma Subiaco

 

 

La Couv':

 

 

Effeuillage pudique /  Strip Tease  Vs.  Hip Harp

 

Déjà lue chez nous? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Le Long Bec

 

 

 

Une planche:

 

 

Effeuillage pudique /  Strip Tease  Vs.  Hip Harp

 

Ca donne Quoi ? Tiré en grande partie de son vécu, Emma Subiaco, pour son premier album, nous narre l’expérience d’une jeune femme, trompée par son petit ami et qui ne sait plus trop où va sa vie, qui décide de tenter l’expérience de danseuse dans un bar à strip-tease.

 

Sans parti pris putassier ni atermoiement convenu, l’artiste livre une vision décalée mais touchante de ce monde, via notamment une galerie haute en couleur de protagonistes souvent loin des clichés, et brocardant même au passage l’univers de la télévison voyeuriste et vulgaire (toute ressemblance avec des choses existantes n’est évidemment pas fortuite !).

 

Si je ne suis pas trop amateur du style graphique, dans la mouvance de la nouvelle génération de dessinateurs franco-belge, débutée en son temps (déjà lointain remarquez) par Sfar et consorts, j’ai bien apprécié le ton et l’ambiance de Strip Tease.

Certains y verront un élan féministe dans l’air du temps, mais il serait à mon sens dommage de réduire ce témoignage bédéphilique à cette seule dimension.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :HIP HARP

 

 

C'est de qui ? Dorothy Ashby

 

 

La Couv':

 

 

Effeuillage pudique /  Strip Tease  Vs.  Hip Harp

 

Déjà entendue chez B.O BD? Non

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Tout comme les instrumentistes féminines étaient rares à l’époque (début des années 60), la harpe n’était surement pas l’instrument que l’on s’attendait à entendre sur un album de jazz.

 

Pourtant Dorothy Ashby popularisa (un temps seulement, les incursions de la harpe par la suite seront fort rares) son instrument de prédilection en prouvant qu’on pouvait l’utiliser sur autre chose que du classique.

 

La musicienne américaine ira jusqu'à s’essayer avec réussite au mélange de genres, fricotant avec le bebop, le RnB, la soul, (elle sera même samplé des années après sa mort par des artistes de hip-hop)

Ici elle alterne reprises de standards et compositions personnelles et, à l’écoute, l’apport de la harpe est manifeste autant qu’inattendu, apportant un vent de fraicheur sur des airs pourtant connus qui retrouvent là une seconde jeunesse.

 

L’ambiance parfois sautillante et d’autres plus éthérée apporte encre un peu plus de fraicheur à une BD qui en avait déjà pas mal !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

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21 décembre 2017 4 21 /12 /décembre /2017 14:49

 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

 

 

C'est quoi : LE SYNDROME DE STENDHAL

 

 

C'est de qui ? Herrou & Sagar

 

 

La Couv':

 

Art Thérapie  /  Le Syndrome de Stendhal  Vs.  Mingus Mingus Mingus Mingus Mingus

 

 

Déjà lu chez nous? Non

 

 

Une planche:

 

 

Art Thérapie  /  Le Syndrome de Stendhal  Vs.  Mingus Mingus Mingus Mingus Mingus

 

Ca donne Quoi ? Je suis quelqu’un aux goûts artistiques assez larges, capable aussi bien de m’extasier devant une planche de Foster ou une toile de Klimt, pas de là à tomber en syncope cela dit, comme Fred, ce nobliau désargenté qui se fait embaucher au Centre Pompidou et après un bref désintérêt pour ces œuvres « modernes » qu’il contemple à longueur de journée va bientôt avoir un déclic jusqu’à développer un syndrome dit de Stendhal (l’auteur de Le Rouge et le Noir pour les moins littéraires de nos lecteurs).

 

Et voilà que notre sympathique héros va développer une passion dévorante pour l’art, un sens pointu de l’esthétique et de la technique et, derrière la façade, de préoccupants symptômes qui le font entendre des voix, de la musique, dialoguer avec les œuvres voire entrer en communion avec certaines.

