28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 08:14
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  FRNCK

 

 

C'est de qui ? Cossu et Bocquet.

 

 

Des Couv':

 

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, le scénariste comme le dessinateur!

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Franck est un ado qui a grandi à l’orphelinat sans connaître ses parents, sachant juste qu’ils sont morts dans un accident. Après une énième « adoption » qui capoté, notre héros décide de se faire la malle et, conseillé par le jardinier de l’orphelinat, se rend dans une grotte où il va hélas tomber dans un lac souterrain qui l’entraîne…dans la préhistoire ! Sans réseau, sans supermarché, sans savon et sans …voyelles ! Franck a bien du mal à se faire à son nouvel environnement, entouré d’une tribu aussi disparate que délirante, il va devoir faire face pèle mêle à des cannibales, des dinos avant l’heure, des lapins hypnotiques, et j’en passe.

 

Mais contre toute attente, Franck va réaliser qu’il n’est pas le seul à avoir été victime de la boucle spatio-temporelle et les révélations et rebondissements vont venir encore enrichir un quotidien déjà chargé !

 

J’avais lu le premier tome de Frnck à l’occasion d’une fête de la BD et avais trouvé ça sympa mais pas révolutionnaire, le principe du héros se retrouvant dans un environnement anachronique n’étant pas neuf.

Pourtant, mes deux gamins ayant beaucoup accroché et ayant demandé les tomes suivants au fur et à mesure de leur parution, je me suis décidé, alors que le 7° volet s’est retrouvé au pied du sapin, à me lancer dans la série.

 

 

Et bien c’est peu dire que j’ai bien fait ! Certes le postulat de base est assez classique mais Olivier Bocquet - scénariste touche à tout s'il en est!- trouve tellement de façon d’en tirer parti que la lecture en est continuellement réjouissante. Le premier cycle de 4 albums se conclue par un cliffhanger de haut vol que j’avoue ne pas avoir vu venir, et le second cycle, si toujours sous le signe de l’humour, multiplie les pistes scénaristiques avec un certain brio, rendant l’intrigue plus ambitieuse.

 

Résolument multi-générationnelle, Frnck bénéficie également du graphisme riche de Brice Cossu, certes axé jeunesse ici, avec des influences manga marquées, mais très soigné, aux décors fournis et colorés et aux protagonistes attachants.

 

Pour parfaire ce tableau, on appréciera le rythme de parution soutenu qui fait que l’on a droit à quasiment deux tomes par an depuis les débuts et ce sans aucune baisse de qualité, non, décidément, la préhistoire c’est peut être nul mais surement pas Frnck !

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :JUMANJI WELCOME TO THE JUNGLE

 

 

C'est de qui ? H. Jackman

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Habitué des blockbusters tous genres confondus, du film de super héros  au thriller musclé en passant par la comédie de haut vol, Henry Jackman se retrouve avec la lourde tâche de succéder à James Horner, responsable de la B.O du Jumanji d’origine et décédé depuis.

 

Si le remake hollywoodien n’a pas la fraicheur de son modèle on peut cependant avouer que le score sauve les meubles, le compositeur ayant le sens de l’illustration musicale balisée mais efficace.

 

Jackman utilise ici une opposition intéressante entre les ambiances du monde réel, avec pas mal d’instrumentation acoustique pour évoquer un entourage plus calme, et celles du monde du jeu, où l’action se taille la part du lion à grands coups notamment de cuivres vrombissant et autres percussions tribales du meilleur effet sur certaines parties de Franck.

Rien de très original donc mais un travail d’artisan appliqué qui remplit tout à fait son office et qui, en alternance avec d’autres œuvres du même acabit, fait une B.O très en phase avec ces deux premiers cycles de la série de Bocquet et Cossu.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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19 décembre 2020 6 19 /12 /décembre /2020 20:40
 

 

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CONS DE FEE

 

 

C'est de qui ? W. Wood

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Revival

 

 

Déjà lu chez nous? Oui

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? Wally Wood, figure de proue de la BD de genre Outre Atlantique, qui a fait les grandes heures des comics de guerre, d’épouvante ou encore SF dans des anthologies historiques, s’est aussi octroyé quelques récréations plus… polissonnes !

