LA BD:
C'est quoi ? GAULOISES
C'est de qui ? Igort et Serio
La Couv':
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C’est édité chez qui ? Futuropolis
Déjà croisés sur le site? Non
Une planche:
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Ca donne Quoi ? Dans l’Italie du siècle dernier, deux hommes que tout oppose en apparence ont pourtant en commun leur gagne-pain : l’assassinat.
Aussi froids et efficaces l’un que l’autre, le destin finira par les mettre face à face.
Le polar graphique de cette rentrée nous vient de l’autre coté des Alpes, avec, au scénario, Igort qui revient au genre en en proposant une variation aux prémices classiques (la destinée de deux tueurs diamétralement opposés qui vont se retrouver avec un contrat l’un sur l’autre) mais au traitement des plus inhabituels, l’auteur italien préférant les ellipses et les non-dits à la voix off et aux scènes chocs.
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Délaissant les crayons pour l’occasion, il laisse à son compatriote Andréa Serio le soin de sortir les siens, et il a choisi ceux de couleurs.
Délicates, voire diaphanes parfois, faussement naïves, qui mettent aussi bien en lumière les paysages aux lumières écrasantes du sud de l’Italie que des lieux bien plus glauques, elles font de Gauloises un polar clairement atypique, loin des sentiers (ra)battus du genre qui, avec ses choix de narration et de cadrages parfois déstabilisants, donnent envie de revenir à la lecture une fois l’album fini (et digéré) afin d’en apprécier, la surprise passée, les tenants et aboutissants de l’histoire et son atmosphère si particulière.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :MORT D’UN POURRI
C'est de qui ? Sarde et Getz
La Couv':
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Déjà entendu chez B.O BD? Oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Pour leur quatrième collaboration, Lautner et Sarde choisissent de perpétuer une tradition déjà vieille de deux décennies, celle de donner au thriller la couleur du jazz.
Optant d’un commun accord pour un saxo soliste, c’est au grand Stan Getz que les deux hommes font appel, et, pour le même prix (ou presque !) obtiennent rien moins que Rick Laird, Billy Cobham et Billy Hart, à savoir ce que l’on fait de mieux dans le jazz à l’époque.
Ajoutons l’orchestre symphonique de Londres à ce quatuor de rêve, le tout interprétant une partition soyeuse de Sarde qui navigue entre airs langoureux et chaloupés et passages plus sobres et l’on obtient une vraie réussite du genre, moins marquée que pas mal de ses consœurs.
Une nonchalance souvent borderline, toute en nuances, un peu comme le polar atypique du duo italien du jour.
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