11 mars 2021 4 11 /03 /mars /2021 09:09

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  DUKE. UN PISTOLERO TU SERAS.

 

 

C'est de qui ? Hermann et Yves H.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Le Lombard

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, sur les précédents.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? Duke et Swift, pistés par l’escouade de Buffalo soldiers –où des distensions commencent à émerger- qui en veulent  aux 100000$ de Mullins, se retrouvent dans la ferme d’une ancienne connaissance du Duke où ils vont devoir subir un siège sanglant.

De son coté Peg est amenée, dans un sale état, à l’homme qui l’a acheté et que l’on découvre être le « père » adoptif de Duke et de son frère, responsable en partie du destin du pistolero.

 

Ce nouveau tome lève le voile sur la jeunesse tragique de notre taciturne héros et éclaire sa vision pessimiste de l’existence, entre ces flash-backs et les nombreuses séquences de nuit de cet album très « road trip », Hermann fait des prouesses coté paysages et mises en couleurs/travail des éclairages. On peut regretter encore quelques visages un peu approximatifs parfois mais entre l’âge du capitaine et son rythme de croisière coté parutions, on lui pardonnera sans soucis.

 

Certes l’intrigue avance peu et voilà Duke avec un nouveau poursuivant au train, mais les amateurs de western crépusculaires seront aux anges.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : GANGS OF NEW YORK REJECTED SCORE

 

 

C'est de qui ? E Bernstein

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si Gangs of New York est un bon Scorcese et –donc- un bon film, le processus créatif a été assez douloureux pour ce dernier. Pour la B.O il fait appel au départ à Bernstein, son collaborateur sur 6 autres films (et non des moindres) qui écrit tout un score aux accents lyriques et épiques, teinté d’un peu de folklore irlandais et, surtout, de beaucoup d’emphase dramatique.

 

Les cuivres sont majestueux, les cordes lyriques et les chœurs présents juste ce qu’il faut. L’ambiance est belle est bien là mais il semblerait qu’à l’écoute la musique de Bernstein eut été trop classique par rapport à l’ambiance que désire Scorcese après coup.

 

Howard Shore écrira quelque chose de plus contemporain, voire clairement anachronique par moments et le travail de Bernstein sortira bien plus tard avec les deux autres B.O refusées qu’à écrites le compositeur ; heureusement pour nous puisque la musique originale de Gangs Of New York colle bien à l’atmosphère tragique de ce nouveau Duke.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

 

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30 janvier 2020 4 30 /01 /janvier /2020 10:43
 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  DUKE. LA DERNIERE FOIS QUE J’AI PRIE

 

 

C'est de qui ? Hermann & Yves H.

 

 

La Couv':

 

 

C’est édité chez qui ? Le Lombard

 

 

Déjà croisés sur le site? Oui, ensemble souvent.

 

 

Une planche:

 

 

Ca donne Quoi ? 100 000 Dollars c’est beaucoup d’argent ! Et ce n’est pas Duke qui dira le contraire, après s’être vengé sur les assassins de sa belle sœur le voilà qui retrouve son frère et leur associé pour ramener la somme à son propriétaire. Mais bien entendu les choses ne vont pas se passer comme prévu. Entre le frère de Duke qui lui en veut, Peg qui a été enlevée une escouade de soldats de couleur émancipés intéressés par le butin et un mystérieux et sanguinaire ange gardien, notre pistolero va avoir fort à faire.

 

Quatrième volet de la série western crépusculaire du duo père/fils Hermann, La dernière fois que j’ai prié compose avec quelques éléments classiques du genre (au hasard, course poursuite, vengeance, gunfight, viol et autres mutilations…) qui devraient continuer à plaire aux amateurs des western des années 70, que ce soient les spaghettis ou ceux plus hardcore de réals comme Peckimpah (ce qui est de ma part plutôt un compliment !)

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi : JOHNNY HAMLET

 

 

C'est de qui ? F. De Masi

 

 

La Couv':

 

 

Déjà entendu chez B.O BD? Une poignée de fois oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

Ca donne Quoi ? Rassurez-vous, il ne s’agit bien entendu pas là de l’espèce d’opéra rock aussi conceptuel que surréaliste que ce bon vieux Jojo Hallyday avait pondu en son temps, vaguement inspiré de la pièce de Shakespeare. Cependant la source est la même puisque ce western transalpin adapte également le texte du Barde dans l’Ouest de la fin du XIX° siècle au milieu des colts et des chevaux.

