LA BD:
C'est quoi : CHRONOSQUAD 3.
C'est de qui : Albertini & Panaccione
La Couv':
Ca donne Quoi ? Toujours à la recherche des deux ados fugueurs (qui en vivent de belles !) , nos agents spéciaux se retrouvent confrontés à un véritable nœud gordien entre factions rebelles, resquilleurs temporels et autres non-dits hiérarchiques ; l’avenir même des Chronosquads est pourtant en jeu !
Action et humour sont toujours les maîtres mots de ce troisième volet auquel on reprochera pourtant l’intrication et la multiplication des intrigues qui perdent parfois le lecteur.
C’est d’autant plus dommage qu’outre un graphisme parfois excellent, l’histoire fourmille de bonnes idées qui auraient peut-être méritées d’être développées sur une série plus longue, voire des séries parallèles (sachant qu’avec la conjoncture actuelle je présume que c’était difficilement envisageable sur les seuls noms des auteurs, Panaccione commence certes à être connu mais c’est la première incursion dans la BD pour le scénariste).
On jugera sur le quatrième (et dernier donc) tome si Chronosquad est une série marquante sachant qu’elle a d’ores et déjà pour elle une vraie originalité et une exploitation maline du voyage spatio-temporel.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? ANIMAL FARM
C'est de Qui ?
La couv'
Déjà entendu chez nous ? Non
On peut écouter?
Ca donne quoi ? Jamais à un grand écart près, j’ai décidé de tenter le score hautement improbable d’une version qui ne l’est pas moins d’un (n’ayons pas peur des mots) petit chef d’œuvre de la littérature.
La Ferme des Animaux est une parabole à peine imagée du communisme sous Staline où, sous l’impulsion de certaines d’entre elles, les créatures à quatre pattes se rebellent contre leurs maîtres pour finir dans un état quasi pire qu’au départ.
Après le succès d’une poignée de longs métrages avec de vrais animaux à voix humaines, la chaine de télé US TNT se penche, à la fin des années 90, sur l’adaptation live du roman d’Orwell.
Pour employer une expression consacrée, ce film a clairement le cul entre deux chaises. Oscillant sans cesse entre le pamphlet un brin pompier à charge contre le soviet système et le film pour enfants avec chansons surréalistes, il n’atteint jamais vraiment son but, si tant est qu’il n’en eut jamais un, et s’avère bien en dessous de la version animée des années 50.
Sa musique est à l’avenant, mêlant sans vergogne thèmes orchestraux sirupeux dignes des pires Disney et passages inspirés par les Chœurs de l’Armée Rouge, avec, pour faire bon ton, quelques pistes plus dédiées au suspense ou carrément martiaux.
Le résultat, évidemment inégal, n’en reste pas moins toujours surprenant, très conceptuel, et est venu ajouter une dose de décalage très amusant à ce troisième tome de Chronosquad.
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Une chronique de Fab