16 mai 2018
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16:30
LA BD:
C'est quoi ? WONDER PONY
C'est de qui ? Marie Spénale
La Couv':
Déjà lue chez nous? Non
C’est édité chez qui ? Jungle
Une planche:
Ca donne Quoi ? Ma fille, comme probablement 97% des autres filles, a eu sa période My Little Pony dont elle est (heureusement) sortie pour tomber directement dans la littérature fantastique pour ados et, paternel bédéphile aidant, les super héros.
Une nouvelle série jeunesse conjuguant ces éléments (si, si !) ne pouvait que lui plaire, et c’est le cas, elle a littéralement dévoré, en riant pas mal, ce premier volet de Wonder Pony.
Pour le background, imaginez un mélange entre Buffy contre les Vampires et Daria avec un soupçon de Superman, le tout à la sauce Scott Pilgrim (pour les graphismes notamment)
Vous obtenez ce cocktail, plutôt fun avouons le, où une gamine de 6°, fraichement arrivée à l’internat, va devenir une super héroïne (via l’intervention d’un petit poney rose appelé…Jean Pierre !) dégommant d’énormes bestioles qui attaquent le collège de temps à autre (et sont le fruit des peurs de certains élèves).
Le fantastique parsemé d’humour et d’une réflexion (légère) sur l’adolescence fonctionne bien et le lectorat visé devrait se régaler.
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LA BD:
C'est quoi ? BRINDILLE
C'est de qui ? Brrémeaud & Bertolucci
La Couv':
Déjà croisés sur le site? Oui
Une planche:
Ca donne Quoi ? Une jeune fille s’extirpe tant bien que mal d’un incendie en escaladant un haut mur avant de perdre connaissance.
Elle va être recueillie par un peuple d’habitants de la forêt qui prennent soin d’elle…avant de disparaître et voilà notre Brindille (surnom donné par ses sauveurs) accompagnée d’un loup qui parle et devant faire face à une horde de créatures affreuses.
Brrémeaud et Bertolucci sont deux vieux compères et leurs collaborations sont toujours réussies.
Ici le scénariste mélange avec talent le conte jeunesse et le récit initiatique aux senteurs agréables de fantasy (et quelques références sympa: Legend de Scott entre autres) tandis que son complice aux doigts d’or met au service de ce scénario plein de mystères et d’aventure son trait à la beauté graphique indéniable, poussant encore plus loin la réussite de la série Love, déjà exceptionnelle coté dessin.
Le dessinateur fait partie de ces rares artistes à savoir aussi bien mettre la forme au service du fond et à rendre un style réaliste aussi vivant et accrocheur !
Brindille a fait l’unanimité chez les deux générations d’amateurs éclairés de B.O BD.
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Une Chronique de Fab
14 mai 2018
1
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08:31
LA BD:
C'est quoi ? STRIP TEASE
C'est de qui ? Emma Subiaco
La Couv':
Déjà lue chez nous? Non
C’est édité chez qui ? Le Long Bec
Une planche:
Ca donne Quoi ? Tiré en grande partie de son vécu, Emma Subiaco, pour son premier album, nous narre l’expérience d’une jeune femme, trompée par son petit ami et qui ne sait plus trop où va sa vie, qui décide de tenter l’expérience de danseuse dans un bar à strip-tease.
Sans parti pris putassier ni atermoiement convenu, l’artiste livre une vision décalée mais touchante de ce monde, via notamment une galerie haute en couleur de protagonistes souvent loin des clichés, et brocardant même au passage l’univers de la télévison voyeuriste et vulgaire (toute ressemblance avec des choses existantes n’est évidemment pas fortuite !).
Si je ne suis pas trop amateur du style graphique, dans la mouvance de la nouvelle génération de dessinateurs franco-belge, débutée en son temps (déjà lointain remarquez) par Sfar et consorts, j’ai bien apprécié le ton et l’ambiance de Strip Tease.
Certains y verront un élan féministe dans l’air du temps, mais il serait à mon sens dommage de réduire ce témoignage bédéphilique à cette seule dimension.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :HIP HARP
C'est de qui ? Dorothy Ashby
La Couv':
Déjà entendue chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Tout comme les instrumentistes féminines étaient rares à l’époque (début des années 60), la harpe n’était surement pas l’instrument que l’on s’attendait à entendre sur un album de jazz.
Pourtant Dorothy Ashby popularisa (un temps seulement, les incursions de la harpe par la suite seront fort rares) son instrument de prédilection en prouvant qu’on pouvait l’utiliser sur autre chose que du classique.
La musicienne américaine ira jusqu'à s’essayer avec réussite au mélange de genres, fricotant avec le bebop, le RnB, la soul, (elle sera même samplé des années après sa mort par des artistes de hip-hop)
Ici elle alterne reprises de standards et compositions personnelles et, à l’écoute, l’apport de la harpe est manifeste autant qu’inattendu, apportant un vent de fraicheur sur des airs pourtant connus qui retrouvent là une seconde jeunesse.
