LA BD:
C'est quoi ? RETOUR DE FLAMMES
C'est de qui ? Grande & Gallandon
La Couv':
C’est édité chez qui ? Glénat
Déjà croisés sur le site?Oui pour Galandon.
Une planche:
Ca donne Quoi ? Paris à l’automne 1941, alors que la capitale vit sous le joug nazi, un incendiaire s’en prend aux pellicules de films faisant l’apologie du reich.
Le commissaire Lange et son équipe, pas vraiment copains avec l’occupant, sont chargés de retrouver le coupable, et obligé de travailler avec la gestapo, ce qui n’est pas pour leur plaire.
L’enquête du policier va l’amener à côtoyer le monde du cinéma qui, à sa façon, fait de la résistance. Tiraillé par de vieux démons intérieurs, Lange va devoir composer avec les multiples obstacles qui se dressent sur sa route.
Un polar historique diablement bien troussé, véritable « page turner » aux protagonistes complexes et dont l’intrigue mène le lecteur par le bout du nez en ménageant des effets de manche aussi surprenants que bienvenus. Cerise sur le gâteau, les cinéphiles comme votre serviteur apprécieront les quelques caméos de monstres sacrés du 7° Art tout au long de l’album.
Coté graphisme, pour une première incursion chez nous, l’espagnole Alicia Grande rend une copie des plus convaincante.
On n’a qu’une envie arrivé au cliffhanger de la dernière planche : connaître la suite, car bien malin qui pourrait dire de quoi il en retourne.
LA MUSIQUE:
C'est quoi : CHINATOWN
C'est de qui ? J. Goldsmith
La Couv':
Déjà entendu chez B.O BD? Oui.
On peut écouter ?
Ca donne Quoi ? C’est probablement à ce genre de choses que l’on reconnaît la marque des grands. Suite au rejet par le producteur du score de Phillip Lambro, Goldsmith est embauché pour en réécrire un, avec un laps de temps des plus restreint puisqu’il ne dispose que d’une dizaine de jours.
Pourtant, loin de bâcler la commande, l’auteur de La Planète des Singes et d’Alien va proposer une partition inventive et originale, qui joue sur les codes du noir que ce soit dans le suspense ou le romantisme.
Après un générique des plus classique avec sa trompette langoureuse, Goldsmith flirte avec les dissonances sur un piano solo inquiétant, fait vibrer les cordes sur des passages presque lyriques et jette de ci de là des choses inattendues, de la harpe au vibraphone.
Chinatown va devenir un étalon de la B.O du film noir, effort que Goldsmith tentera de reproduire (avec une certaine réussite avouons-le) quelques années plus tard sur le très bon L.A Confidential, autre grand classique s’il en est.
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Une Chronique de Fab