13 avril 2018 5 13 /04 /avril /2018 08:03

 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE CHEMIN DU COUCHANT

 

 

C'est de qui ? Tisselli & Corteggiani

 

 

La Couv':

 

Panorama du Western  /  Le Chemin du Couchant  Vs.  El Condor

 

Déjà croisés dans le coin? Oui, mais pas ensemble.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Mosquito

 

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Ne vous fiez pas au titre fort poétique de l’album, le Chemin du Couchant est une bonne vieille histoire de traque/vengeance aussi prenante que violente comme seul le western sait en donner.

 

En scénariste chevronné du genre (entre autres !) François Corteggiani dresse le portrait d’un agent de la Police Montée canadienne qui, en 1885, se lance à la poursuite d’un chef de bande rebelle ayant échappé à la défaite de la bataille de Batoche.

Assisté de ses hommes, de trois mercenaires et d’une pisteuse métis, notre héros droit comme la justice n’aura de cesse tant que cette dernière ne sera pas rendue, même si le prix à payer s’avèrera lourd en vies humaines.

 

Pour mettre en image cette traque sauvage on retrouve le magnifique coup de pinceau du transalpin Tisselli, plus efficace encore que sur le Tex précédemment proposé chez Mosquito, avec toujours de magnifiques paysages (le cadre s’y prête il faut dire !) et des personnages plus expressifs et dynamiques.

 

Un bien bel album qui ravira les amateurs du genre.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : EL CONDOR

 

 

C'est de qui ? Maurice Jarre

 

 

La Couv':

 

Panorama du Western  /  Le Chemin du Couchant  Vs.  El Condor

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si El Condor est clairement une de ces séries B dont la production n’est dûe qu’à la gloire déclinante des westerns européens de la décennie précédente, on en retiendra deux choses.

 

La forteresse construite pour le film que l’on retrouvera une dizaine d’années plus tard dans Conan Le Barbare de Milius, et l’un des trop rares scores de western de Maurice Jarre.

Tous sont, bizarrement, des films assez secondaires aux succès confidentiels ; l’aura du compositeur ou son style trop européen peut être pour les studios n’auront pas motivés ces derniers à plus l’employer sur un genre où pourtant il joue avec les codes tout en gardant une patte très personnelle.

 

Par exemple on appréciera ici les variations apportées à un thème aux subtilités manifestes, les expérimentations rythmiques aussi inventives qu’inattendues qui apportent l’originalité bienvenue aux passages aux cuivres et à la guitare.

 

Ajoutez à tout ceci une réelle variété et de bons passages de tensions et vous obtenez un score de genre certes mais intelligent et rafraichissant.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 


 

 

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16 mars 2018 5 16 /03 /mars /2018 10:11

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  PROFESSION DU PERE

 

 

C'est de qui ? Gnaedig adapte Chalandon

 

 

La Couv':

 

Une éducation particulière  /  Profession du Père  Vs.  Le Tambour

 

Déjà croisé dans le coin? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

 

Une planche:

 

 

Une éducation particulière  /  Profession du Père  Vs.  Le Tambour

 

Ca donne Quoi ? Paris, le début des années 60, dire qu’Emile le jeune héros de Profession du père, n’a pas une enfance facile est un euphémisme.

Le père en question, d’un naturel violent lui raconte, entre deux corrections corsées, être un agent secret de l’OAS et l’oblige à s’entrainer comme un adulte, lui confie des missions aussi surréalistes qu’inutiles et l’empêche même parfois de faire ses devoirs ou de manger, ce qui rend ses résultats scolaires plus qu’aléatoires et donne droit à de nouvelles corrections.

 

Emile comprendra bien plus tard ce qu’il subodorait depuis le début, que son père est un mythomane dangereux et qu’il lui aura pourri son enfance ainsi qu’à sa mère.

 

 Si le style graphique de Sébastien Gnaedig, épuré à la manière parfois d’un Sempé, semble aux antipodes de la dureté du propos de Profession du Père, au départ un roman de Sorj Chalandon- décidément prisé des auteurs BD ces derniers temps puisque, souvenez-vous, nous avons lu Mon Traître par Alary le mois dernier - la distanciation du trait est néanmoins bienvenue,  tant l’histoire de ce pauvre garçon tyrannisé par un père perdu dans ses propres délires et prompt à la violence, est d’un sordide manifeste.