 

Fransesco de Masi, aussi prolifique que ses camarades de l’époque, livre ici un score non dénué d’originalité malgré un générique passe partout et quelques poncifs du genre, dd ceux dictés par Morriconne himself.

 

Rythmiques pour ne pas dire percussifs, les instruments personnalisent presque des éléments de l’intrigue et on décèle même une influence classique russe derrière certains thèmes. Le résultat est riche et varié, et ce n’est pas le lecteur de ce quatrième volet de Duke qui s’en plaindra.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

 

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14 juin 2018 4 14 /06 /juin /2018 06:44

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  CONTES SAUMÂTRES

 

 

C'est de qui ? Yann et divers artistes

 

 

La Couv':

 

Il était encore une fois  /  Contes Saumâtres  Vs.  Scrooged

 

Déjà croisés sur le site? Oui quasiment tous.

 

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

 

Une planche:

 

 

Il était encore une fois  /  Contes Saumâtres  Vs.  Scrooged

 

Ca donne Quoi ? On sait Yann friand de pastiches, d’humour potache et autres caricatures. On le retrouve donc tout à fait dans son élément dans cette « compilation » d’histoires courtes parues à l’époque en deux tomes consacrés à Andersen et Perrault et réunis aujourd’hui sous le titre Contes Saumâtres.

 

Et de contes il est bel et bien question puisque, à l’aide d’une poignée de collègues dessinateurs (et non des moindres) il brocarde allègrement une poignée de classiques mais pas que, puisque on a même droit à la bio de leurs créateurs.

 

Si les récits ont un intérêt variable, certains sont bien funs (la vie d’Andersen revue et corrigée par exemple) et le mash-up entre Reservoir Dogs et Barbe Bleue avec ses femmes (…à barbe !) est un régal !

Au final, c’est un vrai plaisir de retrouver des pointures comme Wendling, Rossi, Hermann ou encore Boucq se prêter à l’exercice.

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :SCROOGED

 

 

C'est de qui ? D. Elfman

 

 

La Couv':

 

 

Il était encore une fois  /  Contes Saumâtres  Vs.  Scrooged

 

Déjà entendu chez B.O BD? Fort souvent oui.

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Si l’on s’est beaucoup intéressé aux grands succès de sa carrière on a finalement assez peu couvert les débuts de Danny Elfman.

Et c’est d’autant plus dommage que la décennie qui l’a vue s’imposer peu à peu au cinéma est également l’une de celle qui recèle les choses les plus intéressantes.

En effet, fort de déjà deux collaborations avec celui qui allait devenir son réal fétiche – Tim Burton- Elfman en est encore à rechercher ce qui va définir son style.

 

Dans cette comédie américaine où Richard Donner adapte le Conte de Noel de Dickens (tiens encore un conte), Elfman reprend les formules qui ont tant plus sur Pee Wee et, surtout, Beetlejuice : chœurs enfantins qui semblent tout droit sortis d’une chorale  d’halloween de noël, cuivres et cordes virevoltants dignes d’une bande son classe de film d’animation et parodie des B.O d’épouvante old school.

 

En substance ce sont déjà les thèmes de Batman (l’année suivante) ou encore Edward aux mains d’argent qui prennent forme ici et entendre le compositeur faire preuve d’une fraicheur encore intacte est un vrai plaisir, surtout pour lire des contes détournés.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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21 novembre 2016 1 21 /11 /novembre /2016 17:51

 

 

 

 

LA BD:

 

 


C'est quoi : LE PASSEUR.

 


C'est de qui : Hermann & Yves H.

 

 

La Couv':

 

Le facteur n'est pas passé  /  Le Passeur  Vs.  The Postman

 

Déjà croisé chez nous? Oui, ensemble et séparément.

