16 mars 2018 5 16 /03 /mars /2018 10:11

 

 

 

 

LA BD:

 

 

 

 

C'est quoi ?  PROFESSION DU PERE

 

 

C'est de qui ? Gnaedig adapte Chalandon

 

 

La Couv':

 

Une éducation particulière  /  Profession du Père  Vs.  Le Tambour

 

Déjà croisé dans le coin? Non

 

 

 

C’est édité chez qui ? Futuropolis

 

 

 

Une planche:

 

 

Une éducation particulière  /  Profession du Père  Vs.  Le Tambour

 

Ca donne Quoi ? Paris, le début des années 60, dire qu’Emile le jeune héros de Profession du père, n’a pas une enfance facile est un euphémisme.

Le père en question, d’un naturel violent lui raconte, entre deux corrections corsées, être un agent secret de l’OAS et l’oblige à s’entrainer comme un adulte, lui confie des missions aussi surréalistes qu’inutiles et l’empêche même parfois de faire ses devoirs ou de manger, ce qui rend ses résultats scolaires plus qu’aléatoires et donne droit à de nouvelles corrections.

 

Emile comprendra bien plus tard ce qu’il subodorait depuis le début, que son père est un mythomane dangereux et qu’il lui aura pourri son enfance ainsi qu’à sa mère.

 

 Si le style graphique de Sébastien Gnaedig, épuré à la manière parfois d’un Sempé, semble aux antipodes de la dureté du propos de Profession du Père, au départ un roman de Sorj Chalandon- décidément prisé des auteurs BD ces derniers temps puisque, souvenez-vous, nous avons lu Mon Traître par Alary le mois dernier - la distanciation du trait est néanmoins bienvenue,  tant l’histoire de ce pauvre garçon tyrannisé par un père perdu dans ses propres délires et prompt à la violence, est d’un sordide manifeste.

 

Un bel exemple d’adaptation réussie et originale.

 

 

 

 

 

LA MUSIQUE:

 

 

 

 

C'est quoi :LE TAMBOUR

 

 

C'est de qui ? Maurice Jarre

 

 

La Couv':

 

Une éducation particulière  /  Profession du Père  Vs.  Le Tambour

 

Déjà entendu chez B.O BD? Oui

 

 

On peut écouter ?

 

 

 

 

Ca donne Quoi ? Quand on suggère à Volker Schlöndorff de demander à Maurice Jarre de mettre en musique son adaptation du roman Le Tambour, celui-ci est au départ sceptique, le scénario étant des plus atypiques, relativement intimiste alors que Jarre est dans sa période grand spectacle et Oscars qui vont avec.

 

Néanmoins ce serait oublier que le compositeur a une solide formation de batteur et de percussionniste, qu’il a joué dans l’orchestre de Pierre Boulez et ne rechigne pas à employer des instruments et arrangements ethniques –entre autre- dans ses œuvres pour le cinéma si cela lui semble pertinent.

 

Fort de son expérience pour la scène, avec Jean Vilar notamment, Jarre  laisse libre cours ici à son imagination débordante et sa propension à aller chercher l’inspiration là où on ne l’attend pas. Ainsi son thème d’intro, très rythmique, pour ne pas dire martelé,  tire son origine du folklore Cachoube, une ethnie d’Europe de l’Est tout en faisant électro.

 

En plus d’un piano mécanique quasi dissonant et de percussions, le compositeur introduit une guimbarde aux accents juifs à l’effet surprenant ; on a bien des passages plus classiques avec des thèmes romantiques assez tristes et des variations de valses pour faire couleur locale mais l’ensemble respire la bizarrerie, le malaise et la mélancolie, ambiances qui vont plutôt bien à l’adaptation de Profession du Père.

 

 

 

 

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Une Chronique de Fab

 

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