 

Un bel exemple d’adaptation réussie et originale.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LE TAMBOUR

 

 

C'est de qui ? Maurice Jarre

 

 

La Couv':

 

Une éducation particulière  /  Profession du Père  Vs.  Le Tambour

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Quand on suggère à Volker Schlöndorff de demander à Maurice Jarre de mettre en musique son adaptation du roman Le Tambour, celui-ci est au départ sceptique, le scénario étant des plus atypiques, relativement intimiste alors que Jarre est dans sa période grand spectacle et Oscars qui vont avec.

 

Néanmoins ce serait oublier que le compositeur a une solide formation de batteur et de percussionniste, qu’il a joué dans l’orchestre de Pierre Boulez et ne rechigne pas à employer des instruments et arrangements ethniques –entre autre- dans ses œuvres pour le cinéma si cela lui semble pertinent.

 

Fort de son expérience pour la scène, avec Jean Vilar notamment, Jarre  laisse libre cours ici à son imagination débordante et sa propension à aller chercher l’inspiration là où on ne l’attend pas. Ainsi son thème d’intro, très rythmique, pour ne pas dire martelé,  tire son origine du folklore Cachoube, une ethnie d’Europe de l’Est tout en faisant électro.

 

En plus d’un piano mécanique quasi dissonant et de percussions, le compositeur introduit une guimbarde aux accents juifs à l’effet surprenant ; on a bien des passages plus classiques avec des thèmes romantiques assez tristes et des variations de valses pour faire couleur locale mais l’ensemble respire la bizarrerie, le malaise et la mélancolie, ambiances qui vont plutôt bien à l’adaptation de Profession du Père.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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4 mai 2017 4 04 /05 /mai /2017 16:49

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi : LES ANNEES ROUGE ET NOIR. TOME 2

 

 

C'est de qui ? Douay, Convard, Boisserie

 

 

La Couv':

 

Le bon grain de l'ivraie  /  Les Années rouge et noir  Vs.  La Nuit des Généraux

 

Déja croisé sur le site? Oui, sur le premier entre autre.

 

 

C’est édité par ? Les Arènes.

 

 

Une planche:

 

Le bon grain de l'ivraie  /  Les Années rouge et noir  Vs.  La Nuit des Généraux

 

Ca donne Quoi ? 46-47, On retrouve dans ce second tome toujours aussi prenant toute notre petite ronde de personnages aux passés sombres qui essayent tant bien que mal de tirer leur épingle d’un jeu bien dangereux.

 

Simone, qui a intégré la rédaction naissante de Elle, règle ses comptes avec Agnès, maintenant au gouvernement. Le colabo notoire Bacchelli, point commun gênant des deux femmes, place ses pièces dans les hautes sphères tandis qu’Alain, est partagé entre son attrait pour Paco- son collègue de travail espagnol- et la recherche des causes de la mort de son frère.

 

Dans un background riche, miroir d’une époque troublée de notre passé, le duo de scénaristes valse avec ses protagonistes, emportés dans le tourbillon de l’Histoire. Tandis qu’ils passent par la case « beaucoup de textes » un brin obligée vue le contexte,  Stéphane Douay donne corps à cet univers de façon réaliste dont les seuls bémols seraient le détails de certains visages un peu bizarres et des cases de « remplissage » étranges (cadrages sur les pieds ? Oiseaux ?) mais rien cependant qui ne vienne entacher cette suite réussie.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 


C'est quoi ? LA NUIT DES GENERAUX

 


C'est de qui ?  M. Jarre

 

 

La Couv' :

 

Le bon grain de l'ivraie  /  Les Années rouge et noir  Vs.  La Nuit des Généraux

 

Déjà entendu chez nous ? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Film de guerre à grand spectacle, au casting all-stars, réalisé par Anton Litvak et scénarisé par rien moins que Joseph Kessel, La Nuit des Généraux permet à Maurice Jarre, auréolé du succès de ses B.O pour des longs métrages du même genre comme Le Jour le plus Long ou encore Paris Brule t-il ?, de mélanger à une musique martiale  soignée une atmosphère sombre de thriller (avec la 2° Guerre Mondiale en background, le film retrace l’enquête d’un officier allemand sur le meurtre d’une prostituée).

 

Le compositeur tisse une partition complexe, où les ambiances se télescopent et qui, tout en étant souvent lourde de tension, reste particulièrement mélodique.

 

Les thématiques retenues par Jarre font partie intégrante ici de la réussite du film auquel elles apportent une plus value inestimable.

 

 

 

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Une chronique de Fab

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