 

 

C’est édité chez qui ? Dupuis

 

 

Une planche:

 

Le facteur n'est pas passé  /  Le Passeur  Vs.  The Postman

 

Ca donne Quoi ? Inlassablement semble t-il les Hermann père et fils alternent leurs genres de prédilection et les éditeurs. Ainsi, après trois albums dans la collection Signé du Lombard, un récit post-apocalyptique et deux westerns (ou presque), les revoilà chez Dupuis (chez qui ils avaient signé Le Diable des 7 Mers), pour un…western post-apocalyptique !

 

Dans Le Passeur on suit un homme et une femme, tous deux prénommés Sam (oui hein !), errants dans un monde futuriste proche où la civilisation semble avoir pris un sérieux coup dans l’aile.

 

Leur quotidien d’expédients en sursis semble promis à changement grâce à une somme d’argent et un contact, celui du Passeur, censé leur donner accès à un monde meilleur. Mais notre couple va vite déchanter en réalisant que même après l’apocalypse (quelle qu’elle soit), c’est toujours l’argent qui dicte sa loi et que l’homme est encore plus un loup pour son semblable.

 

Lorgnant du coté de Jodo pour le scénar (notamment au niveau des freaks et autre mutilations corporelles), Yves H. ne fait ni dans la dentelle ni dans le détail  avec ce nouveau one-shot, et livre une histoire désespérément noire que son lauréat angoumoisin de père, que l’on sent moins dans son élément que sur les westerns, colore pourtant d’étranges nuances (les ciels sont assez …surprenants !) au sein d’une ambiance grisâtre oppressante.

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

C'est Quoi ? THE POSTMAN

 

 

C'est de Qui ? J. N. Howard

 

 

La couv' 

 

Le facteur n'est pas passé  /  Le Passeur  Vs.  The Postman

 

Déjà entendu chez nous ? Oui

 

 

On peut écouter?

 

Ca donne Quoi ? Celui qui allait devenir le compositeur attitré de Shyamalan faisait bel et bien partie du naufrage qui coûta probablement à Kevin Costner ses dernières entrées dans les bureaux des producteurs.

 

Pour ce (bien trop long) film, assassiné, à juste titre, par les critiques et le public, Howard se plie aux choix hasardeux du scénario (hum !) de la star et pond une B.O souvent boursouflée qui souffre de ses excès de sentiments quels qu’ils soient.

 

L’orchestration manque de souffle, même dans les moments d’action qui sont aussi peu inspirés que possible et l’ensemble fait preuve de trop peu d’unité pour emporter l’adhésion sur la longueur. Bref une B.O oubliable qui a refait surface le temps de lire la BD du jour pour aussitôt retourner dans les limbes.

 

 

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Une chronique de Fab

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28 mars 2016 1 28 /03 /mars /2016 14:16

 

 

A coté de ses séries souvent fleuves, Hermann a produit égalemnt pas mal de one-shots marquants (nous en avons chroniqué quelques uns d'ailleurs), beaucoup scénarisés par son fils, Yves H.

 

 

LA BD

 

 

 

C’est quoi ? LIENS DE SANG

 

 

C’est de qui ? Hermann & Yves H.

 

 

La couv’ :

 

 

 

Déja lu chez nous ? Oui

 

 

C’est édité chez qui ? Le Lombard

 

 

Une planche :

 

 

Ca donne quoi ? Hermann est né en 1938, en Belgique. C’est un enfant de la guerre arrivé un peu par hasard dans le monde de la bande dessinée franco-belge pétrie de bons sentiments. Après ses débuts sur Bernard Prince, le premier flirt avec l’ultra violence se produira dans Comanche à l'issue duquel la notoriété d'Hermann est telle qu'il peut sereinement envisager de se lancer en solo. Il en résultera Jeremiah, tout d'abord, et pléthore de one-shots, au fil desquels il nous fait partager son goût pour l'aquarelle, mais surtout une bonne dose de misanthropie. Toute son œuvre a pour ambition de nous plonger le nez dans notre propre noirceur. Et il est rare, et précieux, qu'une telle laideur épouse de la sorte la beauté du dessin !

Parmi ses nombreux one-shots, Liens de sang, sorti en 2012 dans la collection "Signé" au Lombard, se situe au début des années 50. Un jeune flic débarqué d'une brigade de province, Sam Leighton, découvre la réalité sordide d'une grande métropole américaine où la police, à commencer par ses officiers supérieurs, semble peu pressée d'élucider une série de crimes horribles. Est-elle corrompue ou terrorisée par le gang mafieux qui contrôle la ville et que dirige l'imprenable Joe Beaumont ?