 

Outre une intéressante réflexion sur notre rapport à l’art, sa valeur aujourd’hui et son éventuel rôle dans la société, Aurélie  Herrou livre là une comédie enlevée et si la partie sentimentale fait très déjà vue, le sujet même du bouquin est traité avec finesse.

 

Sagar de son coté dépeint avec talent, dans des couleurs douces et un trait semi réaliste, cet univers loufoque, son style n’est pas sans faire penser parfois à celui de Cyril Bonin, en moins sérieux.

 

Pour une première œuvre le duo frappe fort, une belle surprise de cette fin d’année.

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

 

C'est Quoi ? MINGUS MINGUS MINGUS MINGUS MINGUS

 

 

C'est de Qui ?  Ben… Mingus !

 

 

La couv' 

 

Art Thérapie  /  Le Syndrome de Stendhal  Vs.  Mingus Mingus Mingus Mingus Mingus

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Charles Mingus m’est tombé dessus un peu par hasard. J’avais écouté Coltrane, Brubeck, Miles Davis et une bonne palanquée d’autres à l’époque où j’étudiais la musique, mais, Bitches Brew aidant, était passé du jazz à des choses plus fusionnées, en la personne notamment de John Mac Laughlin.

 

Puis un jour, en écoutant France Musique lors d’un trajet en voiture qui s’annonçait fort long, je découvre Haitian Fight Song, bijou de rythmiques inter changeantes, de solis entrelacés (à la trompette, à la contrebasse…), à la thématique aussi dure que ce que l’ambiance du morceau est enlevée.

 

J’ai depuis creusé le filon ; si je n’apprécie pas tout à la hauteur de ce morceau de découverte, force est de reconnaître que Mingus tient sa place au panthéon des grands musiciens de jazz.

 

Dans l’album qui porte cinq fois son nom ( !) on retrouve une version alternative de Haitian Fight Song, sobrement intitulée II B.S, qui est un arrangement plus rapide et pour un plus grand nombre d’instruments (et un plaisir encore plus grand aussi !), le morceau va fort bien sur les passages où Fréderic a ses crises et le reste des pistes de l’album se défend également fort bien, entre reprise inspirée du Mood Indigo d’Ellington, mélodie langoureuse sur IX Love et un Hora Decubitus groovy en guise conclusion que n’aurait pas reniée un Lalo Schifrin en pleine forme

 

 

 

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Une Chronique de Fab

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27 juin 2017 2 27 /06 /juin /2017 11:11

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : LE PETIT REVE DE GEORGES FROG

 

 

C'est de qui ? Phicil

 

 

La Couv':

 

Swing Batracien  /  Le petit rêve de Georges Frog  Vs.  Money Jungle

 

 

Déja lu sur le site? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Soleil.

 

 

 

Une planche:

 

 

Swing Batracien  /  Le petit rêve de Georges Frog  Vs.  Money Jungle

 

Ca donne Quoi ? Georges Rainette est un mordu de jazz, il décide même d’arrêter ses études de classique pour se consacrer à son piano et à la composition.

 

Il rencontre une jeune fille dont il tombe éperdument amoureux mais dont le père est réfractaire à leur union et embarque sa fille. Afin de surmonter son désespoir il va, grâce à une poignée de musicos mordus, monter un groupe et tenter de jouer, de percer.

 

Mais la vie d’artiste ça ne nourrit pas son homme et, quand il a l’occasion de retrouver son aimée au prix de sa liberté et de son intégrité, notre batracien saute le pas…

 

Mais on peut difficilement lutter contre sa nature n‘est ce pas !

 

Paru il y a une dizaine d’années chez les éditions Carabas (aujourd’hui devenues assez discrètes dans le monde de la BD), Le Petit Rêve de Georges Frog ets aujourd’hui  une réédition bienvenue dans la toujours surprenante collection Métamorphoses.

 

Si le scénario fait parfois un peu déjà-vu, les thématiques abordées sonnent très juste, le choix de l’anthropomorphisme se révèle payant (on pense parfois à Cité 14) et, surtout, la toile de fond  de l’album –le jazz- est fort bien traité et exploité.

 

Avec son graphisme cartoony aux couleurs old school, cette intégrale soignée est un plaisir de bédéphile mélomane !