 

La précédente édition dans la langue d' Aya Nakamura ...de Molière, de certains de ces récits date d’il y a  plus de 40 ans et se résumait à une grosse cinquantaine de planches; Revival a exhumé peu ou prou tout ce que Wood a produit dans le genre et on a quasiment le triple de pages dans ce Cons de Fée, toutes en noir et blanc, présentées plus ou moins par thématiques.

 

On retrouve les parodies osées de contes classiques comme Hansel et Gretel, Blanche Neige, de récits pour enfants comme Alice au pays des Merveilles ou le Magicien d’Oz, et des choses plus délirantes comme ses versions de Flash Gordon ou Prince Valiant qui ont du faire hausser des sourcils interloqués à l’époque à Alex Raymond et Hal Foster (ce dernier a dû d’ailleurs se féliciter de n’avoir pas choisi Wood comme repreneur de sa série phare).

 

 

L’un dans l’autre, si le caractère subversif de l’ensemble est manifeste et si certaines cases flirtent ouvertement avec le porno, ces histoires sont à prendre comme le témoignage d’une époque bénie du comics américain où des parutions comme Mad permettaient à des auteurs marquants du media de se faire plaisir (tout comme à leur lectorat).

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LE MONACHINE

 

 

C'est de qui ? E. Morricone

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Fort souvent.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Nous sommes au début de la prolifique (et c’est un euphémisme !) carrière de Morricone au cinéma – il ne débutera sa collaboration avec Sergio Léone, synonyme de reconnaissance internationale, que l’année suivante- mais déjà le maestro sonne prometteur sur cette gentillette comédie où la délicieuse Catherine Spaak joue une none ingénue dans la Rome des années 60 (ne cherchez pas là une quelconque amorce de film érotique, ce n’en n’est pas un).

 

Flute lead, clavecin utilisé à contre-emploi (qui apporte une ambiance un peu médiévale), cloches et autres harpes se marient de façon aussi inattendue que plaisante sur une poignée de  thèmes simples mais loin d’être simpliste.

 

Avec une touche de swinging sixties, un soupçon de pop et une bonne humeur communicative, ce travail certes mineur du compositeur n’en reste pas moins très agréable surtout pour aller avec les francs délires osés de Wally Wood.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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18 décembre 2020 5 18 /12 /décembre /2020 14:54
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  LE PRIVILEGE DES DIEUX

 

 

C'est de qui ? G. Monde

 

 

La Couv':

 

 

 

Déjà lu sur le site? Oui

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Prométhée n’a rien trouvé de mieux, pour en finir avec la suprématie de l’Olympe sur le monde des mortels, de voler le feu sacré à ses comparses et d’aller le répandre sur Terre.

Et pour bien le épandre il doit s’accoupler, de gré ou de force, avec tout c que la planète compte d’êtres humains. Mais alors qu’il arrive à la dernière les dieux l’interceptent, l’enchainent à un rocher (vous connaissez le myhte) et envoient Mercure pour récupérer le feu.

Avec le même mode opératoire notre messager va passer 10 siècles sur terre à s’envoyer tout ce qui lui passe sous la main, du cow boy au hippie en passant par…Léonard de Vinci !

 

 

Pour ce 24ème tome de la collection BD Cul des Requins Marteaux, c’est Geoffroy Monde qui se colle à une relecture de la mythologie (des mythologies même), passée à la moulinette de la culture pop/manga avec un humour noir bienvenue et, évidemment, une bonne dose de X.

 

Si l’on n’atteint pas les hauteurs vertigineuses auxquelles Bastien Vives a pu amener la collection, on a quand même droit à pas mal de plans hots, hétéro comme homo, gros plans et tutti quanti.

