LA BD:
C'est quoi ? CABALLERO BUENO
C'est de qui ? Lavachery & Gilbert
La Couv':
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C’est édité chez qui? Rue de Sèvres
Déjà croisés sur le site? Oui
Une planche:
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Ca donne Quoi ? Au début des années 30, l’Ile de Pâques, sous domination chilienne et exploitée par les anglais, est le cadre du meurtre d’un britannique haut placé.
Voulant résoudre l’affaire dans les plus brefs délais et éviter tout incident diplomatique, le président chilien envoie la crème de la crème de sa police en la personne imposante (au propre comme au figuré) du lieutenant Guillermo Valverde.
Vu d’un plutôt mauvais oeil par une partie des locaux, britanniques comme natifs, le fin limier va passer outre la méfiance générale pour mener son enquête à bien et il commence à entrevoir, parmi les injustices intrinsèques à la situation géopolitique, la personnalité ambiguë de la victime et des gens qui l’entouraient.
Le duo gagnant des deux Thomas, que nous avions croisé chez nous à l'époque de l’adaptation de Bjorn le Morphir, revient aujourd’hui avec cette enquête des plus atypique, que ce soit de par sa localisation ou son héros.
C’est en parcourant les photos et souvenirs d’une expédition à laquelle a participé son grand-père sur l'Île de Pâques que Thomas Lavachery a eu l'idée du scénario de Caballero Bueno et il exploite le contexte historique avec talent.
De talent il est également question du coté de Thomas Gilbert qui, au fil des années et des projets, fait évoluer son trait et sait à la fois garder son originalité et s’adapter aux scénarios.
Ici il opte pour une approche plus réaliste qu’à l’accoutumée, son choix de cadrages, les tonalités de couleurs et sa galerie de personnages participent en plein à rendre à la fois l’ambiance du lieu mais aussi l’atmosphère de ce polar historique atypique.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : POWER OF THE DOG
C'est de qui ? J. Greenwood
La Couv':
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Déjà entendu chez B.O BD? Oui
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? Atypique est aussi un qualificatif que l’on pourrait donner à ce western made in Netflix, avec un Benedict Crumberbacht dans un joli contre-emploi.
Coté B.O c’est le toujours surprenant et doué Jonny Greenwood, transfuge de Radiohead, qui signe la partition.
Il s’appuie sur les cordes une fois encore, corps d’instruments qu’il affectionne, le violoncelle en tête.
Thèmes lancinants, torturés presque déstructurés pour exprimer le désarroi et la souffrance, staccatos et autres vibratos en échos, sont le sel de cette partition magistrale, soudainement contrebalancés par des plages de piano solo qui oscille entre sérénité et folie désaccordée tourbillonnante, avec un contrepoint de violoncelle beaucoup plus classique.
Jouant sur les arythmies, sur l’aspect percussif d’instruments mélodiques, Greenwood signe là un score prenant et ajoute une belle ligne à son CV.