 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

 

C'est Quoi ? MONEY JUNGLE

 

 

C'est de Qui ? Duke Ellington

 

 

La couv'

 

Swing Batracien  /  Le petit rêve de Georges Frog  Vs.  Money Jungle

 

 

 

Déjà croisé sur B.O BD? Probable.

 

 

On peut écouter?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Au sommet de sa carrière, après avoir enregistré avec certains des plus grands, Duke Ellington au début des 60’s s’intéresse à la musique de films.

 

En 59 il a écrit la B.O d’Anatomy of a Murder et, en 61 celles de Paris Blues et de la série Asphalt Jungle.

 

De là à avancer que Money Jungle, paru l’année suivante, est diablement cinématographique il y a un pas que les puristes n’aimeraient pas que je franchisse mais tout de même !

 

Entouré de rien moins que Mingus à la basse (et Roach à la batterie), l’album impressionne par les possibilités exploitées par un trio aussi réduit, probablement du au moins en partie par les différences de style de jeu des musicos.

 

Sur une heure de galette, (et encore seule la moitié des pistes écrites par Ellington furent retenues) les ambiances se suivent sans se ressembler allant de l’énergie communicative à la coolitude racée, et le panel présent est particulièrement agréable à écouter avec cette intégrale de Georges Frog.

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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20 avril 2017 4 20 /04 /avril /2017 15:48

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : STREAMLINER 1

 


C'est de qui : Fane

 

 

La Couv':

 

Fane & Furious  /  Streamliner 1  Vs.  The Lost Man

 

Déjà lu sur le site? Non.

 

 

C’est édité chez qui ? Rue de Sèvres

 

 

Une planche:

 

Fane & Furious  /  Streamliner 1  Vs.  The Lost Man

 

Ca donne Quoi ? Alors que les gros bras de Fast and Furious se tirent la bourre depuis presque seize ans, avec un actuel huitième volet frôlant le second degré surréaliste et que les bikers de Joe Bar Team ont poncé l’asphalte et le zinc pendant plus de 20 piges, l’auteur de cette dernière mélange allègrement les deux et nous pond une histoire pleine de voyous à bagnoles et de minettes à grosses cylindrées.

 

Pourtant ce serait à la fois réducteur et peu flatteur de comparer Streamliner à la franchise de Vin Diesel, la BD de Fane étant bien plus fun et, surtout, se rapprochant plus des films de courses des années 70.

 

Pour vous la faire courte, au début des seventies une bande organisée, aux volants de bolides transformés, viennent s’incruster sur la propriété des O’Neill, (un vieux pompiste et sa fille) en plein désert, afin d’organiser leur course annuelle, censée désigner leur nouveau chef.

Bientôt rejoints par un gang de motardes affriolantes, un jeune tueur en cavale, une rockeuse rebelle avec son fan club et beaucoup trop de public que prévu, l’équation va se compliquer encore plus quand la télévision et le FBI s’en mêlent. Avec la station service et la propriété en jeu, tout le monde est chaud bouillant pour remporter une course où tout les coups risquent de pleuvoir.

 

Fane & Furious  /  Streamliner 1  Vs.  The Lost Man

 

Dans un style graphique très dynamique et sexy, proche de celui d’Olivier Vatine, en nettement plus délié, Fane se fait plaisir avec ce premier volet à la pagination généreuse, au rythme soutenu et qui, à quelques exceptions près (le passage du récit de guerre, des dialogues un peu téléphonés parfois…) fait mouche dans le genre récit de bagnoles et d’aventures !

 

 

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LA MUSIQUE

 

 

C'est Quoi ? THE LOST MAN

 

 

C'est de Qui ? Quincy Jones

 

 

La couv'

 

Fane & Furious  /  Streamliner 1  Vs.  The Lost Man

 

Déjà croisé chez nous? Oui

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Monsieur Quincy Jones s’il vous plait: arrangeur, compositeur, producteur aux doigts d’or ; l’homme qui, sur plus de 60 ans a marqué le jazz, la soul, le funk et le hip hop, s’est aussi superbement illustré sur grand écran.