 

La patte graphique de l’auteur dont on avait déjà apprécié le style protéiforme sur Poussières, fait ici des merveilles, empruntant autant à Lastman qu’à  Toriyama, avec des personnages ubuesques et polymorphes plus grands que nature, des scènes délirantes et – une fois n’est pas coutume- un vrai scénar derrière la « BD de cul », ce qui fait toujours plaisir à lire !

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : SEVEN SLAVES AGAINST THE WORLD

 

 

C'est de qui ? F. De Masi

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Comme beaucoup de se ses compatriotes compositeurs, Fransecsco de Masi n’a pas chômé durant la décennie des 60’s, la Cinecitta étant en effervescence, produisant de la série B au kilo, tous genres confondus.

 

Si, comme les autres également, il a touché un peu à tout, passant sans sourciller du western spaghetti au fantastique, c’est tout de même dans le péplum qu’il a livré ses partitions les plus abouties.

 

On aurait pu redouter qu’avec une dizaine de scores pondus sur la seule année 1964, l’italien bâcle ses partitions, il n’en n’est évidemment rien ; celle-ci est riche de thèmes aux résonnances héroïques marquées, avec des phrases de cuivre triomphales aux accents tragiques hérités de la formation classique du maestro.

 

Il est également à noter que De Masi ayant commencé à composer –notamment pour le western- avant le maître étalon italien, (non pas Rocky, non pas Rocco non plus , quoiqu’aujourd’hui ça aurait été de rigueur), Ennio Morricone, leurs styles sont assez distinctifs contrairement à pas mal de leurs contemporains qui se sont bien souvent contenter  de singer l’auteur du Bon la Brute et le Truand.

 

L’aspect grandiloquent général sonne donc certes fort suranné mais ne fait qu’accentuer le décalage de la mythologie revue et corrigée par Geoffroy Monde !

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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2 décembre 2020 3 02 /12 /décembre /2020 10:03
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  IL FAUT FLINGUER RAMIREZ. ACTE 2.

 

 

C'est de qui ? N. Petrimaux

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Glénat

 

 

Déjà croisé sur le site? Oui sur le 1.

 

 

Une planche:

 

 

 

Ca donne Quoi ? En cavale avec les deux meufs les plus recherchées du pays, accusé à tort d’être responsable de l’explosion des locaux de son employeur, poursuivi par des mafieux bien décidés à le dégommer et, cerise sur le gâteau, affublé d’un mystérieux ange gardien à la gâchette aussi facile que fatale, la vie n’est pas de tout repos pour notre bon vieux Ramirez !

 

Et c’est loin d’être terminé entre courses poursuites musclées, échanges de bastos et trainée de cadavres, la route jusqu’au concert de rock où il comptait se rendre est pavée de dangers…mais que voulait-il bien faire dans un endroit pareil ?!

 

Suite de la « sensation » de 2018, le second tome de Il faut flinguer Ramirez déboule dans vos bacs. L’album est généreux, enrichi de fausses pubs sur lesquelles on saluera le boulot d’inventivité et le soucis du détail d’ailleurs.

Le rythme est on ne peut plus effréné et la partie graphique assez virtuose parfois, quitte à en être un rien épuisante même.

 

Coté scénar j’ai clairement été moins convaincu par cette succession de scènes à grand spectacle plus pyrotechniques les unes que les autres, de personnages funs mais relativement clichés, le tout sur un trame fort classique dans le genre, à mi-chemin des films de Guy Ritchie et de ceux de Quentin –photocopieuse humaine-Tarantino.

L’ensemble, parcouru de bons mots, se laisse cependant lire comme on regarde un blockbuster à l’américaine, sans se prendre la tête. La série est d’ailleurs publiée outre atlantique où on lui souhaite (ainsi qu’à son auteur) le meilleur.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LOGAN LUCKY

 

 

C'est de qui ? D. Holmes

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 


 
Ca donne Quoi ? Ce Logan Lucky marque la sixième collaboration entre Soderbergh et Holmes (dont trois Ocean, notons que pour la version féminine de la franchise, réduite à 8, les deux compères ne rempileront pas, gageons qu’ils ont eu du nez !), toutes placées sous le signe du groove classe hérité des B.O jazzy de pointures comme Lalo Schifrin et autre John Barry dans les années 60 /70.