Dessins de Hermann père et scénario de Yves H (le fils). Un scénario à la fois limpide et complètement tordu. Limpide dans son mode de narration. Un homme qu'on voit de dos dans un cimetière raconte l'histoire de Sam Leighton de manière chronologique. Ce qui n'empêchera pas celle-ci de se compliquer à souhait vers les deux tiers de l'album et bien plus encore sur la fin. Beaucoup d'éléments restent sans réponse. Je suis resté perplexe. Mais cela n'empêche pas ces Liens de sang de constituer un bel exercice de style sur une base de polar noir ricain. Les ambiances sont sombres à souhait. Les personnages sont caricaturaux, comme souvent chez Hermann, mais c’est aussi sa marque (Il y a près de vingt ans maintenant qu'on revoit les mêmes tronches dans tous ses albums). L’auteur trouve dans les rues mal famées, noyées de brouillard, de belles occasions de prouver sa maîtrise du mariage de la couleur et de l'eau Seul regret, on rêve de le voir dessiner un jour une fille à peu près jolie. 

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE

 

 

 

 

 C'est quoi ? I WANT TO LIVE !

 

 

 C'est de qui ? Johnny Mandel

 

 

 La couv' :

 

 

Déjà entendu chez nous? Non

 

 

On peut écouter? Oui

 

 

 

 

 

Ca donne quoi ? Johnny Mandel a débuté comme trompettiste et tromboniste dans des groupes de jazz qui lui ont permis de se frotter à Count Basie, Stan Getz ou Chet Baker, autant de pointures pour qui il écrira d'ailleurs quelques morceaux.

 

Parallèlement à sa carrière de jazzman, il compose également un paquet de BO (une cinquantaine en quarante ans !), parmi lesquelles on retiendra celle de Détective Privé (Harper, 1966), du Point de non-retour (Point Blank, 1967) ou encore du Verdict (The Verdict, 1982). Mais sa participation la plus célèbre reste liée à M*A*S*H (1970) de Robert Altman dont il écrit la musique très flower power, mais aussi la fameuse chanson du générique, "Suicide is painless", sur des paroles de Mike Altman, fils de Robert (preuve que ce genre de collaboration ne se limite pas qu'au monde de la BD...). I Want To Live !, sorti en 1958 et qui accompagne le film de Robert Wise, est son premier travail pour le monde du cinéma.   

 

Comparée par certains critique à celles de Mancini ou de Steiner, sa BO offre un mélange détonnant à mi-chemin entre musique d'ambiance haut de gamme et swinging jazz, soutenu par de puissantes percussions latines. Au-delà de la qualité remarquable de sa composition, l'album apparaît également emblématique d'une période d'émancipation du jazz dans les films noirs. Avant cela, les producteurs engageaient des compositeurs blancs - Bernstein, North, Rosza... - pour écrire des partitions d'inspiration classique aux colorations afro, le pur jazz restant une musique diégétique reléguée aux scènes de bars ou de dancing. En 1957, Louis Malle, en engageant Miles Davis pour la BO d'Ascenseur pour l'échafaud, ouvre la voie à une véritable reconnaissance de ce genre musical qui deviendra indissociable du film noir dans l'inconscient collectif.

 

Bien qu'écrite par un musicien blanc, la BO d'I Want To Live ! se situe malgré tout à la croisée des chemins entre la traditionnelle utilisation diégétique du jazz - avec les six morceaux interprétés par le Jazz Combo de Gerry Mulligan, que l'on peut voir jouer dans une scène du film - et émancipation non-diégétique (les treize morceaux de Mandel qui constitue la véritable musique du film). Un retour musical sur l'histoire du film noir on ne peut plus approprié pour accompagner la lecture de la BD-hommage d'Hermann.   

 

 

 

 

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Une Chronique de JC & Lio

 

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  • : Conseils d'écoutes musicales pour Bandes Dessinées
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  • : "...ces illustrations sonores. On apprend toujours quelque chose avec elles. Y compris sur des œuvres qu'on a soi-même écrites." Serge Lehman. (La Brigade Chimérique, Metropolis, L'Homme Truqué)
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