L’ambiance parfois sautillante et d’autres plus éthérée apporte encre un peu plus de fraicheur à une BD qui en avait déjà pas mal !
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Une Chronique de Fab
11 mai 2018
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06:32
LA BD:
C'est quoi ? STAR WARS AVENTURES 1
C'est de qui ? Charretier, Colinet, Charm, Cott, Sommariva.
La Couv':
Déjà croisés sur le site? Non
C’est édité chez qui ? Delcourt Comics
Une planche:
Ca donne Quoi ? Le titre de cette chronique, s’il peut paraître catchy, voire facile, n’est pourtant pas anodin. Plus ou moins sciemment je transmets à mes enfants depuis qu’ils sont en âge d’apprécier les livres (et ça vient tôt croyez moi !) ma passion de la culture geek, à travers la BD essentiellement.
Pourtant si il y a bien une chose dont je ne suis pas responsable et que j’ai même du mal à expliquer, c’est l’intérêt de mon cadet pour Star Wars.
En effet, si, enfant, j’étais fan de la première trilogie (j’ai du les voir 4 ou 5 fois chacun facile), j’ai ensuite complètement décroché. Je n’ai quasi aucun souvenir de la seconde trilogie et n’ai rien vu de ce qui est sorti ces dernières années.
Pourtant, à 3 ans et demi, mon fils s’est entiché de l’univers des Jedi.
Faut-il y voir là le pouvoir de la Force ou plus surement celui de Disney et son sens de la comm qui fait que, jusque dans les écoles maternelles (parce que ça vient forcément en partie de là), on connaît les Skywalker père, fils et …fille si j’ai bien tout suivi (ah, on me glisse dans l’oreillette que non, tout ça c’est symbolique… ?)
C’est donc entre autre de Rey qu’il est question dans ce premier tome de Star Wars Aventures, nouvelle série de la franchise (qui compte des myriades de spin off en fait, tous supports confondus !) destinée plutôt à un jeune public.
On y retrouve trois courtes aventures indépendantes, qui se déroulent à divers moments de l’épopée. Dans l’une l’héroïne de la nouvelle saga cinématographique et dernière Jedi (le symbole cité ci dessus!) est encore une rodeuse de bas étage qui récupère des pièces sur des vaisseaux avant d’avoir à faire à de biens coriaces ennemis, dans la seconde c’est la figure légendaire d’Obi Wan Kenobi, jeune, que l’on suit alors qu’il apprend à une bestiole que voler un jedi c’est pas très futé, et enfin dans la dernière une héroïne de la résistance risque sa vie pour empêcher un vaisseau de l’Empire de détruire une base rebelle.
Cette dernière est signée par un duo français avec au dessin la douée Elsa Charettier qui s’est fait un nom Outre Atlantique sur des choses aussi intéressantes que diverses (dont pas mal de Star Wars). Son style cartoony n’est pas sans faire penser à ceux de gens comme Tim Sale ou Darwyn Cooke et a ce qu’il faut pour plaire à un public jeunesse tout en apportant une fraicheur bienvenu à l’univers Star Wars.
LA MUSIQUE:
C'est quoi :LEGO STAR WARS FREEMAKER ADVENURES
C'est de qui ? M. Kramer
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Non
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Battons le fer pendant qu’il est chaud, 3 ans c’est aussi l’âge où l’on découvre les Lego et (à doses homéopathiques chez nous) les écrans. Et l’on s’aperçoit que l’Empire (celui du Coté Obscur pas celui sous lequel nous vivons actuellement) a également étendu son influence sur ces deux domaines.
Donc me voilà à regarder de temps à autre un épisode de Légo Star Wars Freemakers adventures, variation jeunesse/humoristique de la franchise où l’on croise quelques grandes figures (Luke, Vador, l’Empereur, entre autres) mais centré sur une famille de garagistes de l’espace dont le gamin maîtrise (vite fait !) la Force.
J’ai trouvé que l’anime ne casse pas deux pattes à un wookie, surtout qu’habituellmeent les films des univers Lego sont plutôt décalés (le Batman était une agréable surprise !)mais étant destiné à un jeune public, ceci explique peut être cela.
Michael Kramer, dont la discographie compte essentiellement des musiques de séries B ou des pistes additionnelles à des chefs d’œuvre tels que Fast and Furious 7 ou encore les Tortues Ninja version ciné, déjà responsable de la musique de Lego Ninja Lego, a une approche amusante de son boulot sur la série. Il compare sa partition au principe de démonter des constructions en lego puis de refaire quelque chose de différent avec ; la construction d’origine étant ici la musique originale de John Willimas.
