LA BD:
C'est quoi ? LA CATHEDRALE DES ABYMES 2
C'est de qui ? Istin et Grenier
La Couv':
Ca donne Quoi ? La fantasy est LE genre qui se prête probablement le mieux à l'extravagance, au too much, au grandiose voire au grandiloquent.
Jean Luc Istin, qui n'est pas le premier venu dans le genre, les amateurs confirmeront, l sait bien, et quand il a sous la main l'un des dessinateurs les plus doués dans son style (et tout à l'ancienne, excusez du peu) il en profite un max.
Alors du coup on ne s'étonnera pas des visuels plus grands que nature dans ce second tome de la Cathédrale des Abymes, festival d'architectures plus extravagantes les unes que les autres et autres décors qui fracturent net l'oeil.
Quid du scénar me demanderez vous ? Ben écoutez, dans la lignée du premier, j'ai trouvé ça encore un peu prolixe en voix off, les deux histoires se chevauchent, celle de notre héroïne mortelle étant un rien alambiquée avec des flash-back parfois abrupts et celle du bâtisseur étant sordide à souhait.
Une fois encore les fans du genre seront en terrain connu et apprécieront l'ampleur du background du titre, la profondeur des personnages et la perspective des intrigues.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : NERO
C'est de qui ? 2 Steps from Hell
La Couv':
Déjà croisés par ici? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Pour un groupe spécialisé au départ dans la musique de trailers (bandes annonces de films pour les moins anglophiles – ou les plus anglophobes- de nos lecteurs), Two Steps From Hell a quand même sorti une bonne quinzaine d’albums dont ce Nero (en référence à l’empereur Romain, célèbre pour avoir fait mettre le feu à Rome « pour voir ce que ça donnait »).
La galette regroupe presque 40 pistes dont la meilleure définition pourrait être « musique épique au XXI° siècle » et la pire « l’héritage de Hans Zimmer » ; comprenez des morceaux hauts en couleur où les ambiances sont chargées de grands sentiments exaltants à base de cordes enflammées, de cuivres survoltées et de voix mélodiques.
Après ne nous emballons pas non plus, l’ensemble reste très formaté, sans grande originalité, loin des envolées d’un Howard Shore voire d’un Basil Poledouris.
De la musique pour grand spectacle, vite fatigante à l’écoute seule mais, sur la démesure de la fantasy estampillée Soleil 2019, c’est tout à fait ce qu’il faut.
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Une Chronique de Fab