 

Comme sur le reste de leur prod ensemble, Holmes et Soderbergh ont savamment mélangé musique illustrative écrite pour le film et morceaux pop-rock voire funk plus ou moins connu, choisi pour leurs ambiances cool et classe.

 

De son propre aveu Holmes, plus en retrait coté écriture que sur les autres longs métrages, a sélectionné des morceaux moins lambda que ceux qu’on entend d’habitude dans les grosses machines U.S du genre (le film de casse) histoire que, tout en imprégnant le film d’une identité musicale marquée, les chansons ne prennent pas le pas sur le reste.
Objectif largement atteint, et, vous verrez, ça fonctionne aussi avec cet Acte 2 d’Il faut flinguer Ramirez.

 


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Une Chronique de Fab 

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16 octobre 2020 5 16 /10 /octobre /2020 14:28

 

 

LA BD:

 

 

 

C'est quoi ?  ATOM AGENCY. PETIT HANNETON.

 

 

C'est de qui ? Yann & Schwartz

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble même.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Atom et ses deux équipiers, à force de e pas vouloir « faire les cocus » se retrouvent rapidement à tirer la langue coté rentrée d’argent. C’est par l’intermédiaire du père de notre héros, policier de son état, sommé par la hiérarchie de s’occuper d’une disparition datant de la guerre, que l’Agence Atom va remettre le pied à l’étrier.

Mais entre une amnésique envolée dans la nature, des sdf peu conciliants, la traque de René la Canne, la réapparition de vieilles connaissance sou, last but not least, les obligations de famille arménienne, l’enquête s’annonce compliquée pour nos détectives.

 

Un second tome bien chargé pour l’Atom Agency, peut être un brin trop avec un Yann qui a jeté son dévolu ici sur la communauté arménienne et qui lui réserve le même traitement qu’il a pu donner aux belges dans certains de ses Spirou par exemple, à savoir, user et abuser d’expressions et autres références qui, à mon sens n’apportent pas grand chose à l’histoire si ce n’est une dose d’humour mais au détriment du rythme parfois. Notons également la "participation" de quelques seconds rôles célèbres!

 

 

Néanmoins l’intrigue est bien pensée même si le fil rouge passe parfois un peu en retrait face aux autres ingrédients du scénario (les mésaventures du commissariat, les démêlées familiales, les guest stars et autres clins d’œil) et le tout est parfaitement mis en image par un Schwartz inspiré dont le trait hommage à la ligne claire d’antan est bien mis en valeur par le travail de coloriste à 4 mains du regretté Hubert et de la talentueuse Isabelle Merlet qui a repris le flambeau en cours d’album.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LES ENNEMIS

 

 

C'est de qui ? M. Solal

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD?

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Au sein d’une discographie fournie comptant plus d’une centaine de galettes, Martial Solal n’a composé qu’une grosse douzaine de musiques de films, essentiellement durant les années 60, après le succès de celle écrite pour A bout de souffle de Godard.

 

Le compositeur, jazzman émérite ayant collaboré avec le gotha de la profession sur plusieurs décennies, envisage ses scores comme des partitions de jazz assez classique, tout à fait écoutables sans le support visuel des films pour lesquels ils ont été écrits.

C’est le cas de ces Ennemis où un Roger Hanin, plus alerte que quand il incarnera l’inspecteur Navarro, traque des espions soviétiques sur des riffs endiablés  de cuivres à l’unisson, sur des rythmiques groove et autres arrangements classieux le tout interprété par un big band  au grand complet.

 

Certaines pistes sont plus sobres, plus « cinématiques », notamment quand il s’agit de traduire le suspense où l’action mais l’ensemble fait tout de même plus album de jazz traditionnel que musique de films.

 

Néanmoins c’est justement l’esprit décomplexé de cette B.O qui fait qu’elle accompagne bien ce second album d’Atom Agency et son mélange d’humour et de polar old school.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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