On retrouve donc les cuivres qui caracolent fièrement, les cordes virevoltantes mais aussi tout ce qui fait le sel de la célèbre B.O : action, émotion, aventure, excentricité même…bref, une musique pas forcément très personnelle ni même originale mais plutôt une variation amusante.
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Une Chronique de Fab
10 mai 2018
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10:47
LA BD:
C'est quoi ? PARASITES. OLGA.
C'est de qui ? Stan Silas
La Couv':
Déjà lu chez nous? Non
C’est édité chez qui ? EP Editions
Une planche:
Ca donne Quoi ? Dans un futur post apocalyptique proche, l’humanité a été infectée par une sorte de créature parasite qui prend possession des corps qu’ils attaquent.
Les survivants vivent dans un camp retranché, comme celui où Olga, jeune rouquine bagarreuse et au caractère bien trempé, va, après la disparition de leur chef, décider de prendre sa revanche sur l’envahisseur !
Parasites pourrait être le chainon manquant entre Alien et The Walking Dead, avec un soupçon de Planète Terreur, l’humour délirant en plus.
Stan Silas propose une variation inspirée de choses pourtant fort rabattues ces dernières années en mélangeant allègrement les genres avec réussite.
Si le style graphique est résolument axé manga il n’en reste pas moins efficace et plutôt bien adapté au ton décalé du titre.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : IT
C'est de qui ? Benjamin Wallfisch
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Pas sur.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Comme c’est de plus en plus le cas ces dernières années, la frileuse Hollywood, à court d’inspiration, préfère pondre des remakes de choses connues plutôt que de proposer du neuf.
Ainsi c’est l’un des plus emblématiques romans de Stephen King qui est revu et corrigé sauce horreur 2017 après une mythique version télévisuelle dans les années 90.
A la partition, le britannique Benjamin Walfisch qui, après un lavage de cerveau stage intensif chez Remote Control s’est illustré sur le genre durant les deux années passées. Dans une course continuelle à la surenchère sonore, le compositeur surproduit ses pistes jusqu’à un point rarement atteint, préférant l’esbroufe à l’originalité.
Après, soyons honnêtes, tout n’est pas à jeter dans ce score. Outre une efficacité manifeste, les rares moments où l’orchestre est un peu laissé tranquille sonnent bien, les voix enfantines sont moins lambda qu’à l’accoutumée et on retrouve même une poignée de mélodies tonales inattendues.
Pris dans son ensemble, la B.O de It est un travail de genre qui s’assume et remplit son contrat, tout comme il est plutôt bien adapté à ce second volet de Parasites.
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Une Chronique de Fab
2 mai 2018
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07:28
LA BD:
C'est quoi : RAT ET LES ANIMAUX MOCHES
C'est de qui ? Sibylline, D’Aviau & Capucine
La Couv':
Déjà lus chez nous? Oui.
C’est édité chez qui ? Delcourt
Une planche :
Ca donne Quoi ? Rat, un rongeur serviable et discret, fatigué de toujours entendre madame Patate hurler chaque fois qu’elle le voit, alors que finalement heureusement qu’il est là pour faire un peu le ménage, décide de quitter son foyer afin d’en trouver un plus accueillant.
Il est loin de se douter que lui et ses congénères ne sont bienvenus nul part et le voilà bientôt sans domicile fixe.
Jusqu’à ce qu’il découvre un étrange petit village caché (qui a tout d’une décharge !) où se sont retrouvés toutes les bestioles pas gâtées par la nature.
Du phasme à l’araignée velue en passant par le rat-taupe nu, la chauve souris ou le condylure à nez étoilé, sacrée galerie de bestioles qui se consolent les unes les autres (enfin sont surtout consolées par une pieuvre pleine d’empathie) de leur différence.
Ni une ni deux, Rat décide de leur rendre le sourire en leur trouvant des foyers (même si pour certains, c’est loin d’être gagné !).
Une fable sur la différence, pleine d’humour et de tendresse, racontée sur le mode du livre d’images à l’ancienne aux superbes illustrations réalistes en noir et blanc elles aussi délicieusement surannées, au bestiaire saisissant (croyez moi nous l’avons lu avec ma fille, certains insectes sont aussi effrayants qu’en vrai !).
A noter que, vu que nous sommes tout de même au 21° siècle, le livre est enrichi d’un contenu interactif en numérique augmenté, exploitable avec une application dédiée.
Et ce n’est pas tout …
On peut écouter ? Et bien figurez vous que oui ! Sibylline, dans une amusante démarche d’explorer un peu plus le concept d’histoire d’antan, a réalisé une version audio de Rat, écoutable en même temps que le livre ; avec même un clin d’œil aux 45 tours de notre enfance (certains de nos lecteurs vont se demander ce que peut bien être un « 45 Tours » !) : le petit son pour tourner la page !
A écouter par là :
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Une Chronique de Fab