 

The Lost Man est souvent considéré comme le précurseur du genre blaxploitation de par sa musique à tendance jazz funky racé que Jones avait déjà expérimenté sur In the heat of the night ou The Italian Job, brèche dans laquelle s’engouffreront ensuite les Isaac Hayes Bobby Womack et autres Curtis Mayfield.

 

Une guitare en cocotte, des cuivres groovy, une orgue parfois très free, heureusement que le tout est rejoint de temps à autre par un orchestre plus conséquent car on a parfois plus l’impression d’entendre un groupe jammer plus qu’une B.O à proprement parler. L’ambiance très cool et downtempo qui se dégage de l’ensemble, parfois dynamitée par quelques pistes plus énervées ou, au contraire, épicé par des moments de suspense tendu, se révèle bien fun sur Streamliner premier du nom qui, en plus, se déroule à l'époque du film.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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5 avril 2017 3 05 /04 /avril /2017 07:55

 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 


C'est quoi : COMMENT ABORDER LES FILLES EN SOIREES

 


C'est de qui : Moon et Ba adaptent Gaiman

 

 

La Couv':

 

Girl power(s)  /  Comment aborder les filles en soirées  Vs.  Something Wicked This Way Comes

 

Déjà croisé sur le site? Oui tous.

 

 

C'est édité chez qui? Urban

 

 

Une planche:

 

Girl power(s)  /  Comment aborder les filles en soirées  Vs.  Something Wicked This Way Comes

 

 

Ca donne Quoi ? Vous vous souvenez peut être, il y a encore peu j’évoquais la difficulté parfois de trouver un accompagnement musical adéquat à la lecture de certains albums. Comment aborder les filles en soirées s’est révélé un exemple flagrant de ce problème. En effet, difficile d’identifier à première vue dans quelle catégorie pouvait bien rentrer cette adaptation d’une nouvelle de Gaiman par les jumeaux argentins. Nouvelle que, pourtant, j’ai lu lors de sa première parution en VF mais c’était il y a trop longtemps pour que j’en ai un souvenir quelconque.

 

De quoi parle t-elle donc cette histoire ? De deux jeunes potes qui se retrouvent à une soirée pour essayer d’emballer des filles mais qui vont vite se rendre compte que tous les canons qui sont présents à la fête sont des plus particulières…mais genre particulière d’une autre dimension voyez-vous ?!

 

Le tout, vous connaissez Gaiman, raconté avec force détours et réflexions sur les relations entre les sexes, l’estime de soi, l’amitié et la vie en général. L'alliance du fond et de la forme quoi.

 

La poésie de l’auteur britannique trouve un beau vecteur dans le trait si particulier de Moon et Ba qui rendent leurs protagonistes féminins aussi troublants  que possible tout en leur donnant à chacune un charme vénéneux, la colo, surtout sur les effets de fin d’histoire, est, de plus, plutôt bien choisie.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi? SOMETHING WICKED THIS WAY COME

 

 

C'est de Qui ? B. Adamson

 

 

La couv' 

 

Girl power(s)  /  Comment aborder les filles en soirées  Vs.  Something Wicked This Way Comes

 

Déjà entendu sur B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter?

 

 

Ca donne Quoi ? Le talentueux Barry Adamson, hors des modes, a su, au fil des années trouver et imposer son style, entre jazz cinématographique sexy et crooner classe.

 

Lynch ne s’y est d’ailleurs pas trompé en utilisant ce morceaux au groove imparable dans la scène du mythique Lost Highway où le film bascule définitivement dans l’étrange cher au réalisateur aux cheveux platine.

 

 

Something Wicked this way come est composé de samples de choses aussi éloignées que surprenantes, le Blue Lines des incontournables Massive Attack, Spooky des Classics IV et, last but not least, Le Temps des souvenirs de Francoise Hardy !

 

Le titre, tiré d’un vers de Shakespeare, a été utilisé maintes fois en musique, dans des genres forts différents, et figure sur Oedipus Schmoedipus le quatrième album d’Adamson, l’un de ses plus abouti et des plus cinématique.

 

Aussi agréable que borderline ce morceau s’est finalement révélé plutôt sympa avec Comment aborder les filles